Amfreville-la-Mi-Voie est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Cet article est une ébauche concernant la Seine-Maritime.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Pour les articles homonymes, voir Amfreville.
Amfreville-la-Mi-Voie | |
La mairie. | |
![]() Blason |
![]() |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Rouen |
Intercommunalité | Métropole Rouen Normandie |
Maire Mandat |
Hugo Langlois 2020-2026 |
Code postal | 76920 |
Code commune | 76005 |
Démographie | |
Gentilé | Amfrevillais |
Population municipale |
3 306 hab. (2019 ![]() |
Densité | 839 hab./km2 |
Population agglomération |
532 559 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 10″ nord, 1° 07′ 52″ est |
Altitude | Min. 3 m Max. 145 m |
Superficie | 3,94 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Rouen (banlieue) |
Aire d'attraction | Rouen (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Darnétal |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | amfreville-la-mivoie.fr |
modifier ![]() |
Amfreville-la-Mi-Voie est située à 5 km au sud de Rouen, sur la rive droite et la rive gauche de la Seine, dans le canton de Darnétal.
![]() |
Bonsecours | ![]() | ||
Sotteville-lès-Rouen, Saint-Étienne-du-Rouvray | N | Le Mesnil-Esnard | ||
O Amfreville-la-Mi-Voie E | ||||
S | ||||
Oissel | Belbeuf |
La ligne de bus 11 permet de rejoindre le centre-ville de Rouen en une vingtaine de minutes, avec un bus toutes les 25 minutes en moyenne.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen - Jardin », sur la commune de Rouen, mise en service en 1979[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 805,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 5 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Amfreville-la-Mi-Voie est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[17] et 467 575 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (52 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (28,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (23,7 %), forêts (23 %), eaux continentales[Note 8] (19,4 %), prairies (5,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Amfreville-la-Mi-Voie est une mentionnée sous les formes Offredivilla et Offrevilla en 1205[24], Onfreville en 1217 (Arch. S.-M. cart. f. 32), Ouffreivilla en 1226 (Arch. S.-M. 25 H), Onffreville en 1319, Offreville en 1392 (Arch. S.-M. G 3267), Onffreville la mi-voie en 1395 (Arch. S.-M. B Ech. f. 172 v.), Onffrevilla media via en 1441 et en 1442 (Arch. S.-M. G 9439), Onffreville la myvoie en 1444 (Arch. S.-M. tab. Rouen), Onffreville la Mivoye en1463 (Arch. S.-M. tab. Rouen), Offreville en 1471 (Arch. S.-M. G 3269), Amfrevilla media via en 1501 (Arch. S.-M. G. 9402), Oufreville la my voie en 1648, Amfreville la Myvoie en 1738 (pouillé), Amfreville la mivoye en 1757 (Cassini), Amfreville la Mivoye en 1788 (Dict.), Amfreville la mi Voie en 1952 (I.G.N.)[25].
Les formes anciennes indiquent que le premier élément Amfre- d’Amfreville n'est pas analogue à celui des autres Amfreville de Normandie. En effet, pour ces derniers, elles sont toutes du type Ansfridivilla, Ansfredivilla[24], dans lesquels le premier élément représente manifestement l'anthroponyme vieux norrois Ásfríðr, le plus souvent de genre féminin, et qui se perpétue dans les noms de famille normand Anfry et Lanfry (< l'Anfry). Il s'est confondu avec le nom de personne francique Ansfred, d'où le patronyme normand Anfray.
Dans le cas d'Amfreville-la-Mi-Voie, au vu des formes anciennes, il est préférable d'avoir recours à son équivalent vieil anglais Ōs-ferð (Osferth) de même étymologie germanique[24].
La toponymie ancienne des environs est constituée de nombreux noms de lieux scandinaves ou anglo-scandinaves : Boos, Belbeuf, Le Thuit, Normare, Bouquelon, Inglemare, etc.
Le déterminant complémentaire la-mi-Voie, attesté en 1395, évoque la route de Rouen à Pont-de-l'Arche qui traverse ce village (cf. le Boullay-Mivoye sur la route de Dreux à Chartres)[24], le nom s'explique parce que la commune se trouve, à peu près, à mi-chemin de Rouen et du Port-Saint-Ouen où se trouvait la première poste sur le grand chemin de Paris, le complément qui constitue un syntagme assez rare apparaît à la fin du XIVe siècle[26].
Lescure, lieu-dit d'Amfreville-la-Mi-voie, a laissé son nom à un quai de Seine : quai Lescure. Contrairement aux apparences, il ne semble pas s'agir du nom de personne méridional Lescure qui aurait été importé et qui est issu des toponymes occitans du type Lescure. En effet, il est déjà attesté sous la forme Scurra vers 1055. La conservation du s devant le c est graphique et sert à indiquer un [e] ou un [ɛ] (cf. Ménesqueville).
Ernest Nègre explique le mot escure comme un ancien terme de langue d'oïl signifiant « grange » et que l'on retrouve dans Escures-sur-Favières (Calvados, Escurium 1154) et Xures (Meurthe-et-Moselle, Scuris 1103), ainsi que les lieux-dits Escures à Commes et à Saint-Jean-le-Blanc, également situés dans le département du Calvados. Ce même terme se retrouve en langue d'oc, mais le type toponymique est plutôt Lescure (cf. ci-dessus)[27].
L'étymologie d'escure est germanique, d'une racine *skūr- (vieux haut allemand sciura, scûra > Scheuer « grange », néerlandais schuur, danois skure « abris »), plutôt francique au nord (voire saxon dans le Calvados) et gotique au sud.
Une seule berge était aménagée pour le halage, la rive gauche de la Seine étant inondable et donc souvent marécageuse, les ouvriers du fleuve n'avaient pas d'autre choix que de passer par Amfreville-la-Mi-Voie.
Autrefois commune industrielle (fabrique d'alun ou de nitrate de plomb, fonderie…) et berceau de la batellerie (chantiers navalsdont la péniche Louise-Catherine, achetée par Madeleine Zillhardt et restaurée par Le Corbusier[28], aujourd'hui amarrée à Paris), Amfreville ne compte plus actuellement qu'une seule entreprise importante, Tréfimétaux, devenu Pirelli puis Prysmian, spécialisée dans la fabrication de câbles.
Considérée pendant de très nombreuses années uniquement comme un axe de circulation (on comptait jusqu'à 18 000 véhicules par jour en centre-ville), la commune respire depuis l'ouverture de la déviation de la RD 6015 en 1997, mais y a perdu plus de 50 % de ses commerçants. Cet événement a permis d'engager la réhabilitation du centre-ville et d'accélérer la mutation avec l'urbanisation de la zone pavillonnaire des Hauts Vallons.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1874 | Jean-Baptiste Cartier | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1902 | 1910 | Maurice Keittinger (1852-1910) | Manufacturier Conseiller général | |
1927 | 1938 | Michel Jacob | ||
1938 | 1939 | Lucien Margris | ||
1946 | H. Mignot | |||
1962 | 1967 | Léopold Féret | ||
mars 1983 | Bernard Langlois | PCF | ||
mars 1983 | mars 2008 | Claude Avisse | PS | |
mars 2008 | juillet 2020[29] | Luc Von Lennep | PS | Professeur des écoles retraité |
juillet 2020[30],[31],[32] | En cours | Hugo Langlois | PS | Professeur des écoles |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 3 306 habitants[Note 9], en augmentation de 1,72 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
514 | 337 | 402 | 643 | 811 | 1 009 | 920 | 1 080 | 1 110 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 116 | 1 237 | 1 254 | 1 215 | 1 286 | 1 290 | 1 322 | 1 376 | 1 394 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 447 | 1 503 | 1 552 | 1 684 | 1 688 | 2 013 | 2 006 | 2 009 | 2 407 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 389 | 2 430 | 2 093 | 2 509 | 2 556 | 2 869 | 3 022 | 3 063 | 3 250 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 324 | 3 306 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,1 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 626 hommes pour 1 698 femmes, soit un taux de 51,08 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,90 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,5 |
4,2 | 75-89 ans | 6,1 |
11,1 | 60-74 ans | 12,0 |
20,9 | 45-59 ans | 20,0 |
19,6 | 30-44 ans | 19,6 |
22,6 | 15-29 ans | 23,9 |
21,4 | 0-14 ans | 18,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
6,4 | 75-89 ans | 9,4 |
16,3 | 60-74 ans | 17,3 |
19,7 | 45-59 ans | 19,3 |
18,5 | 30-44 ans | 17,7 |
19,1 | 15-29 ans | 17,5 |
19,4 | 0-14 ans | 17 |
Implanté en bordure de Seine, sur l’emplacement de l’ancien château d'Amfreville, pour remplacer la salle des fêtes ne répondant plus aux normes de sécurité, ce bâtiment possède une architecture contemporaine.
De style « renaissance byzantine » (unique dans la région), elle a été érigée en centre ville en 1908 pour remplacer l’ancienne église devenue vétuste et difficile d’accès. C'est une réalisation des architectes Charles Lassire[39] et Lesueur, fortement inspirée (en beaucoup plus petit) par la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Construite en 1907, le matériau retenu est le béton. L'une des toutes premières à être construite sous le nouveau régime de la séparation de l'église et de l'État, elle est désacralisée en .
Achevée en 1884, sous la Troisième République, après bien des difficultés techniques et financières, la nouvelle école de garçons et le logement du directeur ont laissé place au cours du temps à la mairie et au Musée du patrimoine des écoles.
Grâce aux nombreux sentiers qui y ont été aménagés, ce parc communal aux essences d’arbres riches et variées permet aux randonneurs de jouir de vues imprenables sur la vallée de la Seine et de rejoindre toutes les communes du plateau.
![]() |
Les armes de la commune d'Amfreville-la-Mi-Voie se blasonnent ainsi :
|
---|
Sur les autres projets Wikimedia :