Échauffour est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 742 habitants[Note 1].
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Échauffour
L'entrée du village.
Administration
Pays
France
Région
Normandie
Département
Orne
Arrondissement
Mortagne-au-Perche
Intercommunalité
Communauté de communes des Vallées d'Auge et du Merlerault
La commune est aux confins du pays d'Ouche et de la campagne d’Alençon. Son bourg est à 4,5 km au nord-ouest de Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe, à 9 km au nord-est du Merlerault, à 11 km au sud-est de Gacé et à 20 km à l'ouest de L'Aigle[1].
Couvrant 3 314 hectares, le territoire d'Échauffour est le plus étendu du canton du Merlerault.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 9,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1968 à 2012 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records ECHAUFFOUR (61) - alt: 280 m 48° 44′ 18″ N, 0° 21′ 24″ E Records établis sur la période du 01-03-1968 au 31-12-2012
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
1
0,8
2,8
4,3
7,8
10,4
12,4
12,5
10,1
7,4
3,8
1,5
6,3
Température moyenne (°C)
3,5
3,9
6,7
9
12,7
15,6
17,8
17,8
14,9
11,2
6,7
4
10,4
Température maximale moyenne (°C)
6
7,1
10,6
13,6
17,5
20,8
23,1
23,1
19,7
14,9
9,6
6,5
14,4
Record de froid (°C) date du record
−18 17.01.1985
−15 10.02.1986
−11 07.03.1971
−5,5 12.04.1986
−1,5 05.05.1979
2,5 07.06.1988
5 21.07.1970
4,5 31.08.1986
1 22.09.1986
−4 30.10.1985
−8 20.11.1985
−11 29.12.1996
−18 1985
Record de chaleur (°C) date du record
15 27.01.03
19 14.02.1998
23 24.03.1974
27 28.04.07
31 07.05.1976
36 25.06.1976
38 02.07.1976
38 10.08.03
33,5 04.09.1973
27 01.10.11
20 02.11.1982
16 07.12.00
38 2003
Précipitations (mm)
76,2
62,2
64,8
64,4
70,9
54,8
61,2
51,4
66,9
83,2
80,5
91,6
828,1
Source: «Fiche 61150003» [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Échauffour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[10],[11],[12].
La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (69,1%), terres arables (25,4%), forêts (3,9%), zones urbanisées (1,6%)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Escalfo en 1050[17],[18] et de Scalfou vers 1053[18].
Le toponyme serait lié à la présence de fours à chaux: ès chaufours (ancien français: «en les fours à chaux»)[19],[17]. Il peut également être issu de l'ancien français escalé («fendu, éclaté») et fou («hêtre»)[18]. François de Beaurepaire propose d'y voir un «escale fou» au sens de «lieu où l'on abat des hêtres», du verbe vieux français escaler associé au dialectal fou, (hêtre).
Le gentilé est Échauffourien.
Histoire
Echauffour restera pendant quelques siècles, jusqu'au XIVesiècle, l’une des forteresse les plus importantes de Normandie, propriété des seigneurs Giroie. Rendue presque imprenable par ses défenses naturelles sur son sommet, elle commandait les communications entre la Basse-Normandie, le Maine, le Perche et l’Ile-de-France. Lorsqu’elle fut reprise aux Anglais par Guillaume VIII du Merle en 1364 avec l’aide de du Guesclin, elle formait, aux dires de l'historien Léopold Delisle, le château non royal le plus puissant que les Anglo-Navarrais tenaient en France.
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[23].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2019, la commune comptait 742 habitants[Note 6], en stagnation par rapport à 2013 (Orne: −3,08%, France hors Mayotte: +2,17%).
Échauffour a compté jusqu'à 2 199 habitants en 1806.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1846
1851
1856
2 094
2 002
2 199
1 996
1 705
1 612
1 594
1 531
1 424
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1 426
1 414
1 369
1 363
1 510
1 410
1 378
1 256
1 241
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1 096
1 148
1 154
1 258
1 271
1 212
1 209
1 193
1 139
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
1 005
1 005
836
735
764
797
799
739
747
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
742
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Lieux et monuments
L'orgue Merklin-Schütze.
Le château fort construit vers l'an mil par Helgon après attribution du domaine par Richard II de Normandie et appartenant à la famille Giroie par mariage jusqu'au XIVesiècle est remplacé au XVesiècle par une maison forte. Le logis est remanié et agrandi au XVIIIesiècle. La ferme du XVIIIesiècle est remaniée au XIXesiècle. Chapelle du XVesiècle.
Au lieu-dit Vieux bourg, le château du XVIIIesiècle où résida le marquis de Sade. Aucune plaque n'indique ce séjour.
Les trois menhirs des Crouttes classés au titre des monuments historiques[28].
Dolmen dit la Pierre Levée aux Brossettes.
Églises Saint-André, ancien prieuré bénédictin et Saint-Germain. Les deux édifices du XVesiècle abritent de nombreuses œuvres classées à titre d'objets aux Monuments historiques. L'église Saint-André accueille en son sein un orgue datant de 1870 du facteur Joseph Merklin.
La congrégation des Sœurs de l'Éducation Chrétienne fondée par l'abbé Louis Lafosse et Mère Marie-Anne Dutertre le 21 novembre 1817[29].
Sports
L'Union sportive d'Échauffour a fait évoluer une équipe de football en division de district jusqu'en 2012[30].
En 1763, à la suite d'un premier scandale, l'affaire Jeanne Testard, le marquis de Sade est assigné à résidence pendant quatre mois au château d'Échauffour, propriété de son beau-père, Claude-René de Montreuil, président à la cour des aides de Paris. La marquise de Sade, Renée-Pélagie de Montreuil, après sa séparation avec le marquis en 1790, résidera au château avec sa fille la plus grande partie de l'année jusqu'à sa mort en 1810. On peut lire encore aujourd'hui leurs noms gravés sur la pierre tombale, dans le petit cimetière du village.
Paul Harel (1854 à Échauffour - 1927), poète, aubergiste et homme de presse.
Marie-Thérèse Auffray, artiste-peintre du courant expressionniste et héroïne de la Seconde Guerre mondiale[31], et sa compagne Noëlle Guillou, également résistante à Échauffour, ouvrent après guerre dans la commune l'établissement Le Bateau ivre[32], complexe multiservice qui fait auberge, café, maison de la presse et dancing[33].
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.2: Formations non romanes; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p.1236.
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN2-905461-80-2), p.113.
P. de Lesquen, «Histoire d'Échauffour», Au pays d'Argentelles – La revue culturelle de l'Orne, juillet– (en ligne).
Marie-Aline Marcenat, Échauffour, paroisse normande: ses villageois et ses seigneurs, Versailles, MAM (chez l'auteur), , 295p. (ISBN978-2-7466-1861-9, BNF42218988)
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