La commune est arrosée par le Verdon (au sud-ouest), ainsi que par l'un de ses affluents, le Torrent d'Angles[4], rivière d'environ 5,6 km,
ravin des basties.
Plan d'eau:
baie d'angles,
lac de castillon.
Climat
Article détaillé: Climat des Alpes-de-Haute-Provence.
Selon la classification de Köppen et Geiger, le climat chaud et tempéré y est classé Cfb.
Environnement
La commune compte 417ha de bois et forêts, soit près de la moitié de la superficie[5].
Transports
Le village d’Angles est accessible par la RD 33, via la route nationale 202.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-André-les-Alpes auquel appartient Angles est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[6], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune d’Angles est également exposée à quatre autres risques naturels[7]:
avalanche,
feu de forêt,
inondation (le cours inférieur du torrent d’Angles),
mouvement de terrain: la commune est concernée par un aléa moyen à fort sur certaines zones de son territoire[8].
La commune d’Angles est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[9]. La route nationale 202 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[10] et passe en limite de commune.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[9] et le Dicrim existe depuis 2011[11].
La commune n’a été l’objet d’aucun arrêté de catastrophe naturelle[7]. Le tremblement de terre le plus fortement ressenti à Angles est celui de Chasteuil, le 30 novembre 1951[12].
Urbanisme
Typologie
Angles est une commune rurale[Note 1],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15].
La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (46,1%), forêts (42,1%), zones agricoles hétérogènes (10,2%), eaux continentales[Note 2] (1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6%)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Toponymie
La localité est signalée pour la première fois sous la forme In Anglis vers 1045[20], Angulis au XIIIesiècle[21].
Son nom fait référence à un élément du paysage en forme de coin, le village selon Ernest Nègre[22], celle des champs selon les Fénié[23].
Si certains y voient un rapport aux « angles » du village, ou à des formes anguleuses caractéristiques, il pourrait, peut-être, aussi être possible de rapprocher ce toponyme des Angles, peuplade germanique, dont quelques éléments, qui étaient au service des Romains, aient pu s'établir en ces lieux.
Le nom du quartier du Moustier est la trace du prieuré de Lérins[24],[25]dans son nom[26].
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s'élevait à 27 personnes, dont 1 chômeur[27]. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (19 sur 26)[28] et travaillent majoritairement hors de la commune (20 travailleurs sur 26)[28]. Le seul emploi salarié de la commune est dans le secteur tertiaire[29].
Au 1er janvier 2011, le secteur primaire représente la plus grosse part des établissements actifs de la commune (5 sur 11), il y a trois entreprises du secteur secondaire, et trois établissements du secteur tertiaire[29].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait cinq établissements différents[29].
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est resté stable dans les années 2000, à 3, qui sont toutes spécialisés dans l’élevage ovin[30]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement décru, passant de 113 à 603ha, l’essentiel restant en herbe[31]. À l’opposé, la surface agricole utilisée a très fortement régressé dans les années 2000: elle est passée de 608 à 63 hectares[30].
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, n’employant aucun salarié[29].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait trois établissements (avec un seul emploi salarié)[29].
D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant[32] (compte tenu de la population). L’essentiel de la capacité d'hébergement est non-marchande[33]. Les structures d'hébergement à finalité touristique sont rares à Angles:
En considérant la faiblesse de l’offre, ce sont finalement les résidences secondaires qui pèsent le plus lourd dans la capacité d'accueil[40]: 27 des 64 logements de la commune sont des résidences secondaires (42%)[41].
Histoire
Auguste fait la conquête de la vallée du Verdon en même temps que celle des Alpes, qu’il achève en 14 av. J.-C. Il est difficile de connaître le nom du peuple gaulois qui peuplait la vallée, et le nom de la civitas dont la vallée d’Angles dépendait au Haut-Empire: Eturamina (Thorame), Civitas Saliniensum (Castellane) ou Sanitensium (Senez). À la fin de l’Empire romain, le rattachement à celle de Sanitensium, et à son diocèse, semblent avérés[42].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1245[1],[43], alors qu’elle est une coseigneurie des évêques de Senez et de l’abbaye de Lérins. Son prieuré est réuni à celui de Vergons en 1454[44] et relevait de l’abbaye Saint-Honorat de Lérins[45]. L’abbé de Lérins y construit un hospice[24]. Elle passe ensuite aux d’Agoult[46].
La communauté relevait de la viguerie de Castellane[26].
Les habitants d’Angles mènent une lutte contre le seigneur local, sur plusieurs générations, refusant le droit de demi-lods, prélevé sur tout héritage. Après les non-paiements, les procès, le banc du seigneur à l’église est réduits en miettes. En 1731, les moissons du seigneur ne sont plus récoltées, avec interdiction à quiconque de le faire, et l’intendant échappe de peu au lynchage[47].
Une école primaire permanente y existe depuis 1776[1]. En 1788, le prieuré disparaît avec la sécularisation de l’abbaye de Lérins[26]
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[48].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1838 que le cadastre dit napoléonien d’Angles est achevé[49].
Comme de nombreuses communes du département, celle d’Angles se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, l’école installée au chef-lieu dispense une instruction primaire aux garçons[50]. Aucune instruction n’est donnée aux filles: ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[51], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Angles[52], et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Angles sont régulièrement scolarisées.
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blasonnement: «Ecartelé, au 1er et 4e de gueules à deux triangles entrelacés d’argent, au 2e et 3e d’or à un loup ravissant d’azur lampassé et armé de gueules»[53],[54].
jusqu'en 2016 de la communauté de communes du Moyen Verdon;
à partir du , de la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.
Urbanisme
La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi)[60].
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[61]:
total des produits de fonctionnement: 68 000 €, soit 1 034 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 60 000 €, soit 912 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 9 000 €, soit 134 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 4 000 €, soit 59 € par habitant.
endettement: 2 000 €, soit 30 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 10,09%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 12,12%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 52,28%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 58,73% ;
cotisation foncière des entreprises: 24,64%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014[62].
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
En 2019, la commune d’Angles comptait 67 habitants. À partir du XXIesiècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017 pour Angles). Les autres chiffres sont des estimations.
Évolution démographique
1315
1471
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
10 feux
10 feux
312
284
274
272
266
347
210
245
Évolution démographique, suite (1)
1846
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
227
240
244
223
196
181
168
180
182
176
Évolution démographique, suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
144
130
114
113
89
95
106
71
54
66
Évolution démographique, suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2007
2019
-
-
55
57
55
65
56
67
72
67
-
-
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999; population municipale en 2006 (Sources: Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[46], base Cassini de l'EHESS jusqu'en 1962[63], base Insee à partir de 1968[64],[65],[66].)
L’histoire démographique d’Angles est marquée par une période d’«étale» où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure jusqu’en 1861. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1901, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1806[67]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la croissance de la population a repris, très lentement.
L’église Notre-Dame-et-Saint-Honorat (XVIIesiècle[69],[70], un chapiteau portant l’inscription 1686[71],[46]) possède un clocher aux tuiles polychromes.
La chapelle Notre-Dame[72]: chœur polygonal, à croisée d’ogives, du XVIe ou du début du XVIIesiècle[73]. En ruines dès la fin du XIXesiècle, elle est restaurée dans les années 1970, en contradiction avec les relevés des enquêtes diocésaines du XIXesiècle qui datent sa construction de 1870[26].
Une chapelle Saint-Jean a aussi existé au sud du village, mais a disparu au XIXesiècle[26].
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Références
Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence: le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. «Villes et villages de France», 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 25 juin 2012
Préfecture, DDRM, p. 37
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, op. cit., p. 95
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1448, (ISBN2600028846).
Dans les textes.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève: Librairie Droz, 1990. Volume III: Formations dialectales (suite); formations françaises. Notices 26388-90, p 1447
Daniel Thiery, «Angles», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 12 décembre 2010, mis à jour le 15 décembre 2010, consulté le 25 juin 2012
Ministère de l'Agriculture, «Orientation technico-économique de l’exploitation», Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien: attention, le fichier fait 4,4 Mio)
Brigitte Beaujard, «Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s.», Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22-23
Au XIIIe, selon l’Atlas historique de la Provence. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p. 160
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p., p 87
Jean Nicolas, La Rébellion française: mouvements populaires et conscience sociale, 1661-1789, Paris: Gallimard, 2008. Collection Folio, (ISBN978-2-07-035971-4), p. 266-267
Patrice Alphand, «Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p 296-298
Alexeï Laurent, «Paysages ruraux de la première moitié du XIXesiècle dans le sud-est des Basses-Alpes», in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe-XXIe siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains: Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN978-2-86004-016-7), p.10.
Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN978-2-86-004-015-0), p.9.
Labadie, op. cit., p.16.
Labadie, op. cit., p.18.
Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
Moyen Verdon 2: Angles, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
[Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], «La Libération», Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.
Flavien Raybaud est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de François Mitterrand (PS) à l’élection présidentielle de 1981, cf Conseil constitutionnel, liste des élus ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 15 avril 1981, page 1046, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Angles», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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