Életot est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Életot | |
![]() La mairie-poste. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Le Havre |
Intercommunalité | CA Fécamp Caux Littoral Agglomération |
Maire Mandat |
Séverine Hébert 2020-2026 |
Code postal | 76540 |
Code commune | 76232 |
Démographie | |
Gentilé | Életotais |
Population municipale |
643 hab. (2019 ![]() |
Densité | 94 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 47′ 21″ nord, 0° 27′ 17″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 118 m |
Superficie | 6,81 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Fécamp (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fécamp |
Législatives | 9e circonscription de la Seine-Maritime |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.eletot.fr |
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La commune est située sur la côte d'Albâtre, à 7 km de Fécamp.
Elle est située sur la falaise, à une altitude moyenne de 101 m. Les principales dépressions sont la valleuse et le bois de Saint-Pierre aussi appelé Bois Joli. L'altitude minimale est 0 m (la Manche) et l'altitude maximale est de 118 m (près de Bondeville).
L'accès à la commune se fait par la D 79 à partir de Saint-Pierre-en-Port et de Bondeville, ou par la C401 à partir de Sainte-Hélène.
Elle appartient à la couronne de l'aire urbaine de Fécamp qui compte 27 373 habitants (2008)[1].
![]() |
Manche | Manche | Saint-Pierre-en-Port | ![]() |
Senneville-sur-Fécamp | N | Ecretteville-sur-Mer | ||
O Életot E | ||||
S | ||||
Bondeville | Sainte-Hélène | Clainville |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Goderville », sur la commune de Goderville, mise en service en 1960[8] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 109,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 70 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 11 °C pour 1991-2020[14].
Életot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fécamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,8 %), zones urbanisées (9,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), prairies (5,8 %), forêts (5,5 %), zones humides côtières (1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Le nom du village est attesté sous les formes Sclestetoth vers 1023[25], Esletetot vers 1025[26], Eslettot en 1032 et 1035[25].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, composée des éléments vieux norrois sletta « terrain plat », qu'on retrouve aussi dans Eslettes (Seine-Maritime, Esletis vers 1040) et dans les toponymes danois Sletten et anglais Sleights[27].
Le second élément -tot représente le vieux norrois topt, utilisé comme terminaison dans près de 350 noms de lieux normands. Il signifie « ferme, propriété rurale »[27].
L'étymologie et la tradition justifient l'orthographe et la prononciation Élétot et non pas Életot[27].
On y a retrouvé des traces d'une ville romaine, ainsi que des vases et des meules datant de l'Antiquité.
Des cercueils de pierre et une bague en argent ont également été découverts, ils datent de la période mérovingienne.
La paroisse d'Életot dépendait de l’abbaye de la Trinité de Fécamp avant la Révolution française[Note 8] . Après la Révolution française, sur la place du Marquais, un chêne fut planté, appelé arbre de la Liberté, il fut abattu en 1946 parce qu'il devenait dangereux.
Deux autres arbres furent plantés : un autre chêne, l'arbre de l'Égalité, à 100 m du premier, et un hêtre, l'arbre de la Fraternité, près du calvaire, à l'ouest du village.
En 1879, l'école des garçons et la mairie sont construits. Aujourd'hui, l'école des garçons accueille la classe des CP-CE1, les CE2-CM1-CM2 sont dans l'ancienne école des filles, et la mairie a été transformée en cantine. La mairie actuelle se situe à 100 m de là, accompagnée de La Poste.
Le , le village est traversé pour la première fois par le Tour de France, il s'agit de la 4e étape du Tour de France 1926, allant de Dunkerque au Havre et longue de 361 km et remportée par le belge Félix Sellier en 14 h 57 min 1 s.
Le village a été une seconde fois traversé par le Tour de France le lors de la 4e étape du Tour de France 2012 entre Abbeville et Rouen, longue de 214,5 km, remportée par l’Allemand André Greipel.
Le , à 13 h 25, l'armée allemande, venant de Saint-Pierre-en-Port, arrive à Életot. Elle en repartira le .
Deux jours plus tard, un avion anglais, en feu, veut se poser sur le terrain d'aviation. Il est immédiatement abattu par la DCA allemande. 4 des 5 passagers sautent en parachute, le 5e, resté aux commandes, est tué lors de l'explosion de l'appareil.
Le , les corps de 19 soldats sont découverts au pied de la falaise. Ils proviennent du cargo français le Mekhnès, torpillé le .
Toutes les rangées d'arbres le long de la falaise sont abattues. Les troncs vont être utilisés pour empêcher les avions de se poser sur l'aérodrome d'Életot. Celui-ci, inauguré le , est bétonné par les Allemands et est encore visible aujourd'hui sous le nom de La Piste, et est emprunté par le GR 21. Il est utilisé pour stationner une partie des 480 avions de chasses allemands prévu pour un éventuel débarquement en Angleterre, les autres étant à Sainte-Hélène-Bondeville, mais la plupart d'entre eux seront utilisés pour des opérations en URSS en mai et juin 1941.
Le , les Allemands font sauter à la dynamite l'escalier d'accès à la mer. Celui-ci sera reconstruit par le département en 1946.
Pendant l'été 1941, une batterie d'artillerie de Marine est installée dans la valleuse d'Életot, et une mitrailleuse sur la falaise. Les soldats sont alors environ 3 000. Deux batteries antiaériennes suivront, en .
Dans la nuit du 11 au , une maison hébergeant des Allemands est bombardée faisant 4 victimes civiles.
Du au , sont construits 3 blockhaus : un poste de direction de tir et un abri pour groupe de combat au-dessus de la valleuse et un poste d'observation sur la falaise. Ils sont construits par l'entreprise RAFF originaire de Saint-Brieuc, sous-traitante de l'armée allemande.
Le à 13 h 25, le village est à nouveau bombardé, par 36 avions alliés, mais, cette fois, ne faisant aucune victime.
Le , le corps du soldat anglais le Trooper Ivor Douglas James APLIN, du 43rd Recce Regiment (en), est découvert sur la plage. Il provenait du MV Derrycunihy (en), cargo de 10 200 tonnes, qui a explosé sur une mine acoustique allemande le au large de Ouistreham, faisant 214 morts, dont 25 membres d'équipage, et 150 blessés. Il est aujourd'hui inhumé dans le cimetière de la commune.
En 1952 est organisé le premier repas des aînés[réf. nécessaire].
En 1983, le club de football est créé[réf. nécessaire]. En 2000, l'école maternelle voit le jour, ainsi que de nouveaux vestiaires pour le terrain de football[réf. nécessaire].
Le , la nouvelle véranda de l'école est inaugurée, ainsi que le toit de l'ancienne mairie, qui a été rénové et recouvert de panneaux photovoltaïques.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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14 janvier 1793 | 1795 | Jean Jaques Emo (1737-1804) | Cultivateur | |
1795 (an IV) | 1796 | Nicolas Lejeune (1736-?) | ||
1796 (an V) | 1798 | Michel Duval (1747-1821) | ||
1798 (an VII) | 1798 (3 mois) | Pierre Jacques Desmares (1764-?) | ||
1798 (an VII) | 1799 | Jean Lecarpentier (1756-1802) | Cultivateur | |
1799 (an VIII) | 18 janvier 1831 | Jean-Baptiste Leplay (1760-1836) | Cultivateur | |
19 janvier 1831 | 2 novembre 1831 | André Jacques Gournay (1759-1834) | ||
3 novembre 1831 | 19 août 1848 | Prosper Le Bas (1804-1861) | Cultivateur | |
20 août 1848 | 21 octobre 1848 | Irenée Levesque (1814-1889) | ||
22 octobre 1848 | 11 juin 1861 (décès) | Prosper Le Bas (1804-1861) | Cultivateur | |
29 septembre 1861 | 2 octobre 1865 | Irenée Levesque (1814-1889) | ||
3 octobre 1865 | 8 octobre 1870 | François Grenier (1785-1881) | Cultivateur | |
9 octobre 1870 | 19 avril 1885 | Romain Lucas (1826-1893) | Cultivateur | |
20 avril 1885 | 19 mai 1888 | Jean-Baptiste Noël (1832-1894) | Cultivateur | |
20 mai 1888 | 15 juin 1891 | Romain Lucas (1826-1893) | Cultivateur | |
16 juin 1891 | 14 février 1912 (décès) | Honoré Dufour (1834-1912) | Agriculteur | |
28 mars 1912 | 26 février 1918 | Frédéric Hamel (1859-1940) | ||
27 février 1918 | 24 novembre 1921 | Anthime Lozel (1854-1927) | ||
25 novembre 1921 | 15 mai 1935 | Pierre Boudin (1881-1956) | Cultivateur | |
16 mai 1935 | 18 mai 1945 | Jules Lecanu (1887-1955) | ||
19 mai 1945 | 20 juin 1946 (décès) | Adrien Tronel (1894-1946) | ||
31 juillet 1946 | 15 novembre 1972 (décès) | Pierre Basile (1898-1972) | ||
22 décembre 1972 | 29 mai 1984 | Léon Jeanne (1920) | Agriculteur | |
30 mai 1984 | 24 juin 1995 | Rémi Hautot (1930) | ||
25 juin 1995 | 19 mars 2008 | Paul Le Guen (1939) | Menuisier | |
20 mars 2008 | 4 avril 2014 | Patrick Régnier (1949) | Retraité de la Marine Marchande | |
4 avril 2014 | 3 juillet 2020[28],[29] | Paul Le Guen (1939) | Menuisier retraité | |
juillet 2020[30] | En cours (au 10 août 2020) |
Séverine Hébert | Secrétaire de mairie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 643 habitants[Note 9], en augmentation de 2,39 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
699 | 730 | 747 | 823 | 936 | 1 046 | 983 | 918 | 892 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
785 | 895 | 870 | 883 | 873 | 783 | 800 | 756 | 717 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
714 | 736 | 699 | 685 | 688 | 679 | 632 | 547 | 537 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
500 | 508 | 516 | 510 | 552 | 537 | 581 | 612 | 630 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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643 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,0 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 318 hommes pour 330 femmes, soit un taux de 50,93 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,90 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 1,3 |
6,2 | 75-89 ans | 9,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,1 |
23,3 | 45-59 ans | 19,4 |
16,5 | 30-44 ans | 21,1 |
19,4 | 15-29 ans | 17,1 |
20,3 | 0-14 ans | 17,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
6,4 | 75-89 ans | 9,4 |
16,3 | 60-74 ans | 17,3 |
19,7 | 45-59 ans | 19,3 |
18,5 | 30-44 ans | 17,7 |
19,1 | 15-29 ans | 17,5 |
19,4 | 0-14 ans | 17 |
Les collèges et lycées les plus proches sont situées à Fécamp à 7 km.
La commune dispose aussi d'une petite bibliothèque de 2 623 ouvrages en 2012, inaugurée le , située à proximité de l'école et de la mairie
.
La commune n'a pas de médecin sur son territoire. Le plus proche est situé à Saint-Pierre-en-Port à 4 km.[réf. nécessaire]
L'hôpital le plus proche est le centre hospitalieri Intercommunal du Pays des Hautes Falaises, situé à Fécamp à 9 km[réf. nécessaire].
Le bourg fait partie de la paroisse catholique Saint-Benoît-du-Grand-Caux, dépendant au diocèse du Havre.
Une imposante tour carrée, épaulée aux angles de puissants contreforts de brique, dont le rez-de-chaussée forme le narthex, est accolée à la façade occidentale, coiffée d'une courte flèche quadrangulaire.
Cette flèche était à l’origine la plus haute du pays et servait de point de repère aux marins jusqu'en 1861, année où la foudre et une violente bourrasque eurent raison d'elle.
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Les armes de la commune d'Életot se blasonnent ainsi : Tranché d'azur et de gueules, à la crosse d'abbé d'or brochant sur la partition, accompagnée en chef d'une coquille et en pointe d'un vase romain, le tout d'argent. Elles ont été adoptées le , lors d'une réunion du conseil français d'héraldique à Mont-Saint-Aignan.
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Le logo d'Életot a été créé en juin 2010.
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