Millevaches [milvaʃ] (Miuvachas en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Millevaches | |
![]() Millevaches, l'église et le monument aux morts. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté |
Maire Mandat |
Sylvie Prabonneau 2020-2026 |
Code postal | 19290 |
Code commune | 19139 |
Démographie | |
Gentilé | Millevachois, Millevachoises |
Population municipale |
76 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 38′ 32″ nord, 2° 05′ 46″ est |
Altitude | Min. 800 m Max. 956 m |
Superficie | 11,54 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Plateau de Millevaches |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Commune située dans le Massif central faisant partie du parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Le village de Millevaches se distingue par au moins deux caractéristiques. La première est qu’il constitue le chef-lieu de commune le plus élevé de tout le Limousin, perché entre 890 et 920 mètres d'altitude. La seconde est qu’il se situe sur la ligne de partage des eaux entre les affluents de la Loire et ceux de la Dordogne. Au nord, c'est la Vienne qui prend sa source à environ 4 km du bourg, au sud, la Vézère, la Luzège et la Triouzoune sont tout juste distantes de 3 à 5 kilomètres.
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Peyrelevade | Saint-Setiers | ![]() | |
N | Sornac | |||
O Millevaches E | ||||
S | ||||
Saint-Merd-les-Oussines | Chavanac |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Peyrelevade », sur la commune de Peyrelevade, mise en service en 1965[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 8,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 386,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 70 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Millevaches est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42 %), prairies (28,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Millevaches est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 25,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 75 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 4 sont en en aléa moyen ou fort, soit 5 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et 2020, par des mouvements de terrain en 1999 et 2001 et par des glissements de terrain en 1994[20].
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 6] disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[25]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[26].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Millevaches est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
La commune, pourtant parmi les moins peuplées de la zone en question, a donné son nom au plateau de Millevaches.
En 1048, le vicomte d'Aubusson cède le lieudit de Millevaches à l'abbaye d'Uzerche. Le village est mentionné dans le cartulaire de cette abbaye sous la forme latinisée de Millevacas en 1145 et 1146.
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Blason | Coupé, au 1er, de gueules à la lettre M romaine d'argent, au 2d de sinople à une vache d'or accornée et onglée de sable. |
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Détails | ![]() Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1793 | 1797 | Pierre Chadebech | ||
1797 | 1799 | Jean Arfeuillère | ||
1800 | 1812 | Pierre Chadebech | ||
1813 | 1815 | François Breton | ||
1816 | 1821 | Antoine Feyssaguet | ||
1821 | 1876 | François Arfeuillère | ||
1876 | 1879 | Léonard Labarre | ||
1879 | 1879 | Louis Feyssaguet | ||
1879 | 1884 | Léger Malaurent | ||
1884 | 1888 | Léonard Laliron | ||
1888 | 1908 | Pierre Gioux | ||
1930 | 1939 | Marcelin Leblanc | SFIC | Conseiller d'arrondissement (1922-1926) |
1944 | 1953 | Marcelin Leblanc | PCF | |
? | 2001 | Corinne Desassis-Bucquet | RPR | Agricultrice Conseillère générale du canton de Sornac (2001-2008) |
mars 2001 | En cours | Sylvie Prabonneau | Apparentée PCF | Employée |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 76 habitants[Note 7], en diminution de 9,52 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
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