La commune de Soyers est située à mi-chemin (12 km) de la station thermale de Bourbonne-les-Bains et du haut-lieu de la vannerie Fayl-Billot.
Soyers se trouve en Apance-Amance, micro-région naturelle de plateaux fortement boisés, dont les belles vallées prairiales sont valorisées par l'élevage.
Assez proche du premier parc national de forêts en feuillus de plaine créé en aux confins de la Bourgogne et de la Champagne, Soyers est située à 30 minutes de la gare TGV de Culmont-Chalindrey, 45 minutes de la cité médiévale de Langres et 1 heure de Dijon.
Soyers est une commune rurale typique caractérisée par la diversité de ses milieux: elle est composée d'un plateau vallonné au bord duquel est situé le village, de coteaux formés par les versants du plateau anciennement recouverts de vignobles et des vallées du Malpertuis et du Marquelon.
Soyers présente le plan d'un "village-rue" de type lorrain: toutes les maisons ont leur façade principale sur la rue, dont elles sont séparées par des "usoirs" où l'on stockait autrefois tas de bois et fumier[1]. À l'arrière des maisons, jardins potagers et vergers occupent des parcelles dont on distingue encore nettement la forme ancienne étroite et allongée.
La superficie de la commune est de 6 km2 et son altitude varie entre 243 et 423 mètres (le repère de nivellement scellé au niveau du porche de l'église au milieu du village indique 326 mètres). Grâce à cette situation privilégiée, le vignoble a pu se développer sur plusieurs dizaines d'hectares au XIXesiècle, avant de péricliter avec la crise du phylloxéra.
Soyers est bâti sur la glaise[2]. Le sol appartient au terrain keupérien[3].
Soyers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,4% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (41,2%), forêts (39,7%), terres arables (14,6%), zones agricoles hétérogènes (4,6%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Le passé monastique de Soyers est d'autant plus difficile à reconstituer que le toponyme de l'ancien prieuré bénédictin[11], de fondation très ancienne[3], varie selon les époques et les circonstances: prieuré de Laferté-sur-Amance ou Prieuré de Soyers.
Selon l'abbé Foissey[12], il fut fondé entre 1136 et 1201, date à laquelle il faisait partie des six prieurés dépendant de l'abbaye de Luxeuil confirmés par l'empereur Philippe de Souabe. Le prieuré était désigné alternativement par les toponymes des deux villages voisins, fait assez exceptionnel qui ne peut s'expliquer vraiment que par l'existence parallèle de terres et de revenus dans les deux villages… ou par un déplacement historique à la suite de la destruction des bâtiments du prieuré à Laferté.
L'établissement cessa d'être conventuel bien avant la fin du Moyen Âge pour devenir un bénéfice de l'abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Luxeuil. Trente-trois prieurs se sont succédé au prieuré, et notamment les Milleton (1666-1760), famille de prieurs d'oncles à neveux, entre autres chanoines des cathédrales d'Autun et de Langres[13], et Joseph-Michel de Laulanhier (1761-1789), évêque in partibus d'Égée[14].
Au XVIIIesiècle, les cordeliers des Thons desservaient de temps en temps le sanctuaire prioral et paroissial, à titre de remplaçants[15].
Pendant l'Ancien Régime, Soyers relevait de la généralité de Champagne, du bailliage et de l'élection de Langres et de la prévôté de Coiffy. Le prieur était seigneur du village et nommait à la cure (les prieurs étaient souvent supérieurs d'un autre monastère).
Le prieuré de Soyers a été vendu comme bien national en 1791 au régisseur du prieuré, avant de finalement revenir par mariage à la famille du peintre Ziegler, dans laquelle il restera jusqu'à la fin du XIXesiècle.
Au début du XIXesiècle, le village était particulièrement réputé pour son vignoble, et notamment pour son vin blanc mousseux naturel[16].
De la chaux sulfatée fibreuse, d'une blancheur éclatante, était également exploitée en contrebas du village au XIXesiècle (cf. l'ancien moulin de gypse)[3].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
An 10
Nicolas Roger
en 1806
Jean Gilbert
jusqu'en 1830
Jean Jacques Ziegler (père)
en 1835
Jean Jacques Ziegler (fils)
en 1873
Pierre Felix Ziegler (petit-fils)
en 1884
1905
Auguste Piquée
1977
1995
André Bredelet-Colin
1995
2001
Jacques Michel
2001
En cours
Bernard Bredelet
DVD
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2019, la commune comptait 68 habitants[Note 2], en augmentation de 1,49% par rapport à 2013 (Haute-Marne: −4,96%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
418
418
484
476
464
513
500
498
531
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
464
503
503
481
427
410
420
367
314
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
310
292
274
238
211
211
176
180
145
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
127
104
82
74
74
90
88
80
78
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
62
68
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Pressoir itinérant à Soyers
Le village compte plusieurs fermes tournées vers l'élevage et la sylviculture.
Soyers a récemment obtenu les labels de "Village étoilé" (3 étoiles) et "Commune Nature" (3 libellules).
Le village, qui comptait plus de 500 habitants au XIXesiècle, était réputé pour son vin blanc mousseux et ses carrières de gypse.
Plusieurs coteaux, pieds de vigne, pressoirs et tonneaux témoignent encore de ce riche passé viticole.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église, de plan basilical et dédiée à saint Valbert (abbé de Luxeuil au VIIesiècle), serait, de par sa nef en moellons du XIIesiècle, le plus vieil édifice religieux du pays de Laferté-sur-Amance. Le chœur rectangulaire, en pierre de taille, peut être daté de la fin du XVe/du début du XVIesiècle. La juxtaposition d'un chœur contre une nef antérieure est assez rare pour être notée (on peut supposer qu'au Moyen Âge, l'édifice ne comprenait que la nef actuelle dont l'extrémité orientale servait de chœur; considérée comme trop exiguë, on y aurait accolé un chœur à la fin du Moyen Âge dont la charge revenait au clergé)[21]. La nef est précédée d'un clocher-porche: la porte en plein-cintre est encadrée de pilastres toscans dont les chapiteaux portent la date de 1764, et l'ensemble est surmonté d'un fronton triangulaire et d'une petite niche. On notera aussi la présence d'une armoire eucharistique de style gothique dans le mur du chevet contemporaine de sa construction. Cette ouverture circulaire, ancêtre du tabernacle, assez fréquente dans le diocèse de Langres, permettait de voir le Saint-Sacrement de l'extérieur[1].
Tombe de Jules Ziegler au cimetière de SoyersUne stèle, représentant la palette du peintre d'histoire Jules-Claude Ziegler (Langres 1804 - Paris 1856), a été érigée dans le petit cimetière contigu à l'église. Le chef-d'œuvre, qui a placé cet artiste haut-marnais parmi les grands peintres de l'école française, est la monumentale fresque peinte entre 1835 et 1837 dans la coupole de l'église de la Madeleine à Paris et représentant l'Histoire du Christianisme (enlevée à Paul Delaroche, qui devait l'exécuter, elle fut confiée à Ziegler sur décision d'Adolphe Thiers, alors ministre de l'Intérieur)[22]. Ziegler a aussi joué un rôle pionnier dans l'histoire de la céramique française[23],[24]. Inhumé à Soyers auquel il était très attaché, cet enfant du pays a passé son enfance au Prieuré à côté de l'église [25] puis est venu régulièrement dans son domaine au lieu-dit du Romont (hameau de Soyers)[26],[27].
Sur la place du village se trouve la maison familiale du peintre Ziegler, un ancien prieuré bénédictin agrandi par la famille du peintre au début du XIXe siècle. Le logis prioral arbore une façade du XVIIesiècle(dont les armoiries sculptées au-dessus de la porte d'entrée - "d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux merlettes d'argent et en pointe d'une cloche de même" - ont été burinées lors de la Révolution). La porte cochère est le seul vestige des anciens communs, qui abritaient notamment le pressoir et le four banal, ravagés par un incendie en 1911. En face se trouve l'ancienne cure, reconnaissable à la présence d'une croix sur sa façade (le prieur, seigneur du village, nommait à la cure)[1].
Photo du pressoir servant à la fabrication du vin blanc à SoyersSur la place Ziegler, un ancien pressoir à bras témoigne de la présence d'un vignoble important, particulièrement réputé au début du XIXesiècle[16] et malheureusement détruit en grande partie à la suite de l'épidémie de phylloxéra de 1860. On produisait à Soyers un vin blanc mousseux très agréable, qu'on expédiait dans les départements voisins[3].
On remarquera, par ailleurs, à proximité de la mairie, deux belles demeures bourgeoises du XIXesiècle. Le village, particulièrement fleuri, compte plusieurs fermes à deux rains (logis, grange) ou trois rains (logis, grange et écurie-étable dans le prolongement de la façade principale, comme la ferme isolée des Breulis)[1], ainsi que des maisons de vignerons. À noter aussi, plusieurs croix de village et anciens lavoirs.
Une mare dite de la Sorcière (autrefois lieu de rassemblement des sorcières) a acquis une certaine notoriété à la suite du procès fait au début du XVIIesiècle à une femme brûlée pour faits de sorcellerie. De là, s'offre un beau point de vue sur les environs (mare aménagée en lieu de pêche). À côté, vestiges d'un ancien moulin à vent répertorié sur la carte de Cassini de 1744[28].
Personnalités liées à la commune
Jules-Claude Ziegler (1804-1856), peintre d'histoire (élève d'Ingres aux accents caravagesques), céramiste (fondateur d'une manufacture de grès en Beauvaisis) et photographe-daguerréotype. Enfant de Soyers où il est inhumé (stèle représentant la palette du peintre), bien introduit dans les milieux artistiques de l'époque, il fréquenta en particulier Victor Hugo, Théophile Gautier et Gérard de Nerval. Bénéficiant de plusieurs commandes de tableaux historico-religieux de la part du roi Louis-Philippe (notamment pour le nouveau musée historique au château de Versailles), il s'est illustré avec sa vaste fresque représentant l'Histoire du Christianisme (achevée en 1838) sur la coupole de l'église de la Madeleine à Paris. Plusieurs de ses vases en grès sont par ailleurs exposés au musée national de la Céramique à Sèvres.
Jeanne Darlays (1874-1958), fille du neveu du peintre Ziegler née au prieuré de Soyers, une des grandes cantatrices du XXesiècle, soprano remarquable notamment connue pour son interprétation des œuvres de Wagner. Particulièrement populaire en Angleterre, elle se produisit devant la reine au palais de Buckingham en 1909 en interprétant La Prière d'Élisabeth du Tannhauser, l'œuvre favorite de sa Majesté»[29].
Abbé Foissey, Histoire de Soyers, in-8 de XII-300 p. (gr.) Chaumont, Imp. Andriot-Moissonnier, 1900
Le Pays de Laferté-sur-Amance, Inventaire Général du Patrimoine Culturel, Images du Patrimoine n° 242, Editions Dominique Guéniot, 2006.
Émile Jolibois La Haute-Marne ancienne et moderne. Dictionnaire géographique, statistique, historique et biographique de ce département, Chaumont, 1858. Réédité. Disponible en ligne: La Haute-Marne ancienne et moderne.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Le Pays de Laferté-sur-Amance, Inventaire Général du Patrimoine Culturel, Images du Patrimoine n° 242, Editions Dominique Guéniot, 2006
"Une argile rouge et tenace s'y rencontre partout, jusqu'aux portes de l'église.", in Jules Ziegler, Études céramiques: recherche des principes du beau dans l'architecture, l'art céramique et la forme en général, théorie de la coloration des reliefs, 348 p., Paris: Mathias: Paulin, 1850, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65540357/f13.image.texteImage
Jean Baptiste Migneret, Recherches historiques et statistiques sur les principales communes de l'arrondissement de Langres, éd. Sommier, Langres, 1836
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dictionnaire d'Histoire et de Géographie Ecclésiastiques sous la direction de R. Aubert, tome XVI, fasc. 95: Ferrières-Fille-Dieu, Paris, Letouzey et Ané, 1967, In-4e, col. 1281-1514
Abbé Foissey, Histoire de Soyers, in-8 de XII-300 p. (gr.) Chaumont, Imp. Andriot-Moissonnier, 1900
Mémoire pour le sieur Milleton, Prieur du Prieuré de Saint-Pierre de la Ferté, et, en cette qualité, curé Primitif et gros Décimateur de Soyer, intimé, contre M. Jean Gy, vicaire perpétuel de Soyer, appelant, In-folio de 7 pages, 1748; Mémoire pour le sieur Milleton, prieur-commendataire du prieuré de Saint-Pierre de la Ferté-sur-Mance, et, en cette qualité, seigneur de Soyer, intimé, contre le sieur Gy et la demoiselle sa femme, appelant d'une sentence du bailliage de Langres, In-folio de 9 pages, 1750; Mémoire pour le sieur Milleton, Prieur et intervenant et appelant comme d'abus, contre Léger Philibert, prêtre-chapelain de l'église de Saint-Martin de Langres, ci-devant secrétaire de M. l'évêque de Langres, se disant pourvu du Canonicat qui a vaqué par la mort du sieur Charles, Défendeur et intimé, In-folio de 16 pages, 1751. Cf. Dictionnaire biographique international des écrivains publié par Henri Carnoy, vol. 1-4, Georg Olms Verlag, 1987. Voir aussi Me Denisart, Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence, Paris, 1788, tome 7, pp. 473-474.
Voir sa notice biographique dans la Mosaïque du Midi (publication mensuelle), Toulouse, 1841, p. 142 et l'ouvrage d'Ovide de Valgorge, Souvenirs de l'Ardèche, Paris 1846, p. 207 ("comme aucune espèce de traitement n'était attaché à cette prélature purement honorifique, on lui donna pour l'aider à satisfaire aux exigences, alors bien plus grandes qu'aujourd'hui, du rangé élevé auquel il venait d'être promu dans l'Église, deux abbayes riches et importantes, celle de Saint-Germain-de-Montigny et celle de Saint-Pierre-de-Laferté-sur-Amance, dépendantes, la première, du diocèse de Meaux, et la seconde, du diocèse de Langres").
Jean-François Michel et René Taveneaux, Bénédictins entre Saône et Meuse, Actes du Colloque de l'Association Saône Lorraine du 19-20 août 1995, Editions Messene, Paris, 1996, pp. 89-90.
Plaquette de présentation de l'église Saint-Valbert de Soyers réalisée par Sandrine Fuselier en 2001-2002 dans le cadre de l'Inventaire Général du Patrimoine Culturel.
"Terminant mes études, ma vue fatiguée inspirait de vives inquiétudes à ma famille. Alors il fut décidé que je passerais une année au milieu des champs et des bois, dans la maison paternelle, sans autre occupation que la chasse ou ma fantaisie. C'était au village de Soyers, l'un des plus modestes de la Haute-Marne. Or, Soyers est bâti sur la glaise; une argile rouge et tenace s'y rencontre partout, jusqu'aux portes de l'église. Mon activité n'étant pas suffisamment alimentée par la chasse, ma fantaisie fut de peindre sur une planche de chêne le tableau de neiges et de brume que vous connaissez; mais la peinture m'était interdite; je songeai à faire quelque ouvrage de faïence dont je rêvai les dessins; guidé par les descriptions de l'Encyclopédie, je travaillai avec une ardeur juvénile à la construction de tous les appareils nécessaires à mon entreprise. [...] Le jour où sur la roue du tourneur la terre s'éleva en spirale, le jour où le sol se jonchait de fraîches amphores déposées avec soin, un orage éclata. La réflexion mûrie de mon père, se combinant à une répugnance progressive, il se fit un grand mouvement, et ma création disparut; les tours du potier démontés furent transportés, disséminés dans les combles; les lourdes roues si bien équilibrées qui, le matin, tournaient légèrement prirent à midi la place des hiboux sur les plus hautes charpentes des plus hauts greniers de la maison paternelle. J'en suis encore ému aujourd'hui! Dix-sept ans plus tard, je terminais les travaux de l'église de la Madeleine. " in Jules Ziegler, Etudes céramiques: recherche des principes du beau dans l'architecture, l'art céramique et la forme en général, théorie de la coloration des reliefs, 348 p., Paris: Mathias: Paulin, 1850, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65540357/f13.image.texteImage
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Navigation: cartes de Cassini», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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