Sedan est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est, autrefois Champagne-Ardenne. Elle fait partie de la communauté d'agglomération Ardenne Métropole. Ses habitants sont les Sedanaises et les Sedanais[2].
Pour les articles homonymes, voir Sedan (homonymie).
Sedan
De gauche à droite, de haut en bas: le château fort de Sedan; lettrage #sedan sur la place d'Armes; vue aérienne du château fort; Sedan vue depuis le château fort; les toits de Sedan; l'église Saint-Charles-Borromée de Sedan; le monument aux morts et l'Église Protestante Unie de Sedan
La ville entre dans l'histoire dans la première moitié du XVesiècle en devenant un fief des La Marck. Elle est à partir du XVIe siècle le siège de la principauté de Sedan. Cette dernière est rattachée au royaume de France en 1642, lors de la Guerre de Trente Ans. Aux XVIIIe et XIXe siècles, Sedan est une place forte de l'industrie textile en France et en Europe. Elle est encore le théâtre de batailles lors des trois conflits majeurs en 1870, 1914 et 1940.
Géographie
Localisation
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
1: carte dynamique; 2: carte OpenStreetMap; 3: carte topographique.
La ville de Sedan se situe dans le nord du département des Ardennes, à 19 km à l'est de Charleville-Mézières et à 18 km au sud-ouest de Bouillon en Belgique.
Reims est à 98 km au sud, Metz est située à 150 km à l'est. Parmi les grandes villes de Belgique les plus proches se trouvent Charleroi à 105 km, Liège à 150 km et Bruxelles à 170 km.
Sedan est traversée par la Meuse qui écoule ses eaux dans un méandre. Le fleuve est d'ailleurs canalisé à l'extrémité de la prairie séparant Sedan de son quartier de Torcy. Le château de Sedan est à la fois bâti sur une pente et un éperon rocheux qu'il absorbe. Il domine la vallée de la Meuse.
Le fleuve de la Meuse, le ruisseau du Moulin de Wadelincourt, le ruisseau de Batelotte, le ruisseau de Floing et le ruisseau de Frenois sont les cinq cours d'eau traversant le territoire de la commune de Sedan[3].
La Meuse à Sedan
Voies de communication et transports
Sedan est directement desservie par:
l'autoroute gratuite A34 (ou E44-E46) reliant Reims à la Belgique. Deux sorties permettent d'accéder à la ville: sortie 4 - Frénois, Sedan Centre; sortie 3 - Balan, Sedan/Château;
la voie fluviale par la Meuse avec sa halte où il est possible d'amarrer d'avril à septembre ou le canal des Ardennes tout proche[4].
Géologie et relief
La commune se situe à une altitude moyenne de 225 mètres, son altitude maximum est de 301 mètres tandis que sa minimale est de 149 mètres et celle de sa mairie est de 155 mètres[5].
Au nord-est du département est situé le «golfe de Cologne» terrains quaternaires. S'étend au nord d'une ligne tracée par les vallées de la Sormonne et de la Meuse. Elle a subi les plissements Calédonien et Hercynien.
L'Ardenne secondaire ou jurassique est la partie méridionale du domaine envahie par une transgression marine entre -230 et -205 Ma, et se trouve libérée de la mer par la régression marine qui survient entre -145 et -135 Ma[6].
Climat
Le climat de Sedan est dit tempéré chaud. Dans la classification de Köppen, c'est un climat «Cfb», un climat tempéré chaud sans saison sèche, et un été tempéré. Sur l'année, la température moyenne à Sedan est de 9.7 °C. Les précipitations annuelles moyennes sont de 899 mm[7].
Son urbanisme est lié à l'histoire de son développement, relativement récent. Jusqu'au milieu du XIVesiècle, seuls deux bourgs ruraux existaient sur le site, des villages-rues ne comprenant que quelques maisons, l'amorce des quartiers du Mesnil (le long du ruisseau du Fond de Givonne menant à la Meuse) et du Villers (le long d'un autre ruisseau, le ruisseau de la Garenne se jetant également dans la Meuse). Les seigneurs de La Marck y implantent un château. D'autres maisons sont construites à proximité de ce château, englobant ces deux petits bourgs. Une enceinte est construite au milieu du XVIesiècle regroupant les hameaux initiaux, des faubourgs qui se sont greffés autour, et des terrains vagues. La construction de cette première enceinte marque le début d'une entité urbaine, qui ne réunit encore que quelques milliers d'habitants[9]. À l'intérieur de l'enceinte, l'habitat se densifie rapidement, d'autant que la ville sert de refuge à une partie de la communauté protestante du royaume de France, et qu'une industrie textile s'y développe, avec des bâtiments de production à l'intérieur des remparts. Des constructions en pierre se substituent aux maisons à pan de bois longtemps prédominantes. L'organisation parcellaire et le fond bâti de la vieille ville est héritée de cette période. L'enceinte est aménagée au milieu du XIXesiècle pour englober l'ancienne commune de Torcy. Torcy devient un des quartiers de Sedan, mais la ville reste corsetée par ses remparts, ses bastions militaires et ses portes fortifiées. Puis ces fortifications autour de la ville sont démantelées entre 1877 et 1884, ayant montré leur inutilité lors de la bataille de Sedan de 1870. Une ville nouvelle émerge: de nouvelles places, de nouveaux ponts, de nouvelles avenues, notamment l'avenue Philippoteaux, un jardin botanique, de nouveaux établissements scolaires, une nouvelle gare de chemin de fer, etc. Un réseau urbain de tramways est ensuite inauguré, en 1899 (qui cesse de fonctionner en 1914)[10].
Au XXIesiècle, la ville de Sedan fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire du département des Ardennes, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sedan, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[13] et 24 701 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sedan, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), reste marquée, malgré le développement de la ville, par l'importance des territoires agricoles (42,3% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (45,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: zones urbanisées (31,2%), prairies (25,5%), forêts (13,1%), terres arables (9,9%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,7%), zones agricoles hétérogènes (6,9%), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6%), eaux continentales[Note 3] (1,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4%)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Renouvellement urbain au XXIesiècle
En 2006, Sedan a signé une convention avec l'ANRU qui porte sur une première phase de réaménagement urbain et qui concerne la ZUS de Torcy Cités. Depuis, la réhabilitation de la ZUP du Lac a également commencé à prendre forme. Le Centre nautique intercommunal a accueilli ses premiers visiteurs à la mi-[20],[21].
À quelques pas, le Pôle culturel conçu par les architectes Isabelle Richard et Frédéric Schoeller vient d'ouvrir ses portes. Il doit contribuer à repenser le rapprochement avec le centre-ville. Le château lui-même poursuit sa cure de jouvence: poursuite de la réfection des toitures, installation de nouveaux circuits de visite illustrés de panneaux et jeux, création d'un hôtel[22].
La rénovation du centre ancien, secteur sauvegardé de Sedan, a débuté quant à elle en 2014 pour se poursuivre jusqu'en 2021. En 2009, Sedan a en effet su retenir l'attention du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[23] en mettant notamment en avant son récent label de Ville d'Art et d'Histoire[22].
Toponymie
Villa Sedensi en 997, d'après un diplôme de l'empereur Otton III conservé aux archives départementales des Ardennes à Charleville-Mézières[24].
Sedan fait partie de l'aire linguistique du champenois[25] et plus précisément de son dialecte ardennais[26]. Dans cette langue la ville est aussi nommé Sedan mais le «e» n'y est pas prononcé: S'dan[27].
La ville possède d'autres noms dans d'autres langues voisines comme le luxembourgeois, parlé plus au nord-est, dans laquelle elle est appelée Esdang[28].
Histoire
Histoire de la ville
Dans le but de conserver et promouvoir son histoire, la ville de Sedan dispose d'une Société d'histoire et d'archéologie du Sedanais, fondée le sous le nom de Les Amis du Vieux Sedan[29].
Antiquité
Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna[30].
Moyen Âge
En 1424, Évrard III de La Marck, seigneur de Neufchâteau, récupère à la faveur d'une dot tardivement versée la petite seigneurie de Sedan-Balan-Bazeilles. Originaire de l'Eifel il est un grand propriétaire foncier qui est sorti renforcé de la guerre de Cent ans et ce malgré la disparition successive de ses alliés les Braquemont et Louis d'Orléans[31].
La ville de Sedan se développe alors autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck au cours des années 1430[31]. La forteresse ne cesse ensuite d'être perfectionnée et agrandie au cours des siècles suivants.
Le château-fort de Sedan
La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR[32], elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie «force de toute part». Elle apparaît aujourd'hui sur une arche aménagée à l'entrée de la rue Gambetta lors de la reconstruction post Seconde Guerre mondiale.
Époque moderne
Agrandissement du château
Le château fort est largement agrandi sous les successeurs d'Évrard de La Marck et en particulier sous l'autorité des architectes Jean Errard et Marc-Aurèle Pazin. Au XVIesiècle il est embastionné et couvre alors près de 35 000 m2. Il est une forteresse redoutable et réputée imprenable.
Souveraineté de ce territoire qui devient la Principauté de Sedan
Entre 1547 et 1549, Robert IV de La Marck, seigneur de Sedan et auteur du premier coutumier de la ville une dizaine d'années auparavant, est qualifié de souverain par le roi de France Henri II. La maîtresse de celui-ci, Diane de Poitiers, est alors sa belle-mère. Dans les faits la place de Sedan est placée sous protectorat des rois de France[33].
Impact des guerres de Religion en France
Au début des guerres de Religion, Henri-Robert de La Marck et son épouse Françoise de Bourbon se convertissent à la religion protestante. Déjà ils ouvrent les portes de leur seigneurie aux protestants persécutés[34]. Bientôt elle devient un havre de paix à l'écart des troubles. La ville dont la population double en quelques décennies est surnommée la "Petite Genève". Les nombreux artisans accueillis participent à la prospérité de la ville[35].
À la fin de la décennie 1570, tandis que les seigneurs sedanais frappent leur propre monnaie d'abord à l'effigie de Guillaume-Robert de La Marck, un collège des humanités ouvre ses portes. Il est le support nécessaire à la fondation d'une académie protestante qui voit le jour une vingtaine d'années plus tard[35].
En 1594 la dernière descendante de la branche aînée des La Marck à Sedan, Charlotte de La Marck décède dans sa vingtième année. Son époux Henri de La Tour d'Auvergne soutenu par Henri IV en personne lui succède à la tête de la principauté malgré la vive opposition de son oncle Charles-Robert de La Marck. Le prince de Sedan se remarie en 1595 avec Élisabeth de Nassau, fille de Guillaume Ier d'Orange. De leur union naissent le dernier prince de Sedan Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne et le célèbre maréchal de France Turenne[36].
L'Académie de Sedan ouvre ses portes aux étudiants entre 1599 et 1602, elle attire alors des professeurs de renom et des étudiants venus des quatre coins de France et d'Europe. Sous l'autorité de Daniel Tilenus et surtout de Pierre Du Moulin, elle s'érige en bastion de l'orthodoxie face à l'Académie de Saumur plus libérale. Des querelles nombreuses opposent alors les deux camps. Dès le début des années 1610, Jean Jannon devient imprimeur officiel du prince et de l'Académie. Il est l'inventeur d'un caractère d'imprimerie très fin parfois attribué à tort à Claude Garamont.
Parallèlement les fortifications urbaines de Sedan sont étendues par les princes successifs. La ville dispose alors d'un réseau impressionnant de cornes et bastions qui en font un verrou sur la frontière est du royaume de France.
Conspiration des princes de Sedan et reprise en main de la Principauté par le Roi de France
En 1642, à l'issue d'une nouvelle conspiration cette fois en la compagnie du marquis de Cinq-Mars, le prince Frédéric-Maurice, récemment converti au catholicisme, est emprisonné et accepte de céder sa principauté à la France en échange d'un accord avantageux[36]. Le gouverneur Fabert, précédé par Mazarin, entre dans la ville à la fin du mois de . Le contrat d'échange n'est acté que plusieurs années plus tard[37].
En plus de devoir mettre en place les conditions nécessaires à l'incorporation de la principauté à la France, Fabert doit parvenir à moyen terme à la conversion de l'ensemble des protestants de Sedan. Il s'appuie alors entre autres sur les capucins et les lazaristes. Plus tard, en 1663, des jésuites s'installent aussi à Sedan et y ouvrent même un collège. Entre-temps une manufacture royale de draps est érigée dans le faubourg de la Cassine, aux portes de la ville à l'ouest: le Dijonval[37].
À la mort de Fabert en 1662, la ville compte encore près d'un tiers de protestants. Son successeur, Georges Guiscard comte de La Bourlie poursuit la tâche. La réduction du nombre de huguenots voulue par le pouvoir royal s'accélère et conduit finalement à la fermeture des institutions scolaires en 1681 puis à la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Comme ailleurs les protestants de Sedan sont contraints à la conversion mais préfèrent parfois la voie risquée de l'exil notamment vers les Provinces-Unies, Maastricht en tête[37],[38].
Époque contemporaine
Ville de garnison
Des casernes sont construites au sein du château ou en ville, pour éviter la pratique longtemps usuelle de loger les garnisons «chez l'habitant». Les fortifications sont renforcées, notamment par le marquis d'Asfeld au début du XVIIIesiècle, la ville et sa forteresse se trouvant désormais aux avant-postes du royaume: des bastions, des demi-lunes, etc., sont édifiés[37].
Développement de l'industrie textile
Pour favoriser le développement d'une activité industrielle, et pallier également les départs d'entrepreneurs protestants, le roi Louis XIV accorde dès 1746 à des négociants parisiens un privilège exclusif, pendant vingt ans, de pouvoir fabriquer des produits textiles en laine «façon et manière de Hollande», avec exemption de nombreuses charges et l'avantage d'être un fournisseur de la cour du roi de France. La Manufacture royale de draps Le Dijonval se crée. À la fin de la période de vingt ans de privilèges exclusifs, d'autres entrepreneurs se lancent dans la ville, en concurrence. L'industrie textile se développe rapidement, assurant une certaine prospérité économique à la cité pendant environ deux siècles et demi[37].
Création du département des Ardennes à la Révolution
Lors de la Révolution de 1789, l'assemblée constituante décide d'un découpage administratif de la France en départements. Le , l'abbé Sieyès propose ainsi à l'Assemblée nationale la création de 83 départements. Ce découpage est retenu le , et prend effet le . Le département des Ardennes est ainsi créé, et Sedan est de fait l'une des principales villes de ce département. La ville est candidate pour en être même la préfecture, mais n'est pas retenue. En «lot de consolation» d'une certaine façon, elle devient une sous-préfecture et le siège d'un éphémère diocèse des Ardennes[37].
Évolutions du début du XIXesiècle
Le , Napoléon Bonaparte, alors premier consul de la République, visite les manufactures textiles de la ville. Dans les ateliers de Guillaume Ternaux, des ouvriers expriment leur mécontentement de la mécanisation en cours de leur travail. On entend quelques cris «À bas les mécaniques». Bonaparte les fait taire et argumente au milieu du personnel sur la nécessité de cette évolution pour se battre contre l'industrie textile anglaise[39]. Peu de temps après, en 1805, sous le Premier Empire cette fois, la forteresse est déclassée, des terrains militaires sont cédés à la ville et un bastion, le bastion de Floing, est détruit, ce qui permet d'aménager la place Turenne (dont le premier nom évoqué était place Napoléon-Le-Grand)[37]. En 1846, après avoir modifié en conséquence l'enceinte, la commune de Torcy est annexée à la ville de Sedan et en devient un quartier[37]. Durant le Second Empire, une voie de chemin de fer est créée de Reims à Charleville (reliée pour la première fois en ), puis de Charleville à Donchery (en ), et finalement jusqu'à Sedan (en ). Paris-Sedan se fait en six heures cinq. La station d'arrivée à Sedan est une gare provisoire, construite en bois, à Torcy[37].
Guerre franco-allemande de 1870
Articles détaillés: Guerre franco-allemande de 1870 et Bataille de Sedan.
Le , la France déclare la guerre à la Prusse, c'est le début de la Guerre franco-allemande de 1870. Le , l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, est encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille a lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues ont lieu. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1redivision de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifie pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoque la fin du Second Empire le . Sedan reste occupé par les troupes prussiennes jusqu'en 1873[37].
Démantèlement de la place forte et ville nouvelle
La défaite précipite le démantèlement de la place forte et de l'enceinte autour de la ville. Les autorités municipales décident alors d'en profiter pour réaliser une extension de l'espace urbain. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés. Une nouvelle avenue est créée, appelée tout d'abord avenue du Mesnil, puis rebaptisée quelques années plus tard avenue Philippoteaux (du nom du maire de Sedan à l'origine de ces aménagements), de nouvelles rues sont ouvertes, de nouvelles places sont créées, la Meuse est en partie détournée, le viaduc de Torcy est construit, un nouveau canal de navigation est ouvert, etc. Peu après, la gare définitive de Sedan est édifiée, de nouveaux établissements scolaires s'élèvent, la synagogue de Sedan est construite, un jardin botanique est aménagé, etc.[37]. Ces aménagements transforment la ville en profondeur. La construction de nouveaux ponts, devenus nécessaires, est lancée ainsi qu'un projet de réseau de tramway, qui n'est toutefois inauguré qu'en 1899, à la fin du XIXesiècle[37].
Sedan au tout début du XXesiècle
L'hôtel de ville et la place Turenne, avant la Première Guerre mondiale. La ville était alors desservie par le tramway de Sedan.
L'École supérieure, avenue Philippoteaux, et un tramway de la ligne 4.
Le viaduc de Torcy, sur la prairie éponyme.
Bâtiments en bord de Meuse.
La gare et l'octroi.
Première Guerre mondiale
Le 25 août 1914, l'armée impériale allemande exécute 23 civils et détruit de nombreux bâtiments lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion.Les unités mises en cause sont les 25e et 28e RI -Régiment d'Infanterie- [40].
D'autres batailles ont lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en et en , avec, entre ces deux échéances, une occupation de la ville par les troupes allemandes durant 51 mois[37]. Cette période est marquée pour les habitants restés sur place par des réquisitions, quelques travaux forcées, l'utilisation du château comme camp de prisonniers et des prises d'otages de notables civils envoyés en Lituanie[37],[41].
Article connexe: Occupation du Nord-Est de la France par l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale.
Seconde Guerre mondiale
Le , après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le Royaume-Uni, puis la France déclarent la guerre à l'Allemagne en vertu d'un traité de février 1921, les liant à la Pologne. C'est pour les Ardennes le début de la Seconde Guerre mondiale, avec une mobilisation générale des hommes en âge de se battre. Le conflit commence par une période appelée la «drôle de guerre» où des troupes françaises stationnées aux frontières de l'Ouest, dont les Ardennes et Sedan, se contentent d'attendre une offensive ennemie. Celle-ci se déclenche huit mois plus tard, en mai 1940[37].
Article détaillé: Percée de Sedan.
L'attaque allemande sur la Belgique et le Luxembourg commence le . Le 11 mai, un ordre d'évacuation générale est donné à la population sedanaise. Durant la bataille de France, l'armée allemande fait une percée décisive en traversant la Meuse le aux abords de Sedan. Frénois et Torcy sont mis en feu par la Luftwaffe le 13[42], et une fois la ville prise dans la journée par les Allemands du XIX. Armee-Korps (mot.) de Heinz Guderian, elle subit le feu de l'artillerie française[43]. Sedan est ainsi en partie détruite au cours des combats, «des rues entières ont été rasées»[43]. La ville est ensuite de nouveau occupée par des forces allemandes. Après la signature de l'armistice du 22 juin 1940, la ville de Sedan est incluse dans une zone interdite. Des retours d'habitants sont toutefois tolérés dans un premier temps puis rendus possibles plus officiellement en mai 1943 par la suppression en France de la ligne de démarcation, l'envahissement de la zone libre et la fin de fait du premier découpage en zones. Les hommes sedanais en âge de travailler sont soumis au Service du travail obligatoire (STO) et des mouvements de résistance s'organisent. Le , des patrouilles américaines, associées à des résistants français, libèrent la ville. Fin décembre de la même année, la contre-offensive allemande lors de la bataille des Ardennes se rapproche un temps des Ardennes françaises et de Sedan mais est stoppée avant d'y pénétrer. Le bruit des combats parvient jusqu'aux faubourgs de la ville: c'est pour les Sedanais un des derniers épisodes militaires perceptibles de ce conflit[37].
Les Trente glorieuses
La ville est reconstruite après la Seconde Guerre mondiale sous la direction de l'architecte Jean de Mailly. Les Trente Glorieuses se traduisent par une reprise d'activité, même si l'industrie textile périclite à Sedan comme dans l'ensemble de la France. Un des symboles de la renaissance sedanaise est constitué par son club de football, le Club sportif Sedan Ardennes, et ses performances au niveau national. À la fin des années 1970, la population avoisine les 25 000 habitants, un pic historique (mais ce chiffre inclut aussi la population de Frénois, une commune absorbée dans Sedan en 1965). Puis avec la crise économique (dont le début est le premier choc pétrolier), l'activité industrielle et commerciale baisse, et la population de la ville régresse à nouveau[37],[44].
Le secteur sauvegardé de Sedan est créé en 1992 pour préserver et mettre en valeur le centre historique très dégradé.
Vie militaire: Sedan, une ancienne ville de garnison
Plusieurs remaniements ont concerné les régiments stationnés à Sedan, qui ne commencent à être stables que vers 1900. Entre 1900 et 1913, le département des Ardennes se trouve en entier sur le territoire du 6e corps d'armée. Les lieux de garnison dans le Nord des Ardennes sont alors Sedan, Givet et Mézières (auxquels s'ajoutent dans le Sud Vouziers et Rethel). En 1913, les troupes affectées à chaque lieu de garnison sont remaniées dans les régions frontalières. Le Nord du département passe sur le territoire du 2ecorps d'armée. La ville de Sedan abrite les troupes suivantes[45]:
147erégiment d'infanterie, caserné dans le quartier Mac Donald;
14erégiment de dragons;
30erégiment de dragons, caserné au Quartier Fabert, qui se substitue en 1913 au 28erégiment de dragons.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le département des Ardennes appartient à la 2e région militaire. Le 155e RIF «Meuse» garnisonne en partie à Sedan, ainsi que les 17erégiment d'artillerie légère, et 12erégiment de chasseurs à cheval[45].
Le 12erégiment de chasseurs à cheval reste en garnison à Sedan de 1963 à 1983 ainsi que le 1errégiment de hussards parachutistes de 1961 à . Un groupement médical y est stationné entre 1984 et 1992.
Politique et administration
Le , la commune de Frénois fusionne au sein de Sedan[46].
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune est le chef-lieu dans l'arrondissement de Sedan du département des Ardennes.
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur des cantons de Sedan-1, Sedan-2 et Sedan-3
Articles détaillés: Liste des cantons des Ardennes, Conseil départemental des Ardennes et Liste des conseillers départementaux des Ardennes.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription des Ardennes.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives des Ardennes et Liste des députés des Ardennes.
Intercommunalité
Sedan était le siège de la communauté de communes du Pays sedanais, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2000 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Après une longue période de rivalité entre Charleville-Mézières et Sedan, les deux territoires ardennais ont décidé de s’unir, pour lutter contre la dévitalisation et le déclin démographique qui les touchent[48].
De ce fait, la communauté de communes du Pays sedanais a fusionné avec Cœur d’Ardenne, et deux autres intercommunalités pour former, le , la «communauté d’agglomération de Charleville-Mézières-Sedan» qui a pris en 2016 la dénomination d'Ardenne Métropole, dont Sedan est désormais membre.
Sedan est membre de l'association G10 regroupant les 10 principales villes et intercommunalités des départements de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne (Reims, Épernay, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François, Charleville-Mézières, Sedan, Rethel, Soissons, Château-Thierry, Laon)[2].
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Ardennes.
Lors du 2etour de l'élection présidentielle française de 2017 à Sedan, Emmanuel Macron (En Marche!) obtient 58,59% des suffrages exprimés. En deuxième position, Marine Le Pen (FN) recueille un score de 41,41%. Sur l'ensemble des votants, 5,52% ont voté blanc et 2,04% ont voté nul[49].
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans les Ardennes, la liste DVG-PS-LREM menée par le maire sortant Didier Herbillon obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 670 voix (53,99%, 26 conseillers municipaux élus, dont 9 communautaires) pour un troisième mandat, devançant largement les listes menées respectivement par[50],[51]:
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Ville fleurie trois fleurs (depuis 2001), à l'instar de 24 autres communes ardennaises dont Charleville-Mézières et Rethel[57]. Un secteur sauvegardé de 52 hectares créé en 1992 englobe le centre historique. Villes et Pays d'Art et d'Histoire (depuis 2000)[58].
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Population de l’agglomération de Sedan (Recensements Insee de 1999 et 2008)
Zones
Population
Surface (km2)
Densité (hab./km2)
croissance 1999-2008
Agglomération de Sedan
Sedan
19 219
16
1 181
- 6,46%
Unité urbaine
27 485
60
459
- 5,10%
Aire urbaine
32 909
180
183
- 2,34%
Ardennes
Ardennes
284 197
5 229
54
- 2,04%
Selon les données de l’Insee, la population de la ville de Sedan s'établit à 16 248 habitants au recensement de la population de 2017 (population municipale)[59].
Avec une superficie communale de 1 628hectares, la densité de population s'élève à près de 1 000 habitants par km², ce qui en fait deuxième ville la plus densément peuplée du département des Ardennes, après Charleville-Mézières, préfecture du département.
En 2008, l’unité urbaine de Sedan, qui s'étend sur sept communes[Note 4], regroupe 27 485 habitants et se classe au 2erang départemental, après Charleville-Mézières[60], et son aire urbaine, incluant les communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 42 909 habitants[61].
Ces différentes données font de Sedan non seulement la deuxième ville la plus peuplée du département des Ardennes, mais également la deuxième agglomération urbaine du département.
L'aire urbaine de Sedan compte plus de 30 000 habitants pour plus de 10 500 emplois[62], en 2015, elle est donc aussi la deuxième plus grande aire urbaine des Ardennes après celle de Charleville-Mézières.
Au niveau régional, elle occupe la huitième place en Champagne-Ardenne au niveau de la ville intra-muros, la septième place au plan de son unité urbaine et le huitième rang quant à son aire urbaine.
Évolution démographique
Article détaillé: Démographie du département des Ardennes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10000habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8% de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[63],[Note 5]
En 2019, la commune comptait 16 092 habitants[Note 6], en diminution de 11,26% par rapport à 2013 (Ardennes: −3,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
12 033
10 634
10 838
12 123
13 806
14 536
15 585
14 635
16 759
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
13 793
14 039
16 593
19 556
19 306
20 292
20 163
19 349
19 599
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
19 516
17 509
18 298
18 908
18 559
13 514
17 637
20 336
23 037
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
-
23 995
23 477
21 667
20 548
19 934
18 512
16 846
16 092
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[64].)
Histogramme de l'évolution démographique
Santé
La commune dispose du centre hospitalier de Sedan[65], ayant en 2018 une capacité de 492 lits et places[66], dont:
médecine: 120;
chirurgie: 41;
gynéco-obstétrique: 21;
moyen séjour: 30;
long séjour: 43;
hébergement: 237.
Enseignement
La commune de Sedan dépend de l'académie de Reims (rectorat de Reims) et les écoles primaires de la commune relèvent de la direction des services départementaux de l'Éducation nationale (inspection académique) des Ardennes.
Pour le calendrier des vacances scolaires, Sedan est en zone B.
Sur la commune de Sedan, 27 établissements scolaires sont ouverts en 2018: 19 écoles, quatre collèges et quatre lycées[67]:
La ville de Sedan dispose des équipements culturels suivants:
un pôle culturel inauguré en 2013 regroupant le service municipal Espace Vie Associative et Culturelle (Evac), la Maison de la Jeunesse et de la Culture Calonne, un pôle danse, un studio de répétition de musiques actuelles et une salle de spectacles de 450 places[68];
une médiathèque composée de différentes sections: «lecture publique adultes», «images et son», «études et patrimoine», «lecture publique jeunesse»[22],[69];
l'amphithéâtre Pierre-Mendès-France qui dispose de 160 places et peut accueillir des conférences, des réunions publiques, des assemblées générales ou encore des spectacles[22],[70];
la salle Marcillet, rénovée en 2005, d'une capacité de 1 000 places assises et 2 000 places debout, accueille des spectacles (concerts, pièces de théâtre), mais aussi des salons, des colloques, des spectacles de danse, des thés dansants, des expositions, etc[22],[71];
le cinéma Turenne, rénové en 2009. Il comprend trois salles et peut projeter des films 3D[22],[72]
Ces équipements culturels sont pour l'essentiel implantés en centre-ville, à proximité de la Meuse, l'espace urbain plus ancien entre le château et ce fleuve étant moins bien pourvu[22].
Le terrain de la Marfée, quartier de Frenois (football).
La prairie de Torcy (football).
Le lac de Sedan (voile, canoë).
La Meuse (aviron, canoë-kayak).
Le centre aquatique du pays Sedanais (natation, water-polo, aqua-gym, fitness, balneo, plongée...).
Le skate-park en béton (ouverture printemps-été 2014).
Le stand de tir (tir à la carabine, pistolet...).
Ainsi que de nombreuses salles de danse (contemporaine, moderne-jazz, flamenco, classique...)[73].
Football
Article détaillé: Club sportif Sedan Ardennes.
Sedan possède un club de football, le CS Sedan Ardennes, jouant au stade Louis-Dugauguez, celui-ci fut construit en l'an 2000 afin de remplacer le vétuste et mythique stade Émile-Albeau. Le stade qui possède 24 389 places[74], a emprunté son nom à l'ancien sélectionneur de l'équipe de France des années 1960, Louis Dugauguez. Le stade accueille les rencontres de championnat du CSSA, mais également les matchs de coupe et même des rencontres internationales comme Belgique - Qatar en 2009, France U21 - Pays-Bas U21 en 2015, ou encore France - Norvège chez les féminines en 2017.
L'équipe de football de la ville, qui évolue en National 2 pour la saison 2019-2020, a un palmarès important:
trophée des champions (1): 1956;
coupe de France (2): vainqueur en 1956 et 1961, finaliste en 1965, 1999 et 2005, demi-finaliste en 1954, 2002, 2007;
championnat de France de Ligue 2 (1): champion en 1955, vice-champion en 1972, 1999 et 2006;
championnat de France de National (D3) (1): champion en 1990;
championnat de France Amateurs (D4) (1): champion en 1951 et 2015;
championnat de France Amateurs 2 (D5): vice-champion en 2014; 2020;
champion Division d'Honneur du Nord-Est (D4) (1): champion en 1950.
La ville de Sedan dispose également de deux stades synthétiques: le stade Michel Charlot inauguré en 2008 et accueillant l'école Sedanaise de Football, le club de football Sedan-Le Lac et les établissements scolaires de Sedan; le stade André Victor récemment rénové et accueillant l'Olympique de Torcy-Sedan ainsi que les établissements scolaires du quartier[75].
Course à pied/cyclisme
Chaque année depuis 1906 est organisée la plus ancienne course pédestre de ville à ville le Sedan-Charleville[76]. Très populaire près de 3 000 participants y prennent part, tandis que des milliers de spectateurs se précipitent le long de ses 24,3 km.
Un cyclo-cross de renommée s'y est déjà déroulé. Il a été le support d'un Championnat de France de cyclo-cross en 2006 et de deux manches du Challenge la France cycliste de cyclo-cross en 2003 et 2004[réf.nécessaire].
La ville accueille également une épreuve atypique du challenge bike and run, né dans les Ardennes il y a une vingtaine d'années[77].
Le cyclisme sur piste connut ses heures de gloire à Sedan puisqu'un vélodrome atypique par ses deux virages différents fut à l'origine d'innombrables titre de champion de Champagne tels que J.L. Vellenriter, S. Magny, Williams Boillot qui participa aux championnats du monde des juniors à Mexico, un an après les titres de champion de France, et aussi les médailles d'Argent (poursuite) et de Bronze (route) de Jean-François Dury lors des championnats du Monde junior à Buenos-Aires en 1979. Ce jeune champion trouva la mort dans un accident de la route la veille de son départ pour les Jeux olympiques de Moscou en 1980. La municipalité décida de donner son nom à ce vélodrome avant de le vouer à la destruction à la fin des années 1980[réf.nécessaire].
La ville de Sedan accueille également un club de VTT: le Sedan Sprint Club, basé au Bannet (Givonne)[réf.nécessaire].
Handball
Sedan dispose d'un club de handball, le HSA. Le club évolue en N3 (division 5)[Quand?] après avoir longtemps évolué en N1 (division 3).[réf.nécessaire]
Canoë-kayak
Le club de canoë-kayak de la ville est très réputé et possède des sportifs champions du monde comme Étienne Hubert.[réf.nécessaire]
Roller
Sedan est également une ville de roller, trois champions ou ex-champions y vivent, les trois ayant fait partie de l'équipe de France. Ils ont été formés au centre social le lac[réf.nécessaire].
Manifestations culturelles et festivités
Le festival médiéval: Depuis 1996, il prend place le troisième weekend de mai et offre une reproduction fidèle de la vie au Moyen Âge et de ses croyances[78].
Article détaillé: Festival médiéval de Sedan.
Le festival «Mouvements de Rue»: Ponctuant la rentrée scolaire, le festival des arts de la rue du pays sedanais est entièrement gratuit. Une troupe de saltimbanques de divers horizons artistiques déambule dans les rues du centre historique, invitant les spectateurs à les suivre[79]. Le festival peut également s'établir dans des villages alentour.
La Foire: Programmée en septembre, elle met en exergue le savoir-faire économique, industriel et agricole de la région. S'étendant sur une majeure partie du centre-ville historique, elle accueille dans les années 2010 environ 200 000 visiteurs sur 5 jours et reste une des plus grandes foires de rue du Nord-Est de la France. Une Foire agricole (et forestière) est à l'honneur dans le même temps, campant sur le lieu-dit de la prairie de Torcy[80].
Le RAMMA (Salon européen du modélisme): Le rendez-vous d'automne des maquettistes et modélistes des Ardennes est organisé par le centre social le lac . Il se déroule tous les deux ans et réunit 600 exposants dans un espace couvert. Des représentants de plusieurs pays y sont conviés après avoir été sélectionnés[81].
La Frappadingue Ardennes X-TREM[82]: course folle d'obstacles sur 12 km (passages d’échelle, ponts de singe, filets à grimper, ballots de paille, amas de pneumatiques, tubes à franchir, boues, traversée de la Meuse à la nage) organisée une fois par an au mois de mai. Devise: «J'y étais et j'ai terminé».
Médias
Tous les deux mois la ville de Sedan fait paraître Sedan Magazine[83].
Cultes
Catholique
Église Saint-Charles-Borromée, place d'Armes de Robert de Cotte (1685), classée en 1980[84],[85].
Église Notre Dame-Saint-Léger néo-gothique, rue Jean-Jaurés, quartier de Torcy, construite en 1866-1868[85].
Église Saint-Vincent-de-Paul moderne, rue Watteau, quartier de Torcy.
Église Saint-Étienne, faubourg du Fond de Givonne, quartier de Givonne. Construite en deux étapes,en 1843-1845 puis en 1865, incendiée en 1914 et restaurée à l'identique après la Première Guerre mondiale[85]
Chapelle du collège-lycée Mabillon, avenue des Martyrs-de-la-Résistance, quartier de Torcy.
Ancien couvent des Capucins irlandais. La crypte, et le tombeau d'Abraham de Fabert d'Esternay, classé en 1962[86], puis hôpital militaire, est rasé en 1970 et a fait place à un ensemble d'immeubles appelé Résidence d'Ardennes[85].
Temple protestant de Sedan, place d'Alsace-Lorraine (1896) de Charles-Auguste Goulden. En 1803, les protestants de Sedan reçoivent l'ancien couvent des Sœurs de la Propagation de la Foi, devenu gendarmerie après 1790. L'église du couvent devient temple, les autres bâtiments deviennent école et orphelinat[85].
Évangélique Mission Chrétienne, rue Louis-Busson.
Judaïque
Synagogue de Sedan, rue de la Paix, inscrite en 1984[87],[85].
Économie
Données statistiques
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En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 213€, ce qui plaçait Sedan au 31 060e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[88].
Sedan possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie des Ardennes.
Secteurs d'activité
Le château fort, le plus étendu d'Europe, attire environ des dizaines de milliers de touristes par an. Ce château, incluant au XXIesiècle, dans un partenariat privé/public, un hôtel, un restaurant, etc., est devenu le lieu payant le plus visité des Ardennes[78],[89],[90].
Textile: tapis et pantoufles: l'industrie textile naguère florissante (draperie) ne subsiste plus que sous la forme de quelques productions artisanales, dont un exemple intéressant était la Manufacture du Tapis Point de Sedan dont les origines remontent à 1878 (à présent fermée depuis 2007)[91] ou encore l'Atelier de la Pantoufle Ardennaise, où l'on peut suivre la confection de pantoufles en feutre.
Les emplois industriels ont perdu de leur importance. Le secteur commercial subsiste, avec des zones commerciales dont la zone de chalandise déborde vers les zones rurales à l'Est de la ville (l'Ouest étant davantage attiré par Charleville-Mézières). Ces commerces sont situés en centre-ville, y compris un marché, et dans les zones commerciales de Sedan Marne et de Bazeilles/Balan[22]. .
Un équilibre s'est constitué entre les emplois salariés du secteur marchand et ceux du secteur non marchand, chaque catégorie accueillant entre 2 500 et 3 000 emplois. Les emplois du secteur non marchand sont notamment situés dans le Nord de la ville qui accueille la cité administrative municipale, la sous-préfecture, le centre hospitalier, etc[22].
Bière: l'industrie brassicole sedanaise a perdu en 1979 son fleuron, la GBA (Grande Brasserie Ardennaise), qui s'élevait sur un emplacement repris depuis par un hypermarché Leclerc. Mais les années 2000 ont été marquées par un retour de quelques productions locales telle que la Brasserie du Château et la nouvelle Grande Brasserie de Sedan qui produit la Princesse et une toute nouvelle bière au guarana, la Sedania[92]..
Sur le territoire de Sedan, deux types de produit alimentaire traditionnel issus d'un savoir-faire et d'un terroir sont fabriqués (volailles de la Champagne ainsi que le jambon sec des Ardennes).
Zones d'activités
À Sedan
Zone d'activités économiques Torcy-Sedan d'une superficie de 40 ha.[réf.nécessaire]
À proximité
Six zones d'activités se trouvent à proximité de Sedan: zone d'activités intercommunale du Pays Sedanais (10ha), zone industrielle de Glaire (122ha), zone d'activités de Vivier-au-Court (7,7ha), zone d'activités de Vrigne-aux-Bois (100ha), parc d'activités de Donchery (80ha), parc d'activités Bazeilles-Douzy (200ha)[93].
Marchés de Sedan
Existant depuis l'ère princière, les marchés prennent place les mercredis et samedis matin dans le centre-ville, place Crussy et place Alsace-Lorraine. Ils sont composés d'un marché couvert, ouvert du 1eroctobre au et de 8 h 30 à 13 h du 1eravril au [94].
Cette tradition marchande perpétuée depuis des siècles connaît un temps fort début septembre avec l'organisation de la foire de rue de Sedan qui attire plus de 250 000 visiteurs.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Sedan comprend un secteur sauvegardé et est classée Ville d'Art et d'Histoire. Ses principaux monuments sont:
Châteaux
Le château haut, château fort le plus étendu d'Europe, classé en 1965[95],[96]. Les collections du Musée municipal labellisé Musée de France y sont exposées depuis 1978.
Le «Château-Bas» ou Palais des Princes[97], à l'entrée de la citadelle, construit en 1613-1614 par Salomon de Brosse et classé en 1952[98].
Patrimoine civil
L'ancien hôtel de ville (1613) de Salomon de Brosse, inscrit en 1996[99].
Le Collège académique, fondé en 1574, puis l'Académie de Sedan en 1601.
La place d'Alsace-Lorraine, le jardin botanique de Sedan, le monument aux morts de 1870, par Aristide Croisy.
Le lycée Turenne, sculptures de Gustave Jean-Baptiste Gustave Deloye.
La reconstruction de 1950, par Jean de Mailly.
Maison Laurent Cunin-Gridaine, 8 rue de Bayle, construite pour Laurent Cunin-Gridaine, ministre de l'Industrie du roi Louis-Philippe, de 1840 à 1848.
Maison Poupart, 33 place de la Halle.
L'hôpital de Sedan, fondé en 1521, anciennement maison des Douze Apôtres, ayant été tenu par les sœurs de la charité de Vincent de Paul.
Patrimoine religieux
Église Saint-Charles-Borromée.
Synagogue de Sedan.
Temple protestant de Sedan.
Chapelle du château.
Église Notre Dame-Saint-Léger, quartier de Torcy.
Église Saint-Vincent-de-Paul, quartier de Torcy.
Chapelle du collège-lycée Mabillon, quartier de Torcy.
Chapelle Saint-Vincent-de-Paul de l'hôpital.
Église Saint-Étienne, quartier Fond de Givonne.
Église Saint-Pierre de Frénois.
Oratoire de la Vierge de Frénois.
Patrimoine industriel
La Fabrique Bechet — Ancien atelier de tissage de draps occupant le 1er de la rue des Francs-Bourgeois. L'ensemble du bâtiment fut reconverti en logements[100].
La Fabrique Francourt — Ancien atelier de tissage de draps s'étendant aux 23 et 25 rue du Rivage. Édifice hérité du XIXesiècle, une partie des bâtiments date cependant de l'époque de Louis XV. L'ensemble se mua pour finir en logement[101].
La Manufacture royale de draps Le Dijonval — Rachetée en 2006 par une société immobilière, l'ancienne Manufacture devrait accueillir divers appartements. Érigée en 1646, la fabrication de draps fins façon de Hollande fut initiée par cette dernière. La Manufacture royale conserva le monopole sur le reste du pays durant 20 ans. Elle cessa toute activité en 1958 et fut classée Monument Historique en 1977[102].
La Manufacture des Gros-Chiens — On la trouve précisément au 1 rue du Ménil. Aujourd'hui maison dite du Gros Chien, cette propriété privée fut classée Monument Historique en 1978. Érigée en 1629 par Henri de Lambermont (maître de forges) — sur une ancienne académie militaire, Denis Rousseau en fit l'acquisition en 1688 et la reconvertit en manufacture de draps. Son fils Antoine lui succéde. Premier concurrent sérieux du Dijonval, la fabrique est rachetée par Laurent Cunin-Gridaine en 1823[103].
La Manufacture Ternaux
La Manufacture Tapis Point de Sedan — Première industrie mécanique avec ses machines Jacquard, elle fabrique des tapis de laine, dont le point en huit reprend l'appellation du "Point de Sedan", un point de dentelle réputé au XVIIesiècle et au XVIIIesiècle. Situé au 13 boulevard Gambetta, le Tapis Point de Sedan a fermé ses portes en 2008. L'année suivante les biens immobiliers de la société, parmi lesquels huit métiers à tisser (certains datant de 1878), furent rachetés par la Ville. Les huit machines textiles ont été classées au titre des Monuments Historiques en 2012.
Le Moulin à foulon Lemoine-Desmares — Situé au 2 place Turenne, il appartint dans un second temps à Ronnet avant de devenir une banque en 1880. Entièrement rénové, il se présente aujourd'hui comme un immeuble d'habitation[104].
Le Moulin à foulon Paignon — Ancienne annexe du Dijonval, il abrite à l'heure actuelle le CIO de Sedan. Il est situé au 6/8 place Turenne[105].
L'Usine de teinturerie Jean Labauche — Ayant appartenu à Peyre puis à Jean Labauche, elle se trouve au 25/27 rue de Rovigo et abrite différents logements[106].
Manufacture de draps Cunin-Gridaine — Après avoir acquis la Manufacture des Gros-Chiens Laurent Cunin-Gridaine étend son usine en 1823 par un nouveau bâtiment 9 rue Bayle qui figure au nombre des Monuments Historiques depuis 1991[107]. Cette ancienne usine est un immeuble de logements depuis 1880. La maison de maître de l'industriel est sise au 8 rue de Bayle.
L'Usine textile Labrosse-Bechet — La Manufacture de draps fins se trouve au 1 rampe des Capucins[108].
L'Usine textile Louis-Xavier Labauche — Bâtisse à priori énigmatique, s'étendant du 18 au 22 place de la Halle[109].
Personnalités liées à la commune
Personnalités du XVIesiècle
Mathieu Béroalde (1520-1576), enseignant calviniste qui a exercé à Sedan durant l'année scolaire 1573-1574.
Charles de Navières (1544-1616), poète, capitaine de la jeunesse de Sedan où il est né.
Personnalités du XVIIesiècle
Daniel Tilenus (1563-1633), théologien protestant, pasteur de Sedan, professeur en théologie et conseiller modérateur de l'Académie de Sedan, précepteur de Turenne.
Pierre Dumoulin (1568-1658), théologien protestant, professeur à l'Académie de Sedan, mort dans cette même ville.
Philippe Burlamacchi (1575-1644), banquier né à Sedan, intermédiaire financier du roi d'Angleterre Charles Ier.
Élisabeth de Nassau (1577-1642), seconde épouse d'Henri de La Tour d'Auvergne, prince de Sedan, et mère de Turenne, est morte à Sedan. Un collège de la ville porte son nom.
Jean Jannon, (1580-1635), typographe et imprimeur, notamment pour l'Académie de Sedan, inventeur de la petite Sedanoise et du coupoir de fer, est mort à Sedan.
Louis Cappel (1585-1658), pédagogue et théologien protestant, y est né.
Abraham Fabert (1599-1662), militaire, maréchal de France, gouverneur de la principauté de Sedan, mort dans cette ville où il avait fait construire un tombeau pour sa famille. Un quartier et un boulevard porte son nom.
Nicaise Le Febvre (v.1610-1669), pharmacien né à Sedan, titulaire de la chaire de chimie au Jardin du roi à Paris, membre de la Royal Society à Londres.
Jean-Ernest de Terwel (~1618-1678), seigneur d'Etrepigny, maréchal général des armées du Roi, commissaire général des troupes de Champagne, intendant pour le Roi sur la Meuse mort le à Sedan et y fut enterré.
Henri de La Tour d'Auvergne, dit Turenne (1611-1675), maréchal de France, un des meilleurs généraux de Louis XIII puis de Louis XIV, est né au château de Sedan. Une statue à son effigie se trouve sur la place qui porte son nom. Un collège (anciennement lycée) et le cinéma de la ville portent également son nom.
Josué Le Vasseur (1620-1672), pasteur protestant, professeur à l’Académie de Sedan, né et mort dans cette ville.
Pierre Bayle (1647-1706), philosophe et écrivain, professeur de philosophie et d'histoire à l'Académie de Sedan de 1675 à 1681. Le lycée de la ville porte son nom.
Antoine Rousseau (1678-1749), marchand et financier, directeur de la «Fabrique royale de draps privilégiée» de Sedan.
Jean Delagrive (1689-1757), prêtre lazariste, connu pour ses contributions à la cartographie et à la géométrie, géographe attitré de la ville de Paris, est né à Sedan.
François Houzé de Saint-Paul (1727-inconnue), général des armées de la République y est né.
Marie-Jeanne Larrivée Lemière (1733-1786), chanteuse à l'Opéra de Paris y est née.
Nicolas-François Jacquemart (1735-1799), libraire et écrivain y est né.
François Ignace Ervoil d'Oyré (1739-1799), général de brigade de la Révolution française, s'est illustré notamment lors du siège de Mayence, est né à Sedan.
Pierre-Charles-Louis Baudin (1748-1799), révolutionnaire et homme politique. Maire de Sedan où il est né, député, président de la Convention nationale, membre résident de l'Institut de France.
Jacques Roland (1750-1810), général de brigade de la Révolution et de l'Empire.
Louis-Georges Desrousseaux (1752-1794), maire de Sedan, guillotiné sous la Terreur.
Jacques Augustin Déliars (1754-1833), député et maire de Sedan, juge au tribunal du district de Sedan.
Jean François Félix Dorival (1755-1813), un des plus ardents défenseurs de l'indépendance du duché de Bouillon où il était chancelier et président de la cour souveraine de Bouillon, est né à Sedan.
Personnalités du XIXesiècle
Nicolas Halma (1755-1828), abbé, mathématicien et historien de l'astronomie.
Jean-Baptiste André Rifflet (1757-1811), général de brigade de la Révolution française.
Jean Charles Prestat (1760-1843), général de brigade de la Révolution et de l'Empire.
Étienne Macdonald (1765-1840), duc de Tarente, maréchal d'Empire dont le nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, est né à Sedan. Un quartier, une rue, une maison de retraite et une ancienne caserne militaire porte son nom.
Mathieu Queunot (1766-1845), général de brigade de la Révolution et de l'Empire.
Louis Samuel Béchet de Léocour (1771-1845), général de la Révolution et de l'Empire, baron d'Empire.
Arsène Thiébaut de Berneaud (1777-1850), militaire et agronome.
Laurent Cunin-Gridaine (1778-1859), député et plusieurs fois ministre du Commerce et de l'Agriculture, premier homme politique à proposer une loi portant sur le travail des enfants et visant à une diminution des heures de travail, directeur de la Manufacture de draps Cunin-Gridaine de Sedan où il commença comme ouvrier, est né et mort à Sedan.
Charles Cunin-Gridaine (1804-1880), homme politique (député et sénateur des Ardennes) et manufacturier de Sedan où il fut également président de la Chambre et du Tribunal de Commerce, est né dans cette même ville.
Élizé de Montagnac (1808-1882), industriel de Sedan qui développa et perfectionna la fabrication des draps de Sedan, il inventa notamment une nouvelle étoffe, le velours Montagnac, qui fit connaître son nom dans le monde entier. Membre du conseil municipal de Sedan, il fut conseiller général, puis député des Ardennes.
Adolphe Guérard (mort en 1868), historien et géographe, membre de la Société des gens de lettres, professeur au collège de Sedan.
François Clément Sauvage (1814-1872), ingénieur des mines et géologue, directeur de la compagnie des chemins de fer de l'Est, député de la Seine, est né et est enterré à Sedan.
Auguste Philippoteaux (1821-1895), homme politique, député et maire de Sedan où il est né et mort. Profitant du déclassement de la ville comme forteresse, il fit raser des bastions, ce qui permit d'étendre la cité et de construire de nouveaux boulevards. Une avenue porte son nom.
Augustin Henri Brincourt (1823-1909), général, issu d'une famille sedanaise, grandit auprès de son oncle, industriel à Sedan, et épousa un demoiselle Bertêche, fille d'un industriel de l'industrie textile de cette même ville.
Marie Léonide Charvin (1832-1891), dite Agar, actrice de théâtre, tragédienne, y est née.
Jean-Baptiste Gustave Deloye (1838-1899), sculpteur né à Sedan, second grand prix de Rome en 1862.
Christopher James Davis (1842-1870), médecin qui s'est illustré à la Bataille de Sedan, connu comme le bon docteur noir, il est enterré au Fond de Givonne à Sedan.
Isaac Villain (1830-1907), maire de Sedan de 1888 à 1896 et député des Ardennes, est né et mort à Sedan.
Charles Auguste Goulden (1830-1912), pasteur bienfaiteur de la ville (épouse Elisabeth Anne Heidsieck. Reims)[réf.nécessaire].
Charles Pilard (1843-1902), homme de lettres et musicien, y est né.
Mary Paillon (1848-1946), alpiniste, y est né.
Charles Louis Raoul Marion (1848-1937), général français, est né à Sedan.
Jules Villette (1856-1920), magistrat et historien né à Sedan, fut aussi un des otages civils internés par les Allemands en Lituanie, pendant les derniers mois de la Première Guerre mondiale.
Jules Depaquit (1869-1924), illustrateur, notamment au Canard enchaîné, est né à Sedan.
Gaston Darbour (1869-1941), peintre, dessinateur, graveur et illustrateur lié au style Art nouveau, y est né.
Georges Delaw (1871-1938), dessinateur humoristique, décorateur d'intérieur et illustrateur, né à Sedan.
René Guyon (1876-1963), juriste connu pour avoir écrit un important traité sur l'éthique sexuelle, est né à Sedan.
Jeanne Mélin (1877-1964), pacifiste, féministe, écrivaine et femme politique, candidate à la présidence de la République en 1946, est morte à Sedan.
Robert Debré (1882-1978), médecin considéré comme l'un des fondateurs de la pédiatrie moderne, y est né.
Paul Bazelaire (1886-1958), violoncelliste, y est né.
Henri Brégi (1888-1917), pionnier de l'aviation en Amérique du Sud et au Maroc, y est né.
Personnalités du XXesiècle
Yves Congar (1904-1995), religieux dominicain, cardinal, un des plus influents théologiens catholiques du XXesiècle, nommé expert au concile Vatican II (1962-1965). Né à Sedan, il y vit la Première Guerre mondiale, remplissant cinq cahiers de notes et de dessins qui offrent un aperçu unique de l'histoire de la guerre du point de vue d'un enfant (ce journal de guerre a été publié en 2001)[110].
Louis Dugauguez (1918-1991), footballeur, entraîneur-joueur de 1948 à 1952 à Sedan, puis seulement entraîneur jusqu'en 1973 (deux Coupes de France en 1956 et 1961), sélectionneur de l'équipe de France de football entre le et le , mort à Sedan. Le stade du CS Sedan Ardennes porte aujourd'hui son nom.
Louis Busson (1883-1916), Directeur de l'usine à gaz de Sedan, fusillé par l'armée allemande, pour espionnage le [111].
Personnalités du XXesiècle et du XXIesiècle
Jacques Rousseau (1921-2017[112]), résistant, historien de Sedan[113].
Robert Roynette (1922-2016), peintre et décorateur, second prix de Rome de peinture en 1954, résistant, né à Sedan.
Jacques Lecaillon (1925-2014), économiste, né à Balan, a fait ses études à Sedan.
Michel Doury (1931-2007), écrivain et traducteur, professeur d'anglais au lycée Turenne puis au lycée Pierre Bayle.
Frédérick Tristan (1931-2022), pseudonyme de Jean-Paul Baron, connu également sous les pseudonymes de Danielle Sarréra et de Mary London, écrivain et poète, prix Goncourt 1983 pour Les Égarés (roman), est né à Sedan.
Pierre Cartier (°1932), mathématicien, y est né.
Maurice Gross (1934-2001), linguiste qui a développé le lexique-grammaire, une méthode de description formelle des langues.
Zacharie Noah (1937-2017), joueur de football au CSSA dans les années 1960, père de Yannick Noah.
Roger Lemerre (°1941), footballeur international, joueur au CS Sedan Ardennes entre 1961 et 1969, puis sélectionneur de l'équipe de France entre 1998 et 2002, et enfin entraîneur du CSSA depuis .
Jean-Paul Bachy (°1947), homme politique, maire de Sedan (1995-2004), puis président du conseil régional de Champagne-Ardenne (2004-2015).
Christine Dacremont (°1949), ancienne pilote de course, de rallyes et sur circuits, est née à Sedan.
Frasiak (°1958), chanteur, auteur compositeur interprète, y est né.
Yannick Noah (°1960), joueur de tennis et chanteur, est né à Sedan.
Dominique Méda (°1962), philosophe et sociologue, inspectrice générale des affaires sociales. Née à Sedan, elle a fait toutes ses études secondaires au lycée Pierre Bayle.
Emmanuel Magnien (°1971), coureur cycliste, champion de France de cyclo-cross et plusieurs courses gagnées sur route, né à Sedan.
Élise Bussaglia (°1985), footballeuse française qui joue actuellement pour le FC Barcelone et en équipe de France de football avec laquelle elle compte plus de 150 sélections, est née à Sedan.
Véronique Pierron (°1989), patineuse de patinage de vitesse sur piste courte, multiple championne de France, deux médailles de bronze en championnats d'Europe, est née à Sedan.
Le vicomte de Turenne est l'un des personnages les plus célèbres de la ville de Sedan.
Laurent Cunin-Gridaine, un important industriel et un homme politique, natif de Sedan.
Auguste Philippoteaux, industriel et rénovateur de la ville.
Yannick Noah, célèbre tennisman et chanteur, est natif de Sedan.
Héraldique
Les armes de Sedan se blasonnent ainsi:
D’argent à un chêne de sinople englanté d’or, posé sur une terrasse aussi de sinople et traversé au pied d’un sanglier de sable armé d’argent, le boutoir (le groin) de gueules.
La présence de ces éléments se comprend aisément du fait de l'omniprésence du chêne et du sanglier dans les forêts ardennaises.
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10000habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10000habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
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