Rouairoux [ʁueʁu] est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.
Rouairoux | |
![]() Le château de Caylus. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Castres |
Intercommunalité | Communauté de communes Thoré Montagne Noire |
Maire Mandat |
Danièle Escudier 2020-2026 |
Code postal | 81240 |
Code commune | 81231 |
Démographie | |
Population municipale |
378 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 29′ 34″ nord, 2° 34′ 09″ est |
Altitude | 573 m Min. 279 m Max. 863 m |
Superficie | 28,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mazamet-2 Vallée du Thoré |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Thoré, le ruisseau de Peyreillès et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Rouairoux est une commune rurale qui compte 378 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 312 habitants en 1806. .
Elle fait partie de la Communauté de communes de la Haute Vallée du Thoré et du parc naturel régional du Haut-Languedoc. C'est une commune rurale de moyenne montagne, où étaient autrefois implantées comme dans tous le reste de la vallée jusqu'à Mazamet des usines de délainage, et filatures.
Commune située au cœur du parc naturel régional du Haut-Languedoc, dans le sud-est du département du Tarn, entre Castres (situé à 29 km à l'ouest) et Béziers (situé à 57 km à l'est)[1].
Rouairoux est limitrophe de quatre autres communes. Au sud-ouest, son territoire est distant de 50 mètres de celui d'Albine.
Anglès | ||
Saint-Amans-Valtoret | ![]() |
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Sauveterre | Lacabarède |
Rouairoux est accessible par la route départementale 612, qui relie Albi à Montpellier et qui longe la limite communale sud, puis par la route départementale 52.
Aucun service de transport en commun ne dessert la commune. La gare la plus proche est la gare de Mazamet.
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[3],[4].
La commune fait partie du parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de 307 184 ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[5]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais[6],
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[7] : les « sagnes du Rodier » (29 ha), couvrant 2 communes du département[8], et la « tourbière des Cadènes » (39 ha)[9] et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[7] : les « sagnes du plateau d'Anglès et bassin versant de l'Arn » (9 725 ha), couvrant 10 communes dont deux dans l'Hérault et huit dans le Tarn[10].
Issue du mot latin robur désignant le chêne.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[11]. Elle est drainée par le Thoré, le ruisseau de Peyreillès, un bras du Thoré, le ruisseau de Bonne Montade, le ruisseau de Farrarayres, le ruisseau de farrayres, le ruisseau de Pontels, le ruisseau de Rieubon, le ruisseau de Sarrautric, le ruisseau de Sarrautric, le ruisseau des Fontanelles, le ruisseau du Bac et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 36 km de longueur totale[12],[Carte 1].
Le Thoré délimite en grande partie la commune de Rouairoux au sud.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[13].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1992 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[18]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,3 | 2,2 | 3,6 | 5,8 | 9,7 | 12,7 | 14,3 | 14,4 | 11,1 | 9,5 | 5 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,7 | 6,3 | 8,8 | 11,3 | 15,6 | 19 | 21,1 | 21,3 | 17,3 | 14 | 8,7 | 6 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 10,4 | 14,1 | 16,8 | 21,4 | 25,3 | 27,8 | 28,1 | 23,4 | 18,4 | 12,4 | 9,3 | 18,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−10 19.01.17 |
−11,5 09.02.12 |
−11,5 01.03.05 |
−3,5 20.04.17 |
−1,5 06.05.19 |
2,5 01.06.06 |
5 17.07.00 |
4 31.08.1995 |
1,5 20.09.12 |
−3,5 21.10.07 |
−8 22.11.1998 |
−10,5 25.12.01 |
−11,5 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,5 29.01.02 |
24 19.02.1998 |
26,5 04.03.1997 |
30,5 29.04.05 |
34 30.05.01 |
38,5 21.06.03 |
38,5 25.07.06 |
42 13.08.03 |
34,5 03.09.05 |
31 02.10.11 |
25 20.11.1994 |
20,5 16.12.15 |
42 2003 |
Précipitations (mm) | 171,4 | 155,8 | 131,6 | 160,1 | 104,4 | 72,1 | 54,9 | 68,4 | 100,3 | 167,5 | 184,6 | 190,4 | 1 561,5 |
Rouairoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[I 1],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,3 %), forêts (41 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), zones urbanisées (0,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Rouairoux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Thoré. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1995, 1996, 1999, 2011, 2014 et 2017[25],[22].
Rouairoux est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[26].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[27]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 42,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 305 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 197 sont en en aléa moyen ou fort, soit 65 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Rouairoux est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].
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Son blasonnement est : Coupé émanché d'azur et d'or.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2014 | Jean-Louis Rouanet | SE | |
mars 2014 | En cours | Danielle Escudier | SE | Retraitée |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 378 habitants[Note 7], en augmentation de 3,85 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 163 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 354 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 220 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 9,5 % | 7,5 % | 7 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 208 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (69,6 % ayant un emploi et 7 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 137 emplois en 2018, contre 131 en 2013 et 111 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 147, soit un indicateur de concentration d'emploi de 93,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,8 %[I 10].
Sur ces 147 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 38 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
28 établissements[Note 10] sont implantés à Rouairoux au [I 13]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 28 entreprises implantées à Rouairoux), contre 13 % au niveau départemental[I 14].
Plusieurs usines sont implantées sur la commune, et permettent ainsi de conserver des emplois et une économie solide dans la vallée. Le producteur d'engrais, le groupe Frayssinet, est notamment présent sur la commune. De même de nombreuses fermes sont toujours en activités, dont certaines se tournent vers les circuits courts et organisent des marchés de producteurs[réf. souhaitée].
La commune est dans la Montagne Noire, une petite région agricole située dans le sud du département du Tarn[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage de bovins, pour la viande[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 38 | 25 | 17 | 14 |
SAU[Note 12] (ha) | 1 182 | 1 378 | 1 452 | 1 629 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 38 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 25 en 2000 puis à 17 en 2010[38] et enfin à 14 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 63 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[39],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 182 ha en 1988 à 1 629 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 31 à 116 ha[38].
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