Anglès['an.glɛs], connu sous la Révolution sous le nom de Belle-Montagne[1], est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Montagne Noire, un massif montagneux constituant le rebord méridional du Massif Central.
Pour la commune espagnole du même nom, voir Anglès (Espagne).
Pour les articles homonymes, voir Anglès (homonymie).
Anglès
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption et un monument de la croix de la crucifixion de Jésus.
Communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc
Maire Mandat
Alain Barthes 2020-2026
Code postal
81260
Code commune
81014
Démographie
Gentilé
Anglésiens
Population municipale
502 hab. (2019 )
Densité
5,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées
43° 33′ 52″ nord, 2° 33′ 42″ est
Altitude
750 m Min. 358 m Max. 967 m
Superficie
85,62 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton des Hautes Terres d'Oc
Législatives
Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Anglès
Géolocalisation sur la carte: France
Anglès
Géolocalisation sur la carte: Tarn
Anglès
Géolocalisation sur la carte: Occitanie
Anglès
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Agout, le Thoré, l'Arn, le Ruisseau de Nègeurieu, la Sème, le ruisseau de Banès de Cors, le ruisseau de Peyroux, le ruisseau Rieupeyroux et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable: deux sites Natura 2000 (la «vallée de l'Arn» et Les «vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou») et dix-sept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Anglès est une commune rurale qui compte 502 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 3 000 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Anglésiens ou Anglésiennes.
Géographie
Localisation
La commune est située dans l'est du département du Tarn. Elle est limitrophe de l'Hérault.
Commune du Massif central située dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc.
Entre la Montagne Noire et les Monts de Lacaune se trouve le vaste plateau d'Anglès, ce plateau est compris entre le cours du Thoré et celui de l'Agout. Plus loin, avec les monts de l'Espinouse, les Cévennes commencent[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par l'Agout, le Thoré, l'Arn, le ruisseau de Nègeurieu, la Sème, le ruisseau de Banès de Cors, le ruisseau de Peyroux, le ruisseau Rieupeyroux, Rec de Douze, Rec del Mouli, le ruisseau de Camblades, le ruisseau de Campans, le ruisseau de la Souque et du Banès, le ruisseau de Maurès, et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 100 km de longueur totale[5],[Carte 1].
L'Agout, d'une longueur totale de 194,4 km, prend sa source dans la commune de Cambon-et-Salvergues et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Saint-Sulpice-la-Pointe, après avoir traversé 35 communes[6].
Le Thoré, d'une longueur totale de 61,6 km, prend sa source dans la commune de Rieussec et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Navès, après avoir traversé 20 communes[7].
L'Arn, d'une longueur totale de 55,7 km, prend sa source dans la commune de Fraisse-sur-Agout et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Thoré à Bout-du-Pont-de-Larn, après avoir traversé 9 communes[8].
Le Ruisseau de Nègeurieu, d'une longueur totale de 14 km, prend sa source dans la commune, aux abords du hameau du Lautier, et s'écoule vers le sud-ouest. Il se jette dans l'Arn aux abords du hameau du Moulin de Bonnet[9].
Réseaux hydrographique et routier d'Anglès.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[10].
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température: 9,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Rouairoux», sur la commune de Rouairoux, mise en service en 1992[15] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[16],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13°C et la hauteur de précipitations de 1 561,5 mm pour la période 1981-2010[17].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Carcassonne», sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 43 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,7°C pour la période 1971-2000[19], à 14,1°C pour 1981-2010[20], puis à 14,5°C pour 1991-2020[21].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23].
La commune fait partie du parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de 307 184ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[24]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais[25],
Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[27]:
la «vallée de l'Arn», d'une superficie de 1 456ha, dont le site est réduit au lit mineur du cours d'eau, concerne trois espèces aquatiques: Loutre, Moule perlière et Écrevisse à pattes blanches[28];
Les «vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou», d'une superficie de 17 144ha, s'étendant sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[29].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Quatorze ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[30]:
le «massif du Somail» (23 004ha), couvrant 11 communes dont dix dans l'Hérault et une dans le Tarn[45];
les «sagnes du plateau d'Anglès et bassin versant de l'Arn» (9 725ha), couvrant 10 communes dont deux dans l'Hérault et huit dans le Tarn[46];
les «zones humides des Monts de Lacaune» (10 888ha), couvrant 9 communes dont une dans l'Hérault et huit dans le Tarn[47].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Anglès.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Anglès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[48],[I 1],[49].
La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (58,3%), prairies (27,4%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2%), zones agricoles hétérogènes (4,1%), eaux continentales[Note 8] (2,3%), zones urbanisées (0,7%)[50].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Anglès est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier: le risque de radon[51]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[52].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Agout, le Thoré, l'Arn et le ruisseau de Nègeurieu. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[53]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1995, 1997, 1999, 2014, 2017, 2018 et 2020[54],[51].
Anglès est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 9],[55].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Anglès.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[56]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 62,9% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 684 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 557 sont en en aléa moyen ou fort, soit 81%, à comparer aux 90% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[57],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[58].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[59].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 10]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[61].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Anglès est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[62].
Toponymie
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Histoire
Le Moyen Âge
Vers 1260 apparaît dans des documents royaux Anglès, ou plus précisément un certain "castrum de Angulis", littéralement le "village fortifié des angles", du fait de la forme de son enceinte peut-être. Anglès ne semble pas avoir souffert de la terrible croisade contre les Albigeois, protégé par son isolement. Toutefois, il n'est pas dit que son histoire fut un long fleuve tranquille.
Du fait de son isolement, et de même qu'Arfons dans la Montagne Noire tarnaise, Anglès dut payer un lourd tribut aux grandes Compagnies, ces bandes de soldats transformés en bandits après la guerre de Cent Ans. En 1362, ce sont les troupes d'Henri de Trastamare qui prennent et incendient le village. Henri de Trastamare, qui devint roi de Castille à la force de l'épée en tuant son frère[2].
Rattachement à la couronne
Au cours du XIIIe siècle, Anglès est rattaché au royaume de France. Il dépend désormais du représentant du roi, le sénéchal de Carcassonne. Un juge est également envoyé sur place pour juger les affaires courantes. La ville élit par ailleurs deux consuls qui représentent l'autorités municipale.
Pour le spirituel, la paroisse d'Anglès dépendait du diocèse de Saint-Pons, partie de l'archevêché de Narbonne créé en 1318 par le pape lotois Jean XXII.
Lors de la Révolution française, des citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée «société populaire républicaine» en an II[63].
La commune faisait partie du diocèse de Saint-Pons-de-Thomières. En 1789, lors de la création des départements, elle était intégrée à l'Hérault. La loi de pluviose an V (1797) a échangé le canton de Saint-Gervais-sur-Mare (initialement dans le Tarn) avec le canton d'Anglès.
Héraldique
Son blasonnement est: D'azur au soleil d'or, au chef d'argent chargé d'une fleur de lys du champ accostée de deux roses de gueules.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1981
?
André Cauquil
mars 2001
mars 2008
Serge Cazals
DVG
mars 2008
mars 2014
Gérard Rouanet
mars 2014
en cours
Alain Barthes
Démographie
Au dernier recensement, la commune comptait 502 habitants.
Article détaillé: Recensement en France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[65].
En 2019, la commune comptait 502 habitants[Note 11], en diminution de 4,38% par rapport à 2013 (Tarn: +2,07%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 444
2 562
2 654
2 737
2 795
2 870
2 785
3 000
2 861
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 707
2 663
2 680
2 513
2 596
2 572
2 511
2 310
2 141
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 983
1 894
1 894
1 553
1 427
1 237
1 235
1 070
964
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
911
934
667
649
588
563
559
521
508
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
502
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[66] puis Insee à partir de 2006[67].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 215 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 433 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 490 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 280 personnes, parmi lesquelles on compte 72,6% d'actifs (66,2% ayant un emploi et 6,4% de chômeurs) et 27,4% d'inactifs[Note 13],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 165 emplois en 2018, contre 179 en 2013 et 167 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 193, soit un indicateur de concentration d'emploi de 85,4% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,2%[I 10].
Sur ces 193 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 118 travaillent dans la commune, soit 61% des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 72,2% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5% les transports en commun, 9,3% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 17,9% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
45 établissements[Note 14] sont implantés à Anglès au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 15],[I 13].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
45
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
6
13,3%
(13%)
Construction
5
11,1%
(12,5%)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
11
24,4%
(26,7%)
Activités financières et d'assurance
1
2,2%
(3,3%)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
7
15,6%
(13,8%)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
9
20%
(15,5%)
Autres activités de services
6
13,3%
(9%)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 24,4 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 45 entreprises implantées à Anglès), contre 26,7% au niveau départemental[I 14].
Entreprises et commerces
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[68]:
Bertrand Stephane, travaux d'installation électrique dans tous locaux (278 k€)
Ilepetit, activités spécialisées de design (32 k€)
Agriculture
La commune est dans les Monts de Lacaune, une petite région agricole située dans le sud-est du département du Tarn. Entre bocages et forêt, cette zone est dédiée à l’élevage de ruminants de races à viande ou laitières. Sur les plus hauts plateaux, de nombreux élevages de brebis laitières produisent le lait destiné à la fabrication du roquefort[69]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 51 lors du recensement agricole de 1988[Note 18] à 32 en 2000 puis à 23 en 2010[71] et enfin à 31 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 39% en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58% de ses exploitations[72],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 2060 ha en 1988 à 2117 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 40 à 68 ha[71].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Anglès.
Église Saint-Martin d'Anglès. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[73].
Temple protestant d'Anglès.
L'ancienne porte de la ville dite le Portail Bas, construite au XVIIesiècle a été inscrite monument historique le [74].
Le château de Campan dont la fondation date du XIesiècle. Il présente une façade sud embellie au XVIIesiècle. Il est inscrit au monument historique par arrêté du [75].
Le menhir de la Crosse, petit menhir présentant la marque de l'évêque de Saint-Pons.
Le , sous le haut patronage de l'Académie d'agriculture de France, une plaque, apposée sur la façade de la mairie d'Anglès, a été inaugurée pour commémorer un patrimoine biologique important de la commune: “En 1946 sur la commune d’Anglès, fut recueilli l’échantillon de graines de maïs base de la population dite “Lacaune”. À partir de cette ressource génétique, l’INRA sélectionne les lignées précoces F2 et F7. Ces lignées sont à l’origine de nombreux hybrides qui ont permis d’étendre la culture du maïs au-delà de sa zone traditionnelle d’adaptation jusqu’aux pays du Nord de l’Europe."
Personnalités liées à la commune
Jean-Henri Dissiton de Gazel-Larambergue, botaniste français.
Jean Jacques de La Roque d'Olès d'Ornac (1729-1806), général des armées de la Révolution, né et décédé dans la commune.
Jean-Louis de La Roque (1754-1794), général des armées de la Révolution, né dans la commune, guillotiné à Paris sous la Terreur.
Marc David Lasource, né Marc David Alba à Anglés le 22 janvier 1763, guillotiné à Paris le 31 octobre 1793.
Bibliographie
Jean Aymeric, Anglès et son terroir, Ed. de Poliphile, 1988, 978-2-86888-021-5
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[26].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[60].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[70].
Roger de Figuères, Les noms révolutionnaires des communes de France: listes par départements et liste générale alphabétique, Paris, Société de l'histoire de la Révolution française, (BNF35460306), p.66
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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