Theys [tɛs] est une commune française[1] du département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Theys | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes Le Grésivaudan |
Maire Mandat |
Régine Millet 2020-2026 |
Code postal | 38570 |
Code commune | 38504 |
Démographie | |
Gentilé | Tarins |
Population municipale |
1 995 hab. (2019 ![]() |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 18′ 04″ nord, 5° 59′ 52″ est |
Altitude | Min. 320 m Max. 2 124 m |
Superficie | 36 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Theys (ville-centre) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Haut-Grésivaudan |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.theys.fr |
modifier ![]() |
La commune est positionnée sur les contreforts de la chaîne de Belledonne, appelés les « Balcons de Belledonne », qui longent la vallée du Grésivaudan sur sa rive gauche. La commune fait partie de la communauté de communes Le Grésivaudan et de l'aire urbaine de Grenoble.
Ses habitants sont appelés les Tarins (Tarines) .
Theys fait partie de la série de bourgades construites sur les replats des « Balcons de Belledonne », entre Allevard au nord et Uriage au sud que relie la départementale 280. L'accès direct de Theys à la vallée du Grésivaudan se fait par la départementale 30 qui, au carrefour de Montgalmand, bifurque vers Tencin tandis que la départementale 29 permet d'accéder à Goncelin.
La station de ski de Pipay, l'une des trois stations de sports d'hiver qui composent Les Sept Laux, se trouve sur le territoire de la commune.
La commune se situe dans une large combe d'origine glaciaire (à 600 m d'altitude dans sa partie la plus basse), qui s'étend entre le col du Barioz (1 042 m) au nord et le col des Ayes (944 m) au sud, et communique à l'ouest avec la vallée du Grésivaudan par la Gorge des Hirondelles, où se rejoignent les ruisseaux qui la drainent : le ruisseau Battiards, rejoint sur sa rive gauche par le ruisseau de Montbouvier et sur sa rive droite par le ruisseau de Pierre Herse, et le ruisseau de la Coche, grossi par le ruisseau du Merdaret qui draine les alpages du même nom, sous le col du Merdaret (1 798 m), entre le Grand Rocher (1 910 m) et les Dents de Pipay, qui culminent à 2 128 m. Ces massif la séparent à l'est de la vallée du Haut Bréda.
Le toponyme « Merdaret », qui signifie « Mer d'en haut » garde le souvenir d'une catastrophe datant du printemps 1395[2]. La butte de terre retenant un grand lac glaciaire qui s'étalait à plus de 1 600 m d'altitude a brutalement cédé et le lac s'est déversé coté Bréda, en creusant, dit-on, le profond ravin de Vaugenaz, et coté Theys, en ravageant les pentes et noyant entièrement le village — qui se trouvait alors à quelques centaines de mètres à l'est du village actuel, au lieu-dit Le Rocheret — sous des mètres cubes de boue[3].
![]() |
Goncelin[4] | Crêts en Belledonne | ![]() | |
Tencin[4] La Pierre (par un quadripoint)[4] |
N | Le Haut-Bréda[5] | ||
O Theys E | ||||
S | ||||
Hurtières[5] | Les Adrets |
Theys est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Theys, une agglomération intra-départementale dont elle est la ville-centre[9] et qui regroupe 2 communes, la seconde étant Les Adrets[10] ; on y comptait 2 967 habitants en 2017[11].
Theys est aussi une commune de la couronne de l'aire d'attraction de Grenoble[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,8 %), prairies (28,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), zones urbanisées (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Theys est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Le premier document connu attestant de l’existence d’un édifice fortifié à Theys est le testament de l’évêque de Grenoble, Isarn, mort en 975. Il y stipule qu'il a donné des terres sur le territoire de Theys à Rodolphe Aynard, en remerciement de son aide décisive pour la défense du diocèse[17]. En 1246 les Aynard concluent un échange avec André Dauphin de Bourgogne, comte d’Albon et du Viennois, qui désirait renforcer sa position face à la puissante Maison de Savoie.
En 1282 Theys devient un fief du comte de Genève Amédée II, lorsque le dauphin de Viennois, Jean 1er lui cède les châtellenies de Theys, La Pierre et Domène en contrepartie de son alliance dans le conflit qui l'oppose aux comtes de Savoie, formant une enclave genevoise entre Viennois et Savoie. Le conflit incessant ne cessera qu'en 1349, à l’intégration du Dauphiné au domaine royal français, par le traité de Romans signé entre Humbert II de Viennois et Philippe VI de Valois. Au début de la guerre de Cent Ans, en 1355, le roi de France Jean II le Bon signe un traité de paix avec la Savoie, mais les circonstances l'empêchent de récupérer rapidement les châtellenies genevoises de Theys, La Pierre et Domène. Ce n’est qu’en 1408, après 50 ans d’âpres négociations, que Charles VI y parviendra, faisant entrer Theys définitivement dans le Dauphiné[17].
Au Moyen Âge, le bourg était protégé par des remparts, aujourd'hui disparus[18].
L'histoire économique de Theys a été longtemps liée à l'exploitation d'un minerai de fer de très bonne qualité. Cette exploitation sera faite tout d'abord au profit de l'ordre des Chartreux. Après le départ des religieux, d'autres sidérurgistes utiliseront le minerai des montagnes de Theys :
« On commence par gravir la montagne des Ramiettes - de Theys à la Ferrière - où se trouvent endroits des fosses d'où on extrait du minerai de fer et des fours qui servent à griller le même minerai dont on remplit des sacs de cuir, ces sacs sont ensuite transportés à dos de mulets au haut fourneau de Brignoud appartenant à M. Gourju, maitre de forges[19]. »
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1961 | 1971 | Ernest Jourdan | ||
1971 | 1983 | Georges Zougs | PS | Conseiller général du Canton de Goncelin (1971-1982) |
1983 | 2014 | Léon Bouchet-Bert-Peillard[20] | UMP | |
2014 | En cours | Régine Millet | DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2019, la commune comptait 1 995 habitants[Note 3], en augmentation de 1,01 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 763 | 1 928 | 1 969 | 2 230 | 2 301 | 2 285 | 2 395 | 2 518 | 2 445 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 276 | 2 316 | 2 376 | 2 294 | 2 252 | 2 110 | 2 096 | 1 916 | 1 933 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 800 | 1 623 | 1 604 | 1 362 | 1 385 | 1 340 | 1 302 | 1 257 | 1 204 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 227 | 1 257 | 1 114 | 1 200 | 1 321 | 1 572 | 1 811 | 1 855 | 1 992 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 943 | 1 995 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La commune dispose de la station du Barioz, une petite station de sports d'hiver au-dessus du col du même nom.
La commune comprend trois ZNIEFF de type I :
![]() |
Blason | De gueules à deux fasces engrelées d'argent. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |