Villiers-Charlemagne est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 1 087 habitants[Note 1] (les Caropolitains).
Pour les articles homonymes, voir Villiers et Charlemagne (homonymie).
Villiers-Charlemagne | |
![]() Le village vu du lac. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Château-Gontier |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez |
Maire Mandat |
Jacques Sabin 2020-2026 |
Code postal | 53170 |
Code commune | 53273 |
Démographie | |
Gentilé | Caropolitain |
Population municipale |
1 087 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 55′ 23″ nord, 0° 40′ 30″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 113 m |
Superficie | 27,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Laval (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Meslay-du-Maine |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.villiers-charlemagne.com |
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La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].
Situé entre Laval à 22 km et Château-Gontier à 13 km, Villiers-Charlemagne est à 55 km d'Angers, à 75 km du Mans, à 88 km de Rennes et à 279 km de Paris.
La commune est située dans le sud-Mayenne.
Origné | Entrammes, Maisoncelles-du-Maine |
Le Bignon-du-Maine |
Houssay | ![]() |
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La Roche-Neuville | Fromentières | Ruillé-Froid-Fonds |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1971 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,1 | 1,7 | 3,5 | 4,9 | 8,6 | 11,3 | 12,9 | 12,8 | 10,4 | 8,1 | 4,6 | 2,4 | 7 |
Température moyenne (°C) | 5,1 | 5,4 | 8,1 | 10,2 | 14 | 17,1 | 19 | 19 | 16,1 | 12,6 | 8,1 | 5,5 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,1 | 9,1 | 12,7 | 15,4 | 19,4 | 22,9 | 25,2 | 25,1 | 21,9 | 17 | 11,6 | 8,5 | 16,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−16 16.01.1985 |
−14 25.02.1986 |
−11 01.03.05 |
−4 12.04.1986 |
−2 07.05.1979 |
2 05.06.1989 |
5 11.07.20 |
3 31.08.1986 |
1,2 11.09.1972 |
−3,5 30.10.1997 |
−8 23.11.1993 |
−8 29.12.05 |
−16 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 13.01.1993 |
20 27.02.19 |
24 20.03.05 |
28 18.04.18 |
31,5 27.05.05 |
38 29.06.19 |
39 23.07.19 |
39 10.08.03 |
34,5 14.09.20 |
29 03.10.11 |
21 07.11.15 |
17,5 07.12.00 |
39 2019 |
Précipitations (mm) | 74,7 | 59 | 54,6 | 57,3 | 68,5 | 46,6 | 50,6 | 42,5 | 62,8 | 82 | 74,1 | 83,2 | 755,9 |
Villiers-Charlemagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[10],[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,4 %), prairies (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), forêts (3,1 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Villeriis au XIe siècle et Villers Caroli Magni en 1114[17]. Le toponyme Villiers, commun, est issu du latin villare désignant une partie de villa (« domaine »)[17]. Charlemagne pourrait faire allusion à un éventuel passage de l'empereur sur les lieux vers 778[réf. à confirmer][18], mais il pourrait aussi s'agir d'une attraction paronymique à partir de l'anthroponyme germanique Karl[17]. Villiers-Charlemagne est la seule commune de France à porter le nom de Charlemagne[19].
Villiers-Charlemagne s'est établie dans la forêt de Boëria qui s'étendait de la Sarthe à la Mayenne. Villiers fut sans doute un village gallo-romain[réf. à confirmer][20].
Charlemagne serait venu à Villiers vers 778, lors de la préparation de l'expédition contre les Basques révoltés. Le lieu lui aurait plu, et du fait de la proximité de la frontière bretonne, il aurait formé le projet d'y construire une forteresse défensive contre les Bretons[réf. à confirmer][18]. Francon d'Ollivier, qui venait de dédicacer une église à saint Ernée, aurait eu une entrevue avec Charlemagne également à Villiers. Il se serait fait restituer les biens appartenant à l'Église du Mans appropriés par plusieurs seigneurs. Wilibert, seigneur de Villiers, aurait été chargé par l'empereur de rendre les biens temporels, dîmes et revenus appartenant à l'Église et aux abbés de Saint-Calais[réf. à confirmer][18].
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur aux trois coquilles d'argent.
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Les armes de Villiers remonteraient au début du Moyen Âge, aux environs de 1124 : date à laquelle Jehan, fils de Gui II seigneur de Laval, avant d'entrer en religion chez les bénédictins de Marmoutiers (près de Tours), se plut à détacher trois des cinq coquilles d'argent de son blason de fils cadet de la Maison de Laval. "D'azur aux trois coquilles d'argent posées deux et une".
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1798 | Joseph Haran de la Saulaie | ||
1798 | 1800 | Jean Belu | ||
1800 | 1821 | Louis (Pierre) Blanchouïn de la Terry | ||
1821 | 1852 | Charles-Guillaume Sourdille de La Valette | ||
1852 | 1887 | Marie-Charles Sourdille de la Valette | ||
1887 | 1903 | Prince Charles-Laurent de la Tour d'Auvergne | ||
1903 | 1907 | Prince Henry de la Tour d'Auvergne | ||
1907 | 1908 | Henri Pottier | ||
1908 | 1919 | Prince Henry de la Tour d'Auvergne | ||
1919 | 1922 | Prince Charles de la Tour d'Auvergne | ||
1922 | 1935 | Henri Pottier | ||
1935 | 1945 | Robert de Valroger | ||
1945 | 1977 | Louis Lemesle | ||
1977 | 1995 | Gérard de Landevoisin | ||
1995 | mars 2014 | Norbert Bouvet | UMP | Conseiller général, vice-président du conseil général |
mars 2014[21] | En cours | Jacques Sabin | DVD | Technicien territorial |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2019, la commune comptait 1 087 habitants[Note 7], en augmentation de 0,09 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Villiers-Charlemagne a compté jusqu'à 1 533 habitants en 1851.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 348 | 1 158 | 1 200 | 1 175 | 1 413 | 1 329 | 1 407 | 1 507 | 1 533 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 527 | 1 455 | 1 460 | 1 352 | 1 345 | 1 308 | 1 265 | 1 312 | 1 211 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 187 | 1 191 | 1 133 | 1 016 | 957 | 928 | 950 | 980 | 908 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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931 | 810 | 713 | 698 | 761 | 859 | 959 | 997 | 1 052 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 098 | 1 087 | - | - | - | - | - | - | - |
Un chantier de centrale thermique à gaz a été envisagé sur la commune de Villiers-Charlemagne à la fin des années 2000. Le projet a fait naître un tollé parmi les habitants de Villiers qui ont finalement obtenu son abandon en 2012, faute de moyens[26].
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