Sornac (Saurnac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Sornac | |
![]() Portail occidental de l'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté |
Maire Mandat |
Jean-François Loge 2020-2026 |
Code postal | 19290 |
Code commune | 19261 |
Démographie | |
Gentilé | Sornacois, Sornacoises |
Population municipale |
746 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 40′ 05″ nord, 2° 11′ 39″ est |
Altitude | Min. 660 m Max. 958 m |
Superficie | 59,48 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Plateau de Millevaches |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Située dans le nord du département de la Corrèze, la commune est limitrophe de la Creuse.
Féniers (Creuse) |
Le Mas-d'Artige (Creuse) |
La Courtine (Creuse) |
Saint-Setiers | ![]() |
Saint-Rémy |
Millevaches, Saint-Sulpice-les-Bois |
Saint-Germain-Lavolps | Bellechassagne |
Sornac est une commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches.
La commune est arrosée par la Diège.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Courtine », sur la commune de La Courtine, mise en service en 1949[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 9 °C et la hauteur de précipitations de 1 031,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 70 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].
Sornac est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,8 %), prairies (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,6 %), zones urbanisées (1,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Sornac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 424 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 117 sont en en aléa moyen ou fort, soit 28 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[24].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1999, 2007 et 2021. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe A[Note 6] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Sornac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Saornacum (Xe siècle)[29]. Issu du nom propre Saturninus, propriétaire gallo-romain. D'autres formes existent en France comme Sadornac, Sadarnac, Sournac, Sornay ayant la même origine.
Au XIVe siècle, durant la guerre de Cent Ans, le château de Rochefort et la petite châtellenie dont il est le chef-lieu dans la paroisse de Sornac, appartiennent à un dénommé Archambaud de Comborn, membre de l'une des plus anciennes familles de la noblesse limousine (la lignée des vicomtes de Comborn remonte au milieu du Xe siècle et donnera naissance aux nouveaux lignages corréziens des vicomtes de Ventadour à la fin du XIe siècle et des seigneurs de Treignac au XIIIe siècle).
En 1368, après la rupture du traité de Brétigny (1360) qui a cédé notamment l'Aquitaine, le Périgord et le Limousin à l'Angleterre, Archambaud reste fidèle au Prince noir d'Aquitaine (Edward de Woodstock, fils aîné du roi d'Angleterre Edward III) et confie la garde du château à un célèbre capitaine de « routiers » (mercenaires), Chopin de Badefol, suppléé plus tard par un certain Héliot.
Ce Héliot fut par la suite contraint par la force de remettre Rochefort aux mains de Jehan de Bourbon, Comte de la Marche, lequel se présente au nom et comme lieutenant du Roi de France. Le château passe ensuite entre plusieurs mains : Jehan de Châteaumorand, Tiercelet d'Eschelles, puis Jehan Brachet, seigneur de Péruce (ou Peyrusse), Giraud de Goulard et Bernard VIII d'Armagnac, comte de la Marche (par mariage avec Eléonore de Bourbon) et gouverneur du Limousin.
Finalement,ce dernier transige avec la maison de Comborn et lui cède tous ses droits, moyennant 2 000 royaux d'or. C'est ainsi que le château redevient, au XVe siècle, un bien de la lignée de ses propriétaires initiaux[30]. Le dernier du lignage à posséder Rochefort est Amanieu de Comborn, jusqu'à ce qu'Antoine de Pompadour en fasse l'acquisition en 1508. À cette date, il cède à son tour le château à Jean Chauveau (1480?-1546), bourgeois de Felletin qui le fait restaurer.
Le titre de seigneur de Rochefort se transmettra ensuite héréditairement sans interruption aux descendants mâles des Chauveau, et ce jusqu'en 1767.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1796 | Antoine Xavier Desortiaux | ||
1796 | 1800 | Claude Farges | ||
1800 | 1800 | Léger Chamaron | ||
1800 | 1806 | Jean-baptiste Mouloy | ||
1806 | 1809 | Claude Farges De Rochefort | ||
1809 | 1828 | Léonard Desortiaux | ||
1828 | 1832 | François Dupeyrix | ||
1832 | 1835 | Antoine Cliviere | ||
1835 | 1840 | Jean Jacques Desortiaux | ||
1840 | 1849 | Jean Auguste Dupeyrix | ||
1849 | 1851 | Jacques Coudert | ||
1851 | 1856 | Jean Baptiste Laliron | ||
1856 | 1860 | Pierre Marcellin Moeuf | ||
1860 | 1870 | Emile Rochefort (de) | ||
1870 | 1871 | Jean Baptiste Forêt | ||
1871 | 1877 | Jean Marius Aimé Penaud | ||
1877 | 1878 | Jean Baptiste Murat | ||
1878 | 1882 | Léonard Treuil | ||
1882 | 1884 | Jean Baptiste Victorin Dupeyrix | ||
1884 | 1889 | Jean Laboucheix | ||
1889 | 1900 | Henri Monglond | ||
1900 | 1901 | Louis Longevialle | ||
1901 | 1906 | Léger Barthélémy Salagnac | ||
1906 | 1913 | Charles Maugein | ||
1913 | 1918 | Joseph Murat | ||
1918 | 1919 | Léonard Rouchon | ||
1919 | 1920 | Charles Maugein | ||
1920 | 1921 | Jean Baptiste Murat | ||
1921 | 1923 | Charles Maugein | ||
1923 | 1935 | Jean Baptiste Murat | ||
1935 | 1939 | Félix Péneloux | ||
1939 | 1945 | Octave Coignoux | ||
1945 | 1945 | Félix Péneloux | ||
1945 | 1945 | Octave Coignoux | ||
1945 | 1947 | Jean Louis Mempontel | ||
1947 | 1968 | Louis Dezaly | ||
1968 | 1983 | Marcel Guillaumot | ||
1983 | 1989 | Edmond Thibaudeau | ||
1989 | 1995 | Gaston Gioux | ||
1995 | 2008 | Luce Mallepeyre | DVD | |
mars 2008 | En cours | Jean-François Loge[32] | DVD | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 746 habitants[Note 7], en diminution de 12,03 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
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Blason | D'argent au lion de gueules[41] |
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Détails | Ce blason reprend celui de la famille Farges de Rochefort-Sirieyx, propriétaire à Sornac du château de Rochefort au XVIIIe siècle, à la suite du mariage en secondes noces en l'église de Sornac le 13 octobre 1767 du sieur Jean-Baptiste Léonard Joseph Farges de Sirieyx (troisième conseiller de Treignac en 1769) avec Anne-Marie Chauveau de Balesme de Rochefort, fille de François Chauveau, seigneur de Balesme et baron de Rochefort à Sornac. Au Moyen Âge, ce blason est déjà connu comme celui des Armagnac, lignée à laquelle appartient Bernard VIII, comte de Pardiac et de la Marche, dit Bernard d'Armagnac (1400-1462), qui est l'un des propriétaires du château de Rochefort à Sornac. Il s'efforce notamment d'incorporer politiquement et financièrement ce fief au comté de la Marche, le démembrant ainsi temporairement du Limousin[42]. |