Viam [vjɑ̃] est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Viam | |
![]() Le monument aux morts et l'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes Vézère-Monédières-Millesources |
Maire Mandat |
Philippe Claude Senéjoux 2020-2026 |
Code postal | 19170 |
Code commune | 19284 |
Démographie | |
Gentilé | Viamois, Viamoises |
Population municipale |
87 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 36′ 33″ nord, 1° 52′ 59″ est |
Altitude | Min. 618 ou 632 m Max. 850 m |
Superficie | 29,99 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Plateau de Millevaches |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.communedeviam.fr |
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Dans le nord du département de la Corrèze, la commune de Viam est située sur le plateau de Millevaches et dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Le territoire communal s'étire sur 29,99 km2, délimitant une zone de 10 kilomètres de long pour 6 kilomètres de large. Il est arrosé au sud et à l’est par la Vézère et ses affluents ou sous-affluents (ruisseaux des Chèvres, de Condeau, de Plazanet, du Vert, sous les Sucs), ainsi que par le ruisseau du Tronchet au nord-ouest, un sous-affluent de la Vienne. Arrêtée par le barrage de Monceaux la Virolle, la Vézère forme une retenue de 183 hectares, le lac de Viam dont 90 % de la superficie est sur le territoire de la commune. L'altitude minimale, avec 618 ou 632 mètres[Note 1], se trouve localisée au sud-ouest, au lieu-dit le Gué, là où la Vézère quitte la commune et sert de limite entre celles de Lestards et de Saint-Hilaire-les-Courbes. L'altitude maximale avec 850 mètres est située dans le nord-est, à moins de cent mètres du territoire de Toy-Viam, au sud de la côte Stazy[1].
Sur la rive nord-ouest du lac de Viam et traversé par la route départementale (RD) 160, le petit bourg de Viam est situé, en distances orthodromiques, vingt-deux kilomètres au nord-ouest de Meymac et trente-deux kilomètres au nord-est d'Uzerche.
Dans le nord, la principale voie d'accès à la commune est la RD 979. Au nord de celle-ci, la ligne ferroviaire du Palais à Eygurande - Merlines traverse le territoire communal d'ouest en est sur plus de cinq kilomètres. La gare la plus proche du bourg est celle de Bugeat.
Le sud du territoire communal est parcouru par le sentier de grande randonnée 440B sur plus de deux kilomètres.
La commune de Viam est limitrophe de sept autres communes.
Lacelle | Tarnac | Toy-Viam |
Saint-Hilaire-les-Courbes | ![]() |
Bugeat |
Lestards | Gourdon-Murat |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bugeat », sur la commune de Bugeat, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 9,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 599,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 56 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Viam est une commune rurale[Note 6],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,7 %), prairies (34,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,8 %), eaux continentales[Note 7] (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Viam est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 2,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 134 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 sont en en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[26]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Viam est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Les plus anciennes traces humaines remontent au Néolithique. Ce sont deux haches polies et des silex taillés découverts à six endroits. À la période gallo-romaine, une voie venant de Limoges traverse la commune. Sept sites correspondent à des vestiges de construction, le plus important occupant un plateau du domaine de Plazanet où une colonne double a été mise au jour. Deux sépultures à incinération ont été découvertes à proximité. L'une, datée du Ier siècle de notre ère, reposait sous une butte de terre (tumulus) de quinze mètres de diamètre. L'autre, constituée par un coffre funéraire en granite, date de la fin du IIe siècle. Un autre coffre funéraire, très particulier, comprenait trois réceptacles[29].
La paroisse de Viam semble attestée dès l’an mil. En 1154, une bulle du pape Adrien IV, confirme la propriété de l'église à l'abbaye de Tulle[30]. Au village de Plazanet, seize silos, répartis en trois groupes appartenaient à une ferme de cette époque. Près du village de Monceaux, les vestiges d’un château occupent un promontoire dominant la Vézère. Au milieu du XIVe siècle, le château de Monceaux, propriété du seigneur de Murat de Tarnac, est vendu à la famille Comte, bourgeois de Treignac qui ont été anoblis par la suite[31]. En 1514, un Laurent de Monceaux était curé de Viam. À la fin du XVIIe siècle, Les armoiries de Pierre Comte, sieur du Monceaux de Viam, se blasonnent ainsi : d'argent à un arbre de sinople
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1935 | 1940 | Pierre Magnaval | SFIC | Conseiller d'arrondissement de Treignac (1934-1936) |
1944 | 1983 | Pierre Magnaval | PCF | |
mars 2001 | 2008 | Armand Terracol | ||
mars 2008 | mai 2020 | Michèle Guillou[32] | Employée | |
mai 2020 | En cours | Philippe Claude Senéjoux[33] | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 87 habitants[Note 9], en diminution de 21,62 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
L'église paroissiale Saint-Martin de Viam a été probablement bâtie au XIIe siècle, comme l'évoque sa structure générale. Elle est construite sur un promontoire rocheux, tous ses murs reposant sur celui-ci. Bien située, elle domine le lac, la place du village et les bâtiments alentour. De dimensions modestes et d’apparence sévère, elle se remarque par sa silhouette aux proportions harmonieuses, par la qualité de sa construction, par l’intérêt de son espace intérieur, par le soin de son décor sculpté et par sa polychromie.
L'église Saint-Martin a été classée monument historique en 1976[38].
L'église Saint-Martin est le plus ancien édifice de la commune.
Depuis le début des années 1990, plusieurs études et rapports ont mis en évidence l'urgence d'une restauration générale, de ce qui constitue la mémoire architecturale de Viam.
Pour mener à bien ce projet évalué à 683 000,00 € HT la commune a obtenu l’aide de l’État (50 %), du conseil régional du Limousin (10 %) et du conseil général de la Corrèze (17,5 %). Cependant la part à la charge de la commune reste élevée, pour ses 120 habitants.
Aussi en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, la municipalité de Viam et l’association « Les Gens de Viam », ont décidé de lancer une grande souscription publique, qui fait appel au mécénat populaire, afin d’alléger cette charge communale. Chacun, particuliers, entreprises, professions libérales, associations, pourra participer ainsi à ce grand projet de sauvegarde et de valorisation du patrimoine national de proximité.
Sur l’ensemble du territoire dcommunal, il existe de nombreuses croix, souvent en granit et de formes diverses[39].
Le barrage de Monceaux la Virolle a été édifié sur la Vézère.
Les travaux de construction du barrage ont débuté en 1940.
La mise en eau a été effectuée en 1946.
Quelques chiffres :
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Blason | D'argent à un arbre arraché de sinople sommé d'une colombe de gueules, au chef d'azur à trois étoiles d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |