Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie
Voyer se situe en limite du massif montagneux des Vosges, à une altitude moyenne de 360 mètres. Sa superficie est de 4,5 km². Sa latitude est de 48.65 degrés nord et sa longitude de 7.08 degrés est. La forêt communale de Voyer en limite est de la commune, est d'une surface de 1,7 km2[1].
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Voyer[Carte 1].
Réseaux hydrographique et routier de Voyer.
Urbanisme
Typologie
Voyer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,8% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (34,3%), prairies (33,2%), terres arables (18,1%), zones urbanisées (9%), zones agricoles hétérogènes (5,5%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Il s'agit du germanique Weiher issu du latinvivarium (vivier en français): «pièce d'eau, étang»[11]. Ce toponyme est dû au voisinage immédiat d'une pièce d'eau, aujourd'hui mise à sec. Celle-ci a plusieurs fois été recréée, notamment au début du XXesiècle, lorsque des étangs d'élevage de truites furent aménagés[12].
À cause de ses anciens noms de Veiher et Weyher, c'est par erreur qu'on a appliqué à cette localité la dénomination de Veyersheim-à-la-Haute-Tour; le village qui a porté ce nom est situé aux environs de Wasselonne d'après une notice sur Dabo[13].
Histoire
L’emplacement du village actuel est relativement récent; l'ancien village se situait plus près d’Abreschviller, sur la colline, et possédait une petite église.
1344: première mention du village, qui indique une tuilerie.
Voyer dépend du comté de Dabo.
À la suite de la dépopulation due à la guerre de Trente Ans, Voyer est rattaché à la paroisse de Walscheid jusqu'en 1739, puis à celle d'Abreschviller.
1775: fondation d'une tuilerie par Christian Oberlé.
1786: le village de Voyer est érigé en paroisse malgré protestations et procès intentés par la paroisse d'Abreschviller.
1839: début de construction de l'église actuelle en remplacement de celle devenue trop petite qui occupait le site de l'ancien cimetière situé 150 m. plus haut dans la rue de l'École.
1871-1919: première annexion par l'Empire allemand.
1889: Voyer possède sa propre compagnie de pompiers[14].
1902: Ouverture d'un bureau télégraphique avec service téléphonique public[15].
1940-45: seconde annexion par l'Empire allemand (Troisième Reich).
Situation linguistique
La commune de Voyer se situe sur la frontière linguistique mosellane, elle est linguistiquement rattachée au côté sud du département, où on parle le lorrain roman et le français[16]. Avant la guerre de Trente Ans, qui a fait reculer ladite frontière, ce village est germanophone.
En 1714, d'après des archives, huit paroissiens de Biberkirch (où il n'y avait alors pas d'église) venaient suivre le culte à Voyer car on le célébrait en français, et quinze autres à Walscheid où on le célébrait en allemand[17].
En 1871, lors du rattachement à l'Empire allemand, le français reste langue officielle de l'administration à Voyer, village situé dans une province pourtant devenue allemande, grâce à une exception de 1877 valant pour les communes où le français est langue usuelle. Mais un arrêté ministériel de 1892 supprime cette exception et rendant l'allemand langue officielle de fait[18].
Dans les années 2010, les habitants historiques de cette commune utilisent encore le vocabulaire du lorrain roman.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1724
Pierre Tonne
Manœuvre
Les données manquantes sont à compléter.
1888
Jean Baptiste Schwanger
1889
M. Rogé
Les données manquantes sont à compléter.
1945
1977
Lucien Perrin (1916-2007)
Menuisier
1977
1989
Martin Marie-Bernard dit Gérard
Débardeur
1989
2020
Bruno Krause (1954)
Cadre
2020
En cours
Bertrand Janson (1977)
Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2019, la commune comptait 458 habitants[Note 3], en augmentation de 4,81% par rapport à 2013 (Moselle: −0,03%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
402
490
529
562
609
697
747
704
632
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1871
1875
1880
1885
1890
1895
1900
488
514
470
481
466
400
401
416
449
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
459
411
377
400
373
363
375
362
371
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
348
368
368
379
402
406
407
439
452
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
458
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[21]. |recens-prem=20.)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Exploitation forestière.
Agriculture.
Élevage.
Ferme de la forêt: Élevage de brebis, produits laitiers, fromage, Occasionnellement viande (port, agneau). Vente directe.
Blanchisserie–teinturerie.
Coiffure à domicile.
Artisans du bâtiment.
Vie locale
Enseignement
Fête patronale
Deuxième week-end de septembre.
Association
Depuis 2017, le club des «Gagotte» issus du foyer rural de Voyer a vu le jour. Trois jeux en bois y sont alors proposés: Mölkky, Kubb et Cornhole.
Régulièrement mis en compétition, les membres voyérois affrontent d'autres clubs tels que les «Ours Cuivrés» de Lunéville ou les «Loups argentés» de Varangéville lors de tournois officiels.
Jeu de Kubb.
Jeu de Cornhole.
Sports
L'U.S.Voyer, club de football du village, possède une équipe U13, en division 3, et une équipe Seniors, en division 4.
Classement Seniors 2019-20: 1er à la trêve hivernale.
Classement Seniors 2018-19: 4e.
Classement Seniors 2017-18: 4e.
Classement Seniors 2016-17: 5e.
Culture locale et patrimoine
Chapelle Saint-Hubert.
Lieux et monuments
Édifices civils
Vestiges de fortifications (époque indéterminée).
Vestiges gallo-romains.
Vestiges antiques disparus. Jusqu’au début du XXesiècle, les environs de Voyer possédaient de nombreuses ruines antiques qui ont aujourd’hui disparu. Le “Chemin des Princes” qui joignait Voyer à Saint-Léon par La Valette était couvert de dalles et on pouvait y voir jadis des bas-reliefs. Il ne reste aujourd’hui que le tracé du chemin, les dalles ayant été utilisées à la construction de maisons[22].
Écoles maternelle et élémentaire (41 élèves en 2019).
Monument aux morts, devant l'église. Un obélisque surmonté d'une croix commémore les deux conflits 1914-18 et 1939-45, faisant mention particulière des 76 soldats tombés au «Combat de Voyer» des 20 et [23].
Édifices religieux
Église Notre-Dame: construite à la croisée des deux rues principales. Sa date de construction est incertaine: 1839 ou 1859, selon l'inscription difficilement lisible de la pierre de fondation. Elle va éviter aux habitants de devoir se rendre à l'église d'Abreschviller. Il n’y avait en effet qu’une église pour les deux villages, se situant à l'endroit de l'actuelle chapelle du cimetière d'Abreschviller. Il semble que la date de 1839 soit la plus juste, étant donné d'une part la mention faire d'un curé à Voyer dès 1830, en la personne de Pierre Henry Gomien (1806-1872)[24], et d'autre part que la trace de la nouvelle église soit déjà reportée au crayon sur le cadastre daté d'entre 1803 et 1840[25]. L'église, en grès des Vosges, est à nef unique et voûte plate, la tour-porche s'ouvrant avec un portail de style classique. Verrières de Champigneulle (1880), peintures murales de M. Küng (1932), présentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament[26]. Mobilier en partie néo-gothique, orgue de Haerpfer-Erman[27]. Réparations en 1892.
Chapelle Saint-Hubert, sur la route de Voyer à Hartzviller, reconstruite sur plan octogonal en 1960-1969 à l'emplacement d'une précédente de plan rectangulaire. Elle contient deux statues en bois sculptés du XIXesiècle: saint Hubert et sainte Appoline.
L'ancien cimetière, avec murs arasés toujours visibles, et sa grille d'entrée conservée face au 11 rue de l'École, se situe autour d'une église détruite qui apparaît encore sur l'atlas cadastral ancien (1803-1840)[25]. Son mur est attesté dès 1788. Désaffecté en 2006, il accueille un monument en son centre. Une trentaine des principaux tombeaux ont été transférés dans le nouveau cimetière situé plus haut, sur la route des Picards, créé en 1977-1978. Plusieurs sont signées d'artistes locaux: Jean-Baptiste Goeury, A. Beche, Ackermann[28]
Fête des vins
Chaque premier week-end de septembre a lieu la «Fête des vins de Voyer». Depuis 1987, sans interruption, elle met à l'honneur les vins de la vallée du Rhône.
Cette fête, née d'amitiés nouées par les Mosellans expulsés dans le Vaucluse, et à Bollène en particulier, pendant la Seconde Guerre mondiale, est au fil des ans devenue une institution. Dégustations, messe vigneronne, bénédiction du tonneau, baptême du bébé Vigneron, hymne provençal et autres festins célèbrent l'amitié de la Lorraine avec la Provence.
2019 a donc vu se tenir la 32e Fête des Vins de Voyer. L'édition 2020 a été la première à être annulée en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19.
Personnalités liées à la commune
Voyer est le berceau de nombreux sculpteurs sur pierre: Goeury père, fils et petit-fils, sculpteurs, nés à Voyer: Jean Nicolas Goeury (1797-1836), son fils Jean-Baptiste Goeury (1823-1894), et son petit-fils Adolphe (1856-). Ont œuvré à Blâmont, réalisant des chemins de croix et nombre de tombeaux[29].
Marthe Richard (Marthe Richer née Betenfeld, 1889-1982), aviatrice, espionne, prostituée et femme politique française. Elle a donné son nom à la loi de fermeture des maisons closes en France en 1946. Son grand père Jean-Nicolas Betenfeld est natif de Voyer en 1830.
Héraldique
Blason
D'azur à trois aiglettes d'argent posées deux et une, à la champagne ondée d'argent.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
Maurice Toussaint, La Frontière linguistique en Lorraine, les fluctuations et la délimitation actuelle des langues française et germanique dans la Moselle, Paris, Picard, 1955.
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