Aillas (prononcé [ajas]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Aillas
La mairie (décembre 2009).
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Gironde
Arrondissement
Langon
Intercommunalité
Communauté de communes du Réolais en Sud Gironde
Maire Mandat
André Marc Barnett 2020-2026
Code postal
33124
Code commune
33002
Démographie
Gentilé
Aillassais
Population municipale
834 hab. (2019 )
Densité
24 hab./km2
Géographie
Coordonnées
44° 28′ 26″ nord, 0° 04′ 23″ ouest
Altitude
Min. 29 m Max. 138 m
Superficie
35,13 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton du Réolais et des Bastides
Législatives
Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Aillas
Géolocalisation sur la carte: France
Aillas
Géolocalisation sur la carte: Gironde
Aillas
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Aillas
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Géographie
La commune d'Aillas se situe dans la Haute-Lande-Girondine sur la Bassanne, en limite du Lot-et-Garonne, à 64 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 19 km au sud-est de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 7 km à l'est d'Auros, chef-lieu de canton[1].
Les communes limitrophes en sont Noaillac au nord-nord-est, Saint-Sauveur-de-Meilhan au nord-est (commune lot-et-garonnaise), Sigalens à l'est, Labescau au sud, Lados au sud-ouest, Berthez à l'ouest, Savignac au nord-ouest, Pondaurat au nord-nord-ouest et Loupiac-de-la-Réole au nord.
La commune est traversée par le Lisos dans sa partie est et par la Bassanne dans la partie ouest, tous deux affluents de la Garonne.
Communications et transports
Les principales voies de communication routières qui traversent la commune sont, d'une part, la route départementale D9, qui mène vers le nord à La Réole et vers le sud-ouest à Bazas, et d'autre part, la route départementale D110, qui conduit vers le sud-ouest à Gans et au-delà à la route départementale D9 et Bazas et, vers l'est, en direction de Sigalens.
L'accès no4, dit de La Réole, à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) se situe sur le territoire communal et est distant de 5 km du bourg vers le nord.
L'accès no1, dit de Bazas, à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 17 km vers l'ouest-sud-ouest.
La gare SNCF la plus proche est celle de La Réole, distante de 14 km, sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 12,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Martin-Curton», sur la commune de Saint-Martin-Curton, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,2°C et la hauteur de précipitations de 843 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, dans le département de la Dordogne, mise en service en 1988 et à 61 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[14], à 13,1°C pour 1981-2010[15], puis à 13,3°C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Aillas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].
La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,9% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (39,8%), prairies (26,4%), terres arables (22,7%), zones agricoles hétérogènes (10,8%), eaux continentales[Note 6] (0,3%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Aillas est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 1999 et 2009[25],[23].
Aillas est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[26]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[27],[28].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Aillas.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 407 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 407 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100%, à comparer aux 84% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2011 et 2015 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Toponymie
Une tradition attribue la fondation du bourg au chef wisigoth Waillas. Une autre version donne, comme étymologie pour la commune, le nom latinAliaceus ou Alliaceus composé d'un nom d'homme Alius et du suffixe -aceus et devenu Ailas au XIIIesiècle[31],[32]. Le mot gasconaligès signifiant «bourbier» est aussi évoqué[31].
Le pays d'Aillas, Pagus Aliardensis[Note 7], est répertorié comme un pays de l'ancienne Gaule dont Aillas-le-Vieux était le chef-lieu[34].
Aillas forme dès 1341 une seigneurie qui appartint à la maison d'Albret. Henri IV en hérite à la mort de sa mère et cette vicomté d'Aillas incluse dans le duché d'Albret devient apanage de la couronne. En 1653, sous Louis XIV, ledit duché est échangé contre la principauté de Sedan appartenant au duc de Bouillon[35],[Note 8].
À la Révolution, la paroisse Notre-Dame d'Aillas (ou du Grand-Aillas) et son annexe, Saint-Martin d'Aillas-le-Vieux, les paroisses Saint-Martin de Monclaris et Saint-Pierre de Sigalens forment la commune d'Aillas. En l'an III (1794-1795), la commune d'Aillas est démembrée pour former la commune de Labescau (sans église). En 1851, la commune d'Aillas est démembrée de ses sections d'Aillas-le-Vieux, Monclaris et Sigalens pour former la commune de Sigalens[36],[37].
Le , la communauté de communes du Pays d'Auros ayant été supprimée, la commune d'Aillas s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Réolais en Sud Gironde siégeant à La Réole.
En matière de développement socio-économique, la commune est adhérente, à l'instar des anciennes communes de la CC du Pays d'Auros, du syndicat mixte du Pays des Rives de Garonne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].
En 2019, la commune comptait 834 habitants[Note 9], en augmentation de 4,38% par rapport à 2013 (Gironde: +7,85%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 717
1 883
1 823
551
2 016
1 944
1 988
1 953
1 318
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 402
1 468
1 456
1 366
1 399
1 454
1 461
1 482
1 451
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 360
1 375
1 267
1 176
1 180
1 122
1 158
1 176
1 107
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
1 049
939
790
690
656
668
724
732
792
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
822
834
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique
Vie économique
La commune abrite un cabinet médical de trois médecins, un cabinet d'infirmiers, un cabinet de masso-kinésithérapie, une épicerie-tabac, un café-restaurant et un salon de coiffure.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame, de style roman, construite au XIIesiècle, propriété de l'ordre des Templiers, avait la forme d'une croix latine, se composant d'une nef unique, d'un transept surmonté d'un clocher à sa croisée, d'une abside et de deux absidioles. Elle a été restaurée et agrandie au XIXesiècle (dont le clocher carré exhaussé en 1845) mais a conservé sa superbe façade de style roman. Elle est protégée et inscrite aux monuments historiques depuis 2004[43]. Des images anciennes de l'église sont disponibles sur la base Mémoire[44].
Sur la façade, dans les arcatures de droite, un petit bas-relief montre deux pèlerins en bliaud munis de bâtons sur la route de Compostelle (cf. infra, image dans la galerie).
Le clocher contient cinq cloches qui forment un très beau carillon. L'une d'elles est de 1526, l'autre de 1538[45]. Ces deux cloches sont classées depuis 1942[46].
Le château d'Aillas ne subsiste qu'à l'état de ruines qui ont été classées MH en 1886[47].
Le château des Péricots domine la vallée de la Bassanne et le village. Son origine remonte au XVIIIesiècle (1717), construit par Bernard de Gascq, seigneur de la Roche, pour sa jeune épouse Isabeau de Lamouroux. Vendu comme bien national à la Révolution, il a été racheté vers 1800 par la famille de Gascq. Il a été rehaussé de deux tours au XIXesiècle[45]. Il connut une période d'abandon des années 1950 à 1987, date à laquelle il fut racheté et restauré par la famille de Bueger. Il n'est pas classé MH.
Le château de Verduzan (1670-1865), ancienne résidence de la famille de La Vaissière de Verduzan.
L'église Notre-Dame (décembre 2009).
La façade occidentale de l'église Notre-Dame (décembre 2009).
Les arcatures et la sculpture de pèlerins (décembre 2009).
Vestiges du château (septembre 2011).
Lavoir sur la Bassanne (décembre 2009).
Le monument aux morts derrière l'église (décembre 2009).
Personnalités liées à la commune
Hyacinthe de Lavaissière, seigneur de Verduzan, (1753-1834), officier au régiment des Gardes Françaises, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis.
Alfred Laroze (1834-1913), propriétaire à Aillas, député de la circonscription de Bazas puis sous-secrétaire d'État à l'Intérieur.
Henri Lorin (1866-1932), propriétaire à Aillas, géographe et sociologue français, député de la Gironde.
Martine Faure (1948), conseillère municipale d'Aillas (2001-2008), vice-présidente du conseil général de Gironde (1998-2008), présidente de la communauté de communes du Pays d'Auros (2001-2008), député de la 9ecirconscription circonscription de la Gironde de 2007 à 2012 puis de la 12ecirconscription de 2012 à 2017.
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Aillas», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Il est à remarquer que ce nom de pays Aliardensis rappelle, avec la présence de la lettre «r», le nom gascon Alhars de la commune.
À mon sens, P.-J. O'Reilly se trompe d'époque et doit faire l'amalgame avec une confiscation momentanée qu'Henry IV infligea à Henri de La Tour d'Auvergne. Ce dernier ne serait pas mort à Sedan ni son fils Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne, né en 1605, ne serait jamais devenu prince de Sedan à la mort de son père en 1623. Je retiens le 1653 de l'article sur la principauté de Sedan.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 57,2 km pour Bordeaux, 16,5 km pour Langon et 6,4 km pour Auros. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 12 juin 2011.
Aillas sur Géoportail, consulté le 7 septembre 2015.
Aillas sur Géoportail, consulté le 7 septembre 2015.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Source: Société française d'onomastique, Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes..., (lire en ligne), p.235 (consultation restreinte)
«Aillas constitue l’héritière de l’ancienne Alliaceus ou villa Allii.» (Mariola Korsak et Jean-Marie Cassagne, Origine des noms de villes et villages de la Gironde, , 303p. (ISBN2913471404))
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