Spycker [spikɛʁ] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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Spycker | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté urbaine de Dunkerque |
Maire Mandat |
Jean-Luc Goetbloet 2020-2026 |
Code postal | 59380 |
Code commune | 59576 |
Démographie | |
Gentilé | Spyckerois |
Population municipale |
1 806 hab. (2019 ![]() |
Densité | 184 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 58′ 12″ nord, 2° 19′ 27″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 5 m |
Superficie | 9,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Spycker (ville-centre) |
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Coudekerque-Branche |
Législatives | Quatorzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://mairie-spycker.fr/ |
modifier ![]() |
Dunkerque | Grande-Synthe | |
Loon-Plage | ![]() |
Armbouts-Cappel |
Brouckerque | Pitgam | Steene (par un quadripoint) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à 57 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[13].
Spycker est desservie par la ligne 22 du réseau DK'BUS (4 arrêts : Mairie, Abbé Paresys, carrefour du loup et quai de la Colme).
Spycker est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Spycker, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[17] et 3 161 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,7 %), zones urbanisées (4,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
On fait allusion en 1067 à Spicris, qui viendrait de spicarium = grenier à blé.
La commune porte le nom de Spijker en néerlandais[24].
Le village était situé sur une voie romaine venant de Cassel et menant à Mardyck à travers la Flandre maritime[25].
Vers 800, sur une carte de Malbrancq qui représente la partie orientale du delta de l'Aa, le village Grunberga (Bergues) est indiqué, entouré de Burgus in broco (Bourbourg), Ecclesia in broco (Brouckerque), Saint-Wilbrordi (Gravelines), Koudekerke (Coudekerque-Village), Spikere (Spycker) ou Loo berga (Looberghe)[26].
En 1186, le comte de Flandre confirme la donation d'un domaine situé près de Milham (Millam), à l'abbaye de Watten par Eustache, fils de Remold de Spicre[27]. En 1187, Mathilde, femme de Guillaume de Lille, en son château de Ruhout, a déclaré devant le comte de Flandre Philippe d'Alsace, qu'elle renonce en faveur de la même abbaye à ses droits sur un bien qu'elle avait reçu en don de son premier mari Guillaume, fils de Remold de Spicre[28]
En 1227, Guillaume, seigneur de Spycker, et Isabeau sa femme, fondent sous le vocable de sainte Élisabeth, un hôpital desservi par des religieuses appartenant aux béguines, et lui fait de nombreux dons[29]. En 1248, la comtesse de Flandre Marguerite de Constantinople transfère la maison à Bergues et elle devient en 1252, l'abbaye de Saint-Victor ou nouveau cloître[30].
Avant 1789, Spycker dépendait de la châtellenie de Bergues. La paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[31].
En 1903, Spycker était sur la ligne de chemin de fer reliant Bourbourg à Dunkerque et disposait d'une gare ou à tout le moins d'un arrêt[32].
Pendant la première guerre mondiale, Spycker est à l'arrière du front qui part de Nieuport, suit le cours de l'Yser vers les monts des Flandres.
La commune dépend en 1916 du commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front, de Grand-Millebrugghe
De janvier à septembre 1917, Spycker est elle-même le siège d'un commandement d'étapes, dit de Spycker-Steene, car transféré à Steene en juillet, puis transféré à Armbouts-Cappel pendant quelque temps, avant de revenir à Spycker. Les communes faisant partie du commandement d'étapes sont Steene, Looberghe, Mardyck, Armbouts-Cappel, Pitgam, Capelle, Brouckerque, Eringhem, Crochte, Bierne, Saint-Pierre-Brouck, Drincham, Grande-Synthe (à partir de ), Coudekerque, Hoymille[33]. De ce fait stationnent sur Spycker le capitaine responsable du commandement d'étapes, ainsi que quatre gendarmes. Des troupes y passent ou y sont cantonnées, comme par exemple en , deux compagnies d'un régiment de zouaves au pont de Spycker[34].
Le 24 mai 1916, sont signalées sur le territoire de la commune, une bombe d'avion non éclatée, et à différents endroits trois traces d'obus de 75 dont au moins un pouvait ne pas avoir éclaté. Des moyens sont demandés pour les faire exploser ou les rendre inoffensifs[35].
Le 2 avril 1917, est retrouvé dans un fossé, sur le territoire de la commune, un obus non éclaté[36].
Au début mai 1917, les troupes anglaises comptent un poste d'artillerie contre avions à Spycker, un autre à Looberghe-Lynck, un poste de projecteurs photo-électriques à Brouckerque et un autre à Pitgam, ainsi qu'un poste de guet à Pitgam[37].
Le , une voiture d'un régiment d'artillerie cantonné à Brouckerque a heurté une habitante de Spycker, Madame veuve Spriet âgée de 87 ans, laquelle est décédée. La gendarmerie a ouvert une enquête[38].
Le , un avion anglais de l'escadrille 57 de Cassel a atterri sur la commune à 18 h 00. Il est reparti le lendemain à 7 h 00 du matin[39].
Le , une femme et trois enfants ont été blessés par les éclats d'une grenade avec laquelle jouait un 4e enfant. celui-ci a dit avoir trouvé l'objet dans une grange qu'un régiment d'artilleurs venait d'évacuer. Un médecin, envoyé par un autre régiment d'artilleurs, cantonné à Steene, a examiné les victimes et a demandé leur hospitalisation[40].
À la mi-septembre 1917, l'aviation maritime britannique a loué à Spycker, près du château de l'Afgand, une pâture où elle compte faire construire des baraquements pour officiers[41].
Le jeudi , à trois heures du matin, un incendie s"est déclaré à Spycker chez Mme veuve Depoers, dans un local abritant chaque soir la voirure d'un mercier en gros de Dunkerque et des produits inflammables. La présence de soldats, des artilleurs cantonnés dans le bâtiment voisin, et des Anglais, ainsi que l'aide de la pompe de Dunkerque appelée par téléphone a permis de limiter les conséquences à des dégâts matériels[42].
De mai à juillet 1916, Spycker dépend encore du commandement d'étapes de Grand-Millebrugghe et en 1917-1918, du commandement d'étapes de Téteghem[33].
Combat de Spycker, du au , durant la bataille de France, ou le 1er bataillon du 225e régiment d'infanterie bloque l'avancée allemande permettant le rembarquement lors de l’opération Dynamo[43],[44].
Le village est membre de la communauté urbaine de Dunkerque (Dunkerque grand littoral).
Maire en 1802-1803 : Jacques Vereecke[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
En cours | Jean-Luc Goetbloet Réélu pour le mandat 2020-2026[46] |
PS | ||
1965 | 1978 au moins | Étienne Dekeister[47],[48] | ||
1954 | 1965 | Roger Baes[49],[50] | ||
1951 | 1954 | M. Coevoet[51] | ||
1935 | 1939 | Joseph Dannoot[52] | ||
1925 | 1935 | Albert Depoers[53] | ||
1913 | 1925 | Eugène Delabaere[54] | ||
1887 | 1913 | J. Depoers[55] | ||
1883 | J. Depoers[55] | |||
1854 | Mr Wemaere[56] | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[58].
En 2019, la commune comptait 1 806 habitants[Note 8], en augmentation de 7,95 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
385 | 485 | 563 | 541 | 558 | 648 | 665 | 701 | 631 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
659 | 660 | 672 | 694 | 676 | 670 | 676 | 670 | 660 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
657 | 668 | 632 | 625 | 583 | 602 | 584 | 360 | 499 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
621 | 679 | 1 643 | 1 485 | 1 402 | 1 314 | 1 508 | 1 641 | 1 807 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 806 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 888 hommes pour 916 femmes, soit un taux de 50,78 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | 90 ou + | 0,4 |
5,1 | 75-89 ans | 7,2 |
12,8 | 60-74 ans | 14,2 |
21,6 | 45-59 ans | 20,8 |
23,5 | 30-44 ans | 21,5 |
12,3 | 15-29 ans | 13,8 |
24,5 | 0-14 ans | 22,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Spycker fait partie de l'académie de Lille.
Le ministère des sports a décompté 16 équipements sportifs sur le territoire de la commune en 2013[63].
![]() |
Les armes de Spycker se blasonnent ainsi : « D'argent semé de billettes de sable, et un lion du même, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout. » (identique à l'ancien blason de Loon-Plage)
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