Tilques est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Cet article est une ébauche concernant une commune du Pas-de-Calais.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
Tilques | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Saint-Omer |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer |
Maire Mandat |
Patrick Bédague 2020-2026 |
Code postal | 62500 |
Code commune | 62819 |
Démographie | |
Gentilé | Tilquois, Tilquoises |
Population municipale |
1 084 hab. (2019 ![]() |
Densité | 149 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 46′ 41″ nord, 2° 12′ 18″ est |
Altitude | Min. 1 m Max. 72 m |
Superficie | 7,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Omer (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Omer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Omer |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | tilques.fr |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui regroupe 53 communes et compte 105 169 habitants en 2018.
Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :
Serques | Saint-Omer | |
![]() |
||
Zudausques | Salperwick |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[1].
Dans ce cadre, la commune fait partie de plusieurs espaces protégés :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 2[Note 1] : le complexe écologique du marais Audomarois et de ses versants, d'une superficie de 12 177 ha. Cette ZNIEFF est un élément de la dépression préartésienne, drainé par l’Aa, le marais Audomarois est un golfe de basses terres bordé à l’Ouest par la retombée crayeuse de l’Artois et à l’Est par les collines argileuses de la Flandre intérieure[7].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[8].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : les prairies, marais tourbeux, forêts et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants, d'une superficie de 563 ha[9].
Tilques est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer, une agglomération inter-départementale regroupant 23 communes[13] et 74 682 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,7 %), prairies (13,9 %), zones urbanisées (8,9 %), zones humides intérieures (5,5 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Le nom de la localité est attesté en 1140 sous la forme Tilleke forme germanisée de Tilliacum (domaine de Tillius), francisée par la suite. Cf. Tilly et Tillac.
En 1206, Ither, abbé de l'abbaye Saint-Médard d'Andres, Jean de Seninghem, Gérard de Renescure, sont désignés arbitres d'un litige entre l'abbaye de Saint-Bertin et Guillaume de Billeke (de Tilques) au sujet d'un droit de juridiction sur une terre (l'abbaye avait le privilège d'exercer la juridiction sur les terres dépendant d'elle, ce qui était source de nombreux litiges avec les seigneurs locaux)[21].
En 1217, Gautier de Tilcques est un des douze pairs (pairie) de l'évêque de Thérouanne[22].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Omer du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer.
La commune est rattachée au canton de Saint-Omer.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la huitième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Etiquette | Qualité |
---|---|---|---|
1790-1791 | Gilles François de la Moussaye | ||
1791-1792 | Nicolas Legrand | ||
1792-1793 | Liévin Caron | ||
1793-1808 | Antoine Helleboid | ||
1808-1830 | Simon Louis Taffin de Tilques | ||
1830-1847 | Ferdinand Dassonneville | ||
1847-1860 | Benoît Etienne Vasseur | ||
1860-1870 | Alfred Taffin de Tilques | Avocat |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1870 | 1892 | Adolphe Legrand | ? | Distillateur-Brasseur |
1893 | 1896 | Horace Dambricourt | ? | Industriel |
1896 | 1900 | Augustin Lebel | ? | Agriculteur |
1900 | 1900 | Augustin Leullieux | ? | Instituteur à le retraite |
1900 | 1902 | Alfred Bouvart | ? | Agriculteur |
1902 | 1912 | Augustin Leullieux | ? | Instituteur à la retraite |
1912 | 1919 | Edmond Lurette | ? | Agriculteur |
1919 | 1926 | Arthur Bédague | ? | Brasseur |
1926 | 1935 | Eugène Helleboid | ? | Agriculteur |
1935 | 1953 | Auguste Lurette | ? | Agriculteur |
1953 | 1977 | André Legrand | ? | Agriculteur |
1977 | 2001 | Bernard Dassonneville[23] | SE | Agriculteur puis salarié d'Arc International Vice-président de la CASO[Quand ?] |
2001 | 2008 | Pierre Lurette | SE | Salarié de chez Bonduelle |
mars 2008 | En cours (au 7 avril 2022) |
Patrick Bédague | SE[24] | Agriculteur Président de la CAPSO 2019-2020 Vice-président de la CAPSO (2004-2019, puis 2020 → ) Réélu pour le mandat 2014-2020[25],[26],[27] Réélu pour le mandat 2020-2026[28],[29],[30] |
La commune, avec trois autres communes voisines que sont Saint-Omer, Salperwick et Serques, a la particularité, unique en France, d'avoir le courrier distribué par un facteur en barque pour une partie des habitants demeurant dans le marais[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 1 084 habitants[Note 4], en diminution de 2,25 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
612 | 645 | 792 | 790 | 877 | 931 | 906 | 944 | 957 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
983 | 1 038 | 1 070 | 1 069 | 1 158 | 1 148 | 1 158 | 1 162 | 1 226 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 220 | 1 057 | 924 | 860 | 809 | 780 | 813 | 742 | 815 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
766 | 751 | 696 | 776 | 900 | 947 | 993 | 1 036 | 1 083 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 109 | 1 084 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 532 hommes pour 560 femmes, soit un taux de 51,28 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,5 |
5,3 | 75-89 ans | 6,5 |
21,0 | 60-74 ans | 19,6 |
25,9 | 45-59 ans | 24,8 |
15,7 | 30-44 ans | 15,3 |
14,8 | 15-29 ans | 16,4 |
17,2 | 0-14 ans | 16,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
L'église du Sacré-Cœur : elle fait suite à une église portant le même nom, qui semble déjà exister en 1294[38]. Le clocher, retravaillé au XVIIe siècle, est alors décrit comme une flèche bâtie en pierre[39]. Pendant la révolution, l'église est fermée, et le lieu sert de salpêtrière[40]. Lors du rétablissement du culte en 1801, le bâtiment est en mauvais état : « le clocher, en s'écroulant ayant entraîné la chute des nefs latérales, il n'y avait plus que des ruines. On fit les reconstructions les plus urgentes que l'on couvrit en chaume »[41]. La tour est reconstruite entre 1846 et 1848 tandis que la nef est remaniée entre 1863 et 1869 sous le direction de Charles Leroy, l'architecte de la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille de Lille. À l'intérieur, la cloche Marie date de 1515, elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1911.
Le château d'Ecou : Le château d'Écou date du XIIIe siècle et il doit son nom au Seigneur Willelmus d'Ekout. Il a été remanié au XVe siècle. En 1595, il appartenait à Adrien de Croix seigneur de Wasquehal. Au milieu du XVIIIe siècle, il appartint à André de Martigny. Sa fille, Marie Marguerite, qui avait épousé en 1739 Guislain-Antoine d'Herbais de Villecasseau, en devint ensuite propriétaire puis, sa petite-fille, Marie-Louise d'Herbais, en hérita à la mort de sa mère en 1780. Marie-Louise d'Herbais étant mariée à Guislain-François de Taffin de Tilques, fils de Nicolas-Antoine, seigneur du Hocquet, le château passa entre les mains de leurs descendants jusqu'au début du XXe siècle. La famille Taffin de Tilques le conserva deux siècles. En grande partie détruit par les Allemands lors de la seconde guerre mondiale[42], le château est reconstruit et remanié par son nouveau propriétaire Joseph Philippe.
Le château du Hocquet : Le château du Hocquet fut construit en 1891 sur les ruines d'un ancien manoir datant du XVIIe siècle. Le Hocquet était un fief à Tilques, tenu de la seigneurie de la Motte à Moulle, qui était tenue du bailliage de Saint-Omer. Ce fief fut acquis en 1585 par Pierre Taffin et resta dans cette famille jusqu'au milieu du XXe siècle. D' à , le château du Hocquet devient le séminaire Saint Jean-Marie Vianney, pour les vocations tardives de prêtres[43].
![]() |
Les armes de Tilques se blasonnent ainsi : d’argent aux trois têtes de maure de sable tortillées du champ. |
---|
Jérémy Révillon, Tilques d'hier à aujourd'hui, 2020[44].
Jean-Charles Bédague, « La mémoire d'une paroisse, étude et édition du registre des curés de Tilques (début du XIXe-milieu du XXe siècle) », Bulletin de la Société des Antiquaires de la Morinie, T. 27 (2012-2015), p. 141-223.