Bourg-Saint-Pierre est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district d'Entremont. Le col du Grand-Saint-Bernard et l'hospice homonyme se trouvent sur le territoire de la commune.
Bourg-Saint-Pierre | |
![]() L'hospice du Grand-Saint-Bernard. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Entremont |
Localité(s) | Bourg-Saint-Bernard |
Communes limitrophes | Val de Bagnes, Liddes, Orsières, Étroubles (Italie), Ollomont (Italie), Saint-Oyen (Italie), Saint-Rhémy-en-Bosses (Italie) |
Président | Gilbert Tornare (PLR) |
NPA | 1946 |
No OFS | 6032 |
Démographie | |
Gentilé | Bordillon |
Population permanente |
211 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 2,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 57′ 00″ nord, 7° 12′ 28″ est |
Altitude | 1 632 m |
Superficie | 90,09 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
Carte de la commune
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Liens | |
Site web | www.bourg-saint-pierre.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
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Le territoire de la commune se situe à la frontière italo-suisse[3]. D'une superficie de 90,09 km2[2], il comprend l'hospice du Grand-Saint-Bernard et le hameau d'Allèves[3].
L'ancien nom allemand de la commune est Sankt Petersburg[3].
Les habitants de la commune se nomment les Bordillons[4] ou Bordïons[5].
Ils sont surnommés les Rofatieux (li Rofatieu du Bô en patois valaisan), soit ceux qui farfouillent et vont partout[4].
La commune compte 211 habitants au 31 décembre 2020, pour une densité de population de 2 hab./km2 [1].
Elle comptait 305 habitants en 1850, 400 en 1870, 355 en 1900, 227 en 1950, 524 en 1960 et 212 en 2000[3].
La commune est dirigée par un Conseil communal de 5 membres[6]. Depuis les élections communales valaisannes de 2008, le Conseil est uniquement composé de PLR et les élections sont tacites car seul le PLR dépose une liste[7]. Le président de la commune, Gilbert Tornare (PLR), est en poste depuis 1993[réf. souhaitée].
Les électeurs de la commune ont souvent beaucoup voté pour le PLR (anciennement pour le PRD), lors des élections fédérales (en 2015, 53 % des électeurs de la commune ont voté pour ce parti)[8], et locales (les présidents de commune ont aussi souvent été rattachés au PLR/PRD). La commune est souvent considérée comme un « fief électoral » de ce parti[8].
Bourg-Saint-Pierre est une des étapes de la Via Francigena, chemin de pèlerinage menant à Rome. Elle est mentionnée à ce titre par Sigéric de Cantorbery, en 990, avec la mention XLIX Petrecastel. (numéro d'étape en partant de Rome). Elle est également mentionnée dans le Leiðarvísir og borgarskipan itinéraire vers Rome et Jérusalem parcouru et décrit par Nikulás de Munkaþverá vers 1152-1153.
En mai 1800, Bourg-Saint-Pierre a servi de quartier général à l'Armée française de réserve pour la campagne d'Italie, commandée par le premier consul Napoléon Bonaparte et le général Louis-Alexandre Berthier avec leurs 46 292 hommes, lors du passage du col du Grand-Saint-Bernard. Les troupes françaises ayant procédé à d'importantes réquisitions de matériel et de services, comme dans d'autres régions du Valais, les autorités communales ont toujours prétendu n'avoir reçu aucun denier en compensation.
Selon le journal Le Confédéré, dans l'article traitant de la nouvelle liaison en CarPostal Martigny-Aoste, daté du 3 juillet 1953, Napoléon Bonaparte aurait laissé le message suivant au président Max : « J'ai reçu, citoyen, votre lettre du 20 may. Je suis très satisfait du zèle qu'ont montré tous les habitants de Saint-Pierre et des services qu'ils nous ont rendus. Faites faire une estimation des dommages qu'aurait causés le passage de l'armée et je vous indemniserai de tout. Ceci n'est que justice et je désire de plus pouvoir faire quelque chose d'avantageux à votre commune. » Et le Confédéré de préciser dans son article à travers la plume de Victor Dupuis, « Mais l'original repose aux archives de Bourg-Saint-Pierre comme document d'une promesse qui n'a jamais été tenue. Ce qui est bien dans la tradition classique de tous les conquérants militaires ! »[10].
C'est donc en 1984 que le président de la République française, François Mitterrand, fait don à la commune d'un médaillon de 80 centimètres de diamètre représentant le passage du col par Napoléon Bonaparte afin de clore symboliquement ce contentieux[11],[12].
La commune de Bourg-St-Pierre abritait une station de ski, Super Saint-Bernard, située au niveau du portail nord du Tunnel du Grand-Saint-Bernard et composée d'un téléski et d'un télécabine[13] qui rejoignait le Col Nord de Menouve (2 775 m). Il desservait des pistes rouges et noires, ainsi qu'un itinéraire balisé rejoignant la station italienne d'Etroubles. La station a fermé ses portes à l'issue de l'hiver 2009-2010[14]. En 2017, un projet de refuge dans l'ancienne gare d'arrivée du télécabine est à l'étude[15],[16].
Un téléski d'une longueur de 400 m est encore en service à Notre-Dame-de-Lorette, en aval du village de Bourg-St-Pierre[réf. nécessaire].
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