Villeneuve-sur-Vère (en occitan: Vilanòva de Vera), est une commune française, située dans le nord du département du Tarn en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l'Albigeois, une région naturelle agricole correspondant aux environs de la ville d’Albi.
Pour les articles homonymes, voir Villeneuve.
Villeneuve-sur-Vère | |
![]() Mairie de Villeneuve-sur-Vère. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Albi |
Intercommunalité | Communauté de communes Carmausin-Ségala |
Maire Mandat |
Alain Trouche 2020-2026 |
Code postal | 81130 |
Code commune | 81319 |
Démographie | |
Gentilé | Villeneuvois, Villeneuvoises |
Population municipale |
493 hab. (2019 ![]() |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 00′ 11″ nord, 2° 01′ 45″ est |
Altitude | Min. 227 m Max. 321 m |
Superficie | 15,89 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Albi (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Albi-3 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Vère, le ruisseau de la Mouline et par divers autres petits cours d'eau.
Villeneuve-sur-Vère est une commune rurale qui compte 493 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Albi. Ses habitants sont appelés les Villeneuvérois ou Villeneuvéroises.
Livers-Cazelles | Milhavet | Virac |
Noailles | ![]() |
Mailhoc |
Cestayrols | Castanet | Sainte-Croix (par un quadripoint) |
La commune se situe sur le causse d'Albi-Cordes, l'altitude est de 280 m. La superficie est de 1589 hectares.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par la Vère, le ruisseau de la Mouline, Fossé de Lieur, Fossé du Mazet, le ruisseau de Bésou, le ruisseau de l'Escourou et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[3],[Carte 1].
La Vère, d'une longueur totale de 53,2 km, prend sa source dans la commune du Le Garric et s'écoule d'ouest en est. Elle traverse la commune et se jette dans l'Aveyron à Bruniquel, après avoir traversé 15 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senouillac », sur la commune de Senouillac, mise en service en 2000[10]et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 636 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 11 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[14] à 13,8 °C pour 1991-2020[15].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[16],[17],[18].
Villeneuve-sur-Vère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,9 %), zones agricoles hétérogènes (44,1 %), cultures permanentes (8 %), forêts (3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Villeneuve-sur-Vère est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vère. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 2003[25],[22].
Villeneuve-sur-Vère est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[26].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[27]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 237 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 237 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Au bas d'un hameau, près d'un lavoir, on a retrouvé des morceaux d'amphores.
Vers 1212, Déodat Alaman avait fondé une bastide, Villeneuve-la-nouvelle, à la place de l'ancienne Villeneuve, rasée selon la tradition par Simon de Montfort dont l'histoire signale le passage en 1211 et 1212. La nouvelle cité prospère. Déodat Alaman, ministre des Comtes de Toulouse, est assez habile pour s'abriter toujours derrière le drapeau du vainqueur. On le voit dans le camp de Montfort et après sa mort, on le retrouve dans celui des Toulouse.
Sur l'emplacement de l'ancienne Villeneuve, on édifia Notre-Dame de la Gardelle, corruption de Gardevieille, au milieu du cimetière conservé en son lieu d'origine (route de Cordes). Très restaurée, l'église (XVe) a gardé son clocher-mur.
La nouvelle Villeneuve, bâtie à l'aise sur un rebord qui domine la Vère, possède dans son ample disposition et dans l'architecture de maintes maisons l'héritage d'élégance qui lui vient de son appartenance à l'archevêque d'Albi, depuis qu'en 1479, Louis d'Amboise en acquit la seigneurie. Le presbytère conserve ainsi des plafonds à la française et une belle cage d'escalier.
L'église Saint-Sauveur (XVe) a gardé sur sa porte monumentale les armoiries de Julien de Médicis (évêque d'Albi de 1574 à 1588), avec la date de 1582. La restauration de l'intérieur a mis en valeur les harmonieuses proportions de l'édifice. Retable à colonnes du XVIe siècle.
L'église Saint-Étienne de Brès est le dernier témoin d'un village disparu dont il est fait mention bien avant l'an mil. Seules les archives nous le font connaître avec les membres de la famille seigneuriale. L'église gothique (XVe) est bien conservée, avec son clocher-mur et ses culs-de-lampe. Des dalles funéraires et des fresques témoignent encore de sa splendeur passée.
Une autre église, Saint-Michel de Lieur, a quant à elle totalement disparu.
En 1789, la communauté de Villeneuve fait partie de la sénéchaussée de Toulouse et du diocèse d'Albi. Les paroisses sont Saint-Sauveur de Villeneuve, Saint-Étienne de Brès et Notre-Dame de la Gardelle.
En 1790, la municipalité fait partie du canton de Castelnau-de-Lévis, district d'Albi.
An X, la commune est intégrée au canton d'Albi, celui de Castelnau ayant cessé d'exister.
En 1976, la commune est rattachée au canton d'Albi-Nord.
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Son blasonnement est : D'azur à un annelet d'or.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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mai 1953 | mars 1977 | Edmond Issoire | SE | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1977 | mars 1989 | Edouard Vigroux | SE | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | mars 2008 | Jean-Marc Vieules | SE | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | en cours | Alain Trouche | SE | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Suite de la liste des maires
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 493 habitants[Note 7], en augmentation de 3,14 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 199 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 494 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 040 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 8 % | 5,5 % | 7,7 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 288 personnes, parmi lesquelles on compte 77,7 % d'actifs (70 % ayant un emploi et 7,7 % de chômeurs) et 22,3 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Albi, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 72 emplois en 2018, contre 70 en 2013 et 64 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 201, soit un indicateur de concentration d'emploi de 35,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,8 %[I 10].
Sur ces 201 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 35 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
49 établissements[Note 10] sont implantés à Villeneuve-sur-Vère au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 49 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 12 | 24,5 % | (13 %) |
Construction | 3 | 6,1 % | (12,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 13 | 26,5 % | (26,7 %) |
Information et communication | 1 | 2 % | (2,1 %) |
Activités immobilières | 3 | 6,1 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 10,2 % | (13,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 11 | 22,4 % | (15,5 %) |
Autres activités de services | 1 | 2 % | (9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,5 % du nombre total d'établissements de la commune (13 sur les 49 entreprises implantées à Villeneuve-sur-Vère), contre 26,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans la « plaine de l'Albigeois et du Castrais », une petite région agricole occupant le centre du département du Tarn[35]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 39 | 30 | 25 | 17 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 215 | 1 225 | 1 305 | 1 308 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 39 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 30 en 2000 puis à 25 en 2010[37] et enfin à 17 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 56 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[38],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 215 ha en 1988 à 1 308 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 31 à 77 ha[37].
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