Vielleségure (en béarnais Vièla-Segura ou Bièle-Segure) une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Vielleségure | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Pau |
Intercommunalité | Communauté de communes de Lacq-Orthez |
Maire Mandat |
Philippe Arriau 2020-2026 |
Code postal | 64150 |
Code commune | 64556 |
Démographie | |
Gentilé | Vielleségurois |
Population municipale |
385 hab. (2019 ![]() |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 21′ 27″ nord, 0° 40′ 58″ ouest |
Altitude | Min. 115 m Max. 275 m |
Superficie | 14,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mourenx (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Cœur de Béarn |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.viellesegure.fr |
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Le gentilé est Vielleségurois.
La commune de Vielleségure se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 32 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 6,2 km de Mourenx[3], bureau centralisateur du canton du Cœur de Béarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Mourenx[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Sauvelade (4,3 km), Lagor (4,7 km), Ogenne-Camptort (5,1 km), Lahourcade (5,4 km), Mourenx (6,6 km), Os-Marsillon (6,6 km), Abidos (6,7 km), Méritein (6,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Vielleségure fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Bugnein | Sauvelade | |
Bastanès, Méritein |
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Lagor |
Navarrenx | Ogenne-Camptort | Lucq-de-Béarn |
La commune est drainée par le Laà, le Saleys, le Bounchoun, les Salières, le ruisseau Hulas, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 21 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Laà, d'une longueur totale de 29,5 km, prend sa source dans la commune d'Ogenne-Camptort et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Orthez, après avoir traversé 9 communes[8].
Le Saleys, d'une longueur totale de 48,7 km, prend sa source dans la commune d'Ogenne-Camptort et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Carresse-Cassaber, après avoir traversé 13 communes[9].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lagor », sur la commune de Lagor, mise en service en 1962[15] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[16],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 111,5 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 21 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 13,4 °C pour 1981-2010[20], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »[23], d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 7] encore vivace[24],[Carte 2].
Vielleségure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[25],[26],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mourenx, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,9 %), forêts (28,9 %), terres arables (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), zones urbanisées (1,9 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La commune est desservie par les routes départementales 110 et 111.
Le territoire de la commune de Vielleségure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Laâ et le Saleys. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 2009[33],[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[34]. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[35].
Le toponyme Vielleségure apparaît sous les formes la bastide de Viele-Segure (1343[36], notaires de Pardies[37]), Sent-Bertran de Viele-Segure (vers 1350[36], notaires de Lucq[38]), Bielesegure (1391[36], notaires de Navarrenx[39]) et Bielasegura (1572[36], réformation de Béarn[40]).
Son nom béarnais est Vièla-Segura[41] ou Bièle-Segure[42].
Les origines de Vielleségure remontent à une période où les Vascons s'opposaient aux Romains sur un site reconnu comme un « éperon barré » édifié sur une motte. Puis une forteresse bâtie au Moyen Âge laissera la place en 1339 à une première bastide construite sur ordre de Gaston II, vicomte de Béarn et comte de Foix. Partie prenante d'un système défensif nécessaire pendant la guerre de Cent Ans, la bastide est modernisée et fortifiée par Gaston III, dit Fébus, sur une ordonnance signée le 26 janvier 1372 dans laquelle il décrit avec précision les fossés, contre-fossés, arrases, chaperons et guérites devant être édifiés. Il crée par la suite une reculhide dont feront partie 142 chefs de foyers désignés comme devant, en contrepartie de la sécurité que leur assure le lieu, participer à sa construction et à son entretien.
Paul Raymond[36] note qu'en 1385, Vielleségure comptait 56 feux et dépendait du bailliage de Lagor et Pardies.
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Blasonnement :
D'or, à trois pals de gueules, surchargé d'un trécheur de sable portant onze besants du même, à une tête de loup arrachée de sable, à l'œil flamboyant
Commentaires : Blason adopté par la commune le 08/09/2000, créé par Yves Rosquin selon les règles de symbolique héraldique. Il rappelle la création de la bastide par Gaston II vicomte de Béarn et comte de Foix (d'or à trois pals de gueules, armoiries de Foix), et sa modernisation (enceinte flanquée de onze tours) par Gaston II dit Fébus, auteur du Livre de la Chasse (BNF) faisant encore aujourd'hui référence, grand amateur de la chasse au loup. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | 2008 | Jean-Pierre Élissondo | DVG | |
2008 | 2014 | Philippe Arriau | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Vielleségure fait partie de cinq structures intercommunales[43] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
En 2019, la commune comptait 385 habitants[Note 11], en augmentation de 7,84 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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789 | 685 | 751 | 870 | 969 | 971 | 1 000 | 943 | 888 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
828 | 742 | 730 | 689 | 657 | 653 | 641 | 601 | 570 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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550 | 543 | 541 | 463 | 415 | 390 | 389 | 362 | 358 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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393 | 375 | 392 | 370 | 352 | 364 | 399 | 404 | 362 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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375 | 385 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune fait partie de la zone d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du Béarn et de celle de l'ossau-iraty.
L'église Saint-Bertrand-de-Comminges[48] date partiellement du XIVe siècle et fut remaniée en 1861.
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