Soye-en-Septaine est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (44,4%), forêts (36,3%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17%), zones urbanisées (2,1%), prairies (0,3%)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Soye-en-Septaine est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Soye-en-Septaine.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 61,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 249 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 94 sont en en aléa moyen ou fort, soit 38%, à comparer aux 83% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[11].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[7].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[12].
Toponymie
Dans les anciens documents - écrits en latin pendant des siècles - le lieu est désigné sous le nom de Soya.
Histoire
Période de la Gaule romaine: après la victoire de Jules César sur les "Bituriges Cubes" (ou Cubi) puis sur la totalité des Gaulois (peuples) avec la défaite de Vercingétorix au siège d'Alésia, la ville d'Avaric - devenue Avaricum - est reconstruite et embellie de constructions prestigieuses (amphithéâtre ou arènes, thermes monumentaux, temples...). Avaricum voit accroître son influence au IIIesiècle en devenant capitale de la portion de Gaule appelée Aquitaine première et - après l'abandon de la religion romaine au profit du christianisme - siège d'un archevêque "Primat d'Aquitaine"(Primatie).
Les différentes provinces de l'Empire romain étaient reliées par un réseau assez dense de routes (voies romaines). C'est ainsi que partaient en étoile depuis Avaricum diverses voies, en particulier en direction de la capitale des Gaules (Lugdunum ou Lyon); ce grand axe de communication traversait le territoire de SOYE et se dirigeait vers Tinconium (Sancoins), Decetia (Decize), Augustodunum (Autun)...
De même, pour alimenter les thermes, les fontaines publiques d'Avaricum (dont la "fontaine monumentale" retrouvée sous l'ancien palais du duc Jean de Berry), les Gallo-Romains construisirent plusieurs aqueducs dont l'aqueduc de Traslay (qui amenait l'eau depuis une source située sur la commune actuelle de Ourouer-les-Bourdelins). Cet ouvrage d'art enterré traverse le territoire de la commune actuelle de Soye-en-Septaine. (la route N 76 - ou D 2076 - au départ de Bourges suit de près le tracé des deux ouvrages gallo-romains cités ci-dessus').
Des traces d'occupation humaine - datant des 4 premiers siècles- ont été reconnues sur le territoire de la commune. Des restes d'habitations gallo-romaines ont été identifiées aux lieuxdits suivants: Domaine de Soye, Coulon, le Palais; du mobilier et une monnaie ont été trouvés à Souaire et l'Ermitage.
Depuis les rois carolingiens, la banlieue de l'antique cité devenue Civitas Biturigas ou Biturigum (Bourges) -qui s'étendait sur 26 ou 27 villes à «clochiers» (selon Nicolas de Nicolay) - était appelée la Septaine de Bourges (dont faisait partie "Soya"). Cette Septaine (ou Septène) assurait la subsistance de la métropole administrative, militaire, religieuse et économique qu'était devenue la lointaine "Avaric".
Du point de vue religieux: sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la très célèbre abbaye de Marmoutier (Tours) fondée aux portes de cette ville par Saint Martin (ie: ce monastère percevait la majeure partie de la dîme versée par les anciens Soyens); mais la cure était à la nomination de l'archevêque de Bourges.
Au XXesiècle, Hugues Lapaire, écrivain et conteur berrichon, né à Sancoins en 1869, cite Soye dans un de ses Noëls berriauds (dont voici quelques extraits):
«Acoutez les don'chantroler
Les cloches de Soye-en-Septaine
All's nous disont de rassembler
Les gens du bourg et de la plaine...
A la messe du cossin blanc
J't'y conduirons si t'es bin sage
Et j'te f'rons voir de d'sus nun banc
Naulet adoré par les Mages...
Quand l'vent flubait dans les genêts
Aux tout derniers jours de l'année
L'pus grand des chagnes de la forêt
Y flambait dans nout'cheminée...
En l'hounneur de la Saint' Naissance
Pastouriaux pernons nos ébats
Bayons-nous d'la divertissance
Nout'Saint-Pèr' ne le défend pas!»
Tragédie des Puits de Guerry: les 24, et , les nazis commettent trois massacres abominables à la ferme de Guerry. 26 hommes, réfugiés juifs d'Alsace-Lorraine, sont jetés un par un vivants le dans un puits et écrasés sous des pierres. Le , ce sont sept femmes, une jeune fille et trois hommes qui subissent le même sort dans un autre puits. Les corps ont été remontés le [13],[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2019, la commune comptait 602 habitants[Note 3], en augmentation de 5,24% par rapport à 2013 (Cher: −3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
248
157
113
113
215
234
235
253
264
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
264
290
394
361
335
338
345
336
302
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
278
305
245
223
209
249
233
202
213
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
347
442
428
446
475
563
572
580
581
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
602
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
L'église Saint-Pardoux datant du milieu XIIesiècle, désaffectée depuis 1793.
L'église de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, 1863-1870.
Rebâtie milieu XIIesiècle, l'église de Saint-Pardoux vit son chœur démoli peu après 1793 (Archives Départementales du Cher - 1L 646). La vie paroissiale y disparut jusqu’en 1863. Les fidèles sont dans l’obligation d’aller à l'église Saint-Martin de Plaimpied. La paroisse de Soye-en-Septaine est rétablie en juillet 1855 et le 1erconseil de fabrique se réunit. En 1863, décision fut prise de rebâtir une nouvelle église, qui s’acheva en 1870.
Personnalités liées à la commune
Joseph Massé
Charles Krameisen, seul rescapé des massacres des puits de Guerry en 1944
Marine Laubier, championne de France de décoration sur céramique 2012
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
La tragédie de Guerry, Comité du souvenir de la tragédie des puits de Guerry, réédité en 1994; 1944, La région opprimée, la région libérée, La Nouvelle République, hors série, p. 44, 2004
La tragédie des puits de Guerry (été 1944): étapes, rouages, mobiles d'une répression raciale, Jean-Yves Ribault, actes du colloquer de Saint-Amand-Montrond, 8 juin 2005.
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