Tavernay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Tavernay | |
![]() L'église paroissiale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Autun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Autunois Morvan |
Maire Mandat |
Andrée Menarguez 2020-2026 |
Code postal | 71400 |
Code commune | 71535 |
Démographie | |
Population municipale |
507 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 00′ 54″ nord, 4° 14′ 07″ est |
Altitude | Min. 294 m Max. 480 m |
Superficie | 25,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Autun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Autun-1 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.tavernay71.fr |
modifier ![]() |
La commune est traversée par la rivière le Ternin, qui passe en bordure du bourg.
![]() |
Sommant | Reclesne | ![]() | |
La Celle-en-Morvan | N | Saint-Forgeot | ||
O Tavernay E | ||||
S | ||||
Monthelon | Autun |
La commune repose sur le gisement de schiste bitumineux d'Autun daté de l'Autunien (−299 et −282 millions d'années)[1],[2],[3].
Le hameau de la Comaille est plus important que le bourg. Les maisons de ce hameau sont alignées le long de la route qui relie Autun à Château-Chinon (Ville).
Tavernay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60 %), forêts (24 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), terres arables (5 %), zones urbanisées (1,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le Ternin, cours d'eau traversant la commune s'appelait autrefois Tavernay.
C'est en avril 1164, que le pape Alexandre III, réfugié en France, confirme par une bulle, le patronage de la paroisse au bénéfice de l'abbaye Saint-Martin d'Autun: « Ecclesiam Tavernaco »[11].
Bâti en bordure du Ternin, le bourg de Tavernay a pris la place d'un important habitat gallo-romain. En 1311, Agnès de Magny, vend à Varolles des biens au profit de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[12].
Guillaume de Montholon fait aveu et dénombrement à Jean I de Marigny, abbé de l'abbaye Saint-Martin d'Autun, pour différentes possessions à Reclesne, Verrières, Sommant, et Tavernay[13].
Les causes d'appel de la cour du duc de Bourgogne, reconnaissent, en 1385 que l'abbaye de Saint-Martin d'Autun jouit pour cette terre de « La Comaille » depuis des temps anciens de haute, moyenne, et basse justice[14].
Un grand canal dérivait les eaux de la Celle à la hauteur de Polroy pour les amener dans l'Arroux 4 km en amont du confluent naturel, sous les murs d'Autun. On suit encore le tracé de ce canal à travers le territoire de la commune de Tavernay.
Le village connait une forte expansion à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, liée à l'exploitation de schistes bitumineux avec l'accord de plusieurs concessions minières. Cinq usines de schistes fonctionnent à Tavernay au XIXe siècle. Elles sont implantées au Poizot, au bois de La Revenue, au Pont Renault, à La Marbre et enfin, la grande usine, à proximité de La Comaille. Dans, cette dernière, jusqu'à 110 ouvriers ont travaillé, elle ferme définitivement en 1903. La plupart de mines usine restent en activité pendant une vingtaine ou une trentaine d'années au maximum. Les puits de charbon sont implantés à Chambois, à Saint-Romain (deux puits) et à Polroy et sont exploités au XIXe siècle[1],[2],[3].
Il y eut jusqu'à 1 000 habitants dans la commune. L'église Saint-Laurent, consacrée en 1872 en remplacement de l'ancienne, plus petite, est plus grande que les églises des villages voisins.
L'extension de la zone commerciale et industrielle à sa limite sud (sur le territoire de la commune d'Autun) est un atout pour Tavernay, qui voit sa population croître légèrement depuis 2006.
À partir de 1900, la commune fut desservie par l'une des lignes du Tacot du Morvan : le chemin de fer d'Autun à Château-Chinon. Elle disposait d'une gare située au point kilométrique 6,532 de la ligne, au hameau de La Comaille, ainsi que d'un arrêt facultatif au hameau de Pré Charmoy. Le trafic voyageurs fut stoppé le , remplacé par un service d'autocars. La ligne, fermée définitivement en 1936, fut démontée entièrement en 1939[15].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1793 | Brochot | |||
septembre 1799 | octobre 1802 | Jean Simon | ||
novembre 1802 | 1806 | François Dugon | ||
1806 | 1812 | Claude Pierre Pigenat | ||
janvier 1813 | septembre 1813 | Claude Bernard Lhomme de Morcoux | ||
septembre 1813 | mars 1815 | Jean Jacques Philibert Bureau | ||
mai 1815 | 1815 | Louis Brochot | ||
4 octobre 1815 | 1829 | Louis Abord-Guenot | ||
1829 | 1842 | Victor Rey | ||
1860 | 1870 | Simon-Pierre-Fernand Abord | ||
10 septembre 1870 | 18 mai 1884 | Raoul Abord | ||
1884 | après 1901 | Joseph de Champeaux de la Boulaye | ||
mars 1989 | mars 2008 | Jacques Maribas | ||
mars 2008 | en cours | Pierre Labruyère | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2019, la commune comptait 507 habitants[Note 3], en augmentation de 3,89 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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468 | 436 | 376 | 459 | 507 | 463 | 481 | 540 | 583 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
606 | 629 | 864 | 1 005 | 978 | 1 088 | 1 063 | 1 099 | 1 028 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
986 | 855 | 824 | 723 | 638 | 567 | 543 | 568 | 514 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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470 | 428 | 411 | 447 | 509 | 520 | 519 | 520 | 488 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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504 | 507 | - | - | - | - | - | - | - |
Outre son église, Tavernay possède quelques belles demeures, toutes propriétés privées :
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