Le village français de Saint-Gingolph (Haute-Savoie) est séparé du Saint-Gingolph suisse par la frontière entre les deux pays, matérialisée par la rivière de la Morge. La partie française constitue également une commune homonyme.
Géographie
Saint-Gingolph se situe à la frontière entre la France et la Suisse, sur la rive sud-est du lac Léman et sur le delta de la Morge. La commune est située à 17 kilomètres à l'est d'Évian-les-Bains, à 21 kilomètres de Montreux, à 22 kilomètres de Monthey et à 23 kilomètres de Thonon-les-Bains. Les communes suisses limitrophes de Saint-Gingolph sont Port-Valais et Vouvry.
La ville compte environ 800 habitants. L'été, la population y est bien plus importante, en raison de l'activité touristique estivale[réf.nécessaire]. La commune est délimitée à l'ouest par la rivière la Morge, qui fait office de frontière avec la France, à l'est par le torrent du Riau et au sud par le Grammont.
Voies de communication et transports
Stations CGN et CFF St-Gingolph.
Voies routières
La commune est desservie par un axe routier majeur, la Route principale 21 depuis Monthey. L'accès à l'autoroute A9 est à 14 km en direction de Lausanne (Villeneuve) et à 17 km (Saint-Triphon) en direction de Sion.
La RD 1005 qui commence à la frontière permet de relier la commune aux villes françaises de Thonon-les-Bains et d'Évian-les-Bains.
La RD 30 permet de relier la commune de Novel, également située en France.
Transport ferroviaire
La ligne ferroviaire est une ligne des CFF qui permet de relier St-Gingolph–Bouveret–Monthey–St-Maurice.
L'ancienne Ligne du Tonkin reliant Évian-les-Bains à Saint-Gingolph est actuellement fermée. Un projet de réouverture est en cours, prévoyant la poursuite des trains régionaux valaisans jusqu'à Évian, d'abord à la cadence horaire, puis chaque demi-heure[4].
Transports routiers et lacustre
Réseau des Cars Postaux (ligne Aigle/Monthey—Saint-Gingolph)
Ligne lacustre CGN (Lausanne/Vevey-Saint-Gingolph)
Le toponyme de la commune provient du saint Gangolf d'Avallon[5],[6],[7].
Le village est mentionné en 1153 avec Sancti Gengulfii, puis en 1204 villula Sancti Gingulphi, Sanctus Gingulfus vers 1230, en 1348 Apud Sanctum Gingurphum et Sanctus Gingulphus au milieu du XVesiècle[6],[8].
Histoire
Photo aérienne (1968)
En l'an 640, à la suite d'un éboulement gigantesque à la hauteur de Bret (actuellement côté français), Saint Romain fixe la construction d'une nouvelle église à l'emplacement de l'actuelle, et lui donne le nom d’Ecclésia Sant Gendoulfo. Cette appellation de Sant Gendoulfo sera par la suite étendue à l'ensemble du village, pour devenir au fil des siècles l'actuel nom que l'on connaît de nos jours, à savoir Saint-Gingolph.
Héraldique
Les armes de Saint-Gingolph (Valais) se blasonnent ainsi:
«Tranché denché d'argent et de gueules, à l'ours rampant de sable brochant sur la partition, accompagnée en chef à senestre d'une étoile à cinq rais aussi de gueules».
La monographie de Saint-Gingolph révèle que, avant la création de la Bourgeoisie, les armoiries de Saint-Gingolph étaient d'argent avec hyène de sable (noir). On confondait souvent la loutre avec une hyène, voire avec un ours, très présent dans les forêts gingolaises à l'époque.
Faits historiques
515: le premier village sur le territoire de Saint-Gingolph est Bresti (Bret aujourd'hui).
640: Saint Romain fixe la construction d'une nouvelle église à l'emplacement de l'actuelle, et lui donne le nom de Ecclésia Sant Gendoulfo.
: un traité signé à Thonon-les-Bains fixe la frontière entre la Savoie et le Valais à la Morge. Saint-Gingolph est ainsi coupé en deux.
22 et : Tragédie de Saint-Gingolph, la partie française est incendiée par les Allemands à la suite d'une attaque des maquisards. 6 otages sont également fusillés.
Politique et administration
Le conseil communal est le pouvoir exécutif de la commune. Les 7 membres sont élus tous les 4 ans par la population.
Liste des présidents
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1960
1992
Marius Derivaz
1992
2002
Michel Beytrison
Génération Avenir
démissionnaire
2002
2008
Marie-Françoise Favre
2009
2016
Bertrand Duchoud
PLR
2017
2020
Werner Grange
Entente gingolaise
2021
En cours
Damien Roch
L'administration communale et ses services se situent au château.
La commune de Saint-Gingolph comporte aussi une corporation de droit public issue de la commune médiévale, la bourgeoisie. Le conseil bourgeoisial compte cinq personnes: un président, un vice-président et trois conseillers.
Population et société
Enseignement
Enseignement primaire
La commune possède un centre scolaire, à côté de la salle polyvalente, inauguré en . Auparavant, l'école était installée dans le château.
Enseignement secondaire
La commune participe au Cycle d'orientation de Vouvry, avec les communes de Port-Valais, Vouvry et Vionnaz.
Manifestations culturelles et festivités
Les principales manifestations annuelles sont les suivantes:
Carnarioule (4 jours de festivités à l'occasion du Carnaval)
La commune de Saint-Gingolph (Suisse) possède plusieurs équipements sportifs:
une plage;
une salle polyvalente équipée;
deux terrains de football;
plusieurs centaines de kilomètres de sentiers de randonnée balisés.
Vie associative
Une vingtaine d'associations sont recensées à Saint-Gingolph, pour la plupart franco-suisses. La liste est disponible sur le site internet de la commune.
Médias
Journaux locaux: Le Nouvelliste et Le Régional.
Radio locale: Radio Chablais (la commune participe au capital de la radio).
Personnalités
François Isaac de Rivaz (1752-1828), inventeur du moteur à combustion interne, a résidé à Saint-Gingolph.
Sabine Weiss (1924-2021), née Sabine Weber, née dans la commune, photographe d'origine suisse, naturalisée française, se rattache à la photographie humaniste.
Natacha Gachnang (née en 1987), pilote automobile, a résidé à Saint-Gingolph.
Culture et patrimoine
Le village de Saint-Gingolph est inscrit à l'Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse comme «cas particulier»[10].
Patrimoine architectural
L'ancien Hôtel de la Croix-Blanche (qui abrite actuellement les bureaux de la Police Cantonale), la chapelle de la Sainte-Famille, le château de Saint-Gingolph et sa dépendance, soit la maison de Rivaz-de-Nucé ou maison des Sœurs, sont classés biens culturels d'importance régionale[11].
Patrimoine lacustre
Ancien chantier naval, qui a vu pendant près d'un siècle sortir de ses murs la majorité des barques à voiles latines du Léman.
Cochère «L'Aurore», réplique d'une barque du Léman mise à l'eau le .
Patrimoine culturel
Le musée des Traditions et des Barques du Léman est classé biens culturels d'importance régionale[11].
Lieux de culte
Le portail du château et la chapelle de la Sainte-Famille.
Chapelle de la Sainte-Famille (1677), réservée aux familles bourgeoises de la commune.
École des Missions, à 4 km en direction du Bouveret.
Ces lieux de culte font partie du diocèse d'Annecy, celui-ci s'arrêtant à la limite communale au Bouveret, frontière diocésaine effective avec le diocèse de Sion sur le torrent du Riau.
Il faut noter que malgré le fait qu'il y ait deux communes distinctes, il n'y a qu'un seul cimetière, situé sur territoire français, ce qui a engendré des situations cocasses pendant le conflit 1939-1945, notamment des cercueils vides de corps mais qui contenaient en réalité des armes ou de la nourriture. Les habitants du côté suisse se font ainsi enterrer en France[12].
L'église paroissiale située sur la commune française dessert la paroisse qui s'étend sur les deux communes[13],[14].
Graphie savoyarde de Conflans. En orthographe de référence: Sent-Gingolf (se prononce aussi San Zhingueû): Lexique des noms des communes savoyardes en arpitan - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne)
préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
RTS, 24 février 2020
Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr.2004) (1reéd. 1935), 519p. (ISBN978-2-84206-268-2, lire en ligne), p.421.
Henry Suter, «Saint-Gingolph», sur le site d'Henry Suter, «Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs» - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191p. (ISBN978-2-84206-465-5, lire en ligne), p.35.
P.-H. Liard, H. Chevalley, A. Huber, B. Gross, Glossaire des Patois de la Suisse Romande, Librairie Droz, tome VIII, fascicule 116 (pages 1065-1120): frònyi-fuser, Genève, 2002, p.325, article «Gingolphe, 2° Noms de lieux».
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