León (en léonais: Llión) est une ville espagnole de la comarque de Tierra de León. C'est la capitale de la province de León, dans la communauté autonome de Castille-et-León. La ville comptait 125 317 habitants en 2017.
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León | ||||
![]() Héraldique |
![]() Drapeau |
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![]() Cathédrale de León. | ||||
Administration | ||||
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Pays | ![]() |
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Statut | Municipio | |||
Communauté autonome | ![]() |
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Province | ![]() |
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Comarque | Tierra de León | |||
District judic. | León | |||
Budget | 202 226 987 € [1] (2006) | |||
Maire Mandat |
Antonio Silván (PP) 2015-2019[alpha 1] |
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Code postal | 24.001 à 24.010 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Leonés/esa (es) / Léonais (fr) | |||
Population | 122 051 hab. () | |||
Densité | 3 127 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 42° 36′ 00″ nord, 5° 35′ 00″ ouest | |||
Altitude | 838 m |
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Superficie | 3 903 ha = 39,03 km2 | |||
Distance de Madrid | 330 km | |||
Rivière(s) | Le Bernesga et le Torío | |||
Divers | ||||
Saint patron | San Marcelo et la Virgen del Camino. | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
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Liens | ||||
Site web | www.aytoleon.es | |||
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Elle fut au Moyen Âge la capitale du royaume de León. Le Camino francés (« chemin français ») du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par la ville. Le Camino real (« chemin royal ») y aboutit également.
La ville de León est située approximativement au centre géographique de sa province.
León est arrosée par le Bernesga et par le Torío qui confluent au sud de la ville.
Le climat est méditerranéen continental, tandis que les étés sont adoucis par la proximité des monts Cantabriques. Les températures sont plus fraîches, avec une moyenne annuelle de 10,9 °C, des hivers froids (0 °C - 4 °C) et un gel très fréquent (74 jours de gel par an en moyenne). La neige tombe en moyenne 16 jours an, mais les fortes chutes sont rares. L'été est chaud, toutefois adouci par l'altitude de la ville (températures maximales d'environ 27 °C).
Le nom de la ville dériverait du terme latin legio et ferait donc référence à la légion romaine VI dite Victrix qui s'était installée à son emplacement actuel à la suite de la conquête romaine. Cette thèse, est communément acceptée, pour preuve le gentilé legionense couramment donné aux habitants de la ville. L'évolution de Legio à Llión s'explique facilement parce qu'en latin classique, les lettres g et i se prononcent « gui »[2], en évoluant par les formes historique de Leio ou Leionem.
La graphie espagnole (sans accent aigu sur le « e » et avec un accent tonique sur le « o ») est attestée, en français, dans le Grand Larousse encyclopédique depuis les années 1960, sans doute pour éviter la confusion avec Léon, désignant le prénom ou le terroir breton.
Les armoiries de la ville sont « d'argent au lion de pourpre, armé et lampassé de gueules » et surmontées d'une couronne d'or.
La ville fut fondée en l'an 68 de l'ère chrétienne. Son nom vient du latin legio en relation avec la legio VII Gemina, légion romaine qui prit place dans l'actuel emprise de la ville afin d'assurer le contrôle et la sécurité du transport de l'or extrait de la province, spécialement à Las Médulas.
Un des centurions, saint Marcel, aurait été martyrisé à Tanger au IIIe siècle avec sa femme et ses fils.
León fut prise ensuite par les Wisigoths.
Elle fut conquise par les musulmans en 712. Désertée à la suite de l'invasion musulmane en 717, la ville garda néanmoins le nom de Legionis, qui donna León.
Vers 846, un groupe de mozárabes (chrétiens alors sous domination musulmane) tenta de reconquérir la ville, mais une attaque musulmane mit fin à cette initiative.
En 856, sous le règne d'Ordoño Ier d'Oviedo, une tentative de reconquête eut lieu, avec succès cette fois, et, plus tard, le roi Ordoño II en fit la capitale du royaume asturléonais en 914.
Au Xe siècle, sous le règne d'Alphonse III le Grand, avec l'expansion du territoire, le roi asturien et ses descendants bâtirent les murailles sur les ruines de fortifications romaines. León devint un royaume chrétien indépendant vers 910, lorsque les Asturies furent partagées entre les trois fils d'Alphonse III, après l'abdication de ce dernier.
Pillée par Almanzor vers 987, elle fut reconstruite et repeuplée par Alphonse V de León qui lui accorda la prérogative de 1017, ce qui permit, joint au courant de personnes, de cultures, d'arts et d'idées apporté par le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, la croissance et la divertification de la vie économique de la ville. De ce fait, des quartiers artisanaux et commerçants apparurent, dès le XIIIe siècle, et prirent part au gouvernement municipal.
Un document royal du XIe siècle cite la juderia de Puente Castro. L’aljamia, la communauté juive se trouvait en effet sur le coteau voisin. Elle fut supprimée au XIIe siècle.
Durant le bas Moyen Âge, la ville dut sa période de prospérité à l'élevage.
Son déclin démographique et économique débuta au XVIe siècle et perdurera jusqu'au XIXe siècle.
En juillet 1936, elle rallia le soulèvement nationaliste contre la république.
La ville est administrée par un conseil municipal de 27 membres. Lors des dernières élections, le , le Parti populaire perd sa majorité absolue en ne conservant que dix sièges. Il continue cependant de diriger la ville grâce à une alliance avec Citoyens qui détient quatre sièges. Le maire est Antonio Silván.
La ville de León est divisée en différents quartiers :
León se trouve sur le Camino francés ; les pèlerins devaient honorer « le bienheureux Isidore, évêque, confesseur et docteur. ». C'était aussi une ville étape, ils trouvaient au monastère de San Marcos le gîte et le couvert.
Le Guide du Pèlerin d’Aymeri Picaud mentionne la ville de León comme suit :
Cette cathédrale de style gothique a été déclarée d’intérêt culturel en 1844. Elle fut bâtie sur les restes d’un palais qui fut lui-même construit à partir de bains thermaux romains du IIe siècle. La cathédrale est sans aucun doute surtout reconnue pour ses vitraux dont la majorité sont encore les originaux et datent du XIIIe-XVe siècle.
Construite sur le site d’un ancien temple romain, elle est surtout connue pour les tombes des rois de León et ses peintures romanes. La tombe de saint Isidore attire aussi les visiteurs.
Anciennement un couvent, cet hôtel luxueux possède également une église et un musée. Avec sa façade plateresque très ornementée, il constitue l’un des monuments les plus importants de la Renaissance en Espagne.
De style néogothique, c'est une des rares œuvres de l'architecte Antoni Gaudí hors de Catalogne.
Palais dessiné par l'architecte Rodrigo Gil de Hontañón. Il comporte une imposante cour intérieure de style plateresque. La structure antique conserve une grande partie de sa muraille médiévale et quelques vestiges de la première muraille romaine.
L’endroit où l’on fête et boit dans la ville.
Les murs ont été bâtis au Ier siècle av. J.-C., puis agrandis aux IIIe et IVe siècles apr. J.-C.
Parmi toutes les manifestations folkloriques de León se remarque la semaine sainte, classée d'intérêt touristique international, durant laquelle de nombreuses processions parcourent le centre de la ville.
Contrairement à beaucoup d'autres villes, les pasos (chars) des processions sont portés à dos d'hommes (ou de femmes) à travers toute la ville, ce qui permet de faire danser les chars en rythme avec la musique (bailar el paso : danser le pas). Certains porteurs marchent pieds nus malgré le risque de froid ou de blessure. L'exercice est épuisant, les plus gros pasos pesant plus d'une tonne et les processions pouvant durer plusieurs heures. Les papones (pénitents dans le jargon léonais) doivent s'arrêter régulièrement pour reprendre leur souffle.
L'une des plus renommées est la Procession de la Rencontre, qui permet la rencontre de trois Pasos représentant saint Jean, la Vierge Marie et le Christ sur la plaza mayor (place de l'ancienne mairie). Une dizaine d'autres chars entourent les trois chars principaux.
Pendant que le paso de la vierge danse, le paso de Saint Jean s'incline. Les papones se mettent brièvement à genoux avant de se relever. C'est un passage délicat : le paso de Saint Jean est le plus lourd de tous (1 500 kg), et les porteurs ont commencé la procession 4 à 5 heures plus tôt.
Certains pasos sont de véritables œuvres d'art, vieilles parfois de plusieurs siècles. Elles sont la propriété des confréries (hermandad) de la ville, qui les entretiennent, les décorent et les portent.
Associé à la semaine sainte, le jour du jeudi saint se produit la procession païenne de l'enterrement de Genarín, commémorant la mort d'un pauvre écrasé par le premier camion-benne à ordures de la ville de León. Cette procession consiste en un croisement dans lequel les prières sont remplacées par l'ingestion d'orujo (un alcool élaboré à partir de la peau des raisins).
La procession s'achève devant les murailles de León, en face du pont où est supposé s'être produit l'accident, avec le dépôt d'un fromage et d'une bouteille d'orujo.
L'hôtel San Marcos est un Parador 5 étoiles GL (Grand Luxe). Le bâtiment, classé monument historique, a été un hôpital, un monastère et une prison.
Le restaurant Vivaldi est le premier restaurant de la ville à recevoir une étoile Michelin en 2003.
En 2018, la ville est élue « Capitale espagnole de la gastronomie »[5]
La ville dispose d'une université publique, l'université de León, qui y a son campus principal, à Vegazana, et qui dispose également d'un campus annexe à Ponferrada. Fondée en 1979, elle compte aujourd'hui plus de 12 000 étudiants.
L’aéroport León (IATA : LEN) est situé à 6 km du centre de la ville, dans la ville voisine de La Virgen Del Camino/Valvarde de la Virgen. En plus d’offrir plusieurs vols intérieurs à travers le pays, il possède également une ligne directe avec Paris. Durant la saison estivale, le nombre de connexions augmente.
La ville dispose d'un important club de handball, le CB Ademar León, d'un club de football évoluant en deuxième division, le Cultural Leonesa et un club de basket, le CB León, lui aussi en seconde division.
La ville promeut également le sport régional, la lutte léonaise, en organisant des classes de découverte de la discipline[6].
Sur les autres projets Wikimedia :
Étape précédente (7 km à pied) Valdelafuente (Valdefresno) par l'Alto del Portillo (880 m) et le Puente Castro sur le río Torío |
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (311 km jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle) Camino francés ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Étape suivante (4,8 km à pied) Trobajo del Camino (San Andrés del Rabanedo) par le Barrio de Pinilla |