Tréziers Écouter (en occitan Tresièrs) est une commune française située dans l'ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Tréziers | |
![]() Le village depuis Moulin-Neuf. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Jean-Christophe Gauvrit 2020-2026 |
Code postal | 11230 |
Code commune | 11400 |
Démographie | |
Gentilé | Tritérois |
Population municipale |
103 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 03′ 29″ nord, 1° 57′ 18″ est |
Altitude | 370 m Min. 317 m Max. 530 m |
Superficie | 6,41 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Hers-Vif et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Tréziers est une commune rurale qui compte 103 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 266 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Tréziérois ou Tréziéroises.
La commune limitrophe avec le département de l'Ariège.
Moulin-Neuf (Ariège) |
Val de Lambronne | |
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Corbières | |
Lagarde (Ariège) |
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par l'Hers-Vif, un bras du Grand Hers, le ruisseau Largaril et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[3],[Carte 1].
L'Hers-Vif, d'une longueur totale de 134,9 km, prend sa source dans la commune de Prades et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 41 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alaigne », sur la commune d'Alaigne, mise en service en 1971[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 669,5 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 37 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[14], à 14,1 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[16].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[18], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[19].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[20] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[20] :
Tréziers est une commune rurale[Note 7],[26]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[27]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,4 %), forêts (25,5 %), prairies (22,4 %), terres arables (13,7 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Tréziers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 61,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 70 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 38 sont en en aléa moyen ou fort, soit 54 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
La commune est en outre située en aval du barrage de Montbel, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le département de l'Ariège. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[33].
L'origine du village de Tréziers se confond avec celle de la paroisse Saint Martin de Tréziers. Le nom de la paroisse est à l'origine du nom du village. Le texte le plus ancien qui la mentionne, rédigé en latin médiéval, date de 1296, il y est question de la paroisse Sanctus Martinus de Treseria.
Dans un acte un peu plus récent, de 1372, rédigé en langue romane (occitan ancien) cela devient, Sant Marti tras l ers. En occitan et en langue romane tras signifie derrière ; on retrouve ce mot en espagnol ou portugais tras ou detras : on utilisait couramment l'expression « derrière » pour désigner un lieu, situé plus au nord, par rapport à un autre.
La paroisse placée sous la protection de saint Martin aurait été créée pour desservir plusieurs communautés implantées face à Saint Martin de Roumengoux sur la rive opposée de la rivière de l'Hers. La graphie, en latin (Trazeriis, Traxeriis) ou en langue occitane (Trasiers, Traziers), suggère bien la position géographique. Il faut comprendre : « Saint-Martin derrière l'Hers ».
Cette façon de nommer se rencontre, à la même époque, pour un autre lieu du pays de Kercorb. La paroisse de Saint Benoît s’appelait Sancto Benedicto de Traforiis. C'est-à-dire Saint-Benoît derrière la forêt.
Tout d’abord le nom de la paroisse Sant Marti tras l Ers s'appliqua au lieu qui accueillait l'église et le cimetière, ensuite au petit hameau qui se développa à côté et devint le siège de la communauté. Avec le temps et par esprit de facilité on le désigna en occitan avec seulement la partie terminale : Trasiers, devenu ensuite Tresièrs en occitan d'où est tirée la graphie française Tréziers.
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Son blasonnement est : Cinq points d'argent équipolés à quatre de gueules.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1878 | 1885 | Pierre Deumie | ||
mai 1885 | 1888 | Pierre Faure | ||
mai 1888 | 1892 | Jules Bosc | ||
mai 1892 | 1908 | Pierre Faure | ||
mai 1908 | 1929 | Antoine Laffont | ||
mai 1929 | 1944 | Elie Sérié | ||
24 aout 1944 | 1946 | Jean Fabre | Comité de défense et de libération de Tréziers |
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1946 | 1971 | Henri Roujol | ||
mars 1971 | 1995 | Joseph Monié | DVD | |
juin 1995 | 2008 | Clément Luga | ||
mars 2008 | En cours | Jean-Christophe Gauvrit | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2019, la commune comptait 103 habitants[Note 9], en diminution de 0,96 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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213 | 225 | 233 | 256 | 266 | 246 | 216 | 213 | 212 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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214 | 184 | 181 | 213 | 239 | 191 | 182 | 181 | 174 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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123 | 159 | 171 | 124 | 110 | 94 | 100 | 124 | 91 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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75 | 54 | 51 | 67 | 68 | 84 | 94 | 102 | 105 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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102 | 103 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 4,4 % | 14,5 % | 15,5 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 56 personnes, parmi lesquelles on compte 70,7 % d'actifs (55,2 % ayant un emploi et 15,5 % de chômeurs) et 29,3 % d'inactifs[Note 10],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 13 emplois en 2018, contre 21 en 2013 et 17 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 33, soit un indicateur de concentration d'emploi de 38,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,2 %[I 8].
Sur ces 33 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 10 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 76,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,9 % les transports en commun et 17,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
9 établissements[Note 11] sont implantés à Tréziers au [I 11]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 9 entreprises implantées à Tréziers), contre 8,8 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 7 | 6 | 6 | 7 |
SAU[Note 12] (ha) | 260 | 275 | 131 | 128 |
La commune est dans le Razès, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aude[38], également dénommée localement « Volvestre et Razès »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (sept en 1988). La superficie agricole utilisée est de 128 ha[40],[Carte 7],[Carte 8].