Tulette est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune est située à la limite sud du département de la Drôme, entre l'enclave vauclusienne de Valréas et le
Vaucluse proprement dit.
Elle est à 17 km à l'est de Saint-Paul-Trois-Châteaux (chef-lieu du canton), à 25 km au nord-est d'Orange, 20 km de Nyons et 37 km de Montélimar.
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Bouchet Visan (Vaucluse) |
Visan Vaucluse |
Visan (Vaucluse) Saint-Maurice-sur-Eygues |
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Bouchet Suze-la-Rousse |
N | Saint-Maurice-sur-Eygues Buisson (Vaucluse) | ||
O Tulette E | ||||
S | ||||
Sainte-Cécile-les-Vignes Vaucluse |
Saint-Roman-de-Malegarde Vaucluse |
Buisson Vaucluse |
La commune est adossée, à l'est, sur les premières collines des Préalpes françaises.
La commune est arrosée par :
Le village, situé plus haut à l'origine, fut vraisemblablement déplacé afin d'y amener l'eau depuis l'Eygues. Le canal des moulins (devenu du moulin) est approvisionné par l'Eygues en amont du pont de Buisson, sur la rive droite.
Un autre canal, celui du comte de Rochegude est lui-aussi approvisionné par l'Eygues en aval du Pont de Buisson, toujours sur la rive droite, passe au sud du premier avant de se séparer en deux à la Divisoire, à l'ouest de Bomparet[réf. nécessaire].
La commune est desservie par plusieurs lignes de bus.
Une compagnie de taxis est implantée sur la commune[réf. nécessaire].
Tulette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (84,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,3 %), zones urbanisées (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :
Mobilier néolithique[9].
Habitat protohistorique (vers le Ve siècle avant notre ère)[réf. nécessaire].
Vestiges gallo-romains[réf. nécessaire].
En 954, Gérard, archevêque démissionné d'Arles, donne les biens de son église de Saint Saturnin du Port (actuel Pont-Saint-Esprit) et dont Tulette aurait fait partie à l'abbaye de Cluny
La seigneurie[8] :
Autre version : Au XIIIe siècle, les droits sur la seigneurie sont partagés entre Cluny, le seigneur prieur de Saint Saturnin (représenté par le doyen de Tulette, un moine bénédictin) et la maison des Baux.
En 1302, une transaction sur les droits féodaux a lieu entre Guy de Claromane (ou de Clermont), prieur de Saint Saturnin et de l'église Saint Pierre de Tulette, et les habitants du village par le biais de syndics.
En 1304, d'autres droits sont consignés par Bertrand IV des Baux, 3e prince d'Orange comme appartenant à la principauté d'Orange.
En 1366, le dernier prince d'Orange de la maison des Baux, Raymond V, vend ses droits à Déodat de Vindicise, seigneur prieur du village.
La seigneurie, oubliée par les traités, reste à l'écart du rattachement du Dauphiné (1349) puis de la Provence (1482) au royaume de France[réf. nécessaire].
Au début du XVIe siècle, la seigneurie relève encore, en théorie, du Saint-Empire romain germanique. C'est une enclave prise entre la principauté d'Orange (appartenant alors à la maison d'Orange-Chalon), le Dauphiné français et le Comtat Venaissin, possession pontificale.
En 1563, après la première guerre de religion, Un maréchal de France vient y affirmer l'autorité du roi, sans doute en marge du voyage que le roi Charles IX fait alors avec sa mère pour rappeler ses sujets à la fidélité (1564).
La communauté de Tulette, provençale de culture, se retrouve ainsi rattachée au Dauphiné.
Tulette souffre beaucoup pendant les guerres de Religion[9].
En 1640, les vignerons demandent à Joseph Marie de Suarès, évêque de Vaison, le droit « d'établir un autel à l'église paroissiale sous le vocable de Saint-Vincent, avec indulgence de quarante jours à toutes les fêtes du saint »[10].
La confrérie Saint-Vincent se constitua le , avec la bénédiction de l'évêque. Elle fut dirigée par un 'bailli qui avait sous ses ordres un trésorier (quêteur et collecteur) et un sacristain. À ses côtés, était placé un « protecteur » choisi lors des élections annuelles des officiers de la confrérie ; ce notable jouant un rôle de contre-pouvoir et de conseiller.wbr>
Les statuts font obligation à tous les confrères de communier lors des fêtes carillonnées et à celle de saint Vincent. De plus, ils doivent s'abstenir de « badinage, danse, dissolution et débauche »[10].
La confrérie vivait de « ses cotisations, es sommes perçues aux élections, des amandes, quêtes et dons ».
Sa première bannière fut réalisée en 1658 et, huit ans plus tard, elle fut ornée d'une croix.
En 1703, son bailli commanda un tableau représentant saint Vincent entouré de saint Just et de saint Fiacre.
La dernière réunion aura lieu en 1790[11].
Avant 1790, Tulette était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Vaison, dont l'église était celle d'un bénéfice de l'ordre de Saint-Benoît (de la dépendance du prieuré de Pont-Saint-Esprit. Son titulaire était collateur et décimateur dans la paroisse de Tulette[8].
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Suze-la-Rousse (Drôme)
En 1793 (décret de la Convention du 20 août 1793 portant création d'un 87e département[réf. nécessaire]), le canton de Suze-la-Rousse est intégré dans le nouveau département du Vaucluse (district d'Orange)[8].
La population avait cependant manifesté sa volonté de rester dans la Drôme. Les citoyens de la société populaire de Tulette avaient affirmé qu'il n'y avait « aucune raison légitime ni contraire à ses intérêts pour demander d'être démembré du département de la Drôme »[réf. nécessaire].
En 1800, la réorganisation de l'an VIII la réintègre dans le département de la Drôme et, en 1801, elle est comprise dans le canton de Pierrelatte (devenu, en 1839, le canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux). La commune est restée dans ce dernier canton lors du partage de 1856[8].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1871 | ? | |||
1874 | ? | |||
1878 | ? | |||
1884 | ? | |||
1888 | ? | |||
1892 | ? | |||
1896 | ? | |||
1900 | ? | |||
1904 | ? | |||
1908 | ? | |||
1912 | ? | |||
1919 | ? | |||
1925 | ? | |||
1929 | ? | |||
1935 | ? | |||
1945 | ? | |||
1947 | ? | |||
1953 | ? | |||
1959 | ? | |||
1965 | ? | |||
1971 | ? | |||
1977 | ? | |||
1983 | 1989 | Henri Bélier | PS | |
1989 | 1995 | Henri Bélier | maire sortant | |
1995 | 2001 | Henri Bélier | maire sortant | |
2001 | décembre 2006 | Serge Volle | (sans étiquette) | |
2006 (statut ?) |
2008 | Marcelle Berget | DVD[12] | enseignante |
2008 | 2014 | Marcelle Berget | maire sortante | |
2014 | 2020 | Marcelle Berget | maire sortante | |
2020 | En cours (au 21 décembre 2020) |
Sylvie Molinié[13][source insuffisante] |
La commune s'est dotée d'un équipement de tri sélectif[réf. nécessaire].
Un pacte d'amitié a été conclu avec la ville de Bastogne (Belgique) le [14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2019, la commune comptait 2 012 habitants[Note 2], en augmentation de 4,03 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 042 | 1 026 | 1 057 | 1 282 | 1 556 | 1 609 | 1 613 | 1 850 | 1 765 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 836 | 1 996 | 2 133 | 2 212 | 2 120 | 2 020 | 1 641 | 1 609 | 1 541 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 541 | 1 510 | 1 510 | 1 276 | 1 259 | 1 281 | 1 291 | 1 316 | 1 307 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 331 | 1 402 | 1 440 | 1 507 | 1 575 | 1 714 | 1 857 | 1 898 | 1 934 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 003 | 2 012 | - | - | - | - | - | - | - |
En 1992 : vignes, vergers, ovins[9].
Le sol, essentiellement issu de vieilles terrasses alluviales, est le substrat d'une importante production viticole bénéficiant de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) côtes-du-Rhône. Depuis le gel des oliviers (qui comptèrent jusqu'à 20 000 pieds sur les 200 000 du Buxois et du Nyonsais) en 1956, cette activité économique est la première de la commune. En lien avec cette production primaire, l'entreprise du Cellier des Dauphins, regroupement de plus d'une dizaine de caves coopératives des environs, assure à la fois le débouché des vins produits localement et des emplois pour la population locale[réf. nécessaire].
De nos jours, les vignerons de la commune sont représentés au sein de la Commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin[19].
Le commerce de proximité est bien représenté : boulangers, boucherie, maison de la presse, bars, tabacs, restaurants, coiffeurs et supérettes[réf. nécessaire].
La commune compte également des artisans, des professionnels du bâtiment et des services de proximité[20].
Le marché foncier de la commune est dynamisé du fait de sa proximité avec Bollène, Orange et Montélimar[réf. nécessaire].
Le commune ne présente pas une attractivité forte malgré une vie culturelle globalement intéressante durant la période estivale[réf. nécessaire].
Pour l'hébergement, elle propose plusieurs campings[réf. nécessaire].
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Blason | De gueules, à deux clés renversées d'argent, passées en sautoir et brochant sur une épée basse du même; au chef d'or chargé de quarante besants d'argent, ordonnés 10, 10, 10 et 10 et au cor contourné d'azur virolé et enguiché de sable brochant. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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