Sommereux est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
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Village agricole du plateau picard, située à mi-distance de Beauvais et d'Amiens, limitrophe du département de la Somme, sur la route reliant Grandvilliers à Conty.
Le point culminant de la commune au calvaire du lieu-dit le Moulin de Sommereux atteint 186 m. Sept éoliennes sont construites sur le plateau à l'ouest du village.
En 2019, le village est desservi par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 9,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Arnoult», sur la commune de Saint-Arnoult, mise en service en 2001[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,2°C et la hauteur de précipitations de 766,9 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Beauvais-Tillé», sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 25 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[12] à 10,6°C pour 1981-2010[13], puis à 11,1°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Sommereux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (73,1%), prairies (15,5%), forêts (6,2%), zones urbanisées (2,7%), zones agricoles hétérogènes (2,4%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Les formes les plus anciennes attestées du nom sont Sommereulx vers 1135 [22] et Sommerues en 1150 [23]. Elles proviennent de l'ancien français som «le sommet, le haut»[22],[24], issu du latin summum «point le plus élevé» avec le double suffixe -ar-eolum[22],[23] ou -erel / -ereau au pluriel à valeur diminutive [22].
La prononciation locale dialectale picarde est en API [sõmʁø] [25]
Histoire
Les Templiers et les Hospitaliers
Articles détaillés: Ordre du Temple et Commanderie templière.
Sommereux était le siège de la commanderie générale du nord de la France de l'ordre du Temple, sous le nom de Commanderie de Saint-Barnabé. Le village était alors connu sous le nom de Domus Templi de Somoreus ou Sommerues.
La commanderie des Templiers, fondée sans doute avant 1150, ne cesse de s’accroître à la suite de donations de biens et de droits[26],[27]. Sa prospérité s’arrête avec le concile de Vienne en 1312, avec la dissolution de l’ordre des Templiers par le pape Clément V. le dernier des dix-sept commandeurs de Sommereux, Raoul de Gisy, frère sergent, déposera lors du procès de l'ordre du Temple, les pratiques sacrilèges et immorales des Templiers
La commanderie est dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Les bâtiments, vastes et nombreux furent en partie détruits par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans, au cours de laquelle, selon l’historien Alain Decaux, les milices picardes repoussèrent les Anglais à Sommereux[28],[Note 8]. La maison conventuelle fut restaurée au XVIesiècle et reconstruite au XVIIIe. C'est le petit manoir qui subsiste.
Le domaine est confisqué, divisé et vendu comme bien national après la Révolution française de 1789. Dès 1830, seul le bâtiment actuel subsiste, et la municipalité l’acquiert en 1993. Aujourd’hui, il est aménagé en gîtes ruraux et salle de réunion.
À partir du XIXesiècle
La commune absorba Laverrière en 1827, qui redevint autonome en 1833[29].
L'épicerie-café, située au carrefoiur des routes de Beaudéduit et de Grez, a été exploitée dans ce bâtiment jusque dans les années 1990. En ruines, le bâtiment est démoli en 2015/2016.
À la fin de la Première Guerre mondiale, un aérodrome militaire est aménagé en 1918 à la limite de Grandvilliers, sensiblement à l'emplacement des éoliennes actuelles. Il accueille début avril les 5e et 141eescadrilles, équipées de Sopwith, la 207e équipée de Breguet 16, sans doute dans le cadre de la Bataille d'Amiens. À la fin du même mois, le terrain voit passer la 237eescadrille équipée de Sopwith 1½ Strutter puis de Breguet 16, la 286e équipée de SPAD S.XVI, la 21e équipée de 10 Dorand AR.1 puis de SPAD biplaces. La 45eescadrille séjourne au terrain de Grandvilliers/Sommereux du au , avec ses Breguet 14 A-2, suivie de la 102e, du au , avec ses SPAD puis Breguet XIV. D'autres escadrilles stationnent également, plus ou moins longuement, sur ce terrain[30].
Circonscriptions administratives sous l'Ancien Régime:
Intendance (1789): Amiens •
Élection (1789): Amiens •
Grenier à sel (1789): Grandvilliers •
Coutume: Amiens et Clermont •
Parlement: Paris •
Bailliage: Amiens et Clermont •
Prévôté: Prévôté royale du Beauvaisis •
Gouvernement: Picardie.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription de l'Oise.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Grandvilliers[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune est toujours intégrée, s'agrandit et passe de 23 à 101 communes.
Intercommunalité
La commune est membre depuis 1997 de la communauté de communes de la Picardie verte, qui succède à plusieurs SIVOM, dont celui de Grandvilliers où la commune était déjà adhérente.
La commune s'est dotée en 2018 d'un système d'assainissement collectif des eaux usées, raccordé à une station d'épuration utilisant des roseaux comme dispositif actif. Cette installation a coûté 2,5 millions d'euros, largement financés par l'agence de bassinet du conseil départemental[36]
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 482 habitants[Note 9], en augmentation de 10,55% par rapport à 2013 (Oise: +1,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
750
638
761
621
827
703
721
680
649
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
615
551
534
479
490
471
448
432
408
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
364
370
376
359
355
305
341
351
362
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
385
358
333
338
322
408
385
389
398
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
472
482
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,6%, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,5% la même année, alors qu'il est de 22,8% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 243 hommes pour 239 femmes, soit un taux de 50,41% d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,7
2,9
75-89 ans
6,3
14,8
60-74 ans
13,0
19,3
45-59 ans
20,1
22,2
30-44 ans
22,2
14,8
15-29 ans
17,2
25,5
0-14 ans
19,7
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,3
5,3
75-89 ans
7,5
15,1
60-74 ans
15,8
20,9
45-59 ans
20,1
19,5
30-44 ans
19,4
17,9
15-29 ans
16,5
20,8
0-14 ans
19,4
Économie
Si le village a essentiellement une activité agricole, il faut signaler que la briqueterie historique de la commune a rouvert après une liquidation judiciaire. Les briques rouges de pays fabriquées à la presse et autres poteries sont cuites dans un four Hoffmann.
Culture locale et patrimoine
L'église paroissiale Saint-Aubin de Sommereux fut la chapelle de la commanderie de l'ordre du Temple.
Lieux et monuments
L'église Saint-Aubin, construite au XIIIesiècle et remaniée au XIVesiècle par le commandeur Jean de Varrines, est l'ancienne chapelle de la commanderie. L'abside et son transept datent du XIIIesiècle, mais la nef, incendiée durant la guerre de Cent Ans, a été reconstruite au XVIIesiècle dans un style classique qui épargna la corniche romane[28],[42].
La commanderie, grande maison près de l’église où étaient installés les Templiers puis les Hospitaliers, acquise par la municipalité en 1993 et désormais utilisée comme gîtes ruraux et salle de réunion[28].
L'église Saint-Aubin
Façade
Vue générale
Le chœur
La nef
Croisée d'ogives du transept
Plaques commémoratives
Personnalités liées à la commune
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Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
La rue des Anglais rappelle ce fait d'armes
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Maurice Lebègue, Les noms des communes du département de l'Oise, Amiens, Société de Linguistique Picarde, , 234p. (ISBN2-9508260-0-8), p.201.
Alber Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , 738p., p.660.
F. Carton et M. Lebègue, Atlas linguistique et ethnographique picard, t.I, .
Victor Carrière, «Auguste-Charles-Henri Menche de Loisne: Cartulaire de la commanderie des templiers de Sommereux», Revue d'histoire de l'Église de France, vol.56, t.12, , p.345-347 (lire en ligne, consulté le ).
,Matthias Schweisguth, «Une voûte du choeur doit être réparée: Construite au XIIIe siècle, l’église Saint-Aubin est une des rares églises des Templiers encore debout au Nord de la France», Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no3537, , p.7.
Alain Lefebvre, L'aviation militaire à l'ouest et au sud d'Amiens: pendant la Grande guerre, Hornoy-le-Bourg, éditions Aurea Vallis, , 318p. (ISBN978-2-9541941-7-2), p.221-233.
Source: Robert Lemaire, Paroisses et communes de France: Dictionnaire d'histoire démographique et démographique - Département de l'Oise, Ecole des hautes études en sciences sociales, Paris, 1976
«Une plaque en mémoire de l'ancien maire Jean d'Hermy», Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no2557, , p.20.
Le maire sortant a été réélu au terme des élections municipales de 2008. Source: Hebdomadaire Bonhomme picard du 26 mars 2008
Matthias Schweisguth, «Les maires déjà en place», Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no3283, , p.8.
Pierre-Emmanuel Reger, «A Sommereux, Jean-Claude Mercier réélu maire pour un second mandat», Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
Sylvie Godin, «Des filtres plantés de roseaux: Une station d'épuration idéale pour le village», Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no3501, , p.6.
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