Savièse (Chavyeje dans le patois local) est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Sion.
Savièse | |
![]() Savièse vu depuis le château de Montorge en . | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Sion |
Localité(s) | Drône, Vuisse, Chandolin, Granois, La Muraz, Mayens-de-la-Zour, Ormône, Roumaz, Saint-Germain (le chef-lieu), Diolly, La Sionne, Monteiller, Prinzières, La Crettaz |
Communes limitrophes | Arbaz, Ayent, Conthey, Grimisuat, Gsteig bei Gstaad (BE), Lauenen (BE), Ormont-Dessus (VD), Sion |
Président | Sylvain Dumoulin (PDC) |
NPA | 1965 |
No OFS | 6265 |
Démographie | |
Gentilé | Saviésan |
Population permanente |
7 937 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 112 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 15′ 00″ nord, 7° 20′ 18″ est |
Altitude | Min. 515 m Max. 3 176 m |
Superficie | 70,92 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
Carte de la commune
![]() |
|
Liens | |
Site web | www.saviese.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
modifier ![]() |
Située sur la rive droite du Rhône, la commune est bordée à l'est par la vallée de la Sionne et à l'ouest par la vallée de la Morge. La source de la Sarine est située sur son territoire. Au nord, elle est délimitée par les Alpes bernoises et est connectée à l'Oberland bernois par le col du Sanetsch. On dénombre deux glaciers sur la commune : le glacier de Tsanfleuron, situé essentiellement sur le territoire saviésan, ainsi que le glacier du Brochet. Le point le plus bas de Savièse (515 m. d'alt.) est situé au hameau de Vuisse, et son point culminant (3 176 m. d'alt.) dans le massif du Wildhorn. Les premiers contreforts de la commune sont principalement constitués d'un important vignoble en terrasse.
Sur un territoire total de 7 109 ha, la commune est composée de :
Les villages sont disséminés sur plusieurs plateaux situés sur le versant sud de la montagne du Prabé. La commune en compte six :
Une partie des mayens (chalets) saviésans se situe sur le versant sud du Prabé, par exemple Binii, Prafirmin ou les Mayens-de-la-Zour. Cependant, la majorité des mayens de la commune se trouve dans la vallée du Sanetsch, à l'instar de Visse, Dilogne ou encore Dorbagnon. À noter que Savièse possède des mayens sur le canton de Berne, à proximité de Gsteig, comme la Vispille-derrière et la Vispille-devant.
Les alpages saviésans sont répartis sur les cantons du Valais, de Berne et de Vaud. Les alpages de Tsanfleuron, de l'Infloria, du Genièvre et de la Créta-Lé se trouvent dans la région du Sanetsch. L'alpage de la Boiterie (Stierenberg en allemand) ainsi que celui de la Vispille (Walliser Windspillen) sont en territoire bernois ; ceux du Fély, des Grieden et des Ertets (ce dernier se situe sur Berne et Vaud) sont près du col du Pillon[4].
Au nord du territoire communal se situe un grand nombre de sommets des Alpes bernoises. Certains d'entre eux sont à cheval entre les cantons de Berne et du Valais, comme le Sanetschhore (Mont Brun en français, Sanetschhorn en allemand) qui culmine à 2 924 mètres d'altitude, ou l'Arpelistock, dont la pointe est située à 3 035 m. D'autres sont à la limite des cantons de Berne, Vaud et Valais, notamment l'Oldehore (Becca d'Audon en français, Oldenhorn en allemand) qui culmine à 3 123 m. Certaines de ces montagnes sont situées entièrement sur le territoire de la commune, on peut citer parmi elles le Sublage (2 735 m), le Sérac (2 817 m), Crêta Besse (2 702 m) et bien sûr le Prabé, qui surplombe Savièse et la plaine du Rhône du haut de ses 2 041 mètres.
L’origine et la signification du nom de la commune ne sont pas claires. Selon les hypothèses, il pourrait dériver du latin saevus (sauvage, mauvais), du gaulois samo- (été) et samesia (estivage) ou du nom d'une personne, Sabius[5].
Selon une autre hypothèse fondée sur le nom en patois de la commune, Chavyèje[6], il proviendrait de deux mots : chat (sept) et veouadzé (villages), ce qui correspondrait à la configuration communale de l'époque (bannières de Saint-Germain, Drône, Granois, Chandolin, Roumaz-Ormône, Neinda-Zuchuat et Malerne)[réf. nécessaire].
La première occurrence écrite du toponyme remonte à 1200, sous la forme de Saviesi[5].
L'ancien nom allemand de la commune est Safiesch[7].
Les premières traces d'établissement d'une communauté sur le territoire communal ont été retrouvées au château de la Soie (situé sur une arête rocheuse dominant la plaine du Rhône à proximité du village de Granois) et datent de 4800 av. J.-C[8]. En 2022, une nécropole de l'âge du bronze, comprenant 19 tombes dites en cistes et datant de 2000 av. J.-C environ, est mise au jour dans le secteur des Mouresses, dans les hauts de Saint-Germain[9].
Au XIIe siècle, l'église paroissiale de Saint-Germain est construite. Le village de Drône est attesté dès 1189.
Dès le XIIIe siècle, les Saviésans étendent leurs possessions sur les actuels cantons de Berne et de Vaud. À cette époque, la région de Gsteig - Lauenen est possession des comtes de Guyères. Les raisons qui ont poussé les gens de Savièse à prendre des mayens et alpages au-delà des limites communales sont multiples. Avec les différentes épidémies ravageant la population depuis le XIIIe siècle, l'agriculture évolue grandement, les paysans préférant miser sur l'élevage bovin, plus rentable. Mais cette agriculture demandant plus de terrains et d'eau, les Saviésans, mécontents des accords trouvés entre l'Evêque de Sion et les ducs de Savoie au sujet des droits d'eau et droits d'alper dans la vallée du Sanetsch, se voient obligés d'acquérir des alpages hors-cantons. Plusieurs théories, relevant souvent plus de la tradition orale que de documents historiques officiels, expliquent la manière dont les Saviésans ont pu obtenir ces biens. La population de Savièse de cette période étant quasiment exclusivement composée de paysans n'ayant pas d'argent, certaines hypothèses avancent que les hommes de Savièse ont aidé les comtes de Gruyères dans leurs différents conflits armés à l'époque. Une autre théorie stipule que les Saviésans échangeaient des denrées et des ressources contre ces alpages (bétail, froment, vin...). Une autre hypothèse date l'acquisition de ces mayens et alpages à la Réforme protestante ; en effet, des Bernois catholiques auraient fui leur canton et trouvé refuge à Savièse. En échange de l'asile, ces Bernois auraient donné leurs mayens et alpages aux hommes de Savièse. Si aucune théorie ne peut être validée officiellement, il est fort probable que ces trois hypothèses soient - en partie du moins - véridiques. Aujourd'hui, certains mayens hors-cantons sont possessions de la Bourgeoisie, et il est interdit de vendre son chalet à un non-bourgeois (c'est par exemple le cas de la Vispille).
En 1219, le prince-évêque Landri du Mont construit le château de la Soie, ce qui détériore les relations entre l' évêché de Sion et la Maison de Savoie, qui voulait augmenter son influence en Haut-Valais. Le prince-évêque Guichard Tavelli est défenestré de ce même château en 1375 par la famille de la Tour, qui désirait s'émanciper de l'autorité épiscopale. Le château de la Soie sera finalement détruit en 1417 par les Patriotes. Les hommes de Savièse continuèrent cependant de s'y fortifier afin de renforcer leurs défenses face aux hommes de Conthey[10]. À cette époque, les escarmouches et tensions entre Contheysans et Saviésans au sujet de la source de la Morge et des terrains de la vallée du Sanetsch sont fréquents, ce qui a donné naissance et à une vive rivalité entre les communes voisines, rivalité entretenue pendant longtemps.
La communauté saviésanne apparaît en 1447[11].
Durant la Bataille de la Planta, le , les hommes de Savièse descendent à Sion prêter main-forte à l'évêque, assiégé par les Savoyards. Les adversaires profitent de l'absence des Saviésans pour piller et brûler la commune. Les villages de Neinda et Zuchuat seront détruits. En reconnaissance de l'aide apportée par les Saviésans, l'évêque de Sion Walter Supersaxo offre une bannière représentant l'épée de l'évêché à la commune de Savièse[7]. Cette épée symbolise le pouvoir temporel de l'évêque, le fond rouge de la bannière ses victoires militaires.
La Savoie abandonne sa majorie, dans le village de Drône, en 1540, et la maison de commune est bâtie en 1568. On suppose que c'est durant cette période que le village de Malerne disparaît. Les chapelles sont construites dans tous les villages, à l'exception de celui de Roumaz, entre les XVIIe et XXIe siècles. On en trouve également dans le hameau de Vuisse, aux Mayens-de-la-Zour, à l'entrée et sur le parcours du bisse du Torrent neuf, à la Grande Zour dans la vallée de la Morge ainsi qu'au foyer et home de Zambotte. La chapelle d'Ormône est dédiée aux rois mages, celle de Chandolin à Notre-Dame des Corbelins, celle de Granois à la Sainte-Trinité, celle de Drône à Saint-Jacques et Saint-Christophe. À l'entrée du Torrent-Neuf, la chapelle est dédiée à Sainte Marguerite
, à la Grande Zour à Saint-Pierre et à la Vierge, à Vuisse à Nicolas de Flue, et aux Mayens-de-la-Zour à Sainte-Thérèse. La construction de ces chapelles est certainement due à la contre-réforme valaisanne, Chandolin étant le premier village à l'arrivée du canton de Berne et au départ de celui du Valais pour les commerçants transitant par le col du Sanetsch. La chapelle de Notre-Dame des Corbelins était d'ailleurs à l'époque un important lieu de pèlerinage. C'est également durant cette période que la Fête-Dieu fait son
apparition.
Lors de l'arrivée des troupes françaises en Valais en 1798, une bataille a lieu dans les gorges de la Morge, à proximité du village de Chandolin. Les Saviésans et les Patriotes valaisans combattent face aux forces de Napoléon Bonaparte mais sont défaits.
De 1815 à 1839, Savièse est incorporée au district d'Hérens, avant de rejoindre le district de Sion.
Au XIXe siècle, la Municipalité et la Bourgeoisie sont séparées. Afin que les communes politiques puissent exister, les bourgeois se voient contraints de céder une grande partie de leurs biens à celles-ci. Aujourd'hui, la Bourgeoisie possède encore des mayens, alpages, forêts et divers types de terrains (vignes, près...). Jusqu'en 1848, les Sociétés des Hommes — sociétés dites du Privilège et présentes dans chaque village — organisaient la vie communautaire et politique des villages (travaux communautaires comme l'entretien des routes communales). Ces sociétés étaient composées exclusivement de bourgeois de Savièse. Les bourgeois géraient également les principales ressources de manière communautaire : des consortages s'occupaient de la répartition et de la distribution de l'eau. Les bourgeois étaient également responsables de la gestion des alpages, des forêts... Les Sociétés des Hommes existent encore aujourd'hui à Drône et à Ormône, mais elles n'ont plus de pouvoir politique.
Lors des élections de 1936, au cours desquelles il y aura deux morts (après ces événements, Savièse sera pendant quelques années la seule commune suisse où les militaires rentrant de leurs services se voient contraints de déposer leurs armes à l'arsenal de Sion), les libéraux, radicaux et socialistes s'unissent pour fonder le parti d'Entente. Ils obtiennent la présidence de Savièse ainsi que la majorité au Conseil Communal. Ils les conserveront pendant 80 ans, jusqu'en 2016, date à laquelle Sylvain Dumoulin, membre du Parti démocrate-chrétien, est élu président. À la suite de ce revers, la formation de l'Entente est dissoute. Ainsi, après les élections de 2020, il n'y aura plus de conseiller étiqueté Entente.
De 1941 à 1974, un camp militaire d'aviation et de DCA (défense contre avion) est installé à Zambotte, dans le village de Granois.
Le Conseil communal de Savièse est composé de 11 membres élus tous les quatre ans ; il en va de même pour le juge et le vice-juge de commune. Il n'y a pas de conseil général (organe législatif) à Savièse. De ce fait, chaque conseiller est responsable et membre de plusieurs commissions, et celles-ci sont complétées par des habitants de la commune qui désirent s'investir au niveau politique. Il n'y a pas d'élection pour les membres des commissions, mais celles-ci doivent être acceptées par le Conseil communal. Le pouvoir législatif est représenté par l'assemblée primaire, lors de laquelle les autorités présentent les grands projets communaux ainsi que le budget de la Municipalité et où les citoyens peuvent voter et s'exprimer en présence du conseil communal.
Pour la législature 2021-2024, le Conseil communal se compose de 5 élus issus du parti démocrate-chrétien, 3 élus issus du parti libéral-radical, 1 élu issu du parti socialiste suisse, 1 élu issu de l'union démocratique du centre, et 1 élu issu du parti écologiste suisse. L'actuelle juge de commune est démocrate-chrétienne, et la vice juge membre de l'UDC[12].
Pour les élections au Grand Conseil du Canton du Valais, les candidats résidant sur la commune de Savièse concourent pour les places à la députation et à la suppléance du district de Sion. Sur un total de 36 sièges (18 à la députation et 18 à la suppléance), au lendemain des élections cantonales du , 16 Saviésans sont élus (6 à la députation et 10 à la suppléance)[13]. Ainsi, Savièse est très bien représentée au niveau cantonal en comparaison avec les autres communes du même district (Arbaz, Grimisuat, Sion et Veysonnaz). Pour les élections au Conseil d'État (Valais), le socialiste Mathias Reynard, originaire et habitant de la commune, est le troisième meilleur élu du canton à la fin du premier tour[14]. Il confirme sa position au deuxième tour, le , et devient ainsi conseiller d'État, seul représentant du parti socialiste, pour le canton du Valais. Après son élection au Conseil d'État, il quitte ses fonctions de conseiller national sous la coupole fédérale, à Berne.
Au niveau fédéral, un des 8 conseillers nationaux représentant le Valais à Berne réside la commune ; il s'agit de l'UDC Jean-Luc Addor[15]. À noter que depuis 2003, il y a toujours eu un Saviésan au Conseil national (Suisse), et entre 2011 et 2020, toujours deux[16].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1823 | 1843 | Jean-Batiste Jacquier | ??? | |
1843 | 1853 | Frédéric Dumoulin | ??? | |
1853 | 1859 | François-Adrien Dubuis | ??? | |
1859 | 1863 | Jean-Marie Reynard | ??? | |
1863 | 1864 | Charles-Joseph Héritier | ??? | |
1864 | 1873 | François-Adrien Dubuis | ??? | |
1873 | 1888 | Adrien Dubuis | ??? | |
1888 | 1894 | Basile Dubuis | ??? | |
1894 | 1895 | Jean Varone | ??? | |
1895 | 1917 | Jérôme Roten | ??? | |
1917 | 1917 | Joseph Luyet | ??? | |
1917 | 1924 | Joseph Reynard | ??? | |
1924 | 1928 | Victorien Dubuis | ??? | |
1928 | 1935 | Cyprien Varone | ??? | |
1936 | 1939 | Marc Héritier | Entente de Savièse | |
1940 | 1954 | Raymond Héritier | Entente de Savièse | |
1955 | 1963 | François Luyet | Entente de Savièse | |
1964 | 1976 | Clovis Luyet | Entente de Savièse | |
1977 | 1989 | Georges Héritier | Entente de Savièse | |
1990 | 2008 | André Reynard | Entente de Savièse | |
2009 | 2016 | Michel Dubuis | Entente de Savièse | |
2017 | En cours | Sylvain Dumoulin | Parti démocrate-chrétien (PDC) |
Les habitants de la commune se nomment les Saviésans[18].
Ils sont surnommés lé Bojé ou Bougi (les couards ou chieurs en patois valaisan) les Tsaraoutes (ceux qui utilisent des chars à hutte ou les charognes, vauriens ou fainéants), lé Peca-Trépa (les mangeurs de tripes) et les Coquins[19].
La commune compte 7 937 habitants au 31 décembre 2020, pour une densité de population de 112 hab./km2 [1].
Au 31 décembre 2019, 1 691 personnes résident à Saint-Germain (y compris la Crettaz et Prinzières), 1402 à Ormône (y compris la Muraz et Diolly), 1276 à Drône (y compris la Sionne et Monteiller), 1150 à Granois, 928 à Chandolin (y compris Vuisse), 829 dans les hameaux des hauts de Savièse (les Binii, Prafirmin, Prarainson ou encore Mossevron) et 621 à Roumaz. La population totale de Savièse est donc de 7 897 habitants ; elle a quasiment doublé depuis les années 1990, ce qui témoigne de l'attractivité de la commune. Savièse est la treizième commune la plus peuplée du canton.[réf. nécessaire]
La commune comptait 1 703 habitants en 1850, 2 259 en 1900, 3 131 en 1950 et 5 341 en 2000[7].
La commune compte 13,1 % d'étrangers à la fin de l'année 2020[20].
Le patois de Savièse est parlé quasiment par toute la population jusque dans les années 1950. En effet, les personnes nées avant 1950 sont de langue maternelle patoisante mais, devenu interdit, les enfants ont ensuite l'obligation de parler le français. À Savièse toutefois, le patois s'est conservé longtemps et aujourd'hui encore, de nombreux habitants de la commune le pratiquent.
L'expression Pa Capona, issue du patois saviésan et qui signifie « ne jamais abandonner, ne jamais capituler » est devenue un proverbe très connu en Valais et en Suisse. Elle était utilisée au départ par les Saviésans devant effectuer les travaux périlleux et entretenir le bisse du Torrent-Neuf. Elle est présente sur les badges de la Brigade d'instruction et d'entraînement des Forces aériennes suisses (br IE FA) de l'armée suisse.
Savièse est l'une des principales régions viticoles du canton avec environ 300 hectares de vigne sur son territoire. C'est la cinquième plus grande commune viticole du Valais. Jusque dans les années 1950, la population saviésanne vit majoritairement de l'agriculture, de l'élevage et de la viticulture. Progressivement, la vigne supplante l'agriculture. À partir des années 1990, la proximité de Sion, devenu le centre économique du Valais central moderne et tourné vers le secteur tertiaire, ainsi que sa situation géographique et son ensoleillement rendent Savièse très attractive, augmentant énormément sa population en une vingtaine d'années et permettant de développer un grand nombre de nouvelles zones d'habitations ainsi qu'une zone artisanale à Redin, dans les villages de Roumaz et d'Ormône. Dès la fin du XXe siècle, la commune se dote de nombreuses infrastructures répondant aux besoins toujours croissants de sa population. Parmi les plus significatives, il y a le foyer et home de Zambotte, le centre scolaire de Moréchon, la crèche-nursery UAPE Snoopy et Saint-Germain centre, projet en cours actuellement.
Si le secteur tertiaire est le plus représenté au sein de la population aujourd'hui, le secteur primaire est tout de même encore bien présent, notamment grâce à l'important domaine viticole saviésan. Le tourisme s'est développé grâce au bisse du Torrent-Neuf et avec l'hôtel du Sanetsch, la région du col du Sanetsch offrant de nombreux sentiers de randonnée. La proximité des Diablerets a également favorisé l'activité touristique de la commune.
La Fête-Dieu de Savièse, l'une des plus réputées du canton, est organisée chaque année par un village de la commune différent (à l'exception de Roumaz et d'Ormône qui organisent conjointement la fête). Elle est suivie du bal de l'octave et du ou des bals des grenadiers. La Fête-Dieu à Savièse figure sur la Liste des traditions vivantes de Suisse[24].
La communauté saviésanne perpétue et transmet de nombreuses traditions de divers ordres (religieux, profane, social...), notamment :
Savièse possède également ses spécialités culinaires, comme le flon, tarte aux fruits, généralement à la pomme, le gâteau saviésan, le sii ou encore la rochya (raclette).
De nombreux organismes, notamment la Fondation Bretz-Héritier[27], s'emploient pour la sauvegarde du patrimoine saviésan. Il existe un dictionnaire patois-français du parler de Savièse ainsi qu'une large documentation écrite sur l'histoire, le patrimoine et la culture de la commune (avec entre autres un livre sur la Fête-Dieu et un autre sur le costume traditionnel)[28].
Le sii est un dessert local à base de pain de seigle imbibé de Dôle[29].
L'École de Savièse désigne les artistes peintres ayant trouvé l'inspiration à Savièse ou y ayant vécu (Raphaël Ritz, Ernest Biéler, Albert Chavaz, etc.). Certaines de leurs œuvres sont conservées à la maison de commune.
Le centre culturel du Baladin est créé en 1999. Outre une programmation variée et riche (pièces de théâtre, concerts, conférences, débats...), il accueille également de nombreuses représentations des sociétés communales, comme les fanfares, les chorales ou encore les troupes de théâtre.
La maison de la culture, située au centre du village de Saint-Germain, est une ancienne bâtisse villageoise typique totalement rénovée en 2008 et accueillant aujourd'hui des expositions temporaires[30].
La Grande Maison, bâtiment historique niché au cœur du vieux village de Chandolin, propose des offres de théâtre, de restauration et de chambres d'hôtes[31].