Verlin[1] est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Verlinois.
Verlin | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Sens |
Intercommunalité | Communauté de communes du Jovinien |
Maire Mandat |
Gilles Maxime-Poiblanc 2020-2026 |
Code postal | 89330 |
Code commune | 89440 |
Démographie | |
Gentilé | Verlinois |
Population municipale |
413 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 01′ 03″ nord, 3° 14′ 01″ est |
Altitude | Min. 100 m Max. 187 m |
Superficie | 14,1 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Julien-du-Sault (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Joigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Verlin est distant de 48 km d'Auxerre au sud, 30 km de Sens au nord, 20 km de Joigny et 14 km de Courtenay à l'ouest[2].
La commune s'étale des deux côtés de la vallée du ru d'Ocques, affluent de l'Yonne dans laquelle il se jette à Saint-Julien-du-Sault. L'habitat est dispersé entre plusieurs hameaux. Outre le chef-lieu de commune regroupant l'église Notre-Dame et la mairie, les principaux hameaux sont la Huronnerie et les Marinières (Nord), la Jardinerie et la Mi-voie (Est), la Huraudière et les Martins (Sud), les Blins (Sud-Est) et les Favereaux (Ouest)[3].
La commune de Verlin est traversée par la route départementale 107 qui mène de Saint-Julien-du-Sault vers Courtenay. L'échangeur entre les autoroutes A6 (Paris-Lyon) et A19 (reliant Sens et la A5 à Artenay et la A10) est à 14 km à l'ouest[2].
dans le diagramme qui suit, les distances sont données à vol d'oiseau
![]() |
Bussy-le-Repos (4,4 km) | ![]() | ||
Saint-Martin-d'Ordon (4,4 km) | N | Saint-Julien-du-Sault (4,9 km) | ||
O Verlin E | ||||
S | ||||
Cudot (5,3 km) | Précy-sur-Vrin (5,4 km) |
Verlin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Julien-du-Sault, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe trois communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,7 %), forêts (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le nom de Verlin vient de Villanus (Vilain) qui apparaît à la fin du XIIe siècle et impliquait la dépendance d'un homme vis-à-vis d'un seigneur et le distinguait aussi du bourgeois ou du serf. Villanus a évolué en Vellanum (1265), velleun (1454) pour devenir Verlin.
Verlin était un hameau de Saint-Julien-du-Sault mais le chemin pour aller à l'église de Saint julien étant souvent impraticable, Guillaume de Brosse, archevêque de Sens et seigneur de saint julien du Sault sur le territoire de son chapitre, fonda la paroisse de Verlin en 1265. Verlin dépendait directement du bailli de Saint-Julien-du-Sault pour la justice.
Dès le 13e siècle Verlin possédait deux fiefs celui de Laumont et celui de Beaujeu. En contrepartie, les seigneurs de ces fiefs devaient administrer le château de Vauguillain. Le dernier gouverneur de Vauguillain fut le sieur de Fonfrède qui possédait le fief de Laumont.
Le censier archiépiscopal de 1521-1522 fournit un visage précis et détaillé des lieux. Le prélat possède la quasi-totalité des censives du finage. Le curé, qui dispose d'un presbytère, vit auprès de son église, du cimetière, de la fontaine et de la place où on ne dénombre que huit maisons, Autant dire que la quasi-totalité des 160 censitaires vit dans des fermes isolées (35 ?) éparpillées sur le finage. Les chemins principaux ne se donnent pas la peine de passer par l'église : grand chemin de Joigny à Courtenay (passant par Les Martins), grand chemin de Saint-Julien-du-Sault à Courtenay (passant par Les Brossiers). Certes, d'autres grands chemins vont de Verlin à Cudot (par les Martins), Précy, au château de Saint-Julien (par Saulquelx) Bussy et Saint-Martin-d'Ordon, mais il s'agit de simples dessertes de voisinage. On ne dénombre que deux artisans en vie (un forgeron, un meunier) et deux décédés (un maréchal et un maçon)[11].
En 1840 a été trouvé sur la commune de Verlin une assez grande quantité de pièces de monnaie en argent au nom de Henri III, Charles IX et Henri IV avec d'un côté les armes de France et de l'autre une grande croix avec une fleur de lys aux extrémités.
En 1918, l’élection du maire au bénéfice de l'âge, présenté par le parti radical, défraya la chronique journalistique car il ne savait ni lire ni écrire[12].
En 1853 l'abbé Désiré Lemoine, curé de Verlin, écrit à son supérieur hiérarchique, le curé-doyen Girard, de Saint-Julien-du-Sault faisant référence au hameau des Guillots et à ses pierres "animées" : « dans ce village un chasseur distingué tira plus de trente coups de fusil sur un lièvre boiteux et, quand il voulut mettre la main dessus pour le prendre, le lièvre s'avisa de parler comme un homme. C'est encore là que l'on voit, pendant la messe de minuit, la terre s'entrouvrir et que l'on aperçoit un trésor qui ferait la fortune de tout le monde, si on pouvait s'en emparer… ».
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1857 | 1865 | Pierre Robinard | ||
1866 | 1873 | Louis Célestin Moury | ||
1874 | 1877 | Ludovic de Truchis de Varennes | Vicomte | |
1878 | 1881 | Jacques Naudot | ||
1882 | 1891 | Louis Célestin Moury | ||
1892 | 1895 | Jacques Moreau | ||
1896 | 1900 | Arsène Trancy | ||
1900 | 1904 | Eugène Naudot | ||
1904 | 1908 | Edme Lubin | ||
1908 | 1911 | Nicolas Chétif | ||
1911 | 1931 | Sylvère Rousseau | ||
1931 | 1935 | Émile Trancy | ||
1935 | 1944 | René Thiault |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1944 | 1945 | Albert Saulet | ||
1945 | 1959 | Maurice Haudecœur | ||
1959 | 1965 | Octave Naniter | ||
1965 | 1971 | Georges Garceau | ||
1971 | 1986 | Raymond Binet | ||
1986 | 1996 | Georges Husquin | ||
1996 | 2008 | Odile Dubreucq | ||
2008 | Gilles-Maxime-Poiblanc[13] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 413 habitants[Note 3], en diminution de 4,84 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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479 | 451 | 466 | 440 | 498 | 526 | 573 | 613 | 679 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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664 | 649 | 665 | 707 | 673 | 610 | 628 | 562 | 544 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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526 | 499 | 491 | 437 | 420 | 427 | 389 | 354 | 341 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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319 | 265 | 250 | 287 | 284 | 325 | 403 | 425 | 434 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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415 | 413 | - | - | - | - | - | - | - |
Elle est située près de l’église et au bord du ru d’Ocq. Elle est entourée d’un muret surmonté d'une croix qui surplombe une niche qui abrite une œuvre de Philippe Makédonsky depuis que la vierge en bois, qui provenait de la chapelle de Vauguillain, a été volée en 1962. Un pèlerinage s'y déroule depuis le XIIIe siècle, le pour la Solennité de l'Annonciation à Marie et le pour la Fête de la Nativité de Marie. Traditionnellement, après la messe, on bénissait la fontaine, puis, pour obtenir des guérisons, les linges des nourrissons étaient immergés puis bénis à l'église. Une coutume voulait qu'on plonge les enfants dans les eaux de la source à leur naissance pour les mettre sous la protection de la Vierge[18].
Elle date du XVIIIe siècle et a été restaurée à la fin du XIXe siècle ; elle conserve d'origine sa porte d’entrée encadrée par deux colonnes à chapiteaux à feuilles d'acanthe. À l’intérieur de l’église, au-dessus du maître-autel, une vierge à l’Enfant légèrement déhanchée, dans le style du XIVe siècle. Les nombreux ex-voto témoignent des faveurs obtenues de la statue de Notre-Dame.
De retour du conclave de 1669 ou il avait accompagné l’Archevêque de Sens Paul d'Albert de Luynes, Louis-Mathias de Barral fut nommé par ce dernier archidiacre de Sens le . Dès , il commence, selon un rite défini à l'avance avec les curés la visite d'églises dépendant du grand archidiaconé de Sens. Le matin du 24 aout 1778, il vient visiter l'église Notre-Dame-de-Verlin ou il est reçu par André Aubry le curé de la paroisse. Le procès-verbal rédigé sur un cahiers par le greffier Eustache Denys fait état de réparations à faire à la tour et au chœur, de l'absence de confessionnal et de banc, hormis des bancelles cassées et éparses. Il manque également une Chasuble violette, une verte et la blanche pour les fêtes solennelles a besoin d’être remplacée. Il est donc demandé au Marguillier d'acheter une chasuble blanche en soie, une violette et une verte, de faire faire un confessionnal, d'arranger les petits autels de la nef. Il est toutefois constaté qu'il y a un reliquat de 638 livres 17 sols 6 deniers pour les comptes 1776 et 1777 qui est mis au coffre[19].