Meyrin est une ville et une commune suisse située dans le canton de Genève. Elle est la quatrième ville la plus peuplée du canton après Genève, Vernier et Lancy[3].
Meyrin | |
![]() Partie de la commune vue depuis le ciel. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
Communes limitrophes | Prévessin-Moëns, Ferney-Voltaire, Le Grand-Saconnex, Vernier, Satigny |
Maire Mandat |
Laurent Tremblet (Le Centre) 2022-2023 |
NPA | 1216 Cointrin 1217 Meyrin, Mategnin 1211 Genève 23 (CERN) |
No OFS | 6630 |
Démographie | |
Gentilé | Meyrinois |
Population permanente |
26 129 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 2 629 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 14′ 00″ nord, 6° 05′ 00″ est |
Altitude | 432 m Min. 416 m Max. 459 m |
Superficie | 9,94 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
Carte de la commune
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Liens | |
Site web | www.meyrin.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
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Meyrin est une commune du canton de Genève située sur la rive droite du Rhône[4].
La superficie de Meyrin est de 9,94 km2[2]. 59,1 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 35,6 % à des surfaces agricoles, 4,3 % à des surfaces boisées et 0,9 % à des surfaces improductives.
La commune comprend les localités de Cointrin, Meyrin, Mategnin et Maisonnex et la cité satellite[4]. Elle est limitrophe du Grand-Saconnex, de Satigny et de Vernier, ainsi que de la France avec le département de l'Ain (01).
Les premières traces humaines sont retrouvées dans une nécropole de l'époque de La Tène qui a été utilisée entre le Ier et le VIe siècle. On a retrouvé également les traces d'une fabrique de poterie et de tuiles en service du Ier au IIIe siècle[4].
Au Moyen Âge, le territoire de Meyrin est partagé entre deux seigneuries, celle des De Livron et celle des seigneurs de Meyrin. Ces derniers règnent sur l'actuel village où ils ont leur demeure, tandis que les De Livron ont leurs fiefs à Cointrin et Mategnin. Ces deux familles construisent des places fortes, dont l'une qui appartenait aux Nergaz, appelée Maison de la Tour a subsisté[4]. Meyrin est alors situé au centre d'un domaine agricole important[4].
Ces terres agricoles font partie du Pays de Gex, une baronnie de la Maison de Savoie depuis le milieu du XIVe siècle qui est inféodée au Comte de Genève après la signature du traité de Paris en 1355 passent à la Savoie[4].
Le prieuré de Saint-Jean, le chapitre de Saint-Pierre de Genève et le prieuré de Satigny possèdent des terres et des biens sur le territoire[4].
La partie la plus ancienne de Meyrin date du XIVe siècle, et est typique des maisons de campagne de la grande bourgeoisie de Genève[4]. En 1530 des affrontements à Meyrin ont lieu entre les chevaliers de la Cuiller savoyards et Genève[4].
En 1536, les Bernois s'emparent du Pays de Gex et de Meyrin et imposent le culte de la Réforme. L'occupation bernoise dure 30 ans jusqu'en 1567[4], et permet une amélioration des conditions de vie[réf. souhaitée]. À cette date à laquelle les territoires sont à nouveau rattachés à la Savoie. Genève en reprend possession en 1559[réf. souhaitée].
Le retour du duc de Savoie dans ses possessions d'antan en 1564 se traduit par une répression sanglante et le retour de la misère[réf. souhaitée].
En 1601, après la guerre franco-savoyarde, le territoire de Gex est remis à Henri IV de France à la suite du Traité de Lyon[4].
Après un XVIIe siècle marqué par le retour du catholicisme, le XVIIIe siècle s'achève sur la fin de l'Ancien Régime et le Pays de Gex connaît la terreur qui règne après la Révolution française. Après l'annexion par la France de la république de Genève en 1798, les habitants de Meyrin peuvent alors jouir des mêmes droits politiques que les Genevois. Lors de la Révolution française, Meyrin, qui était attaché au département de l'Ain prend le nom révolutionnaire de Meyrin-Unie[5].
La Fontaine du Bournoud, était un lieu traditionnel des lessives pour les femmes. L'un des bassin porte la date de l'an II du calendrier républicain (correspond aux années 1793 et 1794 du calendrier grégorien) et a été restaurée en 1942. Les fontaines étaient des points de rassemblements importants pour abreuver le bétail et faire les lessives, et la fontaine du Bournoud était la plus importante[6],[7].
En 1798, Meyrin fait partie du nouveau département du Léman (chef-lieu Genève).
En 1804, Napoléon Bonaparte devient empereur. Sa soif d'expansion plonge aussi la commune de Meyrin au cœur de l'histoire européenne[En quoi ?].
En décembre 1813, les troupes autrichiennes chassent les forces françaises du Pays de Gex et imposent une occupation marquée par des pillages et des incendies[4]. Elle dure du au et fait subir aux 600 Meyrinois d'alors les charges financières et les terreurs de la guerre.
Après cette période de tension et en vertu du traité de Paris de 1815, la commune de Meyrin est cédée par la France à la Suisse[4] et est rattachée définitivement à Genève, le .
Isabelle Eberhardt a séjourné dans son enfance entre 1879 et 1894 avec sa mère Natalia Nicolaïevna et son beau-père Alexandre Trofimovsky dans une villa située entre Meyrin et Vernier[8] sur la route de Meyrin[9], que la famille appelait «Villa neuve»[10],[11]. Longtemps on a situé cette maison à Meyrin, alors qu'il a été établi que la Villa neuve se trouvait dans le secteur du chemin de l’Étang sur le territoire de Vernier, à Valombré/Avanchets. Le chemin de l'Étang est du à la construction par Trofimovski d'un étang qui subsiste au XXIème siècle. La maison a été détruite dans les années 1970[9].
Le développement de Meyrin remonte à 1922, quand est construite la première piste d'aviation de Cointrin. Ce qui va devenir un aéroport et donner un élan à la commune. En 1954, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) s'installe sur le territoire de la commune et s'étend plus tard à cheval sur la frontière franco-suisse. La présence de l'aéroport international, désormais connecté à l'autoroute A1, est ainsi un atout pour favoriser l'accueil des organisations internationales.
Dans les années 1960, Meyrin vit une métamorphose complète, passant d'un village de 3 000 habitants[12] à une ville de près de 19 000 habitants en 1980 (22 000 hab. en ). Meyrin est en effet choisie par les autorités genevoises pour accueillir la première cité satellite de Suisse, construite selon les idées urbanistiques inspirées par Le Corbusier.
Le World Wide Web est inventé le au CERN par le Britannique Tim Berners-Lee et le Belge Robert Cailliau plusieurs années après Internet[13].
Le 25 juin 2022, la commune reçoit le prix Wakker. Son urbanisme associe des quartiers modernes et un écoquartier autour d'un habitat historique du XVIIIe au XIXe siècle[14].
Depuis 2013, Meyrin voit progressivement se mettre en place l’écoquartier des Vergers qui prévoit la construction d'environ 1 250 logements, répartis dans 30 bâtiments. Une fois terminé, ce quartier accueillera environ 3 000 personnes. Cet écoquartier est basé sur les trois piliers du développement durable : la solidarité sociale, la responsabilité environnementale et l’efficience économique. Il est composé de logements mais également de différents commerces (épiceries, fleuristes, coiffeurs, alimentation, etc). De plus, plusieurs équipements publics seront intégrés tels qu’une école primaire, une crèche, des places de jeux et des salles de réunions. À ce jour (), ce quartier est toujours en construction et aura une superficie totale d’environ 16 hectares. La réalisation d’un quartier comme celui-ci demande énormément de temps et d’investissement. La commune souhaite en faire un écoquartier exemplaire.
À la fin des années 1960, Marcelline Amar et Anne Lacroix fondent une association féministe d'influence protestante se forme sous le nom de Groupe Femmes Meyrin[15]. Il est d'abord rattaché au Mouvement Jeunes Femmes donc il reprend les principes d'éducation permanente. Le groupe s'aplique à informer les femmes sur leurs droits et la place des femmes dans la société. Il est surtout actif dans les années 1970, et est dissous en 2009. Il traite des sujets tels que les problèmes juridiques des droits des femmes, l’AVS, la contraception et l’avortement alors que la Suisse s'apprête à voter en 1977 sur l'Initiative populaire « Solution du délai pour l'avortement »[16]. Le groupe s'implique en outre en organisation d'une semaine de l'enfance en 1979 dans le cadre de l'année internationale de l'enfant[17] et présente du film La paysanne de Casamance en 1977[18].
Ce groupe a aussi participé à la constitution de F-Information à Genève. Cette association dont la devise est « Une femme informée en vaut deux» a depuis lors fêté ses anniversaires au Théâtre Forum Meyrin : en 1996 pour ses 15 ans[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25].
La maison Vaudagne est durant toutes ces années le lieu d'organisation de conférences, d'une bibliothèque pour femmes semaine[26],[27] : présentation en 1982 d'un film court «Femmes au foyer femmes au travail quel choix ?[28], semaine d'information en 1982 sur Femmes : Travail[26],[27],
L'appartement Anya Berger (de), traductrice et créatrice d'un groupe de réunion pour les femmes à Meyrin, est sélectionné dans le projet des appartements-musées qui permet de visiter un logement type des années 1960 à Meyrin. Anya Berger, très impliquée dans les mouvements sociaux et engagée comme traductrice à l'ONU, crée un groupe de lecture destiné seulement aux femmes, qui se réunit dans son appartement[29],[30].
En 1550 la commune compte 54 feux[4].
Année | |
---|---|
1667 | 150 |
1850 | 597 |
1900 | 856 |
1950 | 2063 |
1970 | 14255 |
2000 | 19548 (44% d'étrangers) |
2018 | 26129[3] |
La densité de population atteint 2629 hab./km2. La population est composée à 29 % de Genevois, 27 % de Confédérés (Suisses originaires d'autres cantons) et 44% d'étrangers avec plus 100 nationalités différentes en provenance des 5 continents[31].
Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Meyrin entre 1850 et 2018[32] :
À fin 2018, Meyrin est la commune de plus de 10 000 habitants dont la population croît le plus en Suisse avec une hausse de 4,6 % pour arriver à 25 219 habitants[33].
Le Conseil administratif est composé de trois conseillers administratifs, dont l'un est nommé maire pour une année. Les trois conseillers se répartissent les dicastères pour la législature de 5 ans. L'exécutif de la commune, entré en fonction le , se compose de la façon suivante:
Identité | Étiquette | Fonction
(Période 2022-2023) |
Dicastères | |
---|---|---|---|---|
Eric Cornuz | Les Verts | Conseiller administratif | Aînés Feu et secours Police municipale Protection civile Urbanisme, travaux publics et énergie | |
Laurent Tremblet | Le Centre | Maire | Environnement État civil Gérance et entretien des bâtiments Sports | |
Nathalie Leuenberger | PS | Conseillère administrative | Bibliothèque Culture Développement social et emploi Petite enfance Théâtre Forum Meyrin |
Le Conseil municipal est composé de 35 membres. Il est dirigé par un bureau composé d'un président, d'un vice-président et d'un secrétaire. Des commissions, dans lesquelles les partis élus au conseil municipal sont représentés par un, deux ou trois commissaires, proportionnellement à leur nombre de sièges en plénière, traitent des sujets particuliers : finances, bâtiments, affaires sociales, etc. Lors des élections municipales du , le Conseil municipal est renouvelé et représenté de la façon suivante [35] :
Parti | Voix | Suffrages en % | +/- | Sièges | +/- |
---|---|---|---|---|---|
Parti socialiste (PS) |
1 095 | 24,09 % | ![]() |
9 / 35 |
![]() |
Les Verts
(PES) |
1 005 | 22,06 % | ![]() |
8 / 35 |
![]() |
Le Centre (LC) -
Vert'libéraux (PVL) |
722 | 16,24 % | ![]() |
5 / 35 |
![]() |
Union démocratique du centre (UDC) |
700 | 15,36 % | ![]() |
5 / 35 |
![]() |
Parti libéral-radical (PLR) |
575 | 12,84 % | ![]() |
5 / 35 |
![]() |
Mouvement citoyen genevois (MCG) |
423 | 9,41 % | ![]() |
3 / 35 |
![]() |
Entre 1815 et 1963, la commune de Meyrin n'avait pas de conseil administratif mais seulement des maires et des adjoints élus par la population[réf. souhaitée].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||
---|---|---|---|---|---|
1815 | 1824 | Louis-Valentin Gilbert | |||
1824 | 1832 | Jean-Daniel Maillard | Conseiller d'État du canton de Genève de 1842 à 1846 | ||
1832 | 1842 | Jean-Antoine Fazy | |||
1842 | 1845 | Jacques-Aimé Lombard | |||
1845 | 1846 | Jean Dumont | |||
1846 | 1858 | Salomon Penay | PRD | -Conseiller d'État du canton de Genève de 1863 à 1865 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1847 à 1848 puis de 1858 à 1863 | |
1858 | 1860 | Alphonse Dubois | |||
1860 | 1863 | Salomon Penay | PRD | -Conseiller d'État du canton de Genève de 1863 à 1865 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1847 à 1848 puis de 1858 à 1863 | |
1864 | 1866 | Moï-Albert Marcinhes | |||
1866 | 1874 | Auguste-François Dubois | |||
1874 | 1884 | Alphonse Caillat | Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1879 à 1880 | ||
1885 | Alphonse Large | ||||
François Besson | PRD | -Conseiller national de 1908 à 1910 -Conseiller d'État du canton de Genève de 1902 à 1909 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1892 à 1898 puis de 1901 à 1902 | |||
1904 | Paul Penay | PRD | Député au Grand Conseil du canton de Genève en 1888, de 1891 à 1892, en 1894 et de 1898 à 1900 | ||
1905 | Léon Guerchet | PLS | Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1898 à 1900 | ||
Jacques Bourquin | PRD | Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1913 à 1922 | |||
Edmond Rochat | D | Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1923 à 1936 | |||
1940 | Adrien Stoessel | ||||
1941 | Edouard Stettler | Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1948 à 1951 puis de 1954 à 1961 |
Dès 1963, la commune se dote d'un conseil administratif constitué de trois membres.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||
---|---|---|---|---|---|
Virginio Malnati | PDC | -Maire 1963-1964, en 1966-1967 et 1969-1970 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1957 à 1963 | |||
André de Garrini | PLS | Maire en 1964-1965, 1968-1969 et 1971-1972 | |||
Frédéric Herzig | PRD | -Maire en 1965-1966, 1967-1968, 1970-1971, et 1973-1974 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1965 à 1973 | |||
Roger Brunet | Sans | Maire en 1972-1973 | |||
Claude Blanc | PDC | -Maire en 1974-1975, 1977-1978, 1980-1981, 1983-1984 et 1986-1987 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1985 à 2004 | |||
Frédéric Riesen | PRD | -Décède en fonction -Maire en 1975-1976, 1978-1979, 1981-1982, 1984-1985 et 1988-1989 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1973 à 1981 | |||
Pierre Pachoud | PS | -Maire en 1976-1977, 1979-1980, 1982-1983, 1985-1986, 1987-1988 et 1990-1991 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 1979 à 1981 | |||
Roger Portier | PDC | Maire en 1989-1990, 1992-1993 et 1997-1998 | |||
Madeleine Bernasconi | PRD | -Remplace Frédéric Riesen, décédé -Maire en 1991-1992, 1994-1995, 1996-1997, 1999-2000 et 2002-2003 -Conseillère nationale de 1999 à 2003 -Députée au Grand Conseil du canton de Genève de 1997 à 1999 | |||
Bernard Gmür | PS | Maire en 1993-1994 et 1995-1996 | |||
Gilbert Meillaz | PS | Maire en 1998-1999 et 2001-2002 | |||
Jean-Claude Ducrot | PDC | -Maire en 2000-2001, 2003-2004 et 2006-2007 -Député au Grand Conseil du canton de Genève de 2006 à 2009 | |||
Roland Sansonnens | PLR[N 1] | Maire en 2004-2005 et 2009-2010 | |||
Monique Boget | PS | Maire en 2005-2006, 2007-2008, 2010-2011, 2011-2012 et 2014-2015 | |||
Jean-Marc Devaud | PDC | Maire en 2008-2009, 2013-2014 et 2017-2018 | |||
Pierre-Alain Tschudi | Les Verts | Maire en 2012-2013, 2015-2016 et 2018-2019 | |||
en cours | Nathalie Leuenberger | PS | Maire en 2016-2017, 2019-2020 et 2020-2021 | ||
en cours | Eric Cornuz | Les Verts | Maire en 2021-2022 | ||
en cours | Laurent Tremblet | PDC puis Le Centre | Maire depuis le |
En 1929, le député au Grand Conseil Charles Burklin[37] fait une conférence sur le suffrage des femmes à Meyrin[38].
Emma Kammacher, née à Meyrin en 1904 dans la ferme de Feuillasse s'engage en faveur du droit de vote des femmes suisses. En 1960 le droit de vote pour les femmes est obtenu à Genève et elle rejoint le parti socialiste. En 1961 elle compte parmi les neuf femmes élues au Grand Conseil et devient en 1965 la première femmes en Suisse à être présidente d'un législatif cantonal[39],[40].
Les femmes obtiennent le droit de vote à Genève le 6 mars 1960[41]. Quelques mois plus tard, en octobre 1963, la commune de Meyrin organise des élections complémentaires pour remplacer un adjoint au maire démissionnaire[42]. Renée Pellet est présentée par le Mouvement féminin de Meyrin. Deux autres candidats, Virginio Malnati et André de Garrini, tous deux élus municipaux, sont en lice[43]. Élue, Renée Pellet devient la première femme à siéger au sein d'un exécutif en Suisse[41].
Renée Pellet siège aux côtés du maire Édouard Stettler et du deuxième adjoint, M. Peney. Elle remplace le maire qui a cessé son activité pour des raisons de santé jusqu’en début septembre 1962[44]. Son mandat se termine en mai 1963, année à laquelle Meyrin passe au système de conseil administratif composé de trois membres. Renée Pellet n’est pas réélue à l'exécutif. Elle accède au conseil municipal, qu'elle préside en 1968[45] devenant la première femme à cette fonction dans l'histoire de la commune.
Un chemin de Meyrin porte le nom de Renée Pellet en sa mémoire[46].
Madeleine Bernasconi du PRD devient membre de l'exécutif de Meyrin, et première femme à accéder à la fonction de maire dans la commune[47]. En 1992, elle prend la présidence du parti cantonal. De 1997 à 1999, elle est membre du Grand Conseil[48]. Aux élections de 1999, elle est élue au Conseil national[49].
Fabienne Bugnon, originaire de Meyrin est membre des Verts. Elle a été membre du Grand Conseil du canton de Genève de janvier 1989[50] à 2001[51]et du Conseil national de 1994 à 1995[52],[53].
De juin 2005 à mai 2006 la socialiste Monique Boget, enseignante est maire de la commune. Elle est conseillère administrative de 2003 à 2015[54].
La sécurité publique regroupe les agents de police municipale (APM), le service du feu et la protection civile (PC).
Les APM ont pour mission d'assurer la sécurité et l’ordre public, de développer une présence préventive par un travail de proximité auprès de la population et d'accueillir, renseigner et informer le public. Le contrôle du stationnement et les patrouilleuses scolaires sont également rattachés à ce service[55].
Le service du feu a pour mission d'intervenir sur les sinistres couvrant l'ensemble du territoire communal, voire à l'extérieur de celui-ci, selon les besoins ou les demandes. Ce service travaille en partenariat avec le Service d'Incendie et de Secours (SIS) de la Ville de Genève, les autres corps de pompiers communaux, mais également avec le Service Sécurité Aéroport (SSA) et les pompiers professionnels du Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) et de la Sécurité Civile de Genève (SCG), organe de contrôle du canton. Le Service du feu de Meyrin est constitué d'une cinquantaine de sapeurs-pompiers, tous volontaires, se basant sur un principe de milice. Les pompiers donnent de leur temps pour assurer, 24h/24h, 365 jours par an, une permanence de piquet, pouvant intervenir au secours de la population meyrinoise[56].
La PC de Meyrin-Mandement est en cas de catastrophe ou en situation d’urgence chargé de mettre à disposition l’infrastructure de protection et les moyens permettant de transmettre l’alarme à la population, d’encadrer les sans-abri et les personnes en quête de protection, de réaliser des travaux de remises en état, d’effectuer des engagements en faveur de la collectivité, d’appuyer les autres organisations partenaires et d’assurer la protection des biens culturels[57].
La commune de Meyrin compte deux cimetières[61] :
Écoles enfantines et primaires :
École secondaire : Cycle d'orientation de la Golette (rue de la Golette 17)[69]: le cycle d'orientation (CO) désigne la première partie du système d'enseignement secondaire en place dans le canton de Genève. Il se divise en trois années (9CO, 10CO et 11CO), et marque notamment la fin de la scolarisation obligatoire, vers l'âge de 15 ans environ.
Jusqu'au XXe siècle, Meyrin repose sur une économie essentiellement agricole, avec des foires. La commune développe le secteur de l'horlogerie dès les XVIIIème. Son essor économique est impulsé par le développement des réseaux ferroviaires, d'abord avec la mise en place de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée dès 1858. En 1920 la commune dispose à Cointrin d'un aérodrome qui devient l'aéroport international de Genève[4].
La commune est choisie comme emplacement pour l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), qui s'y installe en 1954, L'afflux de personnel et d'ouvriers sur les chantiers du CERN entraîne des besoin de logements, et la commune fait construire entre 1960 et 1963 la première cité satellite de Suisse par l'architecte Georges Addor[77]. L'accroissement de population entraîne aussi un développement des infrastructures sportives et culturelles[4].
En 1989, un informaticien britannique du CERN, Tim Berners-Lee, rend publique une application permettant de partager des informations entre chercheurs : le Web. La commune accueille le Meyrin Economic Forum (MEF) qui est un forum économique régional de l’arc lémanique. Il rassemble plus des organismes partenaires publics, institutionnels et privés[78].
En 1991 les femmes meyrinoises participent à la grève des femmes de 1991 en organisant un pique nique dans la zone industrielle de Meyrin Satigny Zimeysa[79].
Meyrin possède plusieurs installations sportives[82]:
Ci-après les espaces verts de la commune[86]:
La commune est desservie par les lignes de train L5 et L6 du Léman Express (gares de Meyrin et de Zimeysa), par les tramways de la ligne 14 et de la ligne 18 et par les lignes de bus 23, 28, 51, 53, 56, 57, 64, 68, 71 et 73 des Transports publics genevois (TPG). Les vendredis et les samedis soir des Noctambus desservent également la commune[réf. souhaitée].
Un stationnement P+R ainsi que quelques véhicules en autopartage sont également disponibles sur la commune.
Le programme Meyrinroule permet la location de bicyclettes d'avril à octobre[89].
En 1993, des jeunes siégeant au Parlement des Jeunes de Meyrin (PJM), dont Antonio Hodgers, demandent aux TPG la mise en place de transports publics après minuit pour rentrer la nuit à Meyrin. En mai 1994 le PJM s'associe avec les Parlements des Jeunes des villes de Genève et de Vernier et le projet aboutit avec une première ligne du Noctambus entre Genève et Hermance[90].
La ville compte nombre d’associations et d’institutions culturelles communales.
L'Association des Habitants de la Ville de Meyrin (AHVM) a pour but de promouvoir et de protéger la qualité de vie de ses habitants[91].
L'Association pour la promotion de la culture des jeunes Meyrinois (APCJM) promeut un enseignement basé sur la notion de plaisir : les élèves ne sont pas soumis au passage d’examens et progressent selon leurs propres rythmes, sans contrainte[92].
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