Sendets [sɛ̃dɛts] est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Sendets | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Pau |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées |
Maire Mandat |
Jean-Marc Pédebéarn 2020-2026 |
Code postal | 64320 |
Code commune | 64518 |
Démographie | |
Gentilé | Sendessois |
Population municipale |
1 048 hab. (2019 ![]() |
Densité | 136 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 18′ 02″ nord, 0° 15′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 235 m Max. 266 m |
Superficie | 7,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Pau (banlieue) |
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays de Morlaàs et du Montanérès |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.sendets-64.fr/ |
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La commune de Sendets se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 11 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 7,5 km de Morlaàs[3], bureau centralisateur du canton du Pays de Morlaàs et du Montanérès dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Ousse (1,7 km), Artigueloutan (2,7 km), Andoins (2,7 km), Lée (2,8 km), Serres-Morlaàs (3,3 km), Ouillon (3,8 km), Idron (4,2 km), Nousty (5,2 km). Sendets est limitrophe avec sept autres communes dont Morlaàs en deux endroits.
Sur le plan historique et culturel, Sendets fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Morlaàs | Serres-Morlaàs | Morlaàs |
Idron | ![]() |
Andoins |
Lée | Ousse | Artigueloutan |
La commune est drainée par le Luy de Béarn, l'Ousse des Bois, la Courrège, le ruisseau de Quinda, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Luy de Béarn, d'une longueur totale de 76,6 km, prend sa source dans la commune d'Andoins et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy à Gaujacq, après avoir traversé 30 communes[8].
L'Ousse des Bois, d'une longueur totale de 32,3 km, prend sa source dans la commune de Limendous et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Denguin, après avoir traversé 13 communes[9].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Asson », sur la commune d'Asson, mise en service en 1970[15] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[16],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 304,6 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 18 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 13,4 °C pour 1981-2010[20], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »[23], d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 7] encore vivace[24],[Carte 2].
Sendets est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[25],[26],[27]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[28] et 200 401 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue[29],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[31],[32].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,7 %), zones urbanisées (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La commune est desservie par la route départementale 38.
Le territoire de la commune de Sendets est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Luy du Béarn et l'Ousse des Bois. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 2009[36],[34].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[37]. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[38].
Le toponyme Sendets apparaît sous les formes Sendeds et Sendez (XIIe siècle[39] pour ces deux formes, cartulaire de Morlaàs),Sendegs et Scendetz (respectivement 1385[39] et 1402[39], censier de Béarn[40]) et Saint-Detz (1675[39], réformation de Béarn[41]).
Pour Michel Grosclaude, le nom de la commune vient probablement d'un nom d’homme basco-aquitain Sende et du suffixe basco-aquitain –tz.
Son nom béarnais est Sendèts.
On trouve à Sendets une motte féodale, construite sur un tumulus protohistorique appelée castéra de Lahitau ou de Larouturou, ainsi qu’un camp militaire de petite dimension répertorié sur la carte de Cassini.
Le nom de Sendetz apparaît pour la première fois dans le cartulaire de Morlaàs. On y trouve deux citations :
En 1385, Gaston Fébus fait recenser les villages du Béarn. Paul Raymond[39] note qu'en 1385, Sendets comptait onze feux et dépendait du bailliage de Pau. Sendets appartenait à la baronnie de Coarraze. La commune faisait partie de l'archidiaconé de Vic-Bilh, qui dépendait de l'évêché de Lescar et dont Lembeye était le chef-lieu[39].
Scendetz : 13 feux, au censier, à la fin du siècle.
En 1549, Scendetz compte 14 feux au censier.
Sendets est alors un fief noble du Béarn. Le posséder donne droit d’entrée aux États du Béarn (parlement fondé à la mort de Gaston Fébus qui au cours des siècles avait acquis des pouvoirs étendus).
Isaac de Navailles le reçoit en héritage de son père Jean de Navailles, syndic du Béarn, et est admis aux États le .Mais cette succession est annulée l’année suivante et c’est Pierre de Navailles, son fils, qui finalement en hérite. Il est reçu aux États du Béarn, le .
À la fin du XVIIe siècle, Sendetz compte vingt-six feux et cent-neuf âmes.
En 1718, Sendets est propriété de Louis de Lorraine, duc de Pons. La seigneurie de Sendets est vendue, avec celle d’Ousse à Raymond de Perpignaà, secrétaire du roi au Parlement de Navarre. Le nouveau seigneur est reçu aux États le . Il transmet sa charge à son fils M. de Perpigna qui est reçu le . Fils et héritier du précédent, Joseph de Perpignaà conseiller au parlement de Navarre est reçu le . C’est lui que la Révolution chasse de Sendets en 1789.
Sendets devient alors une commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1792 | 1793 | Lacaze dit Cazenave | ||
1793 | 1796 | Pierre Vergès | ||
1797 | 1826 | Pierre Caubet | ||
1826 | 1834 | Jean Junca | ||
1834 | 1840 | Bertrand Prat | ||
1841 | 1846 | Jean Cazenave | ||
1846 | 1848 | Jean Saint-Martin | ||
1848 | 1860 | Bertrand Prat | ||
1860 | 1864 | Jean Cazenave | ||
1864 | 1870 | Pierre Cassou | ||
1870 | 1871 | Jean Mousset | ||
1871 | 1872 | Jean Lanne Pondet | ||
1873 | 1876 | Jean Mousset | ||
1876 | 1881 | Denis Cazenave | ||
1881 | 1900 | Léon Salles | ||
1900 | 1904 | Loustalan | ||
1904 | 1906 | Bernard Domeq | ||
1906 | 1908 | Jean Dorgan | ||
1908 | 1912 | Léon Salles | ||
1912 | 1929 | Romain Cazenave | ||
1929 | 1939 | Jean Dorgan | ||
1939 | 1945 | Jean Cazaban-Larraby | ||
1945 | 1965 | Marcel Lacaze | ||
1965 | 1989 | Jean Nougué | ||
1989 | 2001 | Henri Donnadieu | ||
2001 | 2020 | Michel Plissonneau | PS | |
mai 2020 | En cours | Jean-Marc Pédebéarn | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Sendets fait partie de cinq structures intercommunales[42] :
Alfajarín (Espagne) depuis 1994[43]. Il s'agit d'un jumelage collectif unissant du côté français les communes d'Idron, Ousse et Sendets à la commune espagnole d'Alfajarín.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[45].
En 2019, la commune comptait 1 048 habitants[Note 11], en augmentation de 14,41 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
253 | 275 | 285 | 318 | 445 | 485 | 529 | 531 | 551 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
563 | 567 | 560 | 525 | 550 | 526 | 533 | 531 | 580 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
530 | 518 | 512 | 411 | 420 | 407 | 409 | 379 | 400 |
1962 | 1968 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - | - |
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359 | 407 | 815 | 837 | 916 | 1 020 | 1 048 | - | - |
Sendets est animé par de nombreuses associations culturelles, sportives et un Comité des fêtes.
La commune fait partiellement partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Les vestiges d'un ensemble fortifié[48] dit Castéra, datant du haut Moyen Âge, témoignent du passé ancien de la commune.
On trouve, au lieu-dit Borde de Nougé, une croix de chemin[49] répertoriée par le ministère de la Culture.
Sendets présente un ensemble de maisons et de fermes[50] anciennes des XVIIIe et XIXe siècles.
L'église Notre-Dame[51] fut détruite vers 1853 et remplacée, à cette même époque, par l'église de l'Assomption-de la-Bienheureuse-Vierge-Marie[52].
Sendets est desservie par le réseau de bus Idelis :