La Chapelle-en-Valgaudémar[1] est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle a été créée le par fusion des anciennes communes de Clémence-d'Ambel et Guillaume-Peyrouse[2].
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La Chapelle-en-Valgaudémar | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Intercommunalité | Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar |
Maire Mandat |
Ivan Carlue 2020-2026 |
Code postal | 05800 |
Code commune | 05064 |
Démographie | |
Population municipale |
105 hab. (2019 ) |
Densité | 0,97 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 49′ 04″ nord, 6° 11′ 43″ est |
Altitude | 1 050 m Min. 1 022 m Max. 3 667 m |
Superficie | 108,02 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur |
Législatives | Deuxième circonscription des Hautes-Alpes |
Localisation | |
modifier |
La commune de la Chapelle couvre toute la haute vallée du Valgaudemar, arrosée par la Séveraisse, affluent du Drac qui entaille profondément le massif des Écrins dans sa partie occidentale. Cette partie de la vallée se situe à plus de 1 000 mètres d'altitude, et est entourée de sommets qui dépassent les 3 000 mètres : l'Olan (3 564 m.) et les Rouies (3 589 m.) au nord, les Bans (3 669 m.) au nord-est, le Sirac (3 440 m.) au sud-est, et le Vieux Chaillol (3 163 m.) au sud.
Le village de La Chapelle, centre de la commune, est situé au confluent de la Séveraisse et de son principal affluent, le ruisseau de Navette, qui descend du glacier de l'Aup, sur le flanc nord du pic de Mal-Cros. À la hauteur du village, et sur quelque deux kilomètres de part et d'autre, le fond de la vallée comporte d'assez belles étendues cultivables. Paradoxalement, la rive nord, bien qu'à l'adret, est essentiellement rocheuses et inculte ; la rive sud est naturellement boisée. Le haut vallon de Navette, autrefois riche en prairies, a perdu une grande partie de ses terres cultivables, emportées par l'érosion.
En plus du bourg principal de la Chapelle, les principaux hameaux sont :
Le refuge Xavier-Blanc, à 1 397 mètres d'altitude, proche de l'ancien hameau du Clot, aujourd'hui disparu, et le chalet du Gioberney, à 1 642 mètres d'altitude dans le cirque du même nom, accueillent randonneurs et touristes à la belle saison.
L'ancien village de Navette (1 330 mètres), ruiné, reprend vie depuis quelques années à la belle saison.
Les risques d'avalanche et les caprices du torrent ont imposé aux hameaux de se situer en des emplacements parfois mal exposés : les Andrieux, le Chaussedent, la Chapelle et le Bourg sont situés sur la rive gauche de la Séveraisse, et certaines de leurs habitations ne voient pas le soleil pendant plusieurs mois l'hiver.
La commune est traversée d'est en ouest par la Séveraisse, qui prend sa source à la limite est de la commune, dans le massif du Sirac.
Alimentée par les pluies et par la fonte des neiges, la Séveraisse est un cours d'eau au régime torrentiel, dont les crues sont redoutables au printemps et en automne. Son principal affluent sur le territoire de la commune est le torrent de Navette, qui descend du Pic de Mal-Cros, et conflue avec la Séveraisse au village de la Chapelle, après avoir franchi les Oules du Diable, série de cuvettes creusées dans la roche.
Le seul axe de communication est la route qui longe la Séveraisse, qui de raccorde à l'axe Gap - Grenoble (RN 85) à Saint-Firmin, à 15 kilomètres à l'ouest de La Chapelle, et se termine en impasse au cirque du Gioberney. Dénommée D 985a de Saint-Firmin à La Chapelle-chef-lieu, elle se nomme D 480 du chef-lieu à l'embranchement du Bourg, et D 480T au-delà, jusqu'à son extrémité au chalet du Gioberney. La D480T n'est pas déneigée, donc pas praticable, en hiver.
Le service « 05 Voyageurs » du conseil général des Hautes-Alpes[3] assure une desserte, quotidienne en période scolaire, vers et de Saint-Firmin et Saint-Bonnet, avec correspondance pour Gap et Corps par la ligne interdépartementale Transisère 4101.
La Chapelle-en-Valgaudémar est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (55,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,5 %), forêts (4,2 %), prairies (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Capella Vallis Gaudemarii en 1284 dans les archives de l'abbaye de Durbon.
La Chapella-en-Gaudemar en occitan haut-alpin.
Localisé dans le Valgaudemar qui signifie « Vallée de Gaudemard ou Godomar ». D'après l'Histoire, Godemar, dernier roi des Burgondes, serait venu se réfugier dans cette vallée après la destruction du royaume burgonde par les Francs en 534[11].
Aucune trace d'occupation humaine antérieure à l'époque de la colonisation romaine n'est mentionné par l'archiviste et historiographe des Hautes-Alpes Joseph Roman. En revanche, il relève la présence, auprès du village de la Chapelle, de tombes d'époque romaine contenant des pièces de monnaie, des vases et quelques objets en bronze. D'autres objets, dont une marmite en bronze chargée d'étain, auraient été trouvés au Clot, plusieurs kilomètres en amont. Le site de la Chapelle pourrait avoir été la statio nommée Geminae sur la carte de Peutinger, sur une voie romaine venant de Bregantio (Briançon) par le "col de Bonvoisin" (probablement le col du Sellar), et se dirigeant vers Mansio (Mens)[12].
Au milieu du XIVe siècle, Henri, seigneur d'Ambel, épouse Alix Gras, fille du seigneur majeur du Valgaudemar, qui apporte en dot la suzeraineté sur les terres de la partie haute de la vallée. Un siècle plus tard, à sa mort en 1445, Raymond III d'Ambel, dont le seul fils est décédé avant lui, lègue sa seigneurie à sa fille aînée Burguette, et ses terres en Valgaudemar à ses autres filles Clémence, Lantelme et Catherine, qui se les partagent. Les terres de Clémence resteront connues comme « Clémence d'Ambel ». Celles de Catherine passent à sa fille Marguerite, dont le mari Guillaume Pérouse (ou Peyrouse) achète les parts de Lantelme, constituant un vaste territoire dès lors dénommé « Guillaume Pérouse »[13]. Fait exceptionnel, ces deux domaines conserveront leurs toponymes en forme de patronymes pendant cinq siècles, y compris lors de la création des communes après la Révolution : Clémence-d'Ambel et Guillaume-Peyrouse.
Au début du XXe siècle, du fait de l'érosion et des inondations, notamment en 1914 et 1928, les terres cultivables s'étaient faites de plus en plus rares, et les habitants avaient commencé à vendre leurs terres à l'État, ce qui constitua plus tard le noyau du parc naturel. Progressivement, les hameaux les plus éloignés du centre se sont dépeuplés et ont finalement été abandonnés[14]. De plus, l'intrication des territoires autour d'une seule église (« la chapelle ») et d'une seule mairie rendaient la cohabitation conflictuelle. En 1962, les élus se décidèrent à demander la fusion de leurs deux communes. Celle-ci fut décrétée, et la nouvelle commune prit le nom de la Chapelle-en-Valgaudémar, réunifiant, six siècles plus tard, l'ancien legs d'Alix Gras[15].
Le tourisme tend aujourd'hui à redonner vie à la haute vallée (Gioberney), et à maintenir en vie quelques hameaux excentrés (le Casset, le Bourg, le Rif-du-Sap, les Portes). En 1973 est créé le Parc national des Écrins, qui entoure en grande partie la commune. Lors de sa création, les tensions avaient été vives entre l'État et certains habitants du village, qui y voyaient une réduction de leurs libertés. Pour remédier en partie à ces tensions, le Parc recruta des gardes originaires du village.
Blasonnement : |
Principalement agricole, l'économie s'est vu diversifiée avec le tourisme de montagne, accru par l'implantation du parc national des Écrins dans les années 1970.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
21 mars 1971 | Auguste Guibert | |||
21 mars 1971 | mars 2001 | Lucien Mazet | ||
mars 2001 | mars 2008 | Ivan Carlue | ||
mars 2008 | décembre 2008 | Anne Vincent | ||
février 2009 | En cours | Ivan Carlue[16] | DVG | Commerçant |
avril 2014 | mai 2020 | Jean-Claude Catelan[17] | Commercant | |
mai 2020 | En cours | Ivan Carlue[17],[18] | Technicien |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2019, la commune comptait 105 habitants[Note 2], en diminution de 0,94 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
517 | 435 | 505 | 525 | 502 | 510 | 501 | 500 | 443 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
460 | 459 | 437 | 435 | 391 | 407 | 405 | 406 | 415 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
364 | 355 | 355 | 329 | 304 | 247 | 204 | 171 | 133 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
115 | 204 | 181 | 184 | 135 | 129 | 122 | 120 | 106 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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105 | 105 | - | - | - | - | - | - | - |
Les oules (« marmites » en occitan) du diable sont des gorges creusées par le torrent de Navette. Le bouillonnement de l'eau y est important ; il a poli la pierre de manière impressionnante. Les jours de crue, le vacarme y est intense. L'endroit est réputé pour sa dangerosité. Plusieurs personnes y ont perdu la vie (la dernière fois remonte à la fin des années 1980 - début des années 1990). Pour y remédier, le pourtour du site a été aménagé afin de rendre l'endroit plus accessible et surtout moins dangereux : des rambardes et des passerelles jalonnent le bord des oules, ce qui permet la découverte en toute sécurité.
Un pont prétendu romain enjambe le torrent de Navette au tout début des gorges. L'endroit est également prisé pour ses descentes en canyoning.
L'ancienne commune de Guillaume-Peyrouse est citée dans le poème d'Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[23].
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