Sermur est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine, anciennement région Limousin. La commune est connue pour les vestiges de la tour médiévale rappelant le rôle militaire de Sermur au Moyen Âge central, qui était l’une des cinq châtellenies de Combrailles.
Sermur
Faces Ouest et Sud de la tour de Sermur
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Creuse
Arrondissement
Aubusson
Intercommunalité
Communauté de communes Marche et Combraille en Aquitaine
Une zone d'étangs, de ruisseaux, de terres agricoles et de forêts compose l'environnement du village et ses quelques hameaux et lieux-dits, situés à environ 23 kilomètres à l'Est d'Aubusson, sous-préfecture du département, et le chef-lieu du canton d'Aubusson. Bien que rurale, la commune de Sermur reste proche du réseau routier, par sa proximité avec la jonction des départementales D25 et D38.
Le cimetière communal est un fort indicateur des secteurs de Sermur, car les plaques funéraires déposées sur chaque caveau permettent souvent d'associer des individus à un secteur, un lieu-dit souvent, de la commune: le bourg, le Liberteix, le Masviers, le Zat, le Cluzet, Larboulière, Terrut, chez Rouchon, le Beauregard, les Vallettes, le Chazé, la Chassagne, les Mazeaux, Chaupeyre, la Villatte.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 9,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 6,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Auzances_sapc», sur la commune d'Auzances, mise en service en 1996[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,4°C et la hauteur de précipitations de 894,1 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Clermont-Fd», sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 55 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2°C pour la période 1971-2000[11], à 11,6°C pour 1981-2010[12], puis à 12,2°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Sermur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (64%), forêts (21,9%), zones agricoles hétérogènes (14,1%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Sermur est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sermur.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,2% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 140 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 24 sont en en aléa moyen ou fort, soit 17%, à comparer aux 25% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Sermur est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[24].
Toponymie
Attestée sous les formes Sermur en 1185, Sermurii en 1231, de Sinemuro en 1250[25].
Jean de Durat[26], 1er du nom, qualifié dans plusieurs actes Puissant Seigneur & Chevalier, Seigneur des Portes & de Saint Mion, fut Bailli du Pays de Combrailles, & Capitaine du Château d'Auzances par lettres du , Écuyer & Chambellan de Charles de Bourbon Connétable de France, Capitaine de la Ville d'Aigueperse par Lettres de ce Prince du , & du Château de Sermur dans le Pays de Combrailles, dont il obtint des Lettres de confirmation de Louise de Savoie, mère du roi François Ier, le , tant à cause de ses sens, Noblesse.
François de Durat, Ier du nom, Seigneur des Portes & de Chazeaux, Bailly des Châtellenies de Chambon, d'Evaux, pourvu le , est qualifié Puissant Seigneur & Bailly de Combraille et obtint d'autres Provisions le pour l'Office de Capitaine du Château d'Auzance, et fut encore pourvu le de la même année de celui de Capitaine de la Châtellenie de Sermur.
Dans la descendance de cette famille apparu au XIesiècle à Durat (Pionsat), Jean de Durât, 2e du nom, qualifié Puissant Seigneur, Seigneur des Portes, de Lascoutz, de Saint Mion, de Viers, de Chazeaux & de la Celette, Chevalier de l'Ordre du Roi, Lieutenant de cinquante hommes d'armes de ses Ordonnances, Bailli de Combrailles & Capitaine des Châteaux de Sermur.
Puis Sermur n’apparaît plus dans les documents.
Sermur et Auzances ont souffert lors de la guerre de Cent Ans, des bandes de routiers qui écumaient la Marche. Sermur est occupée par Bertucat d'Albret, et sert de base pour ses raids de pillages. Les États d'Auvergne achètent son départ 3000 écus.
Aujourd'hui la commune est essentiellement tournée vers l'agriculture. L'école, les brasseries et épiceries ont fermées par manque d'affluence. Cependant, la commune se tourne progressivement vers un tourisme culturel, par son implantation médiévale, et responsable, par son savoir de la paysannerie.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 2001
mars 2008
Geneviève Bouchet
mars 2008
mars 2014
Brigitte Lenoir
mars 2014
En cours
Brigitte Gerbe
SE
Employé
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2019, la commune comptait 116 habitants[Note 6], en diminution de 5,69% par rapport à 2013 (Creuse: −3,52%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
792
650
683
777
786
856
886
895
910
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
867
816
818
784
774
754
735
698
708
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
731
669
578
503
423
386
400
345
319
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
276
238
209
155
139
128
97
94
119
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
131
116
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Hilaire de Sermur, ayant connu une restauration au XIXesiècle à la suite d'un incendie de la charpente.
La tour de Sermur, datée du XIesiècle et située à 712 mètres d'altitude, domine le profil du village. Il ne reste aujourd'hui que les ruines de cette tour, seul vestige d'une forteresse féodale détruite au début de la guerre de Cent Ans. Elle est désormais haute d'environ 10 mètres et composée de blocs taillés de granite bleu. Vers 1740, cette tour servit d'observatoire à l'astronome César-François Cassini et, en 1797, un autre astronome, Jean-Baptiste Joseph Delambre, l'utilisa comme repère pour mesurer l'arc méridien Dunkerque-Barcelone à la base de l'établissement du système métrique[31]. L'édifice est classé aux monuments historiques en 1975[32], donc la préservation et la restauration de ce monument historique est une responsabilité pour la commune de Sermur, qui cependant manque de fonds pour rétablir l'élévation originale de la tour. Désormais, cette nécessité de financements est également influencée par la réforme territoriale de 2015, dont les projets capitalistes sont corrélés au tourisme culturel, tel que les journées nationales de l'archéologie.
La fontaine de Saint-Roch, située en contrebas de la tour, marque le terme de la procession religieuse du 16 août. Cette structure chrétienne de granite s'inscrit dans l'ambiance romantique présente à Sermur.
Les grandes maisons de maître du bourg, composées d'un corps de ferme adapté à l’autosuffisance, avec porcherie, grange, four à pain, écurie, parcelles pour le maraîchage.
Le château de la Combe est inscrit au titre des monuments historiques en 2011[33].
Le pigeonnier-chapelle de La Chaze est inscrit au titre des monuments historiques en 2010[34].
Dates et événements
30-: première fête médiévale incluant des mouvements d'infanterie, des combats, un marché, une messe, des adoubements et un campement.
: la fête médiévale organisée durant l'été, proposant des instants de vie quotidienne autour du XIIIesiècle, installé en camp nomade à l'Est de l'église paroissiale, les comédiens gardant leur rôle pour la durée de l'événement, reproduisant des adoubements de chevaliers, des exécutions publiques de voleurs, des ateliers l'artisanat, des dégustations culinaires issues du Moyen Âge, et des jeux de camp adaptés aux visiteurs mineurs.
: concert de jazz par Francis Fowke dans l'église communale.
: vide-grenier et jeux de plein air.
: exposition d'arts et artisanats des Combrailles.
Galerie d'images
Le village
Entrée du village par l'ouest
Vue vers l'ouest sur le chevet de l'église, depuis la tour
Vue sur le porche de l'église
Croix au pied de la tour, flanc sud
Vue vers l'est sur les monts d'Auvergne depuis la tour
Château de la Combe
Personnalités liées à la commune
César-François Cassini: vers 1740, cet astronome et cartographe français se servit de la tour de Sermur comme observatoire astronomique.
Jean-Baptiste Joseph Delambre: en 1797, cet astronome et mathématicien français utilisa la tour de Sermur comme repère pour mesurer l'arc méridien Dunkerque-Barcelone, à la base de l'établissement du système métrique[31].
Voir aussi
Communes de la Creuse
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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