Souain-Perthes-lès-Hurlus est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Perthes.
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Souain-Perthes-lès-Hurlus est un village rural situé à 40 km à l'est de Reims, jouxtant Suippes et à 30 km au nord-est de Chalons-en-Champagne.
Il est traversé par l'ex-route nationale 77 (RD 977) et est le point de fin de la départementale RD 19.
Communes limitrophes
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Hydrographie
L’Ain, qui prend sa source dans la commune et rejoint la Suippe à Saint-Hilaire-le-Grand, est la plus petite rivière du territoire de la communauté de communes de la Région de Suippes (7 km).
Urbanisme
Typologie
Souain-Perthes-lès-Hurlus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (44,6%), terres arables (28,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,9%), zones urbanisées (0,6%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
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Le toponyme de Souain-Perthes-lès-Hurlus est constitué du regroupement du nom des deux anciennes communes regroupées en 1950; Souain et Perthes-lès-Hurlus. Avant 1950, le village se nommait Souain, que l'on peut définir comme étant la contraction de Sous-Ain et avant de Somme-Ain qui signifie sommet ou source de la rivière l'Ain.
Histoire
Antiquité
Une nécropole gallo--romaine a été découverte en 1867 à un kilomètre environ à l'est du village, à la jonction des lieux-dits La voie du Grand-Saint-Hilaire, et le Mont-de-la-Garde[8].
Le village de Souain en 1915.
La ferme des Wacques.
L'église en 1916.
Les fusillés de Souain
Article détaillé: Affaire des caporaux de Souain.
Le , au Moulin de Souain, la 21ecompagnie du 336erégiment d'infanterie, très éprouvée par les combats féroces de Perthes-lès-Hurlus, reçoit l'ordre de tenter de nouveau de s'emparer des tranchées ennemies. Les soldats refusent de sortir.
Le général donne l'ordre de choisir un caporal et quatre soldats par section, et les fait se porter en plein jour, sous le feu ennemi, à 150 m vers l'avant, pour sectionner les barbelés. Les soldats tentent vainement d'exécuter cet ordre. Le soir, ils regagnent les tranchées françaises.
Le , leur compagnie est relevée, dirigée à Suippes, et aussitôt les caporaux Théophile Maupas, Louis Girard, Louis Lefoulon et Lucien Lechat, avec une trentaine de soldats, sont arrêtés et inculpés de refus d'obéissance devant l'ennemi. Le 16, la cour martiale, présidée par le colonel Marthenet, se réunit. Elle refuse d'entendre des témoins à décharge, des défenseurs sont injuriés.
Les soldats sont acquittés, mais les quatre caporaux, tous originaires de la Manche, sont condamnés à mort. Malgré la demande de recours en grâce, le général Réveilhac « qui craignait de voir arriver la grâce[9]» presse l'exécution; ils sont fusillés le lendemain.
Par deux fois, en 1922 et 1926, les demandes de révision du procès sont repoussées. Le procès en révision s'ouvre le vendredi et acquitte les quatre caporaux[10].
Seconde bataille de Champagne (septembre 1915)
Le , dans le cadre de la grande offensive de Champagne, le 2ecorps d'armée colonial, aile droite de la IVe Armée commandée par le général de Langle de Cary, avait la redoutable mission, en partant de part et d'autre du village de Souain, de faire tomber la première position allemande sur un front de 5 kilomètres et sur une profondeur de plus de 3 kilomètres. Le 2ecorps colonial devait ensuite percer la deuxième position ennemie au nord de Navarin, afin de permettre aux unités du 6ecorps d'armée (127e DI, 12e DI, 56e DI) d'exploiter en direction de Sommepy -Vouziers.
Après-guerre et reconstruction
Photo de la Croix de guerre 14/18 (recto).
À l'issue des batailles de Champagne, les deux villages de Souain[11] et de Perthes-lès-Hurlus étaient ravagés. Le village de Souain fut rebâti, celui de Perthes-lès-Hurlus ne le fut pas, son territoire fut intégré au camp militaire de Suippes.
Souain et Perthes-lès-Hurlus ont été décorées de la Croix de guerre 1914-1918 le .
Article détaillé: Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Les deux communes fusionnèrent en 1960 pour constituer la commune de Souain-Perthes-les-Hurlus[12].
Politique et administration
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Suippes, est membre depuis le de la communauté de communes de Suippe et Vesle.
En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [13],[14], les communautés de communes CC de la région de Suippes et CC des sources de la Vesle ont fusionné le afin de former la nouvelle communauté de communes de Suippe et Vesle[15].
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Maires avant 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1789
1799
Jean-Nicolas Macquart et Gabriel Joannes
1799
1808
Gabriel Joannes
1808
1810
Nicolas Platelet
1810
1821
Jean-Brice Jesson
1821
1829
Nicolas-Joseph Macquart
1829
1833
Nicolas Bernard
1833
1843
Gabriel Joannes
1844
1860
Pierre Perard
1860
1871
Benoît Person
1871
1878
Nicolas-Jérôme Hubert
1878
1904
Jean-Marie Jesson
1904
1913
Nicolas-Joseph Hubert
1913
1930
Alfred Thiery
1930
1942
Louis Thiebault
1942
1945
Commission administrative présidée par M Boutillier
Jean-Marie de Grammont Réélu pour le mandat 2020-2026[18]
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1700. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2019, la commune comptait 240 habitants[Note 3], en augmentation de 8,6% par rapport à 2013 (Marne: −0,55%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1700
1773
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
744
714
900
873
806
897
846
849
834
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1846
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
811
849
794
780
793
768
723
673
573
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1891
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
529
480
415
424
416
302
244
300
240
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
251
235
195
184
138
168
203
193
202
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2008
2013
2018
2019
-
-
-
-
-
205
221
240
240
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église.
Lieu de mémoire de la Grande Guerre
Sur le territoire de Souain-Perthes-lès-Hurlus, plusieurs traces de la Première Guerre mondiale sont visibles comme des trous d'obus et des vestiges de tranchées.
Aux Morts des Armées de Champagne
L'ossuaire de Navarin, l'ossuaire de la Légion étrangère Farnsworth, le cimetière de la 28ebrigade,
Cimetières militaires
Le cimetière français et allemand de «La Crouée»,
la nécropole nationale La ferme des Wacques,
le cimetière de l'Opéra et plusieurs blockhaus témoignent de la violence des combats durant quatre longues années.
Le peintre allemand August Macke, mort au combat le à Perthes-les-Urlus, repose dans le cimetière allemand de Souain[23].
Henri Gouraud, général commandant la 4earmée pendant le conflit de 1914–1918, est inhumé au monument de Navarin.
Blaise Cendrars, le célèbre écrivain perdit son bras à la butte de Souain dans les rangs de la Légion étrangère, le . Il écrit après la guerre le roman autobiographique La main coupée.
François Flameng, peintre officiel de l'armée qui immortalisa par des croquis et dessins, les tragiques événements survenus dans ces villages et qui parurent dans la revue: L'Illustration.
Léo Latil, poète français fut tué lors des combats du .
August Macke, peintre expressionniste allemand, tué dans les rangs de l'armée allemande le à Perthes-lès-Hurlus.
Le général Géraud Réveilhac, décédé dans son lit le à Savenay, responsable de l'exécution des Quatre caporaux de Souain: Théophile Maupas, marié, deux enfants; Louis Lefoulon, concubinage, un enfant; Louis Girard, marié, un enfant et Lucien Lechat, célibataire, fusillés pour l'exemple en 1915, lors de la Première Guerre mondiale pour avoir refusé d'obéir à son ordre de monter une nouvelle fois à l'assaut malgré l'évidence de l'absence de chance de succès de cette attaque.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Souin: On nous écrit de cette commune: Extrait du Journal de la Marne no7018 du 10 février 1867», Bulletin de la société archéologique champenoise, no1, , p.10-11 (lire en ligne, consulté le ).
R.-G. Réau, Les crimes des conseils de guerre, Éditions du Progrès civique, Paris, 1925, p.1-43.
Sur l'affaire des fusillés de Souain, voir N. Offenstadt, Les fusillés de la Grande Guerre et la mémoire collective, éd. Odile Jacob poches, Paris, 2002; R.-G. Réau, Les crimes des conseils de guerre, Éditions du Progrès civique, Paris, 1925, p.14; Roger Monclin, Les damnés de la guerre – Les crimes de la justice militaire (1914-1918), éd. Mignolet & Storz, Paris, 1934.
«Jamais plus sans ma communauté de communes: La France et ses 36.000 communes pèsent à elles seules 37,5% du nombre de collectivités territoriales de premier niveau (les communes) de l'Union européenne! Avec 1.600 habitants par commune en moyenne, la France est dernière de ce classement européen, à égalité avec la République tchèque, très loin de 36.000 habitants par commune aux Pays Bas ou au Portugal, des 17.400 en Belgique, des 10.300 en Slovénie, des 7.100 en Italie ou des 5.900 en Allemagne», L'hebdo du vendredi, (lire en ligne).
«Arrêté préfectoral du 30 janvier 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la région de Suippes et de la Communauté de communes des Sources de la Vesle», Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne, no2 quater, , p.3-7 (lire en ligne[PDF]).
État-Major des armées, [Front français. Champagne - Environs de Souain]. [6], Souain (Sud) / Groupe des canevas de tir, 1915-1918 (lire en ligne), sur Gallica. Echelle: 1/5000e
Carte spéciale des régions dévastées: 35 SO, Verdun [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
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