La ville est la sous-préfecture du département et le chef-lieu du canton d'Aubusson. En nombre d'habitants, elle est la troisième ville du département après Guéret et La Souterraine.
Elle est réputée pour ses tapisseries.
Géographie
Aubusson est située dans le sud du département de la Creuse, à l'extrémité nord-est du plateau de Millevaches.
Arrosée par la Creuse et la Beauze, son affluent, la ville est traversée par l'ancienne N 141 (Clermont-Limoges-Saintes).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 10,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 5,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1991 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records AUBUSSON_SAPC (23) - alt: 486 m 45° 57′ 24″ N, 2° 11′ 12″ E Statistiques établies sur la période 1991-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1991 au 04-01-2022
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
−1,6
−1,6
0,2
2,1
5,9
9,1
10,7
10,4
7
5,1
1,3
−1
4
Température moyenne (°C)
2,9
3,4
6,1
8,3
12,4
15,7
17,6
17,5
13,7
10,8
5,9
3,1
9,8
Température maximale moyenne (°C)
7,4
8,5
12
14,4
18,9
22,4
24,5
24,7
20,5
16,4
10,6
7,3
15,7
Record de froid (°C) date du record
−16,1 13.01.03
−20,5 07.02.12
−21 01.03.05
−8,2 08.04.21
−2,8 03.05.21
−0,8 03.06.06
2 17.07.00
−0,1 29.08.1998
−3 14.09.1996
−9,6 29.10.1997
−14 23.11.1993
−16 15.12.01
−21 2005
Record de chaleur (°C) date du record
20,9 01.01.22
24,4 27.02.19
26,4 30.03.21
28,6 30.04.05
32,3 28.05.17
38,3 26.06.19
39,6 23.07.19
39,7 18.08.12
33,4 14.09.20
29,7 12.10.01
26,4 08.11.15
19,7 17.12.15
39,7 2012
Précipitations (mm)
73,3
65,2
67
90,8
92,1
92,5
83,2
83,4
84
76,7
86,1
79,1
973,4
Source: «Fiche 23008004» [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Aubusson est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[9],[10],[11].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Aubusson, une unité urbaine monocommunale[12] de 3 248 habitants en 2019, constituant une ville isolée[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubusson, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (41,6%), prairies (38,3%), zones urbanisées (12,1%), zones agricoles hétérogènes (4,6%), terres arables (3,3%)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Aubusson est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier: le risque de radon[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Creuse et la Beauze. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994 et 1999[20],[18].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Aubusson.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 24,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 1 276 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 386 sont en en aléa moyen ou fort, soit 30%, à comparer aux 25% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[18].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Confolent, un ouvrage sur la Creuse de classe A[Note 5] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 4,7 millions de mètres cubes[24]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[25].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Aubusson est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Toponymie
Le nom de la ville est attesté sous la forme latinisée Albuci[ensis] en 936 et sous la forme Albuconis en 1070[réf.nécessaire].
Il s'agit d'un anthroponyme pris absolument: Albucius[27].
Histoire
Le site actuel de la capitale creusoise de la tapisserie est habité au moins depuis la période gallo-romaine[28]. Toutefois, sur le territoire de la commune, le Camp des Châtres, longtemps considéré comme un ancien camp romain, s'est révélé remonter à l'époque gauloise (âge du fer). D’une superficie de 15 hectares, c’est le deuxième plus grand oppidum des Lémovices après l’oppidum de Villejoubert sur la commune de Saint-Denis-des-Murs. Il contrôle un ancien cheminement désigné sur la carte de Cassini sous le nom de chemin de Moriac. Son itinéraire conduit en Auvergne méridionale et dessert au sud d'Ussel (Corrèze) l'enceinte du Charlat qui contrôle son passage sur la Diège, affluent de la Dordogne[29].
De la fin du IXeauXIIIesiècle, le patronyme d'Aubusson est celui des vicomtes d'Aubusson, l'une des branches de la Maison de Limoges. Au XIIIesiècle, la vicomté d'Aubusson passe entre les mains de la Maison de Lusignan dont étaient issus les comtes de la Marche. À partir du XVIesiècle, des membres de la famille royale portent le titre de Comte de la Marche.
Depuis le Moyen Âge, beaucoup d'hommes venant de toutes les communes du département vont tous les ans dans les grandes villes, sur les chantiers de bâtiments, pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur... C'est ainsi que les maçons de la Creuse (terme récent, le département de la Creuse étant issu de la Révolution) deviennent bâtisseurs de cathédrales. En 1624, ils construisent la digue de La Rochelle. Au XIXesiècle, ils participent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devint définitive: ainsi la Creuse perd la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans le livre de Martin Nadaud, Mémoires de Léonard, la description de cet exode qui marqua fortement les modes de vie.
Louis Godefroy, commandant Francs-tireurs et partisans, participe à la mise sur pied de plans d'ensemble organisant des opérations de résistance sur Aubusson.
La tapisserie
Articles détaillés: Maison d'Aubusson, Histoire de la Creuse et Tapisserie d'Aubusson.
La tapisserie est vraisemblablement importée à Aubusson depuis les Flandres au XIVesiècle. Elle atteint son apogée aux XVIeetXVIIesiècles, Colbert lui accordant le titre de Manufacture royale. La particularité de la rivière la Creuse, qui fixe naturellement les couleurs, permet à cet art de se développer. Mais à la révocation de l'édit de Nantes en 1685, un certain nombre de maîtres tapissiers protestants d'Aubusson s'exilent[30],[31].
Annexes sur l'histoire d'Aubusson
Quelques patrons d'ateliers de tapisserie, aux XVIe et XVIIesiècles (Listes publiées par Cyprien Pérathon dans les années 1880, Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, BNF - Gallica.) Liste non exhaustive. Le nom du tapissier Pierre Augeraing est parfois écrit Augereaux. Le nom de Jean Wask semble d'origine flamande:
Pierre Augeraing - Denys Barraband - Jacques Beby - Jehan Bertrand - Michel de La Brugière - Nicolas Cartaud - Jean de Chanet - Jean Chaumeton - Jacques Corneille - Léonard Deyrolle - Jehan du Cluzeau - Pierre Delarbre - François Deschazaulx - Michel Dumonteil - Pierre Fourton - Jehan Furgaud - François Galland - Jacques Garreau - Simon Grellet - François Laisné - Jehan de Landriesve - Jean Maignat - Jehan de Maillire - Michel Maingonnat - Pierre de Marcillat - Jehan Marthelade - Pierre Matheyron - Hiérosme de Montezert - Antoine Picaud - Martial Picon - Gabriel et Jean du Plantadis - Michel Rebiere - Michel de Seiglière - Antoine Tabard - Pierre d'Ussel - Jacques Vallenet - Léonard de Vialleix - Gabriel de Vitract - Jean Wask - (…)
Quelques consuls, au XVIIesiècle: Jacques Chabaneix - Jean Dumonteil - Gabriel Pierron - Michel Le Rousseau - Michel Vallenet - (...)
Quelques capitaines du château, du XIVesiècle au XVIesiècle: Guyot Griveau - Guillaume de La Roche-Aymon - Gilles Cholet - Jacques d'Aubusson - Louis de Pierrebuffière - Antoine de La Vergne - Austrille Vallenet - (...)
Quelques châtelains, du XIVesiècle au XVIIesiècle: Humbert de Chamborand - Jean Béraud - Jean Cedon - Pierre Lamy - Jacques de Froment - Jean Bonnet - Guy du Plantadis - Jean Taraveau - Jean Cartaud - Laurent Tixier - Jacques Garreau - François Laboreys - (...)
Quelques procureurs du roi, du XVIesiècle au XVIIesiècle: François Maledent - Jean de Seigliere - Léonard Marthelade - Gilles Robichon - Claude Ruben - Jean Mage - (...)
Politique et administration
Aubusson, dans le département de la Creuse, appartient à la région Nouvelle-Aquitaine. Elle est le siège de l'unique sous-préfecture du département.
André Chandernagor fut député de la circonscription d'Aubusson de 1958 à 1981, avant de devenir ministre puis premier président de la Cour des comptes. Plus tard, la circonscription électorale dont Aubusson était le centre (2ecirconscription) devait disparaître, à la suite du redécoupage de la carte électorale, en 2010. Le dernier député de cette circonscription était Jean Auclair (UMP), maire de Cressat, conseiller général du canton d'Ahun. Depuis les élections législatives de juin 2012, Michel Vergnier, qui l'a emporté sur Jean Auclair, est l'unique député de la Creuse. Au Conseil général, le canton d'Aubusson est représenté depuis 2011 par Jean-Marie Massias (DVD).
Tendances politiques et résultats
Article détaillé: Politique dans la Creuse.
Article connexe: Élections municipales de 2020 dans la Creuse.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2019, la commune comptait 3 248 habitants[Note 6], en diminution de 11,72% par rapport à 2013 (Creuse: −3,52%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
4 445
3 460
3 818
4 251
4 847
5 631
5 092
5 436
5 666
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
6 061
6 003
6 625
6 427
6 847
6 782
6 723
6 672
6 671
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
7 067
7 015
7 211
6 485
6 324
6 078
5 830
5 512
5 595
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
5 669
5 934
6 227
5 710
5 097
4 662
4 239
3 716
3 400
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
3 248
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Sports
Basket-ball: au sein du Aubusson Basket Club, les équipes séniors garçons et filles sont toutes deux en régionale. Le club, comptant une centaine de licenciés, est présidé depuis de nombreuses années par Alain Maugard.
Football: Entente du Football aubussonnais qui est en DHR Ligue Centre-Ouest.
Rugby Club Aubussonnais.
Les old blacks association des anciens du Rugby Club Aubussonnais
Raid de la Licorne: chaque année, plusieurs centaines d'amateurs de Raids Natures se donnent rendez-vous à Aubusson pour le Raid de la Licorne (VTT, course à pied, canoë, trails, tyrolienne...). Le Raid de la Licorne a lieu chaque année le week-end du 15 août.
Escrime: la Fine lame aubussonnaise propose l'escrime sportive et artistique.
Aubusson est mondialement connue pour les tapisseries qui, depuis le XVesiècle, sont tissées dans ses ateliers. Au début du XXesiècle, 1 500 à 2 000 personnes étaient encore occupées par cette activité. Après avoir sombré dans l'entre-deux-guerres, la tapisserie d'Aubusson connaît un regain d'activité dès 1939 avec Jean Lurçat puis Jean Picart Le Doux qui modernisèrent le style traditionnel. Aujourd'hui, il s'agit essentiellement d'un artisanat de grand luxe honorant des commandes prestigieuses, qui se font malheureusement de plus en plus rares. En 2009, l'UNESCO a inscrit La tapisserie d’Aubusson sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Chaque année, du premier juillet au 30 septembre, une grande exposition de tapis et de tapisseries est organisée à l'hôtel de ville. L'école nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD) de Limoges-Aubusson assure sur son site d'Aubusson une formation au diplôme national d'arts et techniques en design de produit textile.
Manufacture Saint-Jean (Mossot)
Depuis la fermeture de l'usine Philips à la fin des années 1990, la ville, jadis prospère et considérée comme la capitale culturelle du département, accuse toutefois un lent déclin démographique. Les derniers lissiers disparaissent. Le seul espoir réside dans l'extension du musée de la tapisserie, grâce à d'importantes subventions publiques, départementales et régionales. La ville s'enorgueillit néanmoins de plusieurs manufactures, comme la manufacture Saint-Jean, tissant suivant des procédés séculaires.
Aubusson, fidèle à son histoire, propose par ailleurs un commerce indépendant de qualité, varié et vivant, probablement le plus riche des villes creusoises. La ville bénéficie aussi de la zone industrielle du Mont, implantée sur 24 hectares à la fin des années 1970. Parmi les perspectives d'évolution de l'aménagement urbain aubussonnais, on peut citer la mise en place en 2009 d'une passerelle d'un style contemporain (mélange bois/métal) sur la Creuse, qui relie le centre-ville à un parc de stationnement, ce dernier étant transformé en plateforme paysagère adaptée au stationnement et à la reconquête des bords de la Creuse. Cet espace est juxtaposé à l'ancienne usine Philips, réhabilitée pour l'ouverture d'un centre économique d'emploi et de formation.
L'église Sainte-Croix: Les trois premières travées de l'église ont été construites au XIIIesiècle. L'église est remaniée et agrandie dans la seconde moitié du XVIIesiècle suivant les plans de l’architecte Jean Verduier de la Plante, avec un chevet droit dont la dernière travée est le chœur, puis allongée au XIXesiècle. L'église possède une cloche datée 1520; un calice orné d'émaux[36] et sa patène du XVIesiècle; un buste reliquaire en bois; une tapisserie d'Aubusson datée de 1770 représentant «la Vision de Constantin»; et un orgue construit entre 1980 et 1982 par Gérard Guillemin à l'initiative d'André Jorrand (1921-2007), compositeur et organiste 1ertitulaire. L'instrument présente deux claviers, un pédalier à l'allemande et 27 registres[37].
L'ancienne église Saint-Jean de la Cour, inscrite au titre des monuments historiques en 2003[38].
Ruines du château des vicomtes d'Aubusson (également appelé le Chapitre), dont l'entretien est aléatoire.
Maison du tapissier[n 2] (siège de l'office de tourisme, rue Vieille).
Maison des Vallenet
Le pont de la Terrade, inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1928.
L'hôtel de Ville de style art déco (inauguré en 1937)
L'hôtel de la Caisse d'épargne (inauguré en 1905)
La tour de l'horloge
Maison des Vallenet (Mossot)
Pont de la Terrade (Mossot)
Maison du tapissier
Le Chapitre (Mossot)
Le Chapitre, vers 1632
Église Sainte-Croix (Mossot)
Grande rue (Dietrich)
Rue Vieille
Hôtel de Ville (Mossot)
Personnalités liées à la commune
Pierre d'Aubusson.
Pierre d'Aubusson (1423-1503), né au Monteil-au-Vicomte, est le plus emblématique des descendants des vicomtes d'Aubusson. Chevalier, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il fit face, avec une détermination exceptionnelle, à un siège mené par les Turcs, en 1480, sur l'île de Rhodes. Victorieux, il traita le sultan Cem, à la fois, en invité et en otage dans la tour Zizim, à Bourganeuf. Parfois dit le bouclier de la chrétienté, Pierre d'Aubusson devint Cardinal.
Jean Barraband (environ 1650-1709) a vécu à Aubusson, réfugié huguenot, tapissier et entrepreneur à Berlin
Jean II Barraband (1677-1725) né à Aubusson, réfugié huguenot, tapissier et entrepreneur à Berlin
François Cartaud de La Vilate (1700-1737), originaire d'Aubusson, est un ecclésiastique et un homme de lettres.
François Goubert, né le à Aubusson, mort le , est un homme d'Église et un homme politique français. Fils de Jean Goubert, fabricant de tapisseries, et de Marie Cartier, docteur en théologie, il est prévôt d'Aubusson en 1762, puis devient curé à Bellegarde le et official de Chénérailles. Il est élu le député du clergé de la Creuse.
Pierre-Augustin Laboreys de Château-Favier, né le à Aubusson, mort le à Aubusson, est un député français.
Jean-Baptiste Grellet de Beauregard, né le à Aubusson, mort le à Limoges, est un administrateur, un homme de loi et un député français.
Jean-François Guyès, né le à Aubusson, mort le à Paris, est un révolutionnaire français. Il fit partie de la Convention nationale.
Hippolyte Conchon, né le à Aubusson, mort le 13 février 1865 à Paris, avocat et homme de lettres français, a été maire de Clermont-Ferrand de 1836 à 1843.
Alfred Assolant
Jules Sandeau ( - ) est un membre de l'Académie française. Cet écrivain fut un proche de George Sand et d'Honoré de Balzac.
Pierre-Anne-Jean-Félix Lecler, né le à Aubusson, mort le à Paris, est un homme politique français.
Alfred Assolant ( - ) est issu de plusieurs vieilles familles aubussonnaises. Il est l'auteur, notamment, des Aventures du Capitaine Corcoran, roman pour la jeunesse. Devenu surtout écrivain politique, dès avant 1870, Assolant fut un farouche adversaire de Napoléon III[39].
Louis Bandy de Nalèche, né en 1828 à Aubusson et mort en 1879 à Versailles, siège sur les bancs de la gauche modérée en tant que député de la Creuse, entre 1876 et 1879[40]. Il est également le grand-père de l'actrice Françoise Rosay.
Pierre Mazière est né en 1847 à Saint-Amand et mort en 1928 à Moutier-Rozeille. Cet ancien maçon de la Creuse à Paris effectuera une carrière politique: maire de Moutier-Rozeille en 1878, conseiller général de Felletin en 1886, député de l'arrondissement d'Aubusson en 1902 et enfin sénateur de la Creuse entre 1903 et 1921.
Émile Cornudet des Chaumettes (1855-1921) est un homme politique français, fils du vicomte Joseph-Alfred Cornudet des Chaumettes, petit-fils d'Étienne-Émile et arrière-petit-fils de Joseph. À peine âgé de seize ans, il prend part à la guerre de 1870 et s'y distingue par sa bravoure. Après la mort du député de la deuxième circonscription d'Aubusson, Amédée Le Faure, il est élu député d'Aubusson en 1882 et siège sur les bancs de la gauche radicale.
Léa Védrine (1885-1971) est une romancière d'origine creusoise qui écrivit, sous le pseudonyme de Georges Nigremont, des ouvrages remarquables destinés à la jeunesse. Parmi eux, Aubusson, la ville déchirée et Jean Parizet, tapissier d'Aubusson mettent en scène la ville et ses tapissiers au XVIIesiècle.
Camille Benassy, né le au Monteil-au-Vicomte et mort le à Royère-de-Vassivière, fut notamment maire de Royère pendant près de 30 ans, mais aussi maire d'Aubusson[41], député socialiste de la Creuse, directeur de cabinet de Ludovic-Oscar Frossard (ministre des travaux publics) et directeur de cabinet d'Albert Rivière (ministre des pensions puis des anciens combattants) dans le premier gouvernement de Léon Blum.
Marcel Bonhomme (1887-1970), architecte, mort à Aubusson.
Auguste Léon Chambonnet est un homme politique français né le à Auzances, mort le à Aubusson. Il s'installe comme vétérinaire à Aubusson après la première guerre mondiale. Jusque dans les années cinquante, il exerce différentes fonctions dans le monde agricole. Il enseignera à l'école d'agriculture de Crocq puis à celle d'Ahun pendant plusieurs années. Il sera député puis sénateur radical-socialiste de la Creuse.
Paul Pauly est un homme politique français, socialiste, né en 1901 à Aubusson. Il joua un rôle important dans la vie politique creusoise, de 1946 à 1973[42].
Jean Aujame est un peintre français né le à Aubusson.
Jules Fourrier (1906-1999), député communiste de la Seine (1936-1940) est replié à Aubusson en 1940, pionnier de la Résistance à Aubusson puis arrêté et déporté en .
André Jorrand (1921-2007), né à Aubusson et mort à Belvès, (petit-fils d'Antoine Jorrand et frère de Bruno Jorrand), fut magistrat, compositeur et organiste 1ertitulaire de l'église Ste-Croix. Une rue d'Aubusson porte son nom.
Georges Chauvier né à Aubusson le 16 aout 1921,était baryton d'opéra de Bordeaux,père de Serge Lama mort le 14 décembre 1984 à Blanquefort.
Pierre Marlson (1935 - ) est un auteur et anthologiste de science-fiction. En 1979, il organisa à Aubusson le festival La science-fiction aujourd'hui[43]
Anne-Marie Couderc, née le à Aubusson, fut secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'Emploi du 1ergouvernement Juppé (du au ) et ministre déléguée auprès du ministre du Travail et des Affaires sociales, chargée de l'Emploi, dans le 2egouvernement Juppé (du au ).
Sébastien Roudet footballeur français est originaire d'Aubusson.
Louisiane C. Dor, écrivaine, née à Aubusson en 1992.
D'argent, au buisson terrassé de sinople, au chef de gueules chargé d'un croissant du champ accosté de deux étoiles du même[44]. Armes parlantes ("au buisson").
La devise d'Aubusson est Inter spinas floret (Elle fleurit au milieu des épines).
Voir aussi
Bibliographie
Maurice Favone, Histoire de la Marche, Dorbon aîné éditeur, .
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[23].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
La maison Corneille ou maison du tapissier a appartenu à une famille de tapissiers, les Corneille. Des tapisseries assez connues y auraient été tissées, comme celles sur La vie de Jeanne d'Arc qui sont conservées au château d'Ussé.
Ce blason, qui est celui des Aubusson de La Feuillade, est l'un de ceux attribués aux vicomtes d'Aubusson. Il semble très proche de certaines versions du blason de la famille de Damas...
Pour certains auteurs, les armes de la ville d'Aubusson seraient difficiles à distinguer de celles des Plantadis (D’argent au chêne de sinople glanté d’or, au chef d’azur chargé d’un croissant d’argent accosté de deux étoiles d’or).
Article détaillé: Famille du Plantadis.
Dans un article intitulé «Les Armes de la Ville d'Aubusson», De Chaumont précise: «Une confusion devait fatalement s'établir entre les armes de la ville et celles de la famille du Plantadis.», M.S.S.N.A.C., 1922 (BNF, Gallica).
Notes sur la démographie
Références
(fr + oc) Paul-Louis Grenier, Chansó de Combralha: La Chanson de Combraille: poèmes en langue d'oc avec traduction française en regard, Paris / Toulouse, éditions Occitania, (lire en ligne), p.77 - La Gaita
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
[Villoutreix 2002] Marcel Villoutreix, Les noms de lieux du Limousin, témoins de l'histoire d'une région, Limoges, Association des Antiquités historiques du Limousin, , p.61.
[Dussot 1989] Dominique Dussot, Carte archéologique de la Gaule - La Creuse, Paris, Académie des inscriptions et belles lettres, .
[Desbordes 1985] Jean-Michel Desbordes, «Les fortifications du Second Age du Fer en Limousin: caractères et fonctions», Gallia, vol.43, no1, , p.25-47 (lire en ligne[sur persee], consulté le ).
Yves Krumenacker, «Les minorités protestantes dans les grandes villes françaises de l'époque moderne», Analele Universităţii Bucureşti, Bucarest, , p.101-114 (lire en ligne).
Les savoir-faire des lissiers d'Aubusson-Felletin, Paris, Ministère de la Culture, (Les savoir-faire des lissiers d'Aubusson-Felletin).
[Pérathon 1891] Cyprien Pérathon, «Le calice d'Aubusson», Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, vol.38, , p.33 (lire en ligne[sur gallica]).
Pendant la Deuxième République, une partie de la Creuse est à gauche (la Montagne). Voir Bernard Moreau, Marianne bâillonnée: les républicains de l'Indre et le coup d'État du , Chaillac, Points d’Æncrage, 2002, 109 p., (ISBN2-911853-05-9), p.11.
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