Wallers-en-Fagne, anciennement Wallers-Trélon, est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
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Sur la carte de cassini (feuille n°77 - "Rocroi" publiée en 1759), le village figure sous le nom de "Walle". Sur la carte d'Etat major (1866), le village figure sous le nom de "Woillers".
Appelée encore récemment Wallers-Trélon (en référence à la commune de Trélon qui lui est limitrophe et pour la distinguer de la commune de Wallers sise dans le même département), la commune a retrouvé le nom qui était le sien jusqu'à la fin du XIXesiècle et a été rebaptisée en Wallers-en-Fagne par un décret du ministère de l'Intérieur du paru au journal le 14 août suivant.
Géographie
Moulin sur l'Helpe majeure
Wallers-en-Fagne fait partie:
administrativement de l'Avesnois (arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe), région située dans le sud-est du département du Nord;
historiquement du Hainaut;
géologiquement des Ardennes;
paysagèrement de la «grande Thiérache».
La commune fait partie du parc naturel régional de l'Avesnois.
Située sur la terminaison périclinale de la structure calcaire qui constitue la Calestienne belge, Wallers-en-Fagne possède des affleurements de niveau givétien d'où est extrait un calcaire bleu, dit abusivement «marbre bleu».
Ce calcaire bleu constitue un élément typique dans l'architecture locale des maisons de Thiérache du Nord (Avesnois), de la Fagne, et d'une partie des Ardennes, de Chimay à Givet.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat semi-continental ou des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat semi-continental» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 9,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 9,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Aubenton», sur la commune d'Aubenton, mise en service en 1998[8] et qui se trouve à 25 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5°C et la hauteur de précipitations de 999,7 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Saint-Quentin», sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 74 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10°C pour la période 1971-2000[12] à 10,3°C pour 1981-2010[13], puis à 10,8°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Wallers-en-Fagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,8% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (50,9%), terres arables (15,9%), mines, décharges et chantiers (14%), forêts (11,3%), zones urbanisées (3,3%), eaux continentales[Note 7] (3%), zones humides intérieures (1,6%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Environnement
De par son appartenance aux marches du Massif ardennais, l'écopotentialité (c'est-à-dire la richesse écopaysagère potentielle) de l'environnement communal est élevée. L'Avesnois est considéré comme la zone la mieux conservée dans le cadre des études d'écopotentialité régionale ou de trame verte et bleue, mais le paysage est cependant localement fragmenté par des routes (avec localement des problèmes de fragmentation forestière.
Le labour tend à s'intensifier au détriment du bocage. Et les écosystèmes et paysages semblent avoir été significativement perturbés par l'activité des carrières.
En particulier des effondrements de zones karstiques et de carrières (gisement givétien et en dessous de ce dernier gisement de l'eifelien). Pour les carrières comme pour les mines, d'importants pompages ont permis de faire baisser le niveau de la nappe phréatique pour permettre l'exploitation profonde, pompages qui peuvent induire ou réactiver des systèmes karstiques[22].
Effondrements
La carrière de Wallers-en-Fagne
La commune est touchée par des effondrements récents de sols, avec «pertes d'eau de surface»: En 2007-2010, des sols se sont enfoncés entre le ruisseau des Gocheries et le canal de rejet d'une proche pisciculture. L'année suivante en novembre, la Commission wallonne d’étude et de protection des sites souterrains (CWEPSS) notait «un fort déséquilibre hydrologique, très probablement causé par les pompages dans la carrière (de la CCM)». Par exemple à Momignies, la CWEPSS fin novembre a constaté un effondrement important (12,5 m de long sur 5 m de large pour presque 6 m de profondeur) dans lequel se vident les eaux superficielles, dont celles d'une pisciculture locale, qui a dû cesser son activité[22]. et le mois suivant une perte dénoyait le ruisseau des Gocheries. Un trou encore plus important, apparu dans le lit du ruisseau des Gocheries et profond d'environ 8 mètres vide les eaux de surface[22].
Des ONG interpellent alors le préfet. Début 2012 des négociations sont entamées entre la direction de la carrière CCM et le Pisciculteur et un hydrogéologue agréé doit étudier les questions de responsabilité, qui intéresse notamment les assureurs, conclue par un accord amiable (rachat du terrain par le carrier). Une étude faite sous l'égide du sous-préfet et de l'ARS (Agence régionale de santé a permis d'étudier l’origine des effondrements et les risques pour les nappes superficielles et souterraines. Il y a en effet là un risque important d'apports directs de polluants (pesticides, eutrophisants, microbes) de la surface vers les nappes. Une étude faite par Antéa avec traçage par coloration de l'eau à la fluorescéine a confirmé que l'eau perdue en surface arrivait dans le fond de la carrière proche[23]. Les trous ont été rebouchés en 2013 et les lits et berges du ruisseau des Gocheries et du canal de rejet reconstitués et consolidés de «placages en argile et des pierres». Des regards d'inspection ont été installés pour un suivi attentif, sous contrôle de la police de l'eau.
Histoire
Préhistoire
Comme en témoignent par exemple les silex taillés trouvés à Trélon, le territoire de Wallers-en-Fagne et celui de toute la région Nord-Pas-de-Calais ont probablement été largement occupés durant la préhistoire (hormis au plus fort des périodes glaciaires).
On dispose de peu de données précises pour la période gauloise et gallo-romaine (restes de l'âge du fer ou datant d'avant la conquête des Gaules par l'empire romain; deux monnaies de bronze (gauloises; «nerviennes») ont été découvertes sur la «colline des Mottes»[24].
302, sous Maximilien, une grande persécution des chrétiens a lieu dans cette région. Selon le doyen Letellier (historien de Chimay), il a fallu repeupler la région avec des païens pour cultiver la terre. Le christianisme sera ensuite rétabli par Flauius Valerius Aurelius Constantinus (l'empereur romain Constantin Ier), mais en 360, des pillards francs et saxons saccagent les environs (Momignies)[24]. Des places fortifiées sont alors érigées dans la région dont sur le site dont le «château de la Motte», cité par Jacques de Guyse et des auteurs plus récents. N'en subsistent que quelques traces de fondation[24].
406: la Thiérache est envahie par des groupes de Vandales, d'Alains et de Suèves qui font fuir les habitants et détruisent leurs villages. La forêt repousse alors sur les champs abandonnés[24].
843: Avec le traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les trois petits fils de Charlemagne octroie à Lothaire I, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village. C'est à cette époque que le «bois de St-Hilaire» aurait été offert à une abbaye de Poitiers, consacrée à Hilaire de Poitiers (° vers 315 - †367) (ancien évêque de Poitiers)[24].
855: avec le traité de Prüm qui partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire I, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
870: avec le traité de Meerssen après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.
880: avec le traité de Ribemont en 880, le Hainaut est rattaché à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
Industrie du fer: En 1592, un fourneau, route de Moustier, était exploité par Jean Lobet. Il produisait de la fonte, taques, chaudrons, gueuses. Ces dernières passaient ensuite dans la forge située au pied des Monts-de-Baives pour être rebattues à chaud afin d'obtenir l'acier. Le minerai, argile riche en oxyde de fer, provenait de filons locaux, de Glageon ou Ohain. C'était le charbon de bois préparé dans la forêt qui permettait d'atteindre la température de fusion (1250°). En 1714, il était occupé par Guillaume Goulard, maître de Forges, demeurant à Trélon. En 1738, il est mentionné le chômage avec 2.000 gueuses en magasin. Le fourneau de Wallers fut rétabli ou remplacé par une forge et est resté en activité jusqu’en 1825 date à laquelle le sieur Bertrand, propriétaire, fut autorisé à transformer l’usine en scierie de marbre par ordonnance royale du 1er septembre 1825. L'arrivée par la ligne de chemin de fer "Calais-Bâle" de la houille et du minerai de Lorraine eut raison de ces activités.
2008: la Commune qui s'appelait "Wallers-Trélon" prend le nom de "Wallers en Fagne"[25].
Héraldique
Les armes de Wallers-en-Fagne se blasonnent ainsi: D’or à quatre pals de gueules, à la bordure engrêlée d’azur.[26]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 282 habitants[Note 8], en diminution de 4,73% par rapport à 2013 (Nord: +0,49%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
358
296
394
417
480
516
511
509
529
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
514
462
436
440
419
472
436
424
415
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
410
394
371
316
336
336
329
326
307
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
282
257
251
225
219
215
231
253
282
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
293
282
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,0%, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,8% la même année, alors qu'il est de 22,5% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 149 hommes pour 135 femmes, soit un taux de 52,46% d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
4,7
75-89 ans
8,2
20,3
60-74 ans
16,4
20,3
45-59 ans
29,9
17,6
30-44 ans
14,9
15,5
15-29 ans
15,7
21,6
0-14 ans
14,9
Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,3
5,1
75-89 ans
8,1
14,3
60-74 ans
15,6
19,2
45-59 ans
18,6
19,6
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,7
0-14 ans
18,5
Lieux et monuments
Église Saint-Hilaire
Monastère Saint-Pierre et Saint-Paul, prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Pierre de Lobbes.
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Personnalités liées à la commune
Saint Hilaire
Hilaire de Poitiers dont les saintes reliques ont été protégées par les habitants de génération en génération. La première donation fut faite au village en 1518 par une fille d'Alain d'Albret, Louise, vicomtesse de Limoges († 1531) qui épousa en 1495 Charles Ier de Croÿ-Chimay, comte de Chimay et d'Avesnes.
Pour approfondir
Bibliographie
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Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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