Tavaux (/ta.vo/) est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Tavellois et Tavelloises ou Tavelois et Taveloises.
Pour les articles homonymes, voir Tavaux-et-Pontséricourt.
Tavaux | |
![]() Mairie de Tavaux | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Dole |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Dole |
Maire Mandat |
Jean-Michel Daubigney 2020-2026 |
Code postal | 39500 |
Code commune | 39526 |
Démographie | |
Gentilé | Tavellois,Tavelloise Tavelois, Taveloises |
Population municipale |
3 957 hab. (2019 ![]() |
Densité | 285 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 02′ 39″ nord, 5° 24′ 46″ est |
Altitude | Min. 189 m Max. 197 m |
Superficie | 13,86 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Tavaux (ville-centre) |
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tavaux (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-tavaux.fr |
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Tavaux est composé d'un quartier industriel (Tavaux Cités) lié à l'usine chimique belge Solvay construite en 1930 et d'un village plus ancien (Tavaux Village), datant au moins du XVIIe siècle.
Entre les deux s'est développé depuis 1950 un troisième quartier : La Mulotte. Il existe d'autres quartiers tels que L'Avenue et La Marjoux.
![]() |
Abergement-la-Ronce, Damparis | ![]() | ||
Saint-Aubin | N | Gevry | ||
O Tavaux E | ||||
S | ||||
Champdivers, Molay |
Tavaux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tavaux, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 7 304 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,1 %), zones urbanisées (19,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,3 %), forêts (10,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Une plateforme chimique se trouve en partie dans la commune. La plus haute cheminée de l'usine culmine à 92 m. Il couvre près de 300 hectares et comporte des installations des sociétés Solvay et Inovyn, filière d'Ineos.
L'aéroport de Dole - Jura est le principal aéroport du département. Il est géré par l'entreprise Edeis depuis 2020.
Le toponyme Tavaux, que l'on trouve aussi, selon l'époque et le scribe, sous la forme de Tavellum[11], Tavel, Thavels, Tavey, et Taveau[12], serait issu du gaulois tavo, signifiant "silencieux" ou "calme"[11].
Tavaux conserve le tracé de plusieurs voies romaines, dont deux relativement importantes et deux secondaires. Les premières relient pour l'une Besançon (Vesontio) à Langres (Andemantunnum) et pour l'autre Chalon-sur-Saône (Cavillonum) à Besançon. C'est le long de cette dernière, appelée « Grand Chemin », que s'étire Tavaux-village.
Les secondes relient pour l'une, appelée « Chaussée d'Argant », Poligny à Autun (Augustodunum) et pour l'autre, appelée « Chemin des Romains », les directions de Saint-Jean-de-Losne et Salins-les-Bains.
Outre les voies romaines, des inscriptions, des médailles, des armes, des vases cinéraires, les restes d'un temple et un buste en bronze de Junon sont mis au jour dès la fin du XVIIIe siècle[12].
Si nous n'avons, à ce jour, aucune trace de Tavaux au Haut Moyen Âge, nous savons que l'existence d'une église, donnée à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon par Hugues III, archevêque de Besançon, en 1092, est attestée et nous permet d'établir la dépendance de Tavaux au diocèse de Besançon pour les affaires spirituelles.
Concernant les affaires temporelles, la terre de Tavaux dépend de la châtellenie de Dole pour sa partie dite d'Amont, située à l'est de l'église, et pour celle dite d'Aval, à l'ouest de l'édifice, de la seigneurie de Gevry : toutes seigneuries relevant d'abord du comté de Bourgogne, puis, à partir de 1676, de la généralité de Besançon.
Les guerres entre Bourguignons puis Français et Comtois, durant le Moyen Âge tardif, puis celles de religion à l'Époque moderne, ainsi que le terrible incendie de 1540, éprouvent Tavaux[12].
Le département du Jura est créé en 1790 et Tavaux devient une commune du canton de Saint-Aubin et du district de Dole en 1793, puis du canton de Chemin et de l'arrondissement de Dole en 1801[13].
Deux incendies ravagent le village en 1825 et 1834.
L'église Saint Gervais et saint Protais est édifiée de 1843 (nef) à 1852 (clocher) à l'emplacement de l'ancienne démolie deux ans plus tôt.
Le choléra fait près de 150 morts en 1854[12].
L'entreprise de chimie belge Solvay s'implante au tripoint des communes d'Abergement-la-Ronce, Damparis et Tavaux en 1928 et crée les années suivantes un vaste site industriel (environ 300 ha) ainsi qu'une cité ouvrière, dont la plus grande partie se situe sur le territoire communal de Tavaux, donnant ainsi naissance au quartier Tavaux Cités et à l'église Sainte-Anne, érigée en 1938-1939.
Dans les années 1950 le quartier de La Mulotte se développe entre le village et la cité ouvrière, faisant ainsi la jonction entre ces deux entités jusqu'alors séparées géographiquement, sociologiquement et économiquement.
En 1959 la commune acquiert le Château Loiseau, à l'origine un ancien entrepôt-séchoir à grain, pour y installer la mairie[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1850 | 1853 | Protais Maillier | ||
1853 | 1858 | Henri Monnier | ||
1858 | 1865 | Jean-Pierre Petitjean | ||
1865 | 1871 | Isidore Claude François Male | ||
1871 | 1874 | Jean-François Petitjean | ||
1874 | 1876 | Claude Ignace Jeanneaux | ||
1876 | 1892 | Claude Constant Lavrut | ||
1903 | 1907 | Augustin Courcenet | ||
1907 | 1908 | Augustin Truchot | ||
1908 | 1920 | Célestin Isidore Danjean | ||
1920 | 1945 | Constant Augustin Male | ||
1945 | 1959 | Maurice Danjean | ||
1959 | 1971 | Roger Marius Daubigney | ||
1971 | mars 1977 | Louis Ravonneaux | ||
mars 1977 | mars 2001 | André Vauchez | PS | Professeur de collège Conseiller général du Canton de Chemin (1992-2011) Député de 1997 à 2002 |
mars 2001 | En cours | Jean-Michel Daubigney[15] | UMP puis LR puis Horizons | Conseiller général du Canton de Chemin (2011-2015) puis conseiller départemental du Canton de Tavaux |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 3 957 habitants[Note 3], en diminution de 1,37 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
968 | 934 | 1 072 | 1 213 | 1 388 | 1 315 | 1 415 | 1 505 | 1 571 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 363 | 1 317 | 1 367 | 1 355 | 1 438 | 1 496 | 1 299 | 1 284 | 1 155 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 121 | 1 063 | 1 100 | 929 | 925 | 2 512 | 2 311 | 2 728 | 3 365 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 369 | 4 905 | 4 736 | 4 417 | 4 387 | 4 274 | 4 094 | 4 056 | 4 056 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 957 | 3 957 | - | - | - | - | - | - | - |
L'augmentation de la population en 1930 est conjointe à la création de l'usine Solvay sur le village.
109 odonymes recensés à Tavaux au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Chemin | Cour | Cours | Espace | Impasse | Montée | Parc | Passage | Place | Pont | Route | Rue | Autres | Total |
5 | 18 | 2 [Note 4] | 2 [Note 5] | 3 [Note 6] | 1 [Note 7] | 10 | 0 | 0 | 0 | 6 [Note 8] | 0 | 0 | 61 [Note 9] | 1 [Note 10] | 109 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura | |||||||||||||||
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