Vernou-sur-Brenne est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
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Vernou-sur-Brenne | |
![]() Mairie de Vernou-sur-Brenne. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Indre-et-Loire |
Arrondissement | Tours |
Intercommunalité | Communauté de communes Touraine-Est Vallées |
Maire Mandat |
Pascale Devallée 2020-2026 |
Code postal | 37210 |
Code commune | 37270 |
Démographie | |
Gentilé | Vernadiens |
Population municipale |
2 713 hab. (2019 ![]() |
Densité | 105 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 25′ 19″ nord, 0° 50′ 47″ est |
Altitude | Min. 47 m Max. 130 m |
Superficie | 25,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Tours (banlieue) |
Aire d'attraction | Tours (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vouvray |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.vernou-sur-brenne.fr |
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Ses habitants sont appelés les Vernadien(ne)s.
Monnaie | Reugny | |
Vouvray | ![]() |
Chançay Noizay |
La Loire Montlouis-sur-Loire |
La commune est bordée par la Loire (2,254 km) sur son flanc sud et traversée d'est en ouest par la Cisse (2,492 km) qui coule parallèlement à la Loire. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 32,74 km, comprend un autre cours d'eau notable, la Brenne (5,141 km), et dix petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire tourangelle, qui court entre la sortie de Nazelles-Négron et la confluence de la Vienne[3], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Tours [aval pont Mirabeau]. Le débit mensuel moyen (calculé sur 62 ans pour cette station) varie de 112 m3/s au mois d'août à 622 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 3 050 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevée a été de 5,78 m ce même jour[4],[5]. La hauteur maximale historique a été atteinte le avec une hauteur inconnue mais supérieure à 6,20 m[6]. Sur le plan piscicole, la Loire est également classée en deuxième catégorie piscicole[7].
La Cisse, d'une longueur totale de 87,7 km, prend sa source à Rhodon[Note 1] en Loir-et-Cher, et se jette dans la Loire à Vouvray, après avoir traversé 28 communes[8]. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1[Note 2] et 2[Note 3] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant[9],[10]. Sur le plan piscicole, la Cisse est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].
La Brenne, d'une longueur totale de 54,2 km, prend sa source à 127 mètres d'altitude près du lieu-dit Le Moulin à Vent sur la commune de Pray[11] et se jette dans la Cisse sur le territoire communal, au sud du bourg, à 50 mètres d'altitude, après avoir traversé d'ouest en est 15 communes[12]. La station hydrométrique de Villedômer [Bas Villaumay Amont] permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Brenne. Le débit mensuel moyen (calculé sur 51 ans pour cette station) varie de 0,39 m3/s au mois d'août à 2,83 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 72,6 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 2,08 m ce même jour[4],[13]. Sur le plan piscicole, la Brenne est également classée en première catégorie piscicole
Deux zones humides[Note 4] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Brenne de la Robinière à Vernou-sur-Brenne » et « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »[14],[15].
Vernou-sur-Brenne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tours, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[19] et 358 316 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,7 %), cultures permanentes (20,7 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), forêts (10 %), prairies (9,8 %), zones urbanisées (4,2 %), eaux continentales[Note 7] (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
La commune est traversée par la LGV Atlantique qui passe dans le tunnel de Vouvray[26].
Le territoire de la commune de Vernou-sur-Brenne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cisse, la Loire et la Brenne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1983, 1988, 1999, 2008, 2018 et 2021[29],[27].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[30]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 232 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1169 sont en en aléa moyen ou fort, soit 95 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990 et par des mouvements de terrain en 1983, 1985, 1995, 1999, 2001 et 2008[27].
Vernou existait déjà en 494 sous le nom de Vernadum[33]. L'église de Vernou-sur-Brenne fut fondée au VIe siècle par saint Perpet[34].
Du XVe au XVIIe siècle inclus, le village s’est appelé Vernou l’Archevêque. Depuis le XIIe siècle, la baronnie de Vernou relevait des archevêques de Tours qui venaient y séjourner. Ses barons du Clergé y eurent droit de haute, moyenne et basse justice jusqu’à la Révolution.
Dans un ouvrage ancien[35], on trouve cette intéressante description : « Vernou, canton de Vouvray, arrondissement de Tours, joli village, sur la Brême, dont le nom latin est Vernorum. Le département n'a pas de plus belle commune ; on y remarque de magnifiques habitations ornées de jardins délicieux, et surtout le beau parc de M. le baron Bacot de Romand, des vignes qui produisent de bons vins, et des gorges qui en font un pays aussi riche que pittoresque. Saint Perpet fit construire l'église en 494. Vernou avait le titre de baronnie. C'est la patrie de Houdan Deslandes, auteur du poème de la nature sauvage et pittoresque et de l’Histoire du dernier siège de Gibraltar. Les archevêques de Tours avaient une maison de plaisance à Vernou, dont ils étaient les seigneurs temporels depuis 1119.
Jusqu'en , on remarquait auprès de l'église de Vernou trois ormes séculaires qui, suivant une ancienne tradition, ont été plantés par l'ordre de Sully : le tronc de l'un d'eux avait tellement été creusé par les ans, qu'il était assez spacieux pour y contenir plusieurs personnes[36] ».
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Les armes de Vernou-sur-Brenne se blasonnent ainsi : Tranché d'azur et d'or à la grappe de raisin de deux vrilles de l'un en l'autre, au franc-canton de gueules chargé d'une croix pattée d'argent[37].
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1977 | février 1989 | René Sauger | ||
mars 2001 | (décès) |
Claude Boutillon | ||
mars 2006 | février 2007 | Annick Duprey | ||
mars 2008 | mai 2020 | Jean Hurel | Retraité | |
mai 2020 | En cours | Pascale Devallée | LR | Chef d'entreprise |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2019, la commune comptait 2 713 habitants[Note 8], en augmentation de 1,5 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,64 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 500 | 1 518 | 1 547 | 1 668 | 1 760 | 1 828 | 1 890 | 1 953 | 1 847 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 776 | 1 837 | 1 932 | 1 918 | 1 873 | 1 862 | 1 927 | 1 975 | 1 848 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 866 | 1 907 | 1 785 | 1 682 | 1 684 | 1 571 | 1 531 | 1 789 | 1 962 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 822 | 2 000 | 1 992 | 2 050 | 2 197 | 2 452 | 2 711 | 2 641 | 2 705 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 713 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Vernou-sur-Brenne se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Saint-Pierre-des-Corps.
Les écoles maternelle et élémentaire Lecotté accueillent les élèves de la commune.
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