Suilly-la-Tour est situé en région Bourgogne-Franche-Comté. La superficie de la commune est de 3 691 hectares, dont 272 hectares de bois. Son altitude varie entre 158 et 237 mètres[1]. Elle compte 597 habitants en 2018.
La commune est implantée dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 50 km de Nevers (par la route). Elle est située à 7 km de Donzy et à 15 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement. La forêt de Donzy se trouve distante d'environ 6,5 km.
Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.
Hydrographie
Le principal cours d'eau de la commune est la rivière le Nohain.
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
Outre le bourg, Suilly-la-Tour compte plusieurs hameaux et habitations isolés: Buffière (la), Cabets (les), Cassons (les), Chailloux (le), Chailloy, Champcelée, Champfleury, Château de Verger, Château des Granges, Coulerette (la), Domaine de Cassons, Ferme de Verger, Fillouse (la), Fontaines (les), Fontenoy, Gare (la), Garenne (la), Garenne de Vergers (la), Giolins (les), Granges (les), Gué de Félin, Guillauminerie (la), Magny (le), Manoir de Chailloy, Milloterie (la), Moussets (les), Pavillon de Verger, Ronchonnière (la), Roux (les), Rue du Puits (la), Seigne, Suillizeau, Taffards (les), Vaux, Vergers et Villa du Challoy[2].
Suilly-la-Tour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: terres arables (86,5%), prairies (7,3%), zones agricoles hétérogènes (2,7%), forêts (2,7%), zones urbanisées (0,9%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
On relève les formes suivantes du nom de la commune: Soliacus (VIesiècle), Suilly (1353), Seuilly (1377), Seully (1531), Sulliacum (1535) et Seuilly (1665)[10].
Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Sollius et du suffixe -acum[11].
Une partie du nom de la commune vient de sa haute tour construite au XVIesiècle, qui forme le clocher de l'église[10]. Au XVIIIesiècle, le nom de la commune était Suilly-Vergers[12].
Histoire
Des traces d'occupation humaine datant de l'âge du fer ont été retrouvées aux Minières. Plus tard, une voie romaine passait par le village, comme en témoigne l'existence d'un petit sanctuaire.
Seigneurs
Famille de Chabannes, famille de Pernay, François de Lespinasse (1707)[13], chartreuse de Bellary, prieuré Notre-Dame du Pré de Donzy,etc.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2019, la commune comptait 596 habitants[Note 3], en diminution de 6,87% par rapport à 2013 (Nièvre: −5%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 448
1 324
1 421
1 539
1 594
1 507
1 598
1 843
1 906
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 921
1 933
1 966
1 899
1 840
1 847
1 817
1 907
1 736
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 622
1 573
1 489
1 316
1 203
1 151
1 081
1 008
917
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
915
886
799
716
633
588
558
606
600
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
596
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Suilly-la-Tour est une commune agricole qui compte une vingtaine d'exploitations céréalières et des élevages bovins, ovins et caprins. La commune compte également une activité de taille de la pierre de Vergers et de Malvaux à la carrière de Champcelée dans laquelle travaillent dix-sept salariés.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Symphorien de Suilly-la-Tour.Le monument aux morts.
Religieux
L'église Saint-Symphorien , classée monument historique en , de style gothique flamboyant (XVIesiècle), fortifiée, est construite contre la tour de guet qui date de la Renaissance, chœur à hautes baies, tour-porche qui a donné son nom au village; la paroisse dépendait du prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire; à l'entrée de l'église se dresse un groupe de cinq personnages en plâtre représentant la comparution de Jésus devant Pilate, œuvre du sculpteur Armand Martial (1884-1960). Cette église avait précédemment été refaite à la fin du XVesiècle sur les restes d'une église romane du XIIesiècle. Elle a également été remaniée en 1870 avec la construction de deux travées de nefs. Ouverture et visite sur demande[20].
Civils
Le château des Granges (édifice Renaissance, reconstruit sous le règne de Henri IV). Classé monument historique en [21], propriété privée, il comprend également une chapelle avec des peintures murales.
Le château de Vergers (fin XVesiècle et remanié début du XXesiècle), propriété de Céline Raimbault, épouse de Henri Parent (peintre) qui le fait reconstruire dans un style néo-gothique et Renaissance, vers 1890. Ce château a comme particularité d'avoir une charpente métallique réalisée par Gustave Eiffel. L'architecte Charles Garnier (connu pour l'Opéra de Paris) a réalisé une partie de la décoration des salons. Une chapelle du XIXesiècle, en l’honneur de saint Germain, fait également partie de la propriété.
Forges de Vergers, propriétaire au XIXesiècle, Pellerin Joseph Loizeau, juge de paix à Donzy, ainsi que du château du même lieu. Il était le grand-père de Céline Raimbault.
Le château de Chailloy, manoir du XVIesiècle, avait été acquis par le maître de forges Hugues Cyr de Chambrun de l'Éminence en 1767, puis vendu en tant que bien national à la Révolution et racheté par la famille Chambrun. Le château a été conservé dans la même famille jusqu'en 1929[22].
La carrière de Champcelée, exploitée par une même famille depuis huit générations[23].
On y trouve aussi des moulins, ainsi que les forges de Moulin-neuf, Ronchonnière, Chailloy (des XVIIe et XIXe siècles, classées monuments historiques), Suillyzeau et Presle.
Personnalités liées à la commune
La famille de Ferdinand de Lesseps (1805-1894) était propriétaire du château des Granges.
L'homme politique Charles Ferdinand Gambon (1820-1887) fut élevé par sa grand-mère à Suilly-la-Tour.
Jules Heller (1888-1964): professeur agrégé d'anglais, préfet de la Marne en 1944, inspecteur général de l'Éducation nationale de 1949 à sa retraite, cet enfant du pays s'est consacré à des études de dialectologie qu'il a publiées dans la presse locale en deux séries d'articles: Le parler de Champcelée (Notes de patois), paru dans Le Courrier de Cosne du au ; Le parler de Champcelée vers 1900, paru dans le Journal du Centre du au .
Manifestations et festivités
En dehors des cérémonies des et ont lieu également une retraite aux flambeaux le , suivie d'un feu d'artifice et d'un bal, ainsi qu'une saucissonnade le , une kermesse paroissiale tous les deux ans qui se tient au château des Granges vers la mi-août et une brocante avec exposition des œuvres des artistes locaux autour du .
Appellation d'origine contrôlée
La commune compte le fromage le Chavignol comme AOC.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de la Nièvre.
Blason
D'or à trois bandes d'azur, chaque bande chargée d'une fleur de lys d'or, deux en chef une en pointe, au clocher du lieu d'argent brochant; à la bordure réduite et componée d'argent et de gueules[25].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
Minutes du notaire Jean-François Dagot, Donzy, actif de 1704 à 1741; Archives départementales de la Nièvre.
Minutes du notaire Jean-François Dagot (Donzy), Archives départementales de la Nièvre, 3 E 8 / 297.
Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernais, 1900.
Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
Kovarcik Nathalie, Poilus de Suilly-la-Tour, coll. Le Décaèdre, 2008, 182p. (ISBN978-2-914234-13-9).
Griffon Jean-Louis, Passé simple, histoire illustrée de Suilly-la-Tour, nombreuses cartes postales, chez l'auteur 12 bis boulevard Bazin, Chamalières, et aux archives départementales de la Nièvre à Nevers.
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