Yvetot-Bocage (prononcé [ivtobokaʒ]) est une commune française située dans le département de la Manche (région Normandie), peuplée de 1 182 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Yvetot (homonymie).
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La commune est au centre de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 3,5 km au sud-ouest de Valognes, à 10 km à l'est de Bricquebec et à 14 km au nord de Saint-Sauveur-le-Vicomte[1].
Yvetot-Bocage est dans le bassin de la Douve, par deux de ses affluents. La majeure partie, orientale, a ses eaux collectées par le Merderet qui délimite le territoire à l'est et par ses propres affluents dont le ruisseau de Grismarais qui fait partiellement fonction de limite au sud. L'ouest est drainé par le ruisseau du Marais Renard, plus modeste, qui prend sa source dans la commune et rejoint la Douve —appelée à cet endroit l'Ouve— sur le territoire de la commune de Négreville voisine.
Le point culminant (75 m) se situe en limite nord, au lieu-dit la Brique. Le point le plus bas (13 m) correspond à la sortie du Merderet du territoire, au sud-est. Au nord de la commune existent quelques vestiges de l'ancienne forêt de Brix, avec le bois des Fosses et celui de la Tuilerie, extensions du bois de la Brique (à Négreville).
la Barre, la Basfeuille (manoir), Bas-Marais, la Brique
le Carrefour des Vergers, Hameau des Carrières, le Petit Château, la Chaussée, la Cointerie, la Cour (manoir), le Coutre, la Croix Blanche, le Clos du Puits
les Dours
le Hameau de l'École, l'Épiscopat (manoir)
Fenard, la Fontaine aux Cœurs, la Fontenelle (manoir), les Fosses (bois)
la Garderie, la Girotterie, Grismarais
Hameau Gallis, Hameau Larcher, le Hameau ès Pages, la Haulle (manoir), la Houtevillerie
la Lamberterie, la Lande (manoir), la Lande de Millières, la Londe, la Petite Londe, la Grande Londe (manoir), la Lysonnerie
Maisons Gargatte, Maison Vignon, le Manoir (manoir), la Mare, les Mares, la Marterie, Mesnil Grand (très beau manoir), Montigny (manoir), Muray
la Planche Gargatte
le Séminaire (belle maison), Servigny (château inscrit)
le Tot, Toves, la Tuilerie (manoir et bois)
la Valette (manoir), la Vautière, Vic, la Vicquerie, la Vignonerie, Village Bouteiller, Village d'Henrionnet, Village Laurent, Village des Saints.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 11°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Bricquebec», sur la commune de Bricquebec-en-Cotentin, mise en service en 1969[10] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 1 207,9 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 19 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[14] à 10,7°C pour 1981-2010[15], puis à 11,1°C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Yvetot-Bocage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Valognes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[20] et 7 948 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (58,2%), terres arables (29,1%), zones urbanisées (6,4%), forêts (3,5%), zones agricoles hétérogènes (2,1%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7%)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Yvetot et Ivetot en 1056, Ivetooht, Ivetoht et Ivetoth vers 1180, Ivetot en 1203[27],[28].
Il s'agit d'une formation médiévale en -tot[29], appellatif toponymique normand issu du norroistopt, toft, devenu -toht dans les plus anciens documents (cf. Yvetot, Seine-Maritime, Ivetoht 1025-1026). L'élément Yve- représente le nom de personne germanique continental Ivo ou norrois Ívarr par attraction paronymique du précédent, peut-être par le biais d'une forme *Ivi hypothétique. Ivo explique les prénoms et patronymes Yves et Yvon, bien attestés en Normandie, et Ívarr, le patronyme Yver centré sur la Normandie encore au début du XXe siècle[30]. On les retrouvent dans Yvetot, Yvecrique, La Chapelle-Yvon, Boisyvon, etc. [31],[32],[33].
Yvetot a reçu le déterminant complémentaire -Bocage en 1919[34] pour la différencier d'autres Yvetot de Normandie.
Le gentilé est Yvetotais.
Les noms de hameaux suivant sont d'origine norroise: la Brique, Grismarais, la Haulle, la Londe, Gargatte, la Mare, le Tot, Toves, Vic.
Histoire
Riche terroir situé à proximité de Valognes, la commune d'Yvetot-Bocage est pourvue d'un nombre important de belles maisons, notamment en raison des carrières de pierre calcaire, exportées dans tout le Cotentin depuis plusieurs siècles.
La «pierre d'Yvetot» a été employée depuis le XIesiècle sous le nom de «calcaire de Valognes» pour la construction de la plupart des églises et manoirs de la région. À partir du XVesiècle, on l'utilise notamment pour l'ornement extérieur et intérieur des maisons (cheminées, ouvertures), là ou l'on n'utilise pas le granite, de taille plus difficile. La pierre d'Yvetot a été utilisée jusqu'au XXesiècle.
C'est à Yvetot-Bocage qu'est signée la reddition de Cherbourg le reçue par le général américain Lawton Collins du général allemand Karl-Wilhelm von Schlieben.
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[35].
Culte catholique
Yvetot-Bocage relève du diocèse de Coutances-et-Avranches. Avant 1801, la paroisse relevait de l'ancien diocèse de Coutances puis de l'éphémère diocèse de la Manche.
L'ancienne paroisse catholique d'Yvetot, qui était à l'origine de la commune actuelle, a été supprimée en 1995. Yvetot relève désormais de la nouvelle paroisse de Valognes. L'église reste toutefois église paroissiale, au même titre que les autres églises des anciennes paroisses.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2019, la commune comptait 1 182 habitants[Note 9], en augmentation de 4,88% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Yvetot a compté jusqu'à 1 253 habitants en 1846.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 062
1 185
1 185
1 211
1 235
1 237
1 202
1 253
1 208
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 126
1 137
1 025
980
1 026
981
885
874
856
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
827
801
807
689
708
700
664
742
804
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
822
770
771
795
1 044
1 027
1 022
1 007
1 111
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 115
1 182
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Monuments
Église paroissiale
Vue intérieure de l'église.
Classée monuments historiques depuis 1973[39], l'église Saint-Georges possède un chœur voûté du XIIIesiècle bordé de collatéraux du XVesiècle. La nef a été entièrement reconstruite au XVIIIesiècle. L'édifice abrite trois statues, une poutre de gloire et une chaire classées à titre d'objets[40].
Le clocher du XIIIe siècle.
Chapelles
Chapelle particulière datée de 1645, ajoutée à l'église.
Châteaux et manoirs
Portail du château de Servigny.Le château de Servigny.
Château de Servigny, du XVIesiècle, reconstruit au XIXesiècle en un véritable château, inscrit au titre des monuments historiques[41]. La seigneurie de Servigny appartenait au XIVesiècle à la famille Meurdrac, puis au XVIIesiècle à celle des Plessart. Lieu de la signature du traité de Servigny en 1944 (voir ci-dessus). Jules Barbey d'Aurevilly y situe l'action de son roman Le bonheur dans le crime (paru en 1874).
Manoir de Mesnilgrand construit au XVIIesiècle[42] dans le style Renaissance cotentinaise, comme aux châteaux de Sotteville et de Crosville-sur-Douve. Transformé en exploitation agricole. Manoir du début du XVIIesiècle[43] avec ses lucarnes en œil-de-bœuf et ses cinq cheminées, qui s'éclaire par des fenêtres pour la plupart surmontées d'un fronton triangulaire à meneaux dont la pierre est dite à la Crosville. L'entrée du domaine est encadrée de deux poteaux imposants couronnés d'une boule. En 1640, il est la demeure de Jean de Varin, fils d'un lieutenant général de l'élection de Valognes, qui y vit avec son épouse Catherine du Quesnay. À la fin du XVIIesiècle, il est la possession de la famille Gallis de Mesnilgrand, famille d'officier de robes de Valognes[Note 10][44].
Manoir d'Azir XVIIIesiècle[42], ayant appartenu à Félix Vicq d'Azyr (1748-1794), médecin, membre de l'Académie française.
La Cour d'Yvetot XVIIesiècle[42], ancien manoir seigneurial. Au-dessus de la porte d'entrée, une pierre calcaire sculptée insérée porte un écu martelé ou usé, supporté par deux lions affrontés et timbré d'un casque posé de profil senestre, signe de bâtardise. Les armes qui sont figurées sont celle de la famille Le Tellier de La Luthumière, «d'argent à la croix de gueules cantonnée de quatre lionceaux de sable[45]».
Le Football Club d'Yvetot-Bocage fait évoluer une équipe de football en division de district[46].
Manifestations
Fête patronale, le 23 avril ou le dimanche suivant.
Personnalités liées à la commune
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Voir aussi
Liste des communes de la Manche
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Barbey d'Aurevilly les mettra en scène dans l'une de ses Diaboliques.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
François de Beaurepaire (préf.Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p.237.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.2: Formations non romanes; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p.1018.
François de Beaurepaire, op. cit.
Site de géopatronyme: répartition par naissance du patronyme Yver
François de Beaurepaire (préf.Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150), p.167.
François de Beaurepaire, op. cit., p. 80.
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN2-905461-80-2), p. 72a.
«Château de Servigny», notice noPA00110644, base Mérimée, ministère français de la Culture.
René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche: et les 46 communes fusionnées ou associées depuis 1960, Marigny/14-Bayeux, Éditions Eurocibles, , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.689.
Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin: Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296p. (ISBN978-2-913920-38-5), p.203.
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