Sèvres (prononciation : /sɛvʁ/ Écouter) est une commune française du département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France. Elle est limitrophe des communes de Chaville, Boulogne-Billancourt (dont elle est séparée par la Seine), Meudon, Ville d'Avray et Saint-Cloud. Elle est en bordure, et au sud-ouest de la Seine. La commune de Sèvres résulte d'un peuplement progressif au fil des siècles mais prend forme surtout à partir de la fondation du Château de Versailles, qui ouvre un axe Versailles-Paris profitable à la commune.
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Sèvres | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Hauts-de-Seine |
Arrondissement | Boulogne-Billancourt |
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Grand Paris Seine Ouest |
Maire Mandat |
Grégoire de La Roncière (SE) 2020-2026 |
Code postal | 92310 |
Code commune | 92072 |
Démographie | |
Gentilé | Sévriens |
Population municipale |
23 463 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6 001 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 26″ nord, 2° 12′ 42″ est |
Altitude | Min. 27 m Max. 171 m |
Superficie | 3,91 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Boulogne-Billancourt-2 |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sevres.fr |
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Sèvres est une commune de la banlieue ouest de Paris à 10,5 kilomètres à l'ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris[1], longée à l'est par la Seine.
La superficie de la commune est de 391 hectares ; l'altitude varie de 27 à 171 mètres[2].
Des travaux effectués à Sèvres, notamment pour la construction de la voie express, ont permis de mettre au jour dans différentes couches géologiques des fossiles très intéressants. Par exemple, dans la craie, on trouva des sortes d'oursins, des rostres de bélemnites, des rhynchonelles, des huîtres ; dans le calcaire grossier, des nautiles[3].
référence climat : paragraphe climat de la page wikipedia Géographie de l'Île-de-France
Sèvres présente un axe principal de circulation qui supporte un important trafic de transit principalement aux heures de pointe du soir et du matin. Cela permet de préserver des axes secondaires de desserte résidentielle ne subissant pas les effets négatifs de la circulation de transit, et sur laquelle la mise en zone 30 était à l’étude, dès 2007[5]. La mairie a toutefois lancé une réflexion sur ces voies pour obtenir un meilleur partage des espaces publics en faveur des liaisons douces (trottoirs confortables, si possible développement de pistes cyclables) et de l’usage des transports en commun là où ils passent (arrêts de bus confortables, création de sites propres lorsque les conditions techniques le permettent)[6]. Depuis , quinze rues sont mises en double sens cyclable. Elles font l’objet d’un marquage au sol et d’une pose de panneaux signalétiques spécifiques :
Depuis la Gare de Sèvres-Rive-Gauche, Le temps de trajet est d'environ 49 minutes depuis Rambouillet, 1 heure 05 minutes depuis Mantes-la-Jolie, 34 minutes depuis Plaisir - Grignon et 12 minutes depuis Paris-Montparnasse.
Stations : Brimborion, Musée de Sèvres
La commune est reliée à Paris et aux communes limitrophes, via les réseaux de bus et de tramways de l'Île-de-France :
Sèvres est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[10] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[13],[14].
L’Insee découpe la commune en dix îlots regroupés pour l'information statistique[15].
La commune de Sèvres comprend 16 quartiers, dont les intitulés sont[16] :
Type d'occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Espace urbain construit | 62,70 % | 243,19 |
Espace urbain non construit | 13,46 % | 52,21 |
Espace rural | 23,83 % | 92,44 |
Source : Iaurif[17] |
Dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) approuvé le [18], la commune affiche l’ambition de maintenir sa population aux environs de sa situation de début 2005. Il s’agit d’une volonté d’offrir à chaque ménage habitant la commune, l’opportunité de vivre et évoluer à Sèvres, et d’un enjeu de préservation de son tissu d’équipements et de commerces locaux. Les études menées dans le cadre du P.L.H. montrent qu’à l’horizon 2015, ceci impliquerait la construction d’environ 40 logements par an (en tenant compte de la transformation du parc ancien, de la réduction de la vacance et du desserrement de la taille des ménages) pour maintenir la population communale.
En 2005, la commune comptait 24,5 % de logements sociaux. Ces logements sont en grande partie implantés le long de la RD 910, autour du centre-ville. La commune affiche la volonté de préserver cette mixité sociale en garantissant une diversité des statuts de logements dans le cadre des opérations futures de construction. À ce titre, elle affiche la volonté de maintenir son parc de logement social autour de 25 % du parc total de résidences principales. Par ailleurs, le parc locatif privé a connu une baisse entre 1990 et 1999. Un effort en faveur de ce type de logements sera recherché toujours dans l’optique de maintenir la diversité des profils d’habitants. Certains secteurs de la ville étant faiblement pourvus en logements sociaux, le développement de ce type de logement devra permettre un meilleur équilibre à l’échelle de la commune[19].
Les principaux projets d'aménagements concernent :
Le nom de la localité est attesté sous la forme Savara[22] au VIe siècle[23], a pour origine, le nom du ruisseau qui suivait la vallée de Viroflay, Chaville, Sèvres[24]. Puis sous les formes Villa Savara au VIe siècle[25], Saura[Quand ?], Saure[Quand ?], Savra[Quand ?], Saevara au XIe siècle[25], Severa, Sepera et Separa au XIIIe siècle[23], Sevra[Quand ?], Sièvre[Quand ?], Saives[Quand ?], Sèvre-en-France-lez-paris à partir du XIVe siècle, avant Sèvres[Quand ?][3].
Sèvres a pris le nom de la rivière qui la traversait. Sèvres comprend le radical sav-, sab-, dans le sens de « creux » ou le radical sam- « tranquille ». Ces radicaux sont souvent utilisés en hydronymie[25].
La racine est la même pour la Sèvre Nantaise et la Sèvre Niortaise qui ont donné son nom au département des Deux-Sèvres.
Le bourg de Sèvres existait en 560, époque où saint Germain, évêque de Paris, y guérit une malade et y bâtit l'église.[réf. nécessaire] L'église Saint-Romain de Sèvres, actuelle et maintes fois remaniée, date du XIIIe siècle. Il y avait un château seigneurial.
En 1756, madame de Pompadour fit transférer la manufacture de porcelaine de Vincennes à Sèvres ; c'est le début de la manufacture de Sèvres. On l'installa à l'emplacement de la Guyarde, l'ancienne villégiature de Lulli.
En 1760, Louis XV rachète la manufacture qui devient donc « royale ».
Le pont de Sèvres, qui était de bois, fut commencé en pierre en 1809 et terminé en 1820.[réf. nécessaire]
En 1815, les habitants de Sèvres, unis à quelques soldats, essayèrent de résister aux Prussiens, qui occupaient Sèvres et le pillaient malgré la capitulation signée à Saint-Cloud.[réf. nécessaire]
: après la signature à Paris de la Convention du Mètre, qui décida notamment de la construction d'un nouveau prototype de mètre étalon en platine iridié, celui-ci est déposé au bureau international des poids et mesures (BIPM[26]) dans l'enceinte du Pavillon de Breteuil situé dans le parc de Saint-Cloud. Le gouvernement français « offrit ce bâtiment » au BIPM. Le pavillon principal était, alors, dans un état proche de la ruine, à la suite des bombardements prussiens de la guerre de 1870. La rénovation fut donc prise en charge par le bureau international des poids et mesures.[réf. nécessaire]
Durant la crue de la Seine de 1910, Sèvres est inondée comme les villes voisines situées le long du fleuve. Le , le quotidien Le Journal écrit : « À Sèvres, un affaissement général s'est produit au rez-de-chaussée de la Manufacture nationale. Le personnel est licencié »[27].
Après la Première Guerre mondiale, les troupes victorieuses décident à Sèvres du sort de l'Empire Ottoman. Le traité de Sèvres signera la mort de l'Empire Ottoman sans s'imposer dans la durée. Les concessions accordées aux puissances victorieuses dans la zone, notamment la Grèce, entraînent rapidement le début de nouveaux conflits.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Sèvres voit un certain nombre d'actions de résistance sur son territoire, un peu plus d'une dizaine. Les plus notables sont l'explosion d'un train militaire par le détachement Valmy, le 1er septembre 1942 ; l'assassinat d'un collaborateur par Gilbert Médéric-Vedy le 18 avril 1943, avenue de Bellevue ; et enfin, le 15 août 1943, une attaque à main armée contre le centre de rationnement disposé aux Bruyères échoue, Louis Chapiro, Pierre Lorgnet, Emile Reaubourg, Jean Camus sont pris, Roland Vachette meurt dans l'action.[28]
Les protocoles de Sèvres (parfois nommés « accords ») sont un accord secret en sept points consignant par écrit une entente tripartite entre Israël, la France et la Grande-Bretagne en réaction à la nationalisation du canal de Suez par le dirigeant égyptien Nasser.
La rénovation du centre-ville ancien, insalubre, accompagné de la déviation de la RN 10, est engagée en 1961 par la municipalité du Dr Odic, qui prévoyait la destruction de 1 500 logements et la construction de 1 600 nouveaux, 42 000 mètres carrés de bureaux ou de locaux commerciaux[29],[30]. La municipalité de Jean Caillonneau réoriente l'urbanisation à la fin des années 1980 afin de favoriser la création de bureaux afin de « refaire de Sèvres une ville dynamique et industrieuse[31] ».
Antérieurement à la loi du [32], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Hauts-de-Seine et à son arrondissement de Boulogne-Billancourt après un transfert administratif effectif au .
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Sèvres du département de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise[33]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Sèvres est désormais rattaché au canton de Boulogne-Billancourt-2.
Sèvres est dans le ressort du tribunal d'instance[34] ainsi que dans celui du tribunal de police de Boulogne-Billancourt[35].
Boulogne-Billancourt et Sèvres ont créé le la communauté d'agglomération Val de Seine en raison de divergences avec les communes voisines, dont le périmètre aurait été plus pertinent.
Passées les divergences qui avaient empêché les deux agglomérations de n'en faire qu'une à leur création respective en 2003 et 2004, la communauté d'agglomération Arc de Seine et la communauté d'agglomération Val de Seine fusionnent le sous le nom de communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest[36],[37].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[38].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[39].
Depuis les échéances électorales de 2007, Sèvres fait partie des communes[40],[41] de plus de 3 500 habitants utilisant les machines à voter.
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du , les Sévriens ont majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 69,93 % de Oui contre 30,07 % de Non avec un taux d’abstention de 24,08 % (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %)[42].
À l’élection présidentielle française de 2007[43], le premier tour a vu arriver en tête Nicolas Sarkozy avec 35,58 % soit 4 750 voix, suivi de Ségolène Royal avec 26,09 % soit 3 212 voix, puis de François Bayrou avec 23,35 % soit 2 875 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 56,40 % soit 6 661 voix pour Nicolas Sarkozy contre 43,60 % soit 5 149 voix pour Ségolène Royal, résultat plus tranché que la moyenne nationale[44] qui fut, au second tour, de 53,06 % pour Nicolas Sarkozy et 46,94 % pour Ségolène Royal. Pour cette élection présidentielle, le taux de participation a été très élevé. On compte 18 455 inscrits sur les listes électorales sévriennes, 89,56 % soit 16 528 voix ont participé aux votes, le taux d’abstention fut de 10,44 % soit 1 927 voix, 0,54 % soit 90 voix ont effectué un vote blanc ou nul et enfin 99,46 % soit 16 438 voix se sont exprimées.
Aux élections municipales de 2014, Une liste divers droite menée par Grégoire de La Roncière est opposée à la liste conduite par le maire sortant François Kosciusko-Morizet (UMP), puis par Laurence Roux-Fouillet après le retrait de ce dernier. Au second tour, le , la liste divers droite obtient 2 voix de plus que la liste UMP (3279 voix contre 3277)[45]. Le , Grégoire de La Roncière est élu maire de Sèvres par le nouveau conseil municipal[46].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1945 | Émile Greif | ||
1945 | 1945 | Maurice Vacle | ||
1945 | 1947 | Georges Lenormand[48] | PCF | Résistant, menuisier à la TIRU ; (Traitement industriel des résidus urbains) syndicaliste CGTU puis CGT |
1947 | 1971 | Dr Charles Jean Odic[49] | MRP | Résistant, déporté à Buchenwald |
1971 | 1978 | Georges Lenormand[48] | PCF | Menuisier à la TIRU d’Issy-les-Moulineaux Conseiller général de Sèvres (1967 → 1970 et 1976 → 1982) Démissionnaire pour raison de santé |
juin 1978[50] | mars 1983[51],[52],[53],[54] | Roger Fajnzylberg[55] | PCF (jusqu'en 1981) |
Économiste[56] |
mars 1983 | juin 1995 | Jean Caillonneau[57] | UDF-CDS | Cadre du secteur des assurances Conseiller général de Sèvres (1982 → 2005) |
juin 1995[58] | avril 2014 | François Kosciusko-Morizet[59],[60] | app. RPR puis UMP |
Ingénieur général des ponts et chaussées Conseiller général de Sèvres (2006 → 2015) Vice-Président du Conseil Général |
avril 2014[61] | En cours (au 6 octobre 2020[46]) |
Grégoire de La Roncière | DVD puis LR puis LREM puis DVD[62] |
Vice-président de Grand Paris Seine Ouest (2014[63] → ) Conseiller départemental de Boulogne-Billancourt-2 (2015 → ) |
La commune désire valoriser sa richesse environnementale (forêts, berges de la Seine, patrimoine bâti, topographie…) qui constitue un atout en termes d’image pour la ville et de qualité de cadre de vie pour ses habitants :
« Il convient de préserver ces éléments qui sont des maillons d’un chapelet de parcs et jardins qui participent également à de grandes continuités paysagères, de possibilités de balades et de circuits touristiques à une échelle intercommunale[21]. »
Sèvres a mis en place un conseil communal des jeunes, de façon à faire participer les plus jeunes à la vie de la commune[64].
Au , Sèvres est jumelée avec[65] :
Par ailleurs, la commune de Sèvres a signé en 1991 un accord de coopération décentralisée avec la commune de Mărăcineni en Roumanie[65].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[66],[Note 3].
En 2019, la commune comptait 23 463 habitants[Note 4], en augmentation de 0,25 % par rapport à 2013 (Hauts-de-Seine : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 700 | 2 642 | 2 779 | 3 131 | 3 973 | 3 977 | 4 626 | 4 963 | 4 750 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 760 | 6 328 | 6 754 | 7 096 | 6 552 | 6 834 | 7 620 | 6 902 | 7 317 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8 216 | 8 143 | 9 465 | 11 436 | 14 505 | 15 457 | 15 501 | 15 242 | 17 109 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
20 129 | 20 083 | 21 149 | 20 208 | 21 990 | 22 534 | 23 726 | 23 278 | 23 675 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
23 463 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 20,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 11 082 hommes pour 12 169 femmes, soit un taux de 52,34 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 2,4 |
5,9 | 75-89 ans | 7,8 |
13,8 | 60-74 ans | 14,8 |
20,4 | 45-59 ans | 20,4 |
21,4 | 30-44 ans | 20,5 |
17,4 | 15-29 ans | 15,6 |
20,4 | 0-14 ans | 18,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,6 |
5,1 | 75-89 ans | 7,2 |
12 | 60-74 ans | 13,2 |
19,2 | 45-59 ans | 19,4 |
22,6 | 30-44 ans | 22,1 |
20,1 | 15-29 ans | 18,7 |
20,4 | 0-14 ans | 17,8 |
Sèvres est située dans l'académie de Versailles.
La ville administre six écoles maternelles et cinq écoles élémentaires communales[70].
Le département gère un collège et la région Île-de-France un lycée du nom de « lycée Jean-Pierre-Vernant » en souvenir[71] du Compagnon de la Libération et historien. Ce lycée, comme le collège, accueille les Sections internationales de Sèvres (bilingues français/anglais et français/allemand) à l'excellence reconnue. Le lycée prépare au baccalauréat français et OIB (Option Internationale du Baccalauréat).
Sèvres dispose par ailleurs d'un établissement privé (école et collège) : l'école Jeanne-d'Arc.
L'École supérieure de fonderie et de forge, une école d'ingénieurs privée est également installée sur le territoire de la commune, au siège de CTIF (Centre technique des industries de la fonderie).
Strate École de Design, un établissement d’enseignement supérieur privé forme des professionnels du design industriel, du modelage 3D et des chefs de projets innovants.
La Maison d'enfants de Sèvres[72] a fonctionné de septembre 1941, sous la direction d'Yvonne Hagnauer (Goéland), jusqu'en novembre 1958 au 14, rue Croix-Bosset. Elle emménagea ensuite au château de Bussières, sur l'autre rive de la Seine. En 1991 elle devint le collège Jean-Marie-Guyot.
L'École normale supérieure de jeunes filles a été créée à Sèvres en 1881. Elle occupait les anciens bâtiments de la manufacture de porcelaine, qui abritent aujourd'hui le Centre international d'études pédagogiques. L'école a ensuite déménagé boulevard Jourdan, à Paris, avant de fusionner avec l'École normale supérieure, en 1985[73].
Sèvres accueille l'un des sites du centre hospitalier des 4-Villes. Depuis le , ce centre regroupe le centre hospitalier intercommunal Jean-Rostand (qui regroupait déjà Chaville, Sèvres et Ville d’Avray) et le centre hospitalier de Saint-Cloud[75] ». Le site de Sèvres est spécialisé en hospitalisation et en consultation dans les services maternité/gynécologie/fertilité et médecine[76].
Sèvres est la ville dans laquelle la France Sport Blowgun Association est implantée depuis 2004.
L'équipe seniors du Sèvres Football Club est actuellement entraînée par Alexandre Matejic, ancien footballeur professionnel vainqueur de la coupe Gambardella 2004-2005 avec le Toulouse FC . Évoluant dans les divisions départementales, le club sévrien a par ailleurs failli réaliser un exploit à l'occasion du 4e tour de la Coupe de France 2008-2009. En effet, opposé au Red Star (alors en CFA) au stade des Fontaines, le Sèvres FC ouvre le score à la 7e minute par l'intermédiaire de Thomas Millet. Le score reste à 1-0 pour les locaux durant soixante-quinze minutes, jusqu'à l'égalisation de Demba Diagouraga (en) pour les Audoniens. Les Sévriens s'effondrent en prolongation et encaissent quatre buts pour un résultat final de 5-1 pour les "Verts" après prolongation .
Sèvres accueille le groupe de webradios GOOM Radio depuis 2007. C'est également à Sèvres que la série française de Fais pas ci, fais pas ça se déroule. Une partie des scènes est filmée dans une maison meulière ainsi que dans les rues de la ville. La maison des Bouley au 20 rue du Guet.
Les Sévriens disposent de lieux de culte catholique, israélite, musulman, protestant et bouddhique.
Depuis , la commune de Sèvres fait partie du doyenné des Collines, l'un des neuf doyennés du diocèse de Nanterre[77].
Au sein de ce doyenné, les lieux de culte catholique relèvent des deux paroisses de Sèvres[78] :
Communauté juive de Sèvres
Association des musulmans de Sèvres
Église réformée de France (centre paroissial de Séquoïa)
C'est à Sèvres qu'est située la pagode Tinh Tam.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 44 450 €, ce qui plaçait Sèvres au 960e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[79].
En 2007, le taux d’emploi communal était proche de 1 (10 369 emplois pour 10 607 actifs résidant à Sèvres), ce qui correspond à l'objectif que s'était fixé le schéma directeur du Val de Seine à l’horizon 2015[80].
La commune comprend de nombreux monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel de la France[81].
Intitulé | Ensemble classé | Ensemble inscrit |
---|---|---|
Centre international pédagogique | x | |
Intitulé | Monument classé | Monument inscrit |
Manufacture nationale de porcelaine, 4 Grand-Rue : les six fours | x | |
Sèvres Espace Loisirs, 47 Grand-Rue : anciennes halles | x | |
Maison des Jardies et mémorial à Gambetta (musée) | x | |
École nationale de céramique | x | |
Immeuble et portail, 17 Grande-Rue | x | |
Immeuble situé 16, Rue Troyon | x | |
Façades, toitures, portail, 14 rue Ville-d'Avray | x | |
Église | x | |
Ancien hôtel, 164 Grande-Rue : corps principal, première travée des deux ailes, clôture sur rue, sol de la cour, et décor intérieur de la chapelle, 33 rue | x | |
Collège Arménien | x | |
Intitulé | Site classé | Site inscrit |
Bois de Fausses-Reposes | x | |
Bois de Meudon et Viroflay | x | |
Bords de Seine | x | |
Domaine de Saint-Cloud avec le parc de Villeneuve-l'Etang | x | |
Domaine de Brimborion | x | |
Île Monsieur | x | |
Rives de la Seine | x | |
Etangs et leurs abords | x | |
Source : Iaurif[82] |
L'église[83] offre un amalgame d'un gothique remanié et abîmé par le XVIIe siècle : l'extérieur, qui a une tour à claire-voie a été défiguré. Le vaisseau ogival a été conservé en grande partie, mais il est d'une grande nudité. Le chemin de Croix, peint sur porcelaine, provient de la manufacture de Sèvres, ainsi que les vitraux, plus anciens d'un siècle[84]. Cette église a été inaugurée plusieurs fois[85].
Fondée par le roi mérovingien Dagobert II au VIIe siècle, puis détruite par les Normands, l'église est rebâtie vers 1200. Il subsiste de cet édifice plusieurs voûtes et la base du clocher roman. Celui-ci est agrandi vers l'ouest au début du XVIe siècle par trois travées, puis vers l'est au XVIIIe siècle par un chœur semi-circulaire dont l'axe n'est pas dans l'alignement de la nef.
L'église est paroisse royale sous Marie Leszczynska. La première assemblée municipale, créée par l'Édit de 1787, comporte deux membres de droit : le seigneur, en l'occurrence le roi Louis XVI, et le curé ainsi que 9 membres élus. Cette assemblée se réunissait dans l'église à l'issue des vêpres ou de la grand-messe[86].
Cette église a été classée à l'inventaire des monuments historiques en 1937[87].
Une de ses cloches, baptisée Annette, qui sonne le Fa, a été bénie en 1760 et classée à l'inventaire des monuments historiques le [88], les deux autres sont Albertine et Pierrette, baptisées en 1937 sonnent le Sol et le La. Les fonts baptismaux en bronze doré du XVIIIe siècle sont surmontés d'un tableau peint par Paul-Hippolyte Flandrin en 1901, « Jeanne d'Arc priant dans l'église de Sèvres »[89].
Le presbytère a été construit entre 1744 et 1786[90].
Cette chapelle a été édifiée en 1930, en bordure de la route des Gardes. Érigée en paroisse en 1962, détruite en 1971, elle a été reconstruite au 23 rue du Docteur-Roux en 1968[91].
Ce bâtiment, situé 26 rue Troyon, a été donné à la Pompadour pour école de jeunes filles. Il a été reconstruit pour Bacler d'Albe entre 1816 (cadastre) et 1824 (mort du général). Occupé en 1898 par une maison de convalescence pour soldats coloniaux, c'est actuellement le collège arménien Samuel-Moorat, mais il est actuellement menacé, compte tenu de son état[92].
Le bâtiment de cette manufacture, situé 16 rue Troyon, construit en 1744, a été classé à l'inventaire des monuments historiques le [93].
Le bâtiment actuel date de 1876. Ce bâtiment a été classé à l'inventaire des monuments historiques le [94].
C'est la maison de Balzac, de Corot et de Gambetta qui y mourut le [95].
Cette maison, située 14 avenue Gambetta, avait été achetée par Balzac qui l'occupa de 1837 à 1840, puis louée par Gambetta en 1878[96].
Fondé en 1824 par Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture impériale de porcelaine de Sèvres, sous le nom de Musée Céramique et Vitrique. Soucieux de présenter l'histoire des techniques de la céramique et des matières vitreuses, à travers le monde et les époques, ce dernier a constitué l'une des collections de céramiques des plus variées. le musée réunit un choix exceptionnel de poteries, faïences et porcelaines[97].
Le magnifique temple bouddhiste ou pagode Tinh Tam est l'un des plus fréquentés en France[3].
La villa Castel Henriette[98],[99],[100],[101], construite en 1899, chef-d'œuvre absolu d'Hector Guimard, fut démolie en 1969][102],[103].
Cette maison, située 46 rue des Binelles, à l'angle de la rue des Gérideaux, a été construite et décorée en 1899 par Hector Guimard, au sommet d'un terrain en pente limité sur trois côtés par des rues. Elle a été détruite en [104].
Ces carrières de pierre ont été creusées dans le coteau, puis aménagées en entrepôt de vin en 1740, divisées en 30 galeries dont l'une appelée Galerie royale ; transformées en brasserie en 1840, incendiées en 1880 et reconstruites en 1898[105].
Sur certaines cartes postales anciennes[108], on peut admirer la chapelle des Assomptionnistes, située 14 rue de la Croix-Bosset, dans le quartier de la Croix Bosset. Cette propriété acquise le fut offerte aux religieux de l'Assomption à la fin de l'année 1877 pour devenir le noviciat de Paris hors de la ville. Les oblates de l'Assomption s'installèrent aussi à Sèvres puis une communauté de sœurs assomptionnistes. Enfin, les religieux de la province de Paris ont entre 1946 et 1964, animé le centre de mission ouvrière Saint-Étienne à Sèvres, avenue de la Division-Leclerc, communauté baptisée La Cloche, à proximité des usines Renault[109].
Sèvres, proche de Paris, mais très champêtre attira certains des plus grands peintres[110] :
Sèvres a été le lieu de villégiature et de vie du compositeur Jean-Baptiste Lully.
La commune de Sèvres est mentionnée à de nombreuses reprises dans l'album Mauvais Oeil de Lunatic[113], considéré par beaucoup de critiques et d'amateurs comme l'un des albums les plus importants du rap francophone.[114]
La Poste française a mis plusieurs fois Sèvres à l'honneur :
La ville de Sèvres est le lieu de tournage de la série française Fais pas ci, fais pas ça.
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Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : D'azur au pont de bois de deux piles d'or posé sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, surmonté d'un huchet contourné d'or virolé et enguiché de sable, au chef d'or chargé d'une branche de laurier et d'une palme passées en double sautoir de sable, accostées de deux vases d'azur surchargés chacun d'une fleur de lys d'or. |
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