Sussac (Suçac en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
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Sussac | |
![]() Mairie de Sussac. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Haute-Vienne |
Arrondissement | Limoges |
Intercommunalité | Communauté de communes Briance-Combade |
Maire Mandat |
Gilles Matinaud 2020-2026 |
Code postal | 87130 |
Code commune | 87194 |
Démographie | |
Population municipale |
347 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 39′ 53″ nord, 1° 38′ 53″ est |
Altitude | Min. 376 m Max. 709 m |
Superficie | 25,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Eymoutiers |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://sussac.fr |
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La commune de Sussac est située dans le Massif Central, entre le Mont Gargan et la forêt de Châteauneuf, au Sud-Est de la Haute-Vienne. Elle est traversée à l'Est par la Combade.
Châteauneuf-la-Forêt | Sainte-Anne-Saint-Priest | |
![]() |
Domps | |
La Croisille-sur-Briance | Saint-Gilles-les-Forêts |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chamberet », sur la commune de Chamberet, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 305,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 37 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[13].
Sussac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,2 %), forêts (39,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), terres arables (1,2 %), zones urbanisées (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Sussac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[22]. 46,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Sussac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[24].
Le toponyme est d'un genre fréquent en Occitanie : un nom d'homme antique (Sussius)[25] avec le suffixe gallo-romain -acum, ce qui donnait *Sussiacum. Probable origine romaine. Un texte de 873 mentionne Suisiacus, l'église Saint-Pardoux de Suisiaco est citée en 984, Suissac apparaît à la fin du XIe siècle ; en 1240 on trouve Suisiacum, et vers 1315 Sussac[26].
Le dernier loup du Limousin (et l'un des derniers de France) fut tué le par l'agriculteur Pierre Tauron, d'un coup de fusil, sur la commune de Sussac[27].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Sussac fut un des plus importants foyers de la Résistance. Protégés par l'impénétrable forêt de Châteauneuf, les FFI, commandés par le colonel Georges Guingouin, menèrent des actions de guérilla si fréquentes et lourdes que l'occupant voulut réduire cette poche hostile. Le village subit trois raids aériens (un mort et nombreuses destructions) avant le déclenchement de la bataille du mont Gargan (18-). Ce fut l'une des rares batailles ayant opposé frontalement les maquisards -3 500 hommes, 38 tués, 54 blessés et 3 disparus- et les troupes d'occupation -4 800 hommes, plus de 300 tués.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1804 | 1807 | Depauly | ||
1808 | 1835 | Valériaux | ||
1836 | 1848 | Brouillon jeune | ||
1850 | 1860 | Bourbon Guillaume | ||
1860 | 1870 | Cruveilhier Édouard | ||
1871 | 1876 | Bourbon Guillaume | ||
1876 | 1878 | Panteix Léonard | ||
1878 | 1888 | Malissout Louis | ||
1888 | 1904 | Edouard Cruveilhier | ||
1908 | 1919 | Louis Cruveilhier | ||
1989 | Armand Durand | PS | ||
1989 | 1995 | Jacqueline Granier | ||
juin 1995 | mars 2001 | Pierre Matinaud | ||
mars 2001 | avril 2008 | Pierre Matinaud | ||
avril 2008 | mai 2020 | Gisèle Faure[28] | ||
mai 2020 | En cours | Gilles Matinaud | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 347 habitants[Note 8], en augmentation de 1,46 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 050 | 1 059 | 1 052 | 1 113 | 1 218 | 1 424 | 1 352 | 1 560 | 1 466 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 368 | 1 274 | 1 316 | 1 194 | 1 267 | 1 325 | 1 422 | 1 463 | 1 488 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 557 | 1 571 | 1 507 | 1 345 | 1 179 | 1 124 | 1 071 | 979 | 892 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
790 | 685 | 560 | 471 | 427 | 368 | 355 | 353 | 348 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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351 | 347 | - | - | - | - | - | - | - |
Parmi les lieux intéressants de Sussac se trouvent ses sites naturels. Deux d'entre eux sont remarquables et très représentatifs de la montagne limousine. Sur la D 39, venant de Châteauneuf ou la D 43, venant de La Croisille, au sortir de la forêt de Châteauneuf, touffue et sans visibilité, tout à coup, de larges panoramas à 180° s'ouvrent comme des rideaux de théâtre, en pleine lumière. On devine le bourg, dans une légère dépression. On voit de nombreux ruisseaux converger vers la Combade, elle-même affluent de la Vienne. Sur toute la largeur du paysage, à l'horizontale, de larges bandeaux de prairies naturelles. En parallèle à l'étage supérieur, jusqu'au sommet des collines, des forêts de feuillus ou de résineux. De loin en loin, des hameaux ou des maisons isolées, des routes qui sinuent : une leçon de géographe à ciel ouvert.
Au village de Bonneval, vestiges de l'église fondée au milieu du XIIe siècle par l'ordre de Grammont. Des fragments de l'édifice se retrouvent réutilisés dans les murs de bâtiments agricoles. Notamment un morceau de blocage du mur nord de l'église. Ainsi que douze colonnettes, prises dans un linteau de porte. De nombreux fragments – chapiteaux, corniches, linteaux – visibles, ont été réemployés alentour.
L'action des maquisards et les combats de la Libération sont marqués en de nombreux endroits : stèles au Clos de Sussac (à la mémoire de Violette Szabo), au Puy de Masseaux (où le maquis tenait un nid de mitrailleuses), dans le bourg (portant les noms des quinze maquisards tombés au combat) ; panneaux de mémoire : au Clos de Sussac (terrain des parachutages alliés), à Masseaux (en l'honneur des quatre maquisards du poste de mitrailleuses), à La Villa (où se trouvait le poste de commandement du colonel Guingouin).