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Ancône (en italien : Ancona) est une ville d'environ 98 972 habitants, capitale des Marches et chef-lieu de la province d'Ancône en Italie.

Ancône
Ancona

Armoiries

Drapeau
Administration
Pays Italie
Région Marches 
Province Ancône 
Maire
Mandat
Valeria Mancinelli
2013-présent
Code postal 60100
Code ISTAT 042002
Code cadastral A271
Préfixe tel. 071
Démographie
Gentilé anconetani, anconitani - en français, les Ancônitains ou Anconitains
Population 98 972 hab. (31-10-2020[1])
Densité 805 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 37′ 00″ nord, 13° 31′ 00″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 110 m
Superficie 12 300 ha = 123 km2
Divers
Saint patron Cyriaque de Jérusalem
Fête patronale 4 mai
Localisation

Localisation dans la province d'Ancône.
Géolocalisation sur la carte : Italie
Ancône
Géolocalisation sur la carte : Italie
Ancône
Géolocalisation sur la carte : Marches
Ancône
Liens
Site web site officiel

    Ancienne ville fortifiée d'Italie centrale au riche passé gréco-romain et religieux médiéval, Ancône est une ville d’art, une station balnéaire et possède un port très actif sur la mer Adriatique.

    Ses activités sont essentiellement liées aux activités portuaires et de constructions navales, à la pêche, à l'agriculture intensive et à l'artisanat diversifié de son arrière-pays.


    Toponymie


    Le toponyme Ancône s'explique par la légère modification du grec Αγκων (Agkon prononcé par un latin Ankôn) qui signifie « la courbe, le coude, la courbure, l'inflexion ». Les linguistes remarquent l'étymon indo-européen ang(k) au sens de « coude, courbe, courbure mécanique d'une articulation ». Ce terme fait référence à la forme du promontoire sur lequel s'élève la ville : triangulaire, comme un coude, avec la cathédrale sur la colline qui correspond au sommet nord. Par son origine grecque, la cité a gagné le surnom de cité dorique.


    Géographie et géologie


    La ville se situe sur la côte adriatique à 360 km au sud-est de Venise, à 210 km au nord-est de Rome.

    Elle bénéficie d'hivers cléments grâce à un climat d'abri tempéré par l'inertie thermique de l'Adriatique, au contraire des contrées au nord-ouest des Marches subissant de plein fouet les rigueurs hivernales de la Bora ou de l'Apennin central.

    Le port se trouve à l’est de la ville et a été protégé à l’origine par le promontoire nord, en forme de coude.

    L’arc Trajan et l’Église saint Cyriaque sous la neige
    L’arc Trajan et l’Église saint Cyriaque sous la neige

    Le port de pêche est toujours actif, à l'instar des autres ports adriatiques des Marches tels que Civitanova Marche, San Benedetto del Tronto au sud et Fano au nord. Il se trouve dans un site naturel abrité par le promontoire du mont Conero. Il est opportunément placé dans la courbure entre deux extrémités du mont Conero en forme de promontoires s'avançant vers la mer :

    Port d'Ancône
    Port d'Ancône

    L'activité économique la plus ancienne, celle du marché urbain, rappelle les deux lieux majeurs et opposés par ses jours d'ouverture, mardi et vendredi. Mardi ou Mars dies est le jour consacré à la divinité de la guerre et des armes Mars, vendredi ou Veneris dies le jour de la déesse de l'Amour Vénus.


    Histoire


    Ancône est une ville marchande et portuaire à la fois en harmonie avec son arrière-pays rural et parfois paradoxalement émancipée de par son appartenance à un autre horizon maritime.

    Vue du Port d’Ancône de Barnaba Mariotti, pinacothèque Podesti d’Ancône, 1850
    Vue du Port d’Ancône de Barnaba Mariotti, pinacothèque Podesti d’Ancône, 1850

    Antiquité


    L'Arc de Trajan (IIe siècle apr. J.-C.) en contrebas de la Cathédrale san Ciriaco (XIIe siècle) vus à travers l'Arc Clémentin (XVIIIe siècle).
    L'Arc de Trajan (IIe siècle apr. J.-C.) en contrebas de la Cathédrale san Ciriaco (XIIe siècle) vus à travers l'Arc Clémentin (XVIIIe siècle).

    Ancône est une colonie grecque fondée par Denys l'Ancien vers 390 av. J.-C. provenant de Syracuse, elle-même fille de Corinthe. Les exilés corinthiens ont donné le nom d'Ankòn (Ἀγκών) à la polis (cité) construite de leurs mains, probablement avec le puissant renfort en 380 av. J.-C. des proscrits politiques de Syracuse après l'instauration définitive de la tyrannie dionysienne.

    Les marchands en liaison commerciale avec Corinthe et ses filles Sélinonte et Syracuse ont établi ici une fabrique de pourpre de Tyr (Sil. Ital. viii. 438).

    La cité fortifiée est prise par Rome en l'an 268 av. J.-C. Elle est entourée du Picenum, territoire antique correspondant à la marche d'Ancône, qui, par sa résistance farouche à Rome en Italie centrale, a détourné la via Flaminia vers le nord à Fanum Fortunae devenu Fano, et la Via Valeria vers le sud à Corfium.

    Le doute subsiste sur la date à laquelle Ancône est devenue colonie romaine. Elle a été occupée comme base navale pendant la guerre d’Istrie de 178 av. J.-C. (Tite-Live, Histoire romaine, Livre XLI, 1). Jules César en a pris possession immédiatement après sa traversée du Rubicon en 49 av. J.-C.

    À l'époque romaine, la cité portuaire a continué à imprimer sa propre monnaie avec l’effigie du bras courbé portant un rameau et une tête d’Aphrodite sur la face pile. Elle a continué à utiliser la langue hellénique, le grec ancien au sein de l'Empire. La cité connaît une prospérité croissante et s'affirme en incontestable étape commerciale vers l'Orient et l'Illyrie.

    Son port est d’une importance considérable à l’époque impériale du fait de sa proximité avec la Dalmatie : il a été agrandi par l'empereur Trajan, qui a construit son quai nord, son architecte étant Apollodore de Damas. À son entrée s’élève l’arc de triomphe, arc de Trajan ou arco di Traiano en marbre avec une seule arche et sans bas-reliefs érigé en 115 par le sénat et le peuple.



    Antiquité tardive


    La christianisation de cette Cité active est précoce. Le premier évêché au IVe siècle est placé sous le patronage de Cyriaque de Jérusalem ou Ciriace ou Kyriakos[2] ou Quiriacus, jeune chrétien d'origine juive du nom de Judah ben Siméon ben Zachée, rabbin à Jérusalem et arrière-petit-neveu de Jésus. Selon une légende paleo-chrétienne, il accompagne Hélène, mère de Constantin Ier, à Jérusalem en 326, et après quelques jours de tortures, lui est révélé le lieu d'enfouissement de la Sainte-Croix. Devenu évêque de Jérusalem par la grâce impériale, saint Cyriaque aurait à nouveau subi le martyre pour sa nouvelle religion sous l'empereur Julien. Il est fêté le 4 mai par l'église archiépiscopale d'Ancône qui possède ses reliques transportées en 418 par l'impératrice Galla Placidia de Palestine dans l'église Saint-Étienne d'Ancône, puis déplacées en 1097 en l'église San Lorenzo, sur la colline Guasco, qui depuis cette époque est consacrée à Saint-Cyriaque devenu saint patron de la ville d'Ancône. On commémore son martyre le 4 mai, où se perpétue la distribution de bouquets de joncs bénis aux fidèles, le lendemain de la fête de la Sainte Croix.


    Moyen Âge


    Après la chute de l'Empire romain, Ancône se soumet à l'hégémonie d'Odoacre, puis des Ostrogoths (493-553) qui les protègent malgré les dégradations de ses habitants appauvris. La reconquête romaine byzantine de l'Italie sous Justinien est d'une grande violence entre 532 et 552. La peste sévit ; les mercenaires de Bélisaire et de Narsès piétinent malgré leur supériorité technique. Après l'assaut d'Ancône, Justinien éradique ce qui lui semble le fruit du peuple goth pour imposer son ordre autoritaire. Ancône est une ville dévastée, sa population est exsangue, mais elle demeure un poste militaire et stratégique, membre de la Pentapole déterminante au sein de l'exarchat de Ravenne fondé par les Byzantins.

    San Ciriaco
    San Ciriaco

    Thibert roi d'Austrasie, souhaitant revêtir comme son aïeul Clovis la chlamyde impériale, emmène son armée et ses alliés Lombards se battre au-delà des Alpes vers 540. Celui qui rêvait de pourpre est contraint de prendre parti dans une effroyable guerre opposant Grecs et Wisigoths. Alors qu'il apporte une aide chrétienne aux premiers, il n'est employé qu'en simple auxiliaire mercenaire et vilipendé en barbare. Tarifiant leurs services, les troupes austrasiennes passent dans le camp ostrogoth qui les accueille avec civilité et sait mieux défendre la civilisation. Restés après son départ, des mercenaires germaniques suivent le parti du plus payant.

    De 568 à 572, les Lombards, migrant en masse sous la conduite du roi Alboïn, pourfendent avec brutalité les défenses militaires de l'Italie byzantine unifiée. Bénéficiant de la connaissance géographique de leurs parents mercenaires, ils occupent les zones de campagnes - prenant Pavie, exceptionnelle proie urbaine sans défense de par une muraille effondrée, pour en faire leur capitale. Les armées byzantines s'épuisent à conquérir les cités fortifiées réunies par un réseau de voies parfois fortifiées. Après un temps d'adaptation, les souverains lombards s'organisent pour mener des guerres de siège et se rendre favorables aux populations italiennes sous le joug militaire byzantin. En 592, concluant une campagne militaire aussi économe qu'efficace, Agilulf, roi des Lombards fait d'Ancône la capitale d'une marche homonyme. L'ancienne cité de la Pentapole au sein de l’exarchat de Ravenne redéploie ses activités commerciales libres et s'affirme durant le Moyen Âge comme une importante cité maritime et marchande.

    Articles détaillés : Royaume d'Italie (Saint-Empire Romain) et Marche d'Ancône.
    intérieur de sainte Marie de la Place
    intérieur de sainte Marie de la Place

    Ancône et la Marche d'Ancône, dénomination préservée par la frontière entre le royaume franc des Lombards et les États pontificaux, est donnée avec l'exarchat au pape Étienne II par Pépin le Bref en 754. La ville est détruite par les Sarrasins en 848, mais se relève facilement sous l'égide des princes francs. Par son histoire lombarde puis francienne, Ancône et sa marche se rattachent au regnum Italiae, cette Italie allemande et prospère des villes, des communes et du grand commerce en phase avec l'Allemagne du Sud, surtout à son apogée au XIIIe siècle. Ce regnum, morcelé mais bien réel, d'Othon Ier, roi d'Italie en 952 jusqu'aux derniers feux du XVe siècle sous Fréderic III, comporte la Lombardie, la marche de Vérone au nord, le duché de Romagne, Spolète, la Tuscie avec Florence et Sienne. Il exclut Venise, le patrimoine de Saint-Pierre, et dans une certaine mesure le royaume de Sicile à l'exception de la période inaugurée par l'universalisme staufien. Mais cet espace marqué par la rénovation ottonienne est de manière précoce politiquement éclaté dès le XIe siècle. La bulle d'or de 1356, germe de la naissance réelle du Saint-Empire romain germanique de langue allemande, ouvre la voie vers une lente séparation.

    Le Pape Alexandre III et l'Empereur Frédéric Barberousse donnent à Ancône une ombrelle au Doge de Venise Ziani. Salle du grand conseil du palais des Doges de Venise
    Le Pape Alexandre III et l'Empereur Frédéric Barberousse donnent à Ancône une ombrelle au Doge de Venise Ziani. Salle du grand conseil du palais des Doges de Venise
    Article détaillé : République d'Ancône.
    Loges des Marchands, XVe siècle
    Loges des Marchands, XVe siècle

    La République d'Ancône, république maritime importante, s'émancipe du marquisat d'Ancône et s'enrichit du commerce avec l'Orient, malgré la concurrence redoutable de Venise. Elle résiste au siège de Lothaire III en 1137, puis de Frédéric Barberousse en 1167 et de Venise en 1174. Ce dernier siège terrible dure du 1er avril à la mi-octobre. Les premiers sièges s'expliquent par la frustration de l'administration impériale de la marche de 1159 et 1290, privée de la capitale. La tutelle affirmée du Saint-Siège par la ville libre est un moyen commode pour la république anconitaine de garder sa liberté d'action.

    Après le siège, Ancône est devenue un grand port adriatique ouvrant le voyage vers la Méditerranée orientale. En 1219, François d'Assise s'embarque pour l'Orient à Ancône. La cathédrale Saint-Cyriaque à coupole polygonale et les multiples petites églises témoignent de cette époque de foi chrétienne. La loge des marchands, construite au XIVe siècle dans un style gothique, rappelle le regain de l'activité économique au siècle suivant. La fête saint Cyriaque est l'occasion d'une grande foire marchande le 4 mai où se perpétue la distribution de bouquets de joncs bénis aux fidèles.

    Dans la République d'Ancône, Cyriaque d'Ancône est né au XIVe siècle; il était humaniste et navigateur, parfois appelé le « père de l'archéologie », parce qu'il a consacré toute sa vie à une mission : sauver les antiquités, condamnées à disparaître[3].


    Époque moderne


    Les châteaux de la République d’Ancône au XVe siècle
    Les châteaux de la République d’Ancône au XVe siècle

    En 1532, date de réussite d'une longue et dispendieuse politique papale d'accroissement de ses États, la ville annexée simplement par le Pape perd son indépendance et est incorporée dans les propriétés des États pontificaux sous le pape Clément VII qui la déclare port franc[4]. Après le boycott de la diaspora juive et la fuite de Juifs en réaction aux persécutions de leurs coreligionnaires ancônitains et la mise au bûcher de 25 d'entre eux par Paul IV en 1555, la ville vit au ralenti à côté du flamboiement vénitien[4].

    Plan d'Ancône au XVIe siècle
    Plan d'Ancône au XVIe siècle

    Le consulat de France s'établit à Ancône en 1671, avec à sa tête - fait rare pour un consul - un enfant du pays, le marquis Étienne-Antoine Benincasa (mort en 1719), issu de l'une des familles patriciennes les plus riches de la province des Marches, impliquée en outre dans le commerce, et s'exprimant dans son courrier de chancellerie, plus en italien qu'en français. Quatre de ses descendants seront aussi nommés consuls à sa suite jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Parmi eux, le consul et marquis Joseph Benincasa deviendra prêtre à Ancône en 1754. Lors des bouleversements liés à la Révolution française, le consul Louis Lucien Benincasa accepte de prêter serment à la monarchie constitutionnelle mais pas à la République : il est donc destitué en 1793. Au consulat, la majorité des actes de chancellerie relèvent de la police de la navigation et des affaires maritimes, et leur rareté ou leur multiplication reflètent l'activité portuaire de la ville, qui s'accroit à la fin du XVIIIe siècle[5],[6].

    En 1733, le pape Clément XII déclare Ancône port franc[7] où il prolonge le quai, et construit une imitation baroque de l’arc de Trajan, l'arco clementino, est érigée en son nom. Luigi Vanvitelli, l'architecte en chef, a ainsi laissé son empreinte sur la ville qui voit s'élever l'église de Gèsu et l'hôpital au sud du port, encore nommé lazaret ou lazzaretto.


    Époque contemporaine


    Articles détaillés : Royaume d'Italie (1805-1814) et Royaume d'Italie (1861-1946).
    Occupation d'Ancône, C. Bossoli, 1860.
    Occupation d'Ancône, C. Bossoli, 1860.

    Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on note la présence de Français résidant à Ancône ou de passage : musiciens, religieux et pèlerins (en raison de la proximité du sanctuaire de Lorette), capitaines de bâtiments, matelots ou encore anciens soldats.

    À la Révolution, s'y ajouteront des corsaires, des militaires de garnison, des émigrés et des prêtres réfractaires[5].

    En 1797, la ville est prise par les troupes françaises du général Victor au sein de l'armée d'Italie qui « libère » les Juifs du ghetto en abolissant les discriminations contre cette communauté[8]. En échange, les juifs contribueront aux spoliations napoléoniennes par l’administration et le recensement systématique de milliers d’objets archéologiques, artistiques, culturels et cultuels faisant l'identité des habitants de la région[9]. Travail qui permettra au membre de la communauté juive d'assurer tranquillement leur passage dans le ghetto parisien.

    Drapeau de la République ancônitaine
    Drapeau de la République ancônitaine

    Le 19 novembre 1797, la République ancônitaine (république sœur) est proclamée; elle fut annexée par la République romaine le 7 mars 1798.

    En 1799, par un escadron de huit navires russes et turcs et, à terre, par une armée de troupes d’Autriche, de Russie et de Turquie, commence le siège d’Ancône auquel se joignent des insurgés que commandaient l’énigmatique Giuseppe Lahoz , qui avait commencé sa carrière militaire dans l’armée autrichienne, avait ensuite adhéré aux idées jacobines et était passé ensuite dans l’armée française et, après le traité de Campoformio, est devenu l’un des adversaires les plus acharnés de la politique française en Italie. En mai 1799, les rebelles antifrançais des Marches le nomment chef militaire et l’un des protagonistes du siège d’Ancône. La Citadelle fut l’un des lieux clés des affrontements. La ville était défendue par les généraux Jean-Charles Monnier et Domenico Pino.

    Le blocus naval d’Ancône dura du 18 mars au 13 novembre 1799 et après six mois de siège autrichien, les Français cédèrent.

    En 1805, elle est reprise par l'empereur Napoléon.

    Les autorités françaises d'Italie intègre Ancône au Royaume d’Italie en en faisant le chef-lieu de département du Métaure en 1808.

    Napoléon, Roi d’Italie, décrète le 28 juillet 1810 à Saint-Cloud, un projet d’aménagement du port pour que celui-ci puisse accueillir « neuf vaisseaux de ligne et six frégates. » Le prolongement de la jetée ouest en est le principal chantier pour un budget de 50 000 francs.

    La ville est occupée par les Français jusqu'en 1814 puis les forces coalisées la rendent au pape en 1815 avec le traité de Vienne, qui referme le ghetto et réintroduit les discriminations anti-juives. En 1830, les insurrections populaires de Romagne, des Marches et d'Ombrie sont matées sous l'égide du pouvoir conservateur catholique et autrichien.

    Port d’Ancône en 1897
    Port d’Ancône en 1897

    Le ministre Casimir Perier fait occuper la ville par les troupes françaises de 1832 à 1838 pour entraver l'intervention autrichienne à Bologne et en Romagne durant la crise d'Italie dans les États de l'Église. Les Autrichiens la bombardent en 1849 alors qu'une coalition improvisée, autrichienne, napolitaine et surtout française, assiège et prend Rome, éphémère capitale agitée des États patrimoniaux de Saint-Pierre réunis en République romaine après la fuite du pape Pie IX en 1848. En 1849, la ville reçoit la dignité du Risorgimento pour son héroïsme et son attachement aux idées de liberté et d’indépendance.

    Port d’Ancône vu depuis San Ciriaco, Petit, 1903
    Port d’Ancône vu depuis San Ciriaco, Petit, 1903
    Port d’Ancône en 1941
    Port d’Ancône en 1941

    Dans les années 1850, la ville portuaire qui possède des pêcheries actives et des chantiers navals devient un nœud ferroviaire et routier. En 1860, les troupes papales du général Lamoricière s'y réfugient après la défaite de Castelfidardo. La ville encerclée par la flotte italienne sous l'égide du royaume de Piémont-Sardaigne capitule le 29 septembre 1860. Le 14 mars 1861, alors que le représentant anconitain siège au premier parlement italien de Turin, capitale du Piémont, elle fait désormais partie du royaume d'Italie (1861-1946).

    Article détaillé : Italie dans la Première Guerre mondiale.

    En mai 1915, la ville est bombardée par une flotte de la marine austro-hongroise en réponse à la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche-Hongrie.

    En 1922, Ancône, très active dans le commerce de fruits, céréales et de vins, compte 63 200 habitants dans une Italie sortie exsangue de la Grande Guerre.

    Au cours des dernières années de la Seconde Guerre mondiale, Ancône, en raison de son importance stratégique, subit de très nombreux bombardements de la part des forces alliées, qui devaient préparer le passage du front. En particulier, celui du 1er novembre 1943 fut l’un des plus tragiques; en quelques minutes des milliers de personnes ont perdu la vie, dont 700 à l’intérieur du seul refuge de fortune du Parc Cardeto, et tout un quartier de la ville historique (rione Porto) a failli être effacé. 157 Juifs d'Ancône ont été déportés (sur les 1700 âmes que comptait la communauté) par les nazis dans des camps d'internement. Seuls 15 en reviendront[10].

    Le 18 juillet 1944, la ville est libérée des troupes allemandes par le Deuxième corps polonais du général Anders[11]. Les intenses bombardements ont détruit une partie du patrimoine immobilier.

    Reconstruite, la ville reprend sa croissance dans les années cinquante. Bénéficiant d'un exode rural intense, la ville au port rénové atteint 107 550 habitants en 1960. Elle stagne au début des années 1980 avec le déclin prononcé de son arrière-pays qui déploie ses cultures céréalières, maraîchères, viticoles et ses prairies pour l'élevage.

    Avenue de la Victoire (viale della Vittoria) : monument aux morts de la Première Guerre mondiale.
    Avenue de la Victoire (viale della Vittoria) : monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

    Frappée par la crise industrielle et portuaire, la population urbaine fluctue : elle régresse à 98 000 habitants avant de reprendre sa croissance activée par un considérable exode de sa province agricole qui affiche encore un quart d'actifs agriculteurs, disposant de propriétés de taille moyenne, au début des années 1990 : 103 877 habitants en 1993, 108 500 en 1997. S'étendant du sommet de l'Apennin à la mer Adriatique, dans l'axe de la vallée de l'Esino, la province d'Ancône compte 411 900 habitants en 1993 avec des densités humaines voisines de 140 habitants/km2.


    Culture



    Musées



    Musée archéologique national des Marches


    Pinacothèque civique Francesco Podesti

    La Pinacothèque civique "Francesco Podesti » se situe à l'intérieur du palais Bosdari, via Pizzecolli. Parmi les œuvres principales, des peintures de Carlo Crivelli, Titien, Lorenzo Lotto, le Guerchin, Sebastiano del Piombo, Orazio Gentileschi, Andrea Lilli, Francesco Podesti


    Musée de la Ville

    Le Musée de la cité d'Ancône est un musée d'Histoire urbaine, situé Place du Pape. Parmi les pièces notables, une veduta de la Ville d’Ancône de Luigi Vanvitelli et une grande maquette en bois reconstituant la Ville d'Ancône telle qu’elle était en 1844.


    Galleria d'Arte Moderna

    La Galleria d'Arte Moderna présente des œuvres de Carlo Levi, Ivo Pannaggi, Luigi Veronesi, Corrado Cagli, Valeriano Trubbiani et Enzo Cucchi.


    Musée tactile Homère

    Assomption de la Vierge, Jan Raes d’après dessin de Rubens, réalisé à Bruxelles entre 1632 et 1650. Musée Diocésain d'Ancône
    Assomption de la Vierge, Jan Raes d’après dessin de Rubens, réalisé à Bruxelles entre 1632 et 1650. Musée Diocésain d'Ancône

    Ce musée d'état se trouve à l’intérieur du Lazzaretto. Un des rares musées au monde et l’unique en Italie à l’intention des non-voyants, présentant des copies grandeur nature d’œuvres sculpturales célèbres, maquettes architecturales de monuments célèbres mais également pièces archéologiques et sculptures originales d’artistes contemporains.


    Musée diocésain

    Le Musée diocésain d'Ancône se situe sur les hauteurs d’Ancône, sur le flanc nord du Duomo. Collectionde peintures, de sculptures, d’objets sacrés des restes des églises disparues d’Ancône, et quatre tapisseries d’après les cartons de Rubens.


    Musée diffus urbain

    Le Musée diffus urbain est un musée à ciel ouvert, consistant en un parcours dit “Chayim”, qui s'entrelace entre les lieux de la présence hébraïque, mettant en lumière l'importance sociale et culturelle de cette comnunauté pour la Ville d'Ancône. Il comprend le Champ des hébreux, antique cimetière hébraïque à l’intérieur du Parc du Cardeto.


    Salle Muséale Contre-Amiral Guglielmo Marconi

    Inaugurée en 2009, la Salle muséale Contre-Amiral Guglielmo Marconi est un musée d’Histoire dédié aux télécommunications et en particulier à la radio ; elle se trouve dans l’ex-église de Sant’Agostino, propriété de la Marine Militaire. Ouvert au public seulement sur réservation.


    Lazaret ou Mole Vanvitellienne

    Les expositions artistiques modernes et contemporaines se tiennent en général à l’intérieur de l’architecture du settecento : le Lazzaretto, île artificielle à plan pentagonal à l’intérieur du port d'Ancône, construit sous la direction de l’architecte des états pontificaux Luigi Vanvitelli.


    Musée des sciences naturelles Luigi Paolucci


    Le musée, proprieté de la Province d'Ancône, expose une petite mais significative partie des ricchissimes collections naturelles de la Ville : fossiles, minéraux, matériel didactique historique, animaux empaillés ; sa gestion est confiée à l'Association Système Muséal de la Provincia di Ancona dont le siège se trouve aujourd’hui dans le bourg médiéval d'Offagna, un des châteaux historiques d'Ancône.


    Système Muséal de la Province d'Ancône

    20 Communes sont adhérentes au Système Muséal de la Province d'Ancône propriétaire d'une trentaine de musée. Le siège se situe près de celui de la Province d'Ancône.


    Bibliothèques



    Bibliothèques communales, régionales et d'état


    Bibliothèques des institutions religieuses


    Bibliothèques universitaires


    Autre bibliothèque d’institut culturel


    Ancône dans les Arts plastiques



    Monuments et patrimoine



    Ancône grecque et romaine


    1. L’amphithéâtre romain d’Ancône, situé entre les collines Guasco et des Capucins, constitue, après l’arc de Trajan, l’œuvre architecturale de l’époque romaine la plus importante de la ville. L’excavation est aujourd’hui presque achevée dans le secteur méridional, où est visible une longue section du mur d’enceinte (ambitus), l'entrée principale (port pompae) et quelques entrées pour les spectateurs.
    2. Les restes du Temple dorique consacré à Aphrodite/Venus sous les fondations du Duomo de saint Cyriaque.
    3. Vestiges de la domus romana et de tabernae sous le palais de la Cour d'appel (via Carducci-via Zappata) (I – II secolo d.C.) (Pour visite demande doit être faite à la surintendance archéologique des Marches)
    4. De nombreux vestiges sont disséminés dans toute la Ville (Thermes, port antique, murs et portes du IVe siècle av. J.-C. au IIe siècle

    Ancône paléochrétienne et chrétienne



    Ancône gothique et pré-Renaissante



    Ancône Renaissante



    Quelques œuvres d’art présentes dans les musées et églises de la ville


    Ancône Baroque et Néoclassique




    Ancône romantique, risorgimentale et début XXe siècle




    Ancône au cinéma


    Ancône a servi de lieu de tournage au film Les Amants diaboliques (titre original: Ossessione), un film réalisé par Luchino Visconti ; ce film est considéré comme le premier film néo-réaliste[14], inspiré du célèbre roman The Postman always rings twice (Le facteur sonne toujours deux fois) de James M. Cain, avec, comme acteurs principaux, la sulfureuse Clara Calamai (elle remplaça au dernier moment Anna Magnani, initialement destinée au rôle trouble de Giovanna) et Massimo Girotti dans le rôle du mécanicien, Gino.

    Ancône a servi de principal lieu de tournage au film La Stanza del figlio (en français La Chambre du fils), réalisé par Nanni Moretti et palme d'or en 2001 au festival de cinéma de Cannes. Les décors extérieurs sont repérables au fil de longues prises de vue du film italien. Ainsi s'aperçoivent les axes majeurs de la ville anconitaine encaissée dans son vallon, le port et ses darses spécialisées, l'urbanisme colossal ou parfois dégradé de la vieille cité, la banlieue résidentielle, les équipements sportifs, les nœuds ferroviaire et autoroutier.

    Le choix du lieu expliqué à la traditionnelle conférence de presse cannoise devait correspondre à une petite ville (sic), à un lieu de vie ancien de taille humaine en bord de mer. La mer Adriatique, réduite ici à une petite mer enclavée et fatale, cède sa place à la large Méditerranée et à la côte d'Azur de toutes les espérances du plan final. Ancône retrouve curieusement sa proverbiale destination de lieu des choses difficiles. Mais le fatum, terrible puisque sans dieu ou agnostique, laisse la place à un monde désenchanté et dévorant par un vide qu'une fuite salvatrice et inopinée vers d'autres espérances peut uniquement annihiler. D'où émerge le thème lancinant et douloureux des occasions perdues, de ce qui a eu lieu dans la vie au contraire de ce qui aurait dû avoir lieu, ceci étant valable, on le pressent par le jeu sobre, autant pour les principaux acteurs protagonistes dans leurs rôles que dans leurs vies.


    Communauté juive d'Ancône


    Article détaillé : Histoire des Juifs à Ancône.

    Antiquité tardive

    Selon une légende(?) paléo-chrétienne, le dernier évêque de Jérusalem est Judah ben Simeon, arrière-petit-neveu de Jésus, rabbin à Jérusalem, torturé puis converti au christianisme en 326. Devenu Quincus, Kyriakos ou Cyriaque de Jérusalem, il subit à nouveau le martyre pour sa nouvelle foi sous l'empereur Julien. En 418, son corps est transféré de Palestine à Ancône puis en 1097, ses reliques sont déplacées en l'église San Lorenzo, sur la colline Guasco, qui depuis ce temps est consacrée à saint Cyriaque devenu patron de la ville d'Ancône qui commémore son martyre le 4 mai.


    Moyen Âge et Renaissance

    Détail du balcon pour femmes, synagogue, école Levantine, 1876.
    Détail du balcon pour femmes, synagogue, école Levantine, 1876.

    Ancône abrite l'une des plus anciennes communautés juives d'Italie, dont la présence est attestée dès 967[15]. L’activité juive s’organise autour du port et du commerce avec l’Orient, et les Juifs vivent en paix et à égalité avec leurs voisins chrétiens[16].

    Mais à partir du XIIIe siècle, les Juifs sont régulièrement persécutés par les bulles des papes successifs et par la population excitée par le clergé : ils sont massacrés à cause d'un séisme en 1279, perclus d'impôts en 1300, forcés de porter un insigne jaune distinctif et de vivre dans une zone restreinte en 1427[17],[15], enfermés à clef dans un ghetto, interdits de posséder une propriété, interdits d'avoir d'autres métiers que la friperie et le prêt à intérêt, lourdement taxés en 1555, obligés de se convertir au christianisme[16]...

    La communauté s'agrandit aux XIVe et XVe siècles avec l'arrivée de Juifs expulsés d'Espagne (1492) ou fuyant l'Inquisition espagnole (désignés comme « Portugais »), d'autres Allemands (des Ashkénazes)[16].


    Massacre des marranes

    Pour des raisons obscures, des marranes sont tant persécutés que vingt-cinq d'entre eux sont arrêtés, jugés par l'Inquisition, pendus ou brûlés vifs entre avril et mai 1555 sur la piazza della Mostra (l'actuelle piazza Enrico Malatesta)[18],[19],[16],[20].

    Toutefois, lorsque les Papes expulsent les Juifs de leurs États en 1569 puis en 1593, les juifs sont autorisés à demeurer à Ancône  ainsi qu'à Rome et Avignon  en raison de leur importance dans le commerce avec le Levant.

    Circoncision des hébreux à Ancône, Antonio Tempesta, Louvre
    Circoncision des hébreux à Ancône, Antonio Tempesta, Louvre

    Des guerres d'Italie à la création du Royaume d'Italie

    À leur arrivée en 1797, les troupes françaises de Napoléon Bonaparte abolissent le ghetto et les discriminations ; trois Juifs sont nommés conseillers municipaux d'Ancône[20] et chargés de recenser les œuvres d’art régionales pour être envoyées en France durant les spoliations napoléoniennes.

    Le 10 janvier 1798, moins d’un an après les exactions napoléoniennes qui voient la région entière privée de son patrimoine culturel, religieux et historique, la population chrétienne saccage et met le feu au ghetto, n'étant dispersée que par une troupe[16]. À la chute de Napoléon en 1814, le ghetto est rétabli lorsque Ancône retourne aux États du Pape, sous Léon XII qui persécute à nouveau les Juifs et leur impose d'autres restrictions. Ancône devient un port de seconde zone de l'Adriatique mais l’égalité totale des droits pour les Juifs est obtenue en 1861 avec l'annexion d'Ancône par le royaume d'Italie[19].


    XXe siècle et XXIe siècle

    Au début du XXe siècle, la communauté juive d'Ancône possède deux lieux de culte pour les liturgies italienne et levantine, un hospice pour les enfants juifs et un Talmud Torah. Les Juifs de la ville s'activent dans le secteur du commerce, se consacrent à la médecine, au droit, à la littérature, aux arts et sciences[16].

    Durant la Deuxième Guerre mondiale, 157 Juifs d’Ancône sur les 1700 que compte la communauté sont arrêtés par les autorités fascistes, quelquefois déportés dans des camps d'internement italiens et 90 % d'entre eux sont exterminés par les nazis dans les camps de la mort de Pologne ; ne reviennent vivants de ces rafles que 15 Juifs anconitains[10]. Après la guerre, les rescapés juifs d'Ancône choisissent généralement d'émigrer en Israël, aux États-Unis ou dans une autre ville italienne.

    Musée à ciel ouvert du parc Cardeto où trouver l'ancien cimetière juif
    Musée à ciel ouvert du parc Cardeto où trouver l'ancien cimetière juif

    Aujourd'hui, la communauté juive d'Ancône est réduite à 400 âmes sur 102 000 habitants et possède deux petites synagogues dans un même bâtiment. Son ancien cimetière Campo degli Ebrei dans le parc du Cardeto (1428-1860) jouissant d'une vue imprenable sur le littoral, consiste en une grande friche inégalement parsemées de stèles en plein cœur d’Ancône, et qui contraste avec le souci d’agencement et de soin urbanistique du reste de la Ville.


    Évolution démographique


    Personnalités qui ont contribué à la renommée et à l’essor de la Ville



    Nés à Ancône



    Morts à Ancône



    Autres personnalités ayant un lien avec Ancône



    Galerie



    Jumelages



    Infrastructures et transports



    Transports aériens


    L'aéroport d'Ancône-Falconara (code AITA : AOI), situé à Falconara Marittima, propose des vols réguliers pour Rome, Milan et d'autres villes d'Europe comme Londres ou Barcelone.

    Vue d’Ancône.
    Vue d’Ancône.

    Administration


    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1946 Luigi Ruggeri PCI  
    1946 1948 Giuseppe Mario Marsigliani PRI  
    1948 1948 Luciano Di Castri    
    1948 1949 Giuseppe Mario Marsigliani PRI  
    1949 1950 Francesco Angelini PRI  
    1950 1951 Enrico Barchiesi PRI  
    1951 1964 Francesco Angelini PRI Pharmacien
    1964 1964 Alfredo Trifogli DC Directeur d'école secondaire
    1964 1964 Artemio Strazzi PSI  
    1964 1965 Renato Abbadessa    
    1965 1967 Claudio Salmoni PRI  
    1967 1967 Francesco D'Alessio   Juriste
    1967 1969 Renato Abbadessa    
    1969 1976 Alfredo Trifogli DC Directeur d'école secondaire
    1976 1988 Guido Monina PRI  
    1988 1992 Franco Del Mastro PSI  
    1993 2001 Renato Galeazzi PDS puis DS Médecin
    2001 2009 Fabio Sturani DS puis PD  
    2009 2009 Carlo Iappelli    
    2009 2013 Fiorello Gramillano PD Directeur du lycée scientifique «Galileo Galilei»
    2013 2013 Antonio Corona    
    2013 En cours Valeria Mancinelli PD Avocate
    Les données manquantes sont à compléter.

    Communes limitrophes


    Agugliano, Camerano, Camerata Picena, Falconara Marittima, Offagna, Osimo, Polverigi, Sirolo.


    Évolution démographique


    Habitants recensés


    Références


    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Kyriakos signifie « seigneur » en grec.
    3. Edward W. Bodnar, Later travels, avec Clive Foss - Harvard University Press, 2003. (ISBN 9780674007581) (Cyriaque d'Ancône était l'enregistreur le plus entreprenant et le plus prolifique des antiquités grecques et romaines, en particulier des inscriptions, au XVe siècle, et l'exactitude générale de ses archives lui permet d'être appelé le père fondateur de l'archéologie classique moderne..)
    4. Léon Poliakov, Les Banquiers juifs et le Saint-Siège : du XIIIe au XVIIe siècle, Paris, Calmann Levy, 2014 (rééd.), 312 p. (ISBN 978-2-7021-4823-5 et 2-7021-4823-9, lire en ligne), chap. XI (« Les Juifs et l'évolution des sensibilités chrétiennes (Rome) »)
    5. Annalisa Biagianti, « Recrutement et pratiques en chancellerie consulaire. Le cas du consulat de France à Ancône et des vice-consulats de l’Adriatique (1726-1814) », Mélanges de l’École française de Rome - Italie et Méditerranée modernes et contemporaines, vol. 128-2 | 2016 « La chancellerie consulaire française (XVIe-XXe siècle) », (DOI 10.4000/mefrim.2902, lire en ligne)
    6. Anne Mézin, Les consuls de France au siècle des Lumières : 1715-1792, Paris, Direction des Archives et de la Documentation - Ministère des Affaires étrangères, , 974 p. (ISBN 2-11-089158-0, lire en ligne)
    7. (en) Alberto Caracciolo (en), « Le Port Franc d'Ancône : Croissance et Impasse d'un Milieu Marchand au XVIIIe siècle », [École pratique des hautes études, VIe section. Centre de recherches historiques. Ports, routes, trafics, volume XIX.], Paris, S.E.V.P.E.N, 1965, p. 306. En ligne en anglais.
    8. (en) Michael Goldfarb, Emancipation : How Liberating Europe's Jews from the Ghetto Led to Revolution and Renaissance, Simon and Schuster, (lire en ligne)
    9. [archive], sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le 27 janvier 2021)
    10. Maria Luisa Benigni Moscati, (it) Breve Storia degli Ebrei Marchigiani - Morasha' Studiosa della Cumunita' Ebraiche dell Marche, 1996. Présentation résumée en ligne.
    11. Les Alliés libèrent Rome le 4 juin et Florence le 12 août 1944.
    12. Maria Luisa Polichetti, San Ciriaco, la cattedrale di Ancona éditeur F. Motta, 2003
    13. « Ancona Jewish Genealogy: census of 18th and 19th centuries - Births, Matrimonies, Deaths of the Jews in Ancona », Italian-family-history.com (consulté le )
    14. Le qualificatif de néo-réalisme a été employé pour la première fois en 1943 par Mario Serandrei, rédacteur, en référence à Les Amants diaboliques de Visconti. Serandrei, après le visionnage du film, a écrit au directeur: «Je ne sais pas comment je pourrais définir ce type de film si ce n'est pas le nom de néo-réalisme » (sur le site www.luchinovisconti.net).
    15. « The Jewish Community of Ancona », The Museum of the Jewish People at Beit Hatfutsot (consulté le )
    16. (en) Vittore Castiglione, « Ancona », sur Jewish Encyclopedia, (consulté le )
    17. (en) « Ancona », JewishEncyclopedia.com (consulté le )
    18. Cet événement est narré dans Shalshelet hakabala de Gedaliah ibn Yahya ben Joseph, XVIe siècle
    19. « Ancône », sur JGuide Europe
    20. (en) « Ancona (Marche) », sur Jewish Virtual Library,
    21. « Ancona Jewish Genealogy: census of 18th and 19th centuries - Births, Matrimonies, Deaths of the Jews in Ancona », sur www.italian-family-history.com (consulté le )
    22. Jean Colin, Cyriaque d’Ancône, le voyageur, le marchand, l’humaniste., Paris, Maloine S.A. Editeur Paris, , 610 pages

    Voir aussi



    Articles connexes



    Liens externes


    Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Ancône.

    На других языках


    [de] Ancona

    Ancona ist eine Hafenstadt mit 100.282 Einwohnern (Stand 31. Dezember 2019) an der italienischen Adriaküste. Sie ist Hauptstadt der Region Marken und der Provinz Ancona. Der Name stammt aus dem Griechischen und bedeutet Ellbogen. Ancona ist zudem Sitz des römisch-katholischen Erzbistums Ancona-Osimo.

    [en] Ancona

    Ancona (/æŋˈkoʊnə/,[3] also US: /ænˈ-, ɑːnˈ-/,[4][5][6] Italian: [aŋˈkoːna] (listen)) is a city and a seaport in the Marche region in central Italy, with a population of around 101,997 as of 2015[update]. Ancona is the capital of the province of Ancona and of the region. The city is located 280 km (170 mi) northeast of Rome, on the Adriatic Sea, between the slopes of the two extremities of the promontory of Monte Conero, Monte Astagno and Monte Guasco.
    - [fr] Ancône

    [ru] Анкона

    Анко́на (итал. Ancona) — город-порт у побережья Адриатического моря, в Италии. Административный центр области Марке и одноимённой провинции.



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