La commune est intégrée dans le parc naturel régional du Verdon[1].
Le territoire communal vaste a plusieurs lieux géographiques remarquables: le Grand Canyon du Verdon, le plan de Canjuers, les avens de Canjuers, la source de Vaumale, le lac de Sainte-Croix et la montagne du Grand Margès. Les 3/5e du territoire sont occupés par le camp militaire de Canjuers.
Hydrographie et eaux souterraines
Le territoire de la commune est traversé par deux rivières: le Verdon et l'Artuby.
Le projet de schéma d'aménagement et de gestion des eaux (S.A.E.G.E.) du bassin versant du Verdon[2] a été validé par la commission locale de l'eau, le 13 septembre 2012.
L'hydrographie de la commune s'inscrit dans l'hydrographie d'ensemble du vaste bassin supérieur du Verdon[3], ce qui explique les mesures prises globalement pour la préservation des ressources en eau et du milieu naturel aquatique[4].
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[5].
Article détaillé: Climat du Var.
Protection de l'environnement
La commune dispose de deux stations d'épuration:
une station de 600 Équivalent Habitants pour les habitations du village[6];
une station de 1 400 Équivalent Habitants pour le camping municipal[7].
Voies de communications et transports
Voies routières
Commune desservies par les routes départementales 71 et 957.
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Outre les transports scolaires, les communes sont desservies par plusieurs lignes de transport en commun.
En effet les collectivités territoriales ont mis en œuvre un «service de transports à la demande» (TAD), réseau régional Zou![8].
Les lignes interurbaines:
Lignes de transports Zou! La Région Sud est la collectivité compétente en matière de transports non urbains, en application de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République).
Zone 0: Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer.
Zone Ib: Risque faible. Ce risque le plus élevé du département, qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.
La commune d'Aiguines est en zone sismique de faible risque Ib[9].
Toponymie
Attestations anciennes
Le nom de la localité est attesté sous la forme Aiguina en 1021, Aquina en 1044[10],[11].
En occitanprovençal le nom de la commune est orthographié Aiguina selon la norme classique et Eiguino selon la norme mistralienne. La prononciation est [ejgˈinɔ] en occitan, ce qui est francisé en [egˈinə], voire [egˈin] non-localement.
Étymologie
En occitan, le mot aiga (francisé généralement en aigue, aygue ou eygue) signifie «eau» et le suffixe -in est un suffixe diminutif. Aiguines peut donc se traduire en français par «petites eaux», «lieu où il y a quelques petites sources». Le -s final n'est pas étymologique, et n'est pas présent dans le nom en occitan provençal (ni écrit ni prononcé). Albert Dauzat lui préfère rapprocher la forme Aquina, d’Aquinum, ancien toponyme en Campanie, Italie, d'origine obscure[10].
Histoire
Le clocher d'Aiguines.
On a relevé des traces d’occupation préhistorique, un oppidum gaulois au sud du Grand Margès et le passage d’une voie romaine[12].
L'installation du "Castrum de Aquina"[13], au Moyen Âge, succède à l'oppidum gaulois situé au sud du Grand Margès[14]. Une construction forte est mentionnée dès 1021; d’abord construit sur le Puy (1 056 m), il est rasé puis rebâti plus bas, à l’actuelle chapelle Saint-Pierre (837 m)[15].
Alors possession de l'abbaye bénédictine Saint-Victor de Marseille (XIe), Aiguines devient seigneurie des Baux, puis des Blacas, des Gauthier et des Sabran.
Le château aurait été construit par les templiers à la demande de l'évêque de Riez au XIIesiècle[16].
Les frères pontifes ont une maison à Aiguines à la fin du Moyen Âge, pour y entretenir le pont du XIIIesiècle[17].
Le château est à nouveau reconstruit par Balthazar de Gauthier, seigneur du lieu de 1596 à 1641. Les nouveaux bâtiments construits sous Henri IV s'élèvent sur les substructions d'un édifice plus ancien ayant appartenu aux Blacas. La seigneurie d'Aiguines appartint par la suite aux Clapiers, descendants des Vauvenargues, et le château est aujourd'hui privé[18],[19].
Dès le XVIesiècle, des artisans, tourneurs de bois, s'installent à Aiguines dont les forêts sont riches en buis[20]. Au XIXesiècle, la commune est peuplée de 800 habitants, dont la moitié vivent dans le village. L'autre partie vit sur le plan de Canjuers pratiquant le pastoralisme et l'élevage de chevaux. C'est ensuite que deux familles créent leurs usines équipées de machines à vapeur dont la principale production est la boule de pétanque cloutée. Le commerce est très florissant jusque dans les années 1920, date de l'apparition de "l'Intégrale", et périclite après la Seconde Guerre mondiale.
Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation[21]. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à Aiguines le 30 mars[22]. Elle parvient à contraindre le conseil communautaire sur plusieurs points[23]:
les terrains communaux seront défrichés et loués;
l’aire ne sera pas affermée;
le conseil portera les demandes de coupes de bois des membres de la communauté.
Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août[24].
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée italienne passe élever des tas de pierres sur les terrains plats pour empêcher les avions de s'y poser. Les maquis sont actifs et ravitaillés par les fermiers. Deux sections du maquis Vallier défilent le 2 juillet 1944 devant le monument aux morts; le 17 juillet, les FTP sabotent les ponts sur le Verdon et l'Artubie[25].
La route des Crêtes ou RD 71 est ouverte en 1950. Les travaux ont duré cinq ans pour développer le tourisme dans le village et les gorges du Verdon.
En 1968, 2/3 du territoire de la commune — soit 7 500ha — ont été réquisitionnés par l'armée pour installer le camp militaire de Canjuers, notamment l'ensemble du plan de Canjuers et la montagne de Mocrouis en longeant la RD 19 et la RD 71. Plusieurs hameaux, bastides et fermes ont été abandonnés et 4 000 brebis ont disparu du Plan par l'arrêt forcé de l'activité des 11 bergeries.
En 1973-1974, fut créé le lac de Sainte-Croix. 116ha de la commune sont sous les eaux.
Hôtelier de plein-air, vice-président chargé du tourisme à la communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 270 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2013 (Var: +4,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
913
934
992
993
1 041
1 079
1 033
951
934
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
933
896
835
830
771
766
721
643
607
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
607
570
581
390
313
279
280
205
206
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
174
165
132
161
207
219
251
255
269
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
276
270
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
une maison de Santé Pluriprofessionnelle a été construite à Aups[35], intégrant des paramédicaux et un lieu ressource «Social et solidaire».
l'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à Draguignan, à 45km[36],[37]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[38]: pôles médico-technique; santé mentale; cancérologie; gériatrie; femme-mère-enfant; médecine-urgences; interventionnel.
Cultes
Culte catholique, paroisse Les Salles sur Verdon, diocèse de Fréjus-Toulon[39]
Économie
Le village est célèbre pour ses tourneurs sur bois fabriquant des boules de pétanque bardées de clous, activité principale de la commune jusque dans les années 1920. Un musée a été inauguré dans une ancienne fabrique du village[40].
Aujourd'hui, Aiguines vit essentiellement du tourisme.
Son président en exercice est Rolland Balbis (maire de Villecroze)[51]. Ont été élus vice-présidents[52]:
Mme Raymonde Carletti (maire de La Martre) 1er vice-président: Administration Générale et Finances;
M. Antoine Faure (maire d'Aups) 2e vice-président: Aménagement du Territoire (SCOT) et transition;
M. Charles-Antoine Mordelet 3e vice-président (maire d'Aiguines): Tourisme et Itinérance;
M. Fabien Brieugne 4e vice-président (maire de Tourtour): Agriculture, Fibre et numérique, Développement éco;
M. Pierre Constant 5e vice-président (commune de Villecroze)[53];
M. Serge Constant 6e vice-président (commune d'Artignosc-sur-Verdon).
La Communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon compte désormais 34 représentants + 12 suppléants pour 16 communes membres.
Urbanisme
Typologie
Aiguines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[54],[55],[56].
La commune est en outre hors attraction des villes[57],[58].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Sainte-Croix, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[59]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[60],[61].
Schéma de cohérence territoriale (SCoT)
Un projet de périmètre de schéma de cohérence territoriale (SCOT) Var Ouest concernant Sillans, Salernes, Villecroze, Tourtour, Aups, Moissac, Régusse, Artignosc, Bauduen[62] avait été envisagé mais n'a pas eu de suite, du fait du rattachement à la communauté d'agglomération dracénoise CAD de Saint-Antonin-du-Var, Salernes et Sillans-la-Cascade. Puis un nouveau projet avait été imaginé concernant le Verdon Var Ouest[63].
Mais, à l'issue de son élargissement à 16 communes, dont 15 situées en zone montagne (sauf Villecroze), et de l'abandon du projet de 2012, la communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon a décidé d'engager la procédure d'élaboration d'un schéma de cohérence territoriale (SCoT) des Lacs et Gorges du Verdon[64] qui définira des projets communs à l'échelle d'un territoire prenant en compte les bassins de vie.
À la suite de l'officialisation du périmètre du SCoT par le préfet du Var[65], la première phase sera d’établir un diagnostic territorial[66],[67].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain discontinu
0,01%
1
Équipements sportifs et de loisirs
0,2%
26
Systèmes culturaux et parcellaires complexes
1,7%
201
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
L'occupation des sols met en évidence la nette prédominance de la végétation arbustive et/ou herbacée (55,5%) sur la forêt (34,0%) et les territoires agricoles (1,9%) ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. La forêt est constituée majoritairement de feuillus.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Mairie
Vue sur Aiguines et le lac de Sainte-Croix depuis la chapelle Saint-Pierre.
C'est un château privé, non ouvert au public. Restauré en 1606 par Balthazar de Gauthier[77].
Il a subi de nombreuses transformations (annexes, jardins) vers 1720/1750. Il a été racheté en 1989 et restauré[78].
Le château de Chanteraine.
Fief seigneurial de la famille de Blacas depuis le XIIIesiècle et situé à 3 km au sud-ouest d'Aiguines[79].
Ferme de la Médecine, située dans le Plan de Canjuers[80].
Elle abrite la dernière sorcière de Provence. Jusqu'à la dernière guerre, la mère Bousquet, une «bonne sorcière» y préparait, à l'aide d'herbes cueillies sur le plan, de mystérieuses potions curatives (interdite au public)[81],[82].
le «Grand aven de Canjuers» (285 m de profondeur)[83], l'«Aven de la Citerne» (280 m)[84], le «Clos de Fayoun» (140 m), l'«Aven de la Cabane du Nouguier» (137 m), le«Grand Aven de la Nouguière» (137 m), ainsi que plusieurs dizaines d'autres cavités naturelles souterraines pénètrent le sous-sol karstique du plan de Canjuers (en zone militaire, interdite au public)[85].
Le pont de l'Artuby ou pont de Chaulière, 182 mètres de haut.
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991 (ISBN2-86535-070-3)
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Aiguines: Page 10
Collectif et Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRP), Parc naturel régional du Verdon, à pied, à VTT, à cheval, Maison du Parc, Domaine de Valx, 04360 Moustiers-Sainte-Marie, ADRI / Parc naturel régional du Verdon, , 191p. (ISBN2-906924-28-8)
Guide de découverte par les chemins … 60 parcours de randonnées: Plateau de Valensole, Haut-Var et Basses gorges du Verdon, Lac de Sainte-Croix, Grandes gorges du Verdon, Artuby, Montdenier, Massifs préalpins: Aiguines: pp. 80-98-102-103
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune d'Aiguines sur le site du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Maimponte, Françoise Thurel, S. Denante, archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), carte 68
Décision du Préfet du Var après avis de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale entérinant la dissolution de la Communauté de communes Artuby Verdon qui regroupe 9 communes. Les 4 autres communes de cette communauté de communes intégrant la Dracénie Provence Verdon agglomération. Sources: Les Échos du Verdon, journal intercommunal octobre 2016 - avril 2017 no2, Vivre le territoire au jour le jour
Notice noPA00125718, base Mérimée, ministère français de la Culture Château: Façades et toitures du château et des communs inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 23 juin 1993. Jardin en terrasses et les éléments qui le composent classés par arrêté du 12 octobre 1995
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