Vitoria-Gasteiz[1] (en espagnol : Vitoria [biˈto.ɾja] ; en basque : Gasteiz [gasˈteis̪] ; officiellement Vitoria-Gasteiz) est la capitale de la province d'Alava et de la Communauté autonome du Pays basque en Espagne.
Pour les articles homonymes, voir Vitória.
Vitoria-Gasteiz | ||||
![]() Héraldique |
![]() Drapeau |
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La place de la Vierge Blanche. | ||||
Administration | ||||
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Pays | ![]() |
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Communauté autonome | ![]() |
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Province | ![]() |
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Comarque | Cuadrilla de Vitoria | |||
District judic. | Vitoria-Gasteiz | |||
Budget | 474 538 571 € (2007) | |||
Maire Mandat |
Gorka Urtaran (EAJ-PNV) 2019-2023 |
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Code postal | 01000 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Vitoriano/a (es) Gazteiztarra (eu) |
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Population | 253 093 hab. () | |||
Densité | 914 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 42° 51′ 00″ nord, 2° 41′ 00″ ouest | |||
Altitude | 525 m |
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Superficie | 27 700 ha = 277 km2 | |||
Distance de Madrid | 347 km | |||
Rivière(s) | Le Zadorra | |||
Divers | ||||
Saint patron | Virgen Blanca | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Pays basque
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Liens | ||||
Site web | www.vitoria-gasteiz.org | |||
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Située à un carrefour, la ville a été à travers l'histoire un point stratégique important, aussi bien sur le plan militaire que commercial ou culturel. Depuis l'époque romaine avec la route qui reliait Astorga à Bordeaux, ces lieux n'ont jamais cessé d'être le point de ralliement des communications entre le Plateau central espagnol et l'Europe. À la croisée des chemins a émergé le village de Gasteiz.
En tant que capitale administrative, Vitoria est le siège de grandes institutions politiques depuis le tel que le gouvernement et le parlement basque. Un dicton est souvent utilisé par les Basques pour expliquer le statut de Vitoria comme capitale administrative de la communauté : la Biscaye, avec Bilbao, était la capitale des affaires avec ses banques et son industrie, Saint-Sébastien était la capitale culturelle et touristique, la province d'Alava quant à elle, le siège du gouvernement[réf. nécessaire].
Dans un document du monastère de San Millán de la Cogolla datant de 1025, on trouve la forme « Gastehiz » pour un nom de cette ville d'Alava. D'autre part, dans une villa[2], on retrouve aussi en 1181 cette phrase :
Plusieurs hypothèses ont été débattues au cours du temps sur l'origine du nom de « Gazteiz »[3]. Aujourd'hui, l'hypothèse la plus consensuelle est celle d'Alfonso Irigoien. D'après lui, Gasteiz serait une dérivation patronymique de Gaste, signifiant jeune en basque. Le suffixe « a » lui est souvent adjoint, donnant le terme gastea. À une certaine époque, le nom se réfère au toponyme du village[1].
L'origine la plus probable du nom gastea, d'après Irigoien, est gaztea, gastea et gartzea (ce dernier serait l'origine du nom de famille Gartzia/Garcia) une variation de gastea, l'une venant de l'Ouest et l'autre de l'Est. D'une manière comparable, on le retrouve avec les mots : bertze/beste (autre), bortz/bost (cinq) ou ortzegun/ostegun (jeudi)[1].
Selon Jorge Maria Ribero-Menesese, Gasteiz serait la contraction de « Gazteliz ». D'après lui, le toponyme Vitoria (Biztoria) a des origines basques tout comme Gasteiz. En de nombreux lieux du Pays basque, à Arrati et à Debagoiena, la ville se dit « Bitturi » [biˈcu.ɾi].
Après la chute de l'Empire romain, plusieurs tribus du nord de l'Europe s'installent dans la zone du plateau central. Il s'agit alors d'une zone située à la marge des domaines wisigoths au sud et francs au nord[4].
La tradition affirme que la ville nommée « Victoriacum (en) », fondée par le roi wisigoth Léovigild en 581, correspondrait à la ville actuelle[5]. Cette affirmation se base sur le texte suivant[6] :
Anno V Tiberii, qui est Leovegildi XIII annus, [...] Leovegildus rex partem Vasconiae occupat et civitatem, quae Victoriacum nuncupatur, condidit
Toutefois, de récentes fouilles archéologiques effectuées dans la ville poussent à penser à une éventuelle présence franque, et non wisigothique, dans la zone. Cela complique l'identification de Victoriacum comme étant l'actuelle Vitoria. Il n'existe pas beaucoup de restes archéologiques de cette époque, mais il y a eu apparemment des établissements permanents de Francs dans les alentours. Par exemple, sur le site d'Aldaieta (Nanclares de Gamboa), se trouvent des tombes ornées qui ressemblent à des coutumes franques[7],[8]. On pense que cette installation date des VIe et VIIIe siècles[9]. De même, les objets trouvés dans les excavations effectuées sous la cathédrale Santa Maria de Vitoria semblent eux aussi provenir de cette culture venue du nord. Après avoir examiné les caractéristiques de ces objets, on peut affirmer qu'ils datent du VIIIe siècle ou sont postérieurs à cette époque[10].
De toute façon, l'influence wisigothe ou franque n'est pas significative dans cette zone. La toponymie de toute cette région démontre plutôt la présence de tribus basques. Comme le démontre le cartulaire de San Millán de la Cogolla, au XIe siècle la majorité des toponymes de la plaine alavaise, où on trouve Vitoria, étaient d'origine basque ou latine mais adaptée aux règles phonétiques de l'euskara[11]. Le cartulaire de San Millán est un document de 1025 qui énumère une série de populations qui payaient les diezmos au monastère de San Millán. La première mention documentée d'un village appelé Gastehiz se trouve dans ce document. Ce même document mentionne également beaucoup de populations qui composent actuellement la commune de Vitoria.
En 581, le roi wisigoth Léovigild fonde la ville de Victoriacum (en), en essayant d'imiter les fondations romaines, comme conclusion de la victoire contre les Vascons sur ce que - pour des raisons étymologiques nous devons supposer était une colline occupée par un village primitif de Gasteiz (cette donnée n'est pas suffisamment prouvée et des historiens experts jugent que Victoriaco n'était pas dans l'actuelle Vitoria ou ancienne Gasteiz mais dans une zone proche, probablement aux pieds de la montagne Gorbeia (il y a aussi là un village appelé « Vitoriano »)).
Selon des études récentes, Vitoria disposait déjà pour le changement de millénaire d'une muraille de défense.
En 1181, le roi Sanche VI de Navarre, dit le Sage, refonda la ville sur le village de Gasteiz, changeant l'ancienne dénomination par celle de « Nueva Victoria ». L'origine de la fondation a été, tout comme dans le cas d'autres villes de la zone (Antoñana, Bernedo, La Puebla de Arganzón, Laguardia), la nécessité pour le roi navarrais de créer une ligne de défense face au royaume de Castille[12].
En 1200, Vitoria s'incorpore à la Couronne de Castille, à la prise par les troupes du roi Alphonse VIII, qui l'a dotée de sa première extension gothique vers l'ouest. Alphonse X le Sage l'a étendue en 1256 vers l'est avec de nouvelles rues. La juiverie a été importante, avant l'expulsion des Hébreux, ordonnés par les Rois Catholiques : le vieux cimetière juif est encore conservé sous la forme d'un parc avec un monument commémoratif. En 1431, le roi Jean II de Castille lui accorda le titre de ville. En 1463, elle fut une des cinq villes fondatrices de la Fraternité d'Alava[13] avec Sajazarra, Miranda de Ebro, Pancorbo et Salvatierra-Agurain.
Le , Adriaan Florensz[14], qui était à ce moment-là dans la ville, hébergé dans la Casa del Cordón, avait été élu comme nouveau pape 13 jours auparavant. Le futur Adrien VI restera dans la capitale alavaise un peu plus d'un mois, exerçant la régence d'Espagne et préparant la Navarre à la défense face à l'invasion française.
En 1615, à l'occasion des mariages royaux, sont hébergés dans la ville, Anne d'Autriche, reine de France, et Élisabeth de France, conjointe du futur Philippe IV.
Pendant la guerre du Roussillon, Vitoria-Gasteiz, ainsi qu'une grande partie du Pays basque, a été occupée pendant une courte période par les troupes françaises, lesquelles sont allées jusqu'à Miranda de Ebro. Cette occupation se termine avec le traité de Bâle qui met fin au conflit.
Le , Fernando VII est logé dans la Casa Consistorial alors qu'il se dirigeait vers Bayonne, où auront lieu les célèbres entrevues. À l'aube du , une foule qui remplissait l'actuelle rue Moraza, empêcha que ce voyage ait lieu en coupant les lanières du carrosse. Le roi dut quitter Vitoria précédé de la cavalerie française.
Entre le 5 et le , Napoléon coucha dans la maison Etxezarra sur son chemin vers Madrid afin de placer son frère Joseph Bonaparte sur le trône d'Espagne. Joseph, pendant la retraite qui suivit la défaite de la Bailén, avait fait du palais de Montehermoso, son palais royal particulier.
Parmi les événements historiques les plus remarquables, il y a la bataille de Vitoria le , durant laquelle les troupes françaises, en se retirant, furent mises en échec par le duc de Wellington, en perdant sur la route d'Altsasu (Navarre), presque tout le butin volé aux Espagnols. Cette bataille a pratiquement mis fin à la Guerre d'indépendance espagnole. À la fin juillet de la même année, à Vienne, Johann Nepomuk Mälzel chargea Ludwig van Beethoven d'écrire la composition d'une symphonie sur cette bataille. Il s'agit de l'opéra no 91 Wellingtons Sieg ou Die Schlacht bei Vitoria ou Siegessymphonie. En 1843, la ville donne l'autorisation de construire l'Instituto de Enseñanza Media (Institut d'enseignement moyen), siège actuel du Parlement basque et précédemment le couvent de Santa Clara. Durant l'année académique de 1853-1854, débutent les cours concrétisant ainsi un vieux rêve de la ville[15]. Le vieil IEM est le lieu où se passe en grande partie la vie culturelle de la ville. Il faut rappeler qu'il a été créé à la suite de la révolution de 1868, entre autres, l'Universidad Libre (Université Libre). Cette université a fonctionné à partir de 1869, en tronquant le cours 1873-1874, en grande partie à cause de la seconde guerre carliste. Des noms comme Ricardo Becerro de Bengoa, Julian Apraiz, Federico Baraibar[16], etc. y figurent. Ce dernier, grand helléniste (1851-1918), a en outre été un des premiers qui à Vitoria a dispensé des cours de langue basque.
En pleine transition démocratique, l'église Saint-François-d'Assise a été le théâtre le de graves affrontements[17] entre la police et les travailleurs en grève. Le délogement de l'église dans laquelle avait lieu une assemblée s'est terminé par le mitraillage de la police, ce qui a provoqué le décès de 5 personnes et blessé par balle plus d'une centaine de personnes. Les responsables du massacre n'ont jamais été jugés[18].
Le , sur décision du Parlement basque, est décidé au moyen de la Loi de Sièges, que Vitoria-Gasteiz sera la capitale de la communauté autonome basque.
Vitoria a successivement été d'architecture gothique puis d'architecture Renaissance, baroque, néoclassique et romantique. La planification a été une constante dans son devenir historique, depuis sa première extension médiévale au début du XIIIe siècle jusqu'à ses quartiers modernes et parcs périphériques. Son vieux quartier maintient complètes le schéma gothique et ses rues elliptiques et étroites, avec d'anciens cantons en pentes et palais.
La ville de Vitoria a été refondée par le roi Sanche VI de Navarre à partir de la ville fondée durant l'an 581 par Léovigild pour tenir la victoire wisigothe sur les vascons. Elle a dépendu de la Castille en 1200, une des places commerciales des plus importantes du Pays basque pendant des siècles. En observant le schéma de l'aménagement urbain on recule jusqu'aux XIIe et XIVe siècles. Les noms de leurs rues conservent ceux des activités corporatives de cette époque : Cuchillería (« coutellerie »), Zapatería (« cordonnerie »), Herrería (« ferronnerie »), Pintorería… La Renaissance a aussi laissé sa trace dans la colline, sous forme d'élégants palais construits par des familles nobles.
En dehors du quarier médiéval il existe d'autres espaces emblématiques comme la plaza Nueva et Los Arquillos, du néoclassicisme : toutes les deux ont été conçues par l'architecte local Justo Antonio de Olaguíbel[19] pour gomer la forte inégalité qui existait entre l'ancienne ville et son expansion du XVIIIe siècle.
Vitoria est de nos jours un nœud de communications par route et chemin de fer. La ville dispose d'une position stratégique privilégiée dans l'« axe atlantique ». Par sa condition de capitale du Pays basque, elle abrite le siège de différents organes institutionnels de la communauté autonome : présidence du Gouvernement à Ajuria Enea, Gouvernement basque à Lakua et le Parlement basque dans la rue de Becerro de Bengoa. La capitalité a donné à la ville un dynamisme remarquable.
À l'heure actuelle, Vitoria est un modèle de développement urbain de qualité, pour des critères de cohésion sociale, de logement et de respect de l'environnement. C'est une ville chargée d'histoire.
À Vitoria-Gasteiz, existent plusieurs districts, qui sont à leur tour divisés en quartiers. Les quartiers qui n'appartiennent pas à un district en particulier sont classés en fonction de leur position relative par rapport à Alde Zaharra (Casco Viejo), le centre historique.
Mendizorrotza, en euskara et officiellement, montagne aiguisée serait une traduction approximative. Aussi appelé la montagne le pic.
Le quartier, aussi connu comme le Batán (du nom de la rivière qui y coule), est un des plus luxueux de la ville et dispose des logements individuels d'architecture voyante. Son artère principale est la rue Salvatierrabide ou Salbaterrabide (chemin de Salvatierra-Agurain, en basque). On y trouve l'école officielle des langues, l'institut Mendizabala, l'Alava clinique prestigieuse, plusieurs collèges privés, le siège du parlement basque, les emblématiques mont de la Tortilla et Mont Pico et la zone de dissémination de Mendizabala, où ont lieu généralement les grands événements culturels et de fête de la ville (Comme l'Azkena Rock Festival). Tout cela dans un environnement où aucune construction ne dépasse les quatre étages.
Le complexe sportif, le plus important de la ville, dispose des installations municipaux comme les Ogueta frontones et Olabe, le pavillon de basket-ball et handball - de siège dans les mois de juillet du Festival de jazz de la ville, une piste d'athlétisme, diverses piscines couvertes et en plein air (dont l'une olympique), un petit Aquaparc avec plusieurs tobogans pour enfants et adultes, deux jacuzzis, une dizaine de terrains de Tennis, zones de dissémination, gymnases et plusieurs terrains de padel et Beach-volley.
Tout cela en plus du stade de football Mendizorrotza, propriété municipale, utilisé par le Deportivo Alavés S.A.D.. Il dispose d'une capacité d'environ 20 000 spectateurs après la réforme de 1999 grâce à la promotion de l'équipe en première division.
Avec le complexe sportif de Mendizorrotza, on trouve un autre grand complexe sportif : la Fundación Estadio, propriété de la Caja Vital avec diverses piscines couvertes et en plein air et d'autres activités comme fronton, tennis, padel, basket-ball, football à 7 et gymnase.
Dans la commune de Vitoria-Gasteiz, il faut distinguer ce qu'est proprement la ville de Vitoria et les nombreux noyaux ruraux qui se sont ajoutés à la commune à différents moments de l'histoire et qui continuent à conserver une certaine autonomie administrative sous la dénomination de concejos.
Pour des raisons administratives et statistiques, les concejos ont été regroupés en trois zones :
Certains concejos ont été absorbés dans la trame urbaine de la ville, comme Gamarra Mayor ou Betoño et sont actuellement considérés comme des quartiers de Vitoria, mais d'autres se distinguent encore clairement de la ville.
Vitoria a triplé sa population dans les dernières décennies. À partir des années 1960 et 1970, attirée par la croissance du secteur industriel, beaucoup de main d'œuvre a commencé à émigrer à la ville depuis le reste de l'Espagne. Actuellement[Quand ?], grâce à sa condition de capitale basque, le secteur des services continue une augmentation encourageante de la population.
La ville représente 76 % de la population totale de la province d'Alava. Cette concentration est unique en Espagne.
On mesure, par la croissance démographique exponentielle de la ville, l'importance de l'immigration provenant du reste de l'Espagne vers Vitoria-Gasteiz pendant les années 1960 et 1970.
Évolution démographique entre 1900 et 2004 | ||||||||||||
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1900 | 1910 | 1920 | 1930 | 1940 | 1950 | 1960 | 1970 | 1980 | 1990 | 2000 | 2002 | 2004 |
30 701 | 32 893 | 34 785 | 40 641 | 49 752 | 52 206 | 73 701 | 136 873 | 192 773 | 209 704 | 217 358 | 222 329 | 226 490 |
Source: INE |
Population de Vitoria-Gasteiz 1900-2000 |
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![]() |
Sources: Instituto Nacional de Estadística de España |
Composition du conseil municipal depuis les élections de 1979
Nom | Législature | ||||||
1979–1983 | 1983–1987 | 1987–1991 | 1991–1995 | 1995–1999 | 1999–2003 | 2003–2007 | |
Parti nationaliste basque (EAJ-PNV) | 10 | 11 | 2 | 8 | 9 | (7) | (9) |
Coordinadora Independiente / Coalition Populaire / Parti populaire | 0 | 4 | 2 | 2 | 5 | 9 | 9 |
Parti socialiste d'Euskadi-PSOE (PSE-PSOE) / Parti socialiste du Pays basque-Gauche basque (PSE-EE) | 6 | 9 | 6 | 6 | 4 | 5 | 7 |
Euskadiko Ezkerra (EE) | 0 | 1 | 2 | 0 | ~ | ~ | ~ |
Herri Batasuna (HB) / Euskal Herritarrok (EH) | ~ | 2 | 3 | 3 | 2 | 3 | ~ |
Eusko Alkartasuna (EA) | ~ | ~ | 7 | 6 | 5 | ~ (coalition avec PNV) | - (coalition avec PNV) |
Parti communiste d'Euskadi (EPK-PCE) / Ezker Batua - Berdeak (EBB) | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 1 | 2 |
Union du centre démocratique (UCD) | 8 | ~ | ~ | ~ | ~ | ~ | ~ |
Aralar | ~ | ~ | ~ | ~ | ~ | ~ | 0 |
Parti politique | Conseillers |
Parti populaire du Pays Basque (PP) | 9 |
Euskal Herria Bildu | 6 |
Parti nationaliste basque (PNV-EAJ) | 5 |
Parti socialiste d'Euskadi -Euskadiko Ezkerra (PSE-EE-PSOE) | 4 |
Sumando-Hemen Gaude | 2 |
Irabazi Gasteiz | 1 |
Maire | Début de mandat | Fin de mandat | Parti |
José Ángel Cuerda Montoya | 1979 | 1999 | Parti nationaliste basque (1979-1987 et 1991-1999); Eusko Alkartasuna (1987-1991) |
Alfonso Alonso Aranegui | 1999 | 2007 | Parti populaire |
Patxi Lazcoz Baigorri | 2007 | 2011 | Parti socialiste d'Euskadi-Euskadiko Ezkerra |
Javier Maroto | 2011 | 2015 | Parti populaire |
Gorka Urtaran | 2015 | en cours | Parti nationaliste basque |
La ville est une cité administrative mais aussi un pôle industriel de l'automobile important avec une usine de montage de véhicules utilitaires du groupe allemand Daimler-Benz (modèle Vito). Michelin et Daewoo y ont implanté des usines.
Vitoria-Gasteiz est relié tant avec le reste des capitales provinciales basques comme qu'avec Madrid, avec le passage de la route nationale N-I. Elle compte deux autorails dans son territoire municipal et une autoroute en service depuis : la NI Madrid -Irun. La A-620 Vitoria-Gasteiz-Altube et sa connexion avec l'A-68 Logroño-Bilbao ; et la nouvelle autoroute AP-1 entre Vitoria-Gasteiz et Eibar qui tentera de pallier les problèmes provoqués par la saturation du trafic de la NI. La ville est reliée à Bilbao, à Saint-Sébastien, à Pampelune, aux autres régions du nord de l'Espagne et à Madrid par l'autoroute.
Une ligne à grande vitesse ou LGV est actuellement en construction pour relier entre elles les 3 chefs-lieux de province de la communauté autonome basque appelé le "Y basque").
la ligne Madrid-Irun en passant par Vitoria-Gasteiz un de ses arrêts les plus importants. Une demi-douzaine de trains relient chaque jour la ville avec la capitale de l'Espagne, par le service ALVIA qui, en passant par Valladolid, utilise l'infrastructure de l'Alta Velocidad Española ou AVE pour arriver en 3 heures 43 minutes à Madrid. Il y a aussi des connexions avec toute la Castille et León, la Galice, la Catalogne, Alicante, les Asturies, Lisbonne et Paris. Soulignons le manque de services ferroviaires qui relient l'Andalousie et le manque de connexion ferroviaire avec Bilbao. En 2013, une ligne à grande vitesse reliera Vitoria-Gasteiz avec Madrid, Bilbao et Saint-Sébastien entre autres.
l'aéroport de Vitoria-Gasteiz, a été construit pour être le plus grand aéroport du nord de l'Espagne et remplacer l'aéroport de Bilbao, mais n'est pas parvenu à être consolidé comme tel. Le faible nombre de vols de passagers contraste avec le fait qu'il a été consolidé comme aéroport de fret, étant le troisième aéroport pour le transport de marchandises d'Espagne[20].
Vitoria-Gasteiz n'est pas le genre de ville qui peut être parcourue d'un bout à l'autre sans avoir recours à un moyen de transport. L'extension de la ville avec ses macro-districts tant au Nord (Lakua), à l'Est (Salburua et Santo Tomas) et à Ouest (Zabalgana et Mariturri) fait face à des défis très importants dans la gestion de son réseau interurbain. Une partie de cette gestion est gérée par TUVISA (Transportes Urbanos de Vitoria Sociedad Anónima) depuis 2006, qui a étendu le réseau de ses lignes d'autobus de 13 à 18, ainsi que les fréquences de passage.
Ces lignes étaient en service au et passaient sur le nouveau réseau.
Elles fonctionnaient généralement entre 7h00 et 22h30 :
ligne | Nom | Destination Aller | Destination Retour | Quartiers desservis | Fréquence (calendaire) |
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![]() | Circonvallation 1 | Circulaire (sens anti-horaire) | Circulaire (sens anti-horaire) | Zaramaga, Aranbizkarra, Anglo-Vasco, Judimendi, N-D des Désemparés Adurtza, Ariznabarra, Avenue de Gasteiz. | 15 min |
![]() | Circonvallation 2 | Circulaire (sens horaire) | Circulaire (sens horaire) | Zaramaga, Pilar, Aranbizkarra, Anglo-Vasco, Judimendi, N-D des Désemparés, Adurtza, Ariznabarra, Avenue de Gasteiz. | 15 min |
![]() | Abetxuko | Paz | Abetxuko | N-D des Désemparés, Zabalgunea, Lovaina, Koroatzea, Pilar, Arriaga, Abetxuko. | 15 min |
![]() | Zaramaga | Paz | Zaramaga | N-D des Désemparés, Zabalgunea, Lovaina, Koroatzea, Zaramaga, Anglo-Vasco. | 15 min |
![]() | Gamarra (à partir de 5.20) | Paz Rue Prado | Gamarra Mayor | Zabalgunea, N-D des Désemparés, Judimendi, Arana, Aranbizkarra, Betoño, zones industrielles du Nord-Est, Gamarra Mayor | 30 min |
![]() | Jundiz (à partir de 5.20) | Anglo-Vasco | Jundiz | Anglo-Vasco, Zaramaga, San Martin, Ehari-Gobeu, zone industrielle d'Ehari-Gobeu, zone industrielle de Júndiz. | Heures fixes |
![]() | Sansomendi-Aranbizkarra | Sansomendi | Aranbizkarra (Juan Carlos I) | N-D des Désemparés, Zabalgunea, Lovaina, San Martin, Sansomendi, Done Jakue, Aranbizkarra. | 20 min |
![]() | Sansomendi-Arana | Sansomendi | Arana (Andalucía) | N-D des Désemparés, Zabalgunea, Lovaina, San Martin, Sansomendi, Santa Luzia, Arana, Aranbizkarra. | 20 min |
![]() | Armentia-Errekaleor (À partir de 5.30) | Errekaleor | Basilique | Errekaleor, Adurtza, San Kristobal, N-D des Désemparés, Zabalgunea, Lovaina, San Martin, Ariznabarra, Armentia. | 20 min |
![]() | Astegieta- Campo de los Palacios | Errekaleor | Astegieta (village) | Errekaleor, Adurtza, Iturritxu,San Kristobal, N-D des Désemparés, Zabalgunea, Lovaina, San Martin, Sansomendi, Ehari-Gobeu Zone industrielle et village d'Ali, Mercedes-Benz, Astegieta. | 30 min |
![]() | Cimetière de San Salvador | Zabalgunea (Rue Prado) | Cimetière | Adurtza, San Kristobal, N-D des Désemparés, Zabalgunea, Cimetière. | Heures fixes |
![]() | Pilar-Lakua | Paz | Arriaga-Lakua (Gernikako Arbola) | N-D des Désemparés, Lovaina, Avenue de Gasteiz, Pilar, Arriaga-Lakua, Anglo-Vasco | 12 min |
![]() | Txagorritxu / Rue Iruña | Paz | Txagorritxu/ Lakua | Ligne supprimée par l'arrivée du tramway | n'existe plus ! |
![]() | Rue Donostia | Paz | Lakua-centre | N-D des Désemparés, Lovaina, Avenue de Gasteiz, Txagorritxu, Lakua. | 20 min |
![]() | Vieux Quartier | Paz (circulaire) | Paz (circulaire) | N-D des Désemparés, Cathédrale, Vieux Quartier, Koroatzea. | 30 min |
![]() | Périphérique 1 | Circulaire. Sens anti-horaire | Circulaire. Sens anti-horaire | Santa Luzia, Adurtza, Ciudad Jardín, Mendizorrotza, Ariznabarra, Txagorritxu, Gazalbide, Lakua (seulement jusqu'au Gouvernement basque), Pilar Zaramaga, Aranbizkarra, Arana. | 15 min |
![]() | Périphérique 2 | Circulaire. Sens horaire | Circulaire. Sens horaire | Santa Luzia, Adurtza, Ciudad Jardín, Mendizorrotza, Ariznabarra, Txagorritxu, Gazalbide, Lakua (seulement jusqu'au Gouvernement basque), Pilar, Zaramaga, Aranbizkarra, Arana. | 15 min |
![]() | Salburua-Zabalgana | Mariturri | Salburua | N-D des Désemparés, Zabalgunea, Lovaina, Ariznabarra, Zabalgana, Judimendi, Arana, Salburua. | 20 min |
Les lignes dans le tableau ci-dessous ont été remplacées par six lignes nocturnes, qui étaient en service jusqu'au les vendredi, samedis et les veilles de fête, à partir de 23h00 les vendredis et de 0h00 à l'aube du samedi à dimanche et jour de fête.
ligne | Nom | Destination Aller | Destination Retour | Fréquence |
---|---|---|---|---|
![]() | Gautxori 1 | Cat. Centre | Pilar, Arriaga-Lakua, Abetxuko | 60 minutos |
![]() | Gautxori 3 | Cat. Centre | Ariznabarra, Armentia, San Martin | 60 minutes |
![]() | Gautxori 4 | Cat. Centre | Txagorritxu, Sansomendi, Lakuabizkarra, Lakua (Central) | 30 minutes |
![]() | Gautxori 5 | Cat.Centre | Pilar, Zaramaga | 60 minutes |
![]() | Gautxori 6 | N.D. Centre | Arana, Aranbizkarra, Santa Luzia | 60 minutes |
![]() | Gautxori 7 | N.D. Centre | Adurtza, San Kristobal | 60 minutes |
Vitoria-Gasteiz a inauguré la ligne 1 du tramway le et la ligne 2, le .
ligne | Nom | Destination Aller | Destination Retour | Stations | Fréquence |
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![]() | Tramway de Vitoria. Ligne 1 | N.D. Angulema | Ibaiondo | Angulema, Parlement, Lovaina, Sanche le Sage, Europe, Honduras, Euskal Herria, Txagorritxu, Wellington, Lakuabizkarra, Landaberde et Ibaiondo. | 15 minutes (7,5 sur le tronc commun aux deux lignes) |
![]() | Tramway de Vitoria Ligne 2 | N.D. Angulema | Abetxuko | Angulema, Parlement, Lovaina, Sanche le Sage, Europe, Honduras, Intermodal, Portail de Foronda, Gernikako Arbola, Arriaga, Artapadura et Abetxuko. | 15 minutes (7,5 sur le tronc commun aux deux lignes) |
La ville possède également un tramway et des lignes de bus.
Vitoria-Gasteiz dispose également de sa flotte de taxis, et aujourd'hui, presque toute l'année, offre la location gratuite de bicyclettes dans ses centres civiques. Vitoria-Gasteiz a un réseau étendu de pistes cyclables, bien que sans rapport dans quelques lieux, son actuel plan de mobilité urbaine veut les relier pour que les cyclistes (très nombreux dans la ville, surtout en été) puissent se déplacer aisément dans la ville.
Vitoria-Gasteiz accueille de nombreux festivals, dont, en 1991, la 11e édition du Festival Europa Cantat. La ville a accueilli pendant l’été 2009 la 32e Convention européenne de jonglerie.
Vitoria se détache dans le concert international grâce à son équipement de basket-ball (Baskonia), finaliste de l'Euroligue à plusieurs reprises, gagnant de la Coupe d'Europe en 1996. Quant au football, le (Deportivo Alavés) se trouve actuellement en première division. L'équipe a été, en 2001, finaliste de la Coupe de l'UEFA face à Liverpool. Il faut souligner également les succès d'autres sportifs individuels comme Martín Fiz (marathon), Iker Romero (handball) ou Almudena Cid (gymnastique rythmique), qui viennent de cette ville. Dans le monde de la montagne, cette ville a aussi apporté de grands noms comme Juanito Oiarzabal[23], quatrième homme en faire les 14 huit mille (8 000 m) sans oxygène, ou les frères Pou, parmi les meilleurs mondiaux en escalade de rocher.
La ville dispose du Pavillon Fernando Buesa Arena, une enceinte multi-activités avec une capacité pouvant atteindre de 8 700 à 10 400 spectateurs en fonction de l'événement. Le pavillon est utilisé comme siège du Baskonia. Le nombre de licenciés au réseau sportif de la ville avoisine les 80 000, chiffre très élevé pour une ville de 230 000 habitants. Le Deportivo Alavés, pour sa part, joue au stade municipal de Mendizorrotza qui a une capacité de 19 900 spectateurs.
Du point de vue urbain, Vitoria-Gasteiz est une ville de taille moyenne, dont le schéma s'adapte aux traditions de chaque moment historique. Le quartier médiéval s'est développé sous forme d'amande autour de la colline constitutive, qui par sa situation privilégiée comme seule élévation dans ce plateau alavais, s'est transformée un bastion de défense convoité par les royaumes de Navarre et de Castille pendant les XIe et XIIe siècles. L'enceinte murée est antérieure à cette guerre entre navarrais et castillans, et on doit ces travaux au Comte d'Alava, fils bâtard du roi Ramire Ier d'Aragon, au XIe siècle, pour la défense du village. Les parois de défense de la vieille Gasteiz ont été construites entre 1050 et 1100. Étant donné cette première fonction de défense, ses rues étroites et sombres entourent l'ovale originaire, dans de compactes rangées de logements parallèles entre eux et en ce qui concerne les parois médiévales (dont on conserve seulement quelques tronçons et grandes portes). Entre les années 1854 et 1856 s'est produit un événement qui a changé la physionomie de la ville. Une épidémie de choléra a été le prétexte pour démolir les portes, qui étaient des maisons fortes, donnant accès aux rues Correría (maison forte des Nanclares), Zapatería (maison forte des Soto) et Herrería (maison forte des Abendaño) et qui servaient à protéger chaque groupe de quartier. À l'entrée de l'actuelle Plaza de la Virgen Blanca, on trouvait la porte de Santa Clara, qui était reliée par la paroi au Couvent de San Antonio. Au XIXe siècle, et face à l'évidence de la petitesse de la ville, on a planifié une extension de style néoclassique, et peu à peu la planification de la ville a donné à Vitoria sa forme actuelle d'amande médiévale, comme on l'appelle généralement, dispose d'une multitude de bijoux architecturaux comme le Palacio de Bendaña, siège du Musée Fournier d'Enseignes (érigé en 1525 par D. Juan López de Arrieta, dans le lot occupé précédemment par la tour de défense érigée par les Maeztu). Le Palais Escoriaza-Esquivel, du XVe siècle, construit par Claudio de Arziniega. Celui de Villa Suso, dans lequel a habité Martín de Salinas, ambassadeur de Charles V (du XVIe siècle). Enfin, le plus grand trésor médiéval de Vitoria-Gasteiz : la Cathédrale Santa Maria de Vitoria (Vieille Cathédrale).
L'histoire de la Cathédrale Vieja (comme elle est populairement connue), est en lui-même une synthèse de l'histoire de Vitoria. Construite sur le cimetière du primitif village vascone de Gasteiz (qui peut être visité aujourd'hui grâce aux excavations), l'église de Santa María a été effondrée avec l'incendie de 1202, et Alphonse VIII de Castille (qui avait conquis la place à peine deux années auparavant), a ordonné de reconstruire la ville et d'ériger à l'emplacement de l'ancienne église une nouvelle précédente qui avait deux buts bien différents : sauver des âmes et garder des armes. Ainsi est née la Cathédrale Santa Maria de Vitoria, encore église, comme temple-forteresse qui servait d'entrée à la ville. Le projet a changé avec les siècles, de telle sorte que chaque modification ait été faite sans tenir compte des précédentes, ceci été ainsi au XVe siècle (quand l'église s'est transformée en collégiale). Finalement durant les années soixante, quand on a décidé de retourner les travaux de renforcement des parois extérieures et d'agrandir les fenêtres pour des motifs purement esthétiques. Ce qui fut fait, obligeant la fermeture du temple par crainte qu'il y ait un accident pendant les messes.
Aujourd'hui la Cathédrale est à nouveau ouverte, et offre au visiteur une expérience unique : une promenade à travers le temps par des couches. Depuis les vestiges du village originaire, racine de la Vitoria actuelle, jusqu'à la reconception gothique de la moitié du XXe siècle, passant par des fondations de plus d'un millénaire, et plans romans et gothiques, tous parfaitement discernables par la couleur des matériaux utilisés dans chaque étape. Une occasion unique dans le monde de transiter par les raccourcis de l'histoire, dans un temple qui par ses caractéristiques particulières, et multiples fonctions tout au long de sa vie, s'est transformé en principal attrait de Vitoria. Ken Follett, auteur de "Los Pilares de la Tierra" (les deux piliers de la terre), a dit après son séjour dans la ville que Santa María était une des trois cathédrales les plus intéressantes du monde.
Depuis le Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle, la population de Vitoria et le plan de ses rues se sont maintenus presque sans variation. Ce n'est pas jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, quand la croissance rendra nécessaire l'extension de la ville extramuros. Pour résoudre le problème de dénivelé entre le noyau original sur la colline, et le plateau au-dessous, on érige, los Arquillos et la Plaza Nueva conçus par Justo Antonio de Olaguíbel, qui atténuent la transition vers l'extension néoclassique tellement nécessaire (XIXe siècle), de vastes rues et jardins, le Parc de la Florida, et la Plaza de la Virgen Blanca, avec ses façades jalonnées de miradors.
La ville est une « ville moyenne » (en nombre d'habitants) et une ville dense dont le centre d'origine médiévale est entourée de 64 petits hameaux formant trois cercles concentriques : la ville médiévale au centre, puis sa zone de périurbanisation dense, puis un anneau de terres agricoles et de végétation naturelle (montagnes et forêts) formant le troisième et dernier cercle[24],[25].
Depuis 30 ans, tous les quartiers nouveaux de Vitoria ont été construits en suivant des plans successifs d'urbanisation qui ont tous privilégié les parcs et espaces verts, l'arbre en ville, les zones de promenade et de qualité de vie (L'espérance de vie y est très élevée avec ses nombreux parcs, elle est considérée comme l'une des villes les plus vertes d'Europe (plus de 10 millions de mètres carrés de parcs et espaces verts[25].
En arrangeant le maintien de l'identité de la ville avec la nécessité de loger une population qui a rapidement augmenté (triplement dans les années 1960-70 ; passant de 74 000 à 193 000 habitants, soit environ 76 % de la population de la Province) et en prenant comme référence le quartier de San Martín, premier quartier nouveau prévu de cette manière, la ville a augmenté son extension à une vitesse vertigineuse, une croissance concentrée durant les dernières années dans les quartiers de Lakua, Salburua et Zabalgana tout en conservant des espaces verts (« Tous les habitants vivent à moins de 300 mètres d'un espace vert »[26]).
Vitoria-Gasteiz dépend pour son alimentation en eau potable d'une unique nappe phréatique[27]. Durant une cinquantaine d'années, la ville a subi une dégradation quantitative et qualitative[28] de sa nappe phréatique [29],[30], notamment due à une dystrophisation de l'eau induite par l'usage croissant (après guerre) d'engrais chimiques[31], associé à une double augmentation des réseaux de drainage et d'irrigation, ainsi qu'au détournement et à l'artificialisation de cours d'eau du bassin versant[30]. Ceci a conduit au classement d'une partie du territoire en zone vulnérable au titre de la Directive Nitrates[32],[33]. La ville a ensuite soutenu le développement de l'agriculture bio dans le bassin versant. Un « dédrainage » a eu lieu (par la fermeture des principaux fossés de drainage)[33]. Des zones-tampon sans agriculture ont été instituées autour des zones humides (ex : zone humide de Zurbano[33]). Ces mesures ont été suivies d'un début de reprise des services écosystémiques fournis par ces zones humides, avec amélioration conséquente de la qualité de l'eau ; avec chute spectaculaire des taux de nitrates passés de plus de 50 mg/l (soit au-dessus de la norme européenne et deux fois la recommandation OMS) à moins de 10 mg/L[33],[34]. Ces zones humides réduisent aussi la turbidité et le taux de nitrate de la rivière Alegria (1re source d'alimentation de l'aquifère quaternaire)[33]. La ville a dans le même temps également fait des efforts d'économies d'eau (et elle ambitionne maintenant de passer à « moins de 100 litres par personne et par jour »[26]. La restauration d'une partie des zones humides périurbaines détruites au XXe siècle ou antérieurement a permis une amélioration de la qualité de l'eau, qui devrait encore se poursuivre[33].
Parmi les arguments ayant convaincu la Commission européenne de lui donner un statut de capitale verte[35] ;
Pour ces raisons, la ville de Vitoria est considérée comme un des modèles de ville durable pour les villes moyennes européennes (il y en a environ 400) où vivent la plupart des citadins d'Europe. Elle a reçu plusieurs prix internationaux pour son développement urbain. Selon la commission européenne, cette ville a d' « excellentes performances » pour cinq indicateurs : changement climatique, transport, qualité de l'air, pollution sonore et programme de communications.
Le projet de « Ceinture verte » semi-naturelle a été initié au début des années 1990. Cette couronne est formée pour l'instant par les parcs suburbains et zones de loisirs de Salburua, Zabalgana, Armentia, Rio Alegría, Gamarra, Abetxuko, et d'Atxa-Landaberde, bien qu'il manque encore des zones a intégrer à cet anneau. Elle a demandé d'importants efforts et investissements pour renaturer les terrains où l'environnement avait été dégradé, dont des gravières et zones humides drainées, comblées ou desséchées.
Face au changement climatique qui devrait affecter l'Espagne plus durement et plus rapidemnet que les pays d'Europe du Nord, la ville a développé un plan d'adaptation (PACC-Vitoria ou Climate Change Adaptation Plan of Vitoria-Gasteiz) visant à la rendre moins vulnérable aux canicules et plus résiliente[36] (lancé mi-2010). Ce plan a été préparé par la ville avec le gouvernement basque et une unité de recherche de Tecnalia (basée à Bilbao).
On a néanmoins construit dans les dernières décennies plusieurs centres commerciaux, parfois de grande taille, comme : Le Boulevard, Gorbeia, Dendaraba et Centre Lakua.
La vie nocturne de Vitoria-Gasteiz est considérée comme une des plus recherchées de tout le nord de la péninsule. Ceci est dû principalement au fait que plus de 80 % des pubs, des clubs et des discothèques de la ville sont concentrés en seulement une demi-douzaine de rues, il y a dans quelques cas plusieurs locaux de marche dans le vieux quartier qui sont les uns à côté des autres (chose que l'actuelle loi interdit). Les jeudis, des universitaires les fréquentent aussi.
Un des manques de Vitoria dans cette vie nocturne est dû à la faible vie nocturne qu'offre la ville à partir de 3 h du matin, puisque bien que le nombre de discothèques soit assez élevé, ces dernières se situent dans le centre de la ville. Il s'agit de locaux aux dimensions réduites, qui dans quelques cas doivent fermer leurs accès à une heure déterminée car elles sont bondées. On débat actuellement de la possibilité d'ouvrir des macro-discothèques dans les alentours de la ville, mais cette idée pour l'instant n'a pas l'assentiment du secteur hôtelier de Vitoria.
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