Villar-Loubière est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Villar-Loubière | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Intercommunalité | Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar |
Maire Mandat |
Marie Bellon 2020-2026 |
Code postal | 05800 |
Code commune | 05182 |
Démographie | |
Population municipale |
42 hab. (2019 ) |
Densité | 1,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 49′ 36″ nord, 6° 08′ 47″ est |
Altitude | Min. 975 m Max. 3 098 m |
Superficie | 22,63 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
La commune de Villar-Loubière est enserrée dans l'étroite vallée de la Séveraisse, entre Saint-Maurice-en-Valgodemard à l'ouest et la Chapelle-en-Valgaudémar à l'est. Elle est limitée au nord par la haute ligne de crêtes entourant le Pic des Souffles, dont aucun point n'est à moins de 2 500 mètres d'altitude, et au sud par une butte avancée du massif du Vieux Chaillol.
Les pentes sont raides et boisées, peu propices à une quelconque activité, sauf touristique. Quelques espaces sur la rive droite de la rivière, entre la Loubière et Colombeugne, sont couverts de prés.
Villar-Loubière est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (32,3 %), forêts (18,3 %), prairies (3,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Vilard-Lobiera en occitan vivaro-alpin.
Villar, dérivé du latin Villa, signifie village. Très répandu dans tout le Dauphiné, à des variantes orthographiques près (voir Vilard)
La lobiera (lobiero en occitan central, loubiera en provençal) est la tanière du loup, ou par extension l'endroit où il y a des loups.
Lobiera peut également dériver de loubo (louve), nom occitan de la scie des scieurs de long. Au Moyen Âge, celui qui possédait un outil de fer, surtout spécialisé, acquérait une certaine notoriété. La possession, en ce lieu, d'une ou plusieurs de ces scies doubles à grosses dents aurait influencé la toponymie locale.
En vieux français « séduire par des paroles flatteuses », « enjôler », « duper » se disait « lober »[8] ou « lobber » ou « louber ». Par extension, une loubière pouvait désigner, positivement, une enchanteresse, fée, ou à l'inverse, une ensorceleuse, une sorcière ou une traîtresse[9].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | Georges Bellon[10] | DVD | Retraité de l'enseignement | |
janvier 2017 | En cours | Marie Bellon[11],[12] | Ancienne profession intermédiaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2019, la commune comptait 42 habitants[Note 2], en diminution de 6,67 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
251 | 217 | 260 | 184 | 258 | 247 | 252 | 240 | 225 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
233 | 235 | 245 | 240 | 214 | 222 | 215 | 215 | 216 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
223 | 217 | 212 | 187 | 155 | 181 | 136 | 130 | 91 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
90 | 95 | 78 | 74 | 59 | 62 | 52 | 45 | 40 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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42 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Villar-Loubière dépend de l'académie d'Aix-Marseille. Il n'y a pas d'école au village. Les enfants sont accueillis à l'école primaire de Saint-Firmin, seule école du Valgaudemar[17], puis au collège de Saint-Bonnet-en-Champsaur[18].
Pour le culte catholique, la commune de Villar-Loubière est rattachée à la communauté des paroisses de Saint-Bonnet[19]. L'église ouverte au culte la plus proche est celle de Saint-Firmin.
Traditionnellement pastorale, l'économie de la commune est déclinante. Le tourisme a quelques atouts : le GR 54 « Tour de l'Oisans » et sa variante GR 542 traversent la commune ; l'ascension du Pic des Souffles attire les alpinistes ; une paroi d'escalade borde la plaine de la Loubière. Mais l'accueil est peu développé sur place : seuls un bar et une maison d'hôtes offrent leurs services, alors que la commune voisine de la Chapelle dispose plusieurs hôtels et restaurants.
Un barrage sur la Séveraisse, au pied du village, alimente en eau une usine hydroélectrique située à environ 8 kilomètres en aval sur la commune de Saint-Maurice-en-Valgodemard.
Dans le village subsiste le dernier moulin à eau en état de marche du Valgaudemar, construit en 1838 et restauré en 1979. Il est rattaché à l'« écomusée éclaté » du Champsaur et Valgaudemar.
La commune possède deux chapelles : la chapelle Sainte-Anne du Villar, simple, avec une « panelle » (mur-clocher) sur l'arrière, et la chapelle Saint-Sébastien de la Loubière, plus rustique et traditionnelle, en pierres apparentes et toiture crénelée en façade.
Le barrage sur la Séveraisse crée un petit plan d'eau. Le canal qu'il alimente traverse le vallon à la Loubière à l'aide d'un élégant aqueduc.
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