Sequehart est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Sequehart | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Saint-Quentin |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois |
Maire Mandat |
Philippe Rémy 2020-2026 |
Code postal | 02420 |
Code commune | 02708 |
Démographie | |
Gentilé | Sequehartois(es) |
Population municipale |
215 hab. (2019 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 55′ 48″ nord, 3° 20′ 01″ est |
Altitude | Min. 95 m Max. 151 m |
Superficie | 6,38 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bohain-en-Vermandois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ramicourt | Montbrehain | |
Levergies | ![]() |
Fontaine-Uterte |
Lesdins | Remaucourt |
Située à 12 km à l'est du Catelet, avec une superficie de 638 hectares et une altitude de 115 m, Sequehart se plaît dans la plaine ondulée du Vermandois. L'ancien hameau du Chardon Vert a désormais rejoint le village avec de nouvelles constructions.
Sequehart est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,8 %), zones urbanisées (5,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le village apparaît pour la première fois en 1147 sous le nom de Terra Segardi dans une charte de l'abbaye de Prémontré. L'orthographe variera ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Terra de Secchehart, Sechehar, Seckehard, Sekehart, Sechehart, Secquehart, Sequar en 1684 et enfin l'orthographe actuelle Sequehart sur la carte de Cassini vers 1750[8].
Le nom de la commune viendrait du latin siccus « sec » et du vieux français hart « forêt », pour la forêt qui entourait jadis le village.
Les Sequehartois, comme d'ailleurs bon nombre des habitants des villages alentour, prononcent le nom en picard : S'quart.
![]() (vers 1750). |
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Sequehart est une paroisse. Au nord, la ferme de Senancourt, qui s'est appelée Sainnencort puis Sannicort et qui dépendait autrefois de Levergies, fut détruite en 1750;
Première guerre mondiale
Après la bataille des frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest [9]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période, Fontaine-Uterte restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
En , après de durs combats, la Ligne Hindenburg est franchie sur le Canal de Saint-Quentin et peu à peu les Allemands, attaqués par les troupes franco-australiennes reculent de village en village.
D'abord libéré le par les troupes britanniques, le village a été repris le lendemain par les Allemands puis de nouveau libéré par les Britanniques après de violents combats [10]. Dans les deux cimetières britanniques de la commune sont inhumés 106 soldats britanniques tombés lors de ces combats [11],[12]. Le village a subi de nombreux dégâts à la suite des bombardements.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [13].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 8 soldats de la commune morts pour la France [14].
Les fossonniers
Célèbres pour leur contrebande de sel au XVIIIe siècle, huit d'entre eux se font prendre au village par les gardes du Roi et sont condamnés à mort.
Charles Guillaume de Priel, principal propriétaire à Sequehart, décède le à l'âge de 78 ans. Ses fonctions et grades étaient nombreux, ex-négociant et secrétaire du Roi, receveur général des fermes et consignations, maire président du canton, membre du conseil d'arrondissement du bureau de bienfaisance.
La commune de Sequehart est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1995 | 2001 | Michel Choain | DVD | |
mars 2001 | mars 2008 | Anne-Marie Macarez | ||
mars 2008 | En cours (au 6 juin 2020) |
Philippe Rémy | DVD | Industriel Réélu pour le mandat 2020-2026[18],[19],[20] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2019, la commune comptait 215 habitants[Note 3], en diminution de 0,46 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
423 | 439 | 448 | 477 | 514 | 590 | 622 | 602 | 608 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
610 | 586 | 576 | 536 | 558 | 509 | 505 | 461 | 420 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
413 | 441 | 386 | 258 | 255 | 240 | 225 | 192 | 240 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
232 | 218 | 189 | 235 | 233 | 217 | 227 | 228 | 222 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
211 | 215 | - | - | - | - | - | - | - |
Aujourd'hui, la population compte 220 habitants. Ils étaient 235 en 1985 contre 558 en 1882 et 439 en 1800. Quatre-vingts maisons sont bâties et les jeunes n'hésitent pas à s'y installer avec leurs enfants : 36 personnes de plus de 60 ans ont été comptabilisées, signe de rajeunissement.
Une fabrique de parpaings, une chaudronnerie, une entreprise de bâtiment et des artisans sont toujours présents au village. Le bureau de Poste a fermé ses portes en 1960, l'école en 2000. Les écoliers se tournent alors vers Levergies, Lesdins ou Saint-Quentin.
Le château date du XIIe siècle. Il est construit sur la butte des Jacobins, d'origine gauloise. En 1477, il subit l'assaut des mauvais garnements de Louis XI. Son allée d'arbres majestueux fait sa légende et sa beauté. Le château servait de demeure au seigneur de Priel. Le château de Sequehart est mis en vente par licitation le , avec ses bâtiments, ses cours, son jardin et ses dépendances. Ce château se trouve entre le chemin qui mène au Cateau et le vieux bois. L'ensemble sur 1 hectare 34 ares et 32 centiares. Il se compose :
Voici la distribution des pièces :
À droite du porche se trouve la salle à manger prenant entrée sous le porche, par une porte à deux battants et éclairée par quatre croisées. Elle est carrelée, plafonnée et lambrissé de toute sa hauteur. La cheminée est de marbre avec une glace encadrée dans les lambris. Il existe aussi une glace éclairée par deux croisées. Il s'y trouve l'entrée d'une cave voûtée en pierres. Le corridor est fermée par des portes à deux battants. On trouve aussi une grande pièce et qui parait avoir servi de serre.
Un autre corps de bâtiment est appuyé au midi du principal bâtiment. Il est construit en briques et en pierres avec une couverture en ardoise. Sa cuisine donne sur la cour d'honneur, éclairée par deux fenêtres. Au même étage, une chambre de domestique qui s'ouvre sur un corridor, qui a aussi une porte menant à la cave et un escalier donnant sur l'étage. La cuisine comprend un fournil est une cheminée ancienne avec crémaillère et tourne-broche. L'évier est de pierre bleue. Elle est carrelée en carreaux ordinaires. Contre le vieux bois, se trouve un autre bâtiment servant de magasin et de remise.
Avec le temps, le château s'est transformé en ferme agricole où dans les années 1900, d'importants rendez-vous de chasse étaient organisés et où les dames venaient accompagner leurs maris dans des toilettes remarquables.
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Blason | Écartelé : au 1er d'argent un l’arbre sec arraché de sable, au 2e échiqueté d'or et d'azur de quatre tires, au 3e d'azur au buste de saint Quentin les épaules percées chacune d'un clou, accompagné en chef de deux besants, le tout d'or, au 4e d'argent à un chardon coupé de sinople[25].
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Détails | L'arbre sec évoque le nom de la commune, l'échiqueté rappelle le Vermandois, saint Quentin est le patron de la paroisse locale, les besants viennent des armes de la famille de Melun, seigneur du village du XVIe au XVIIIe siècle, et enfin, le chardon est pour le hameau du Chardon-Vert. Création Jean-François Binon, adoptée en . |
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