Sauvigny-le-Beuréal est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Cet article possède des paronymes, voir Savigny et Sauvigney.
Pour les articles homonymes, voir Sauvigny (homonymie).
Cet article est une ébauche concernant une commune de l’Yonne.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Sauvigny-le-Beuréal | |
![]() Ruines du château de Beauvoir, dessin de Victor Petit, 1870. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Avallon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Serein |
Maire Mandat |
Pierre Noirot 2020-2026 |
Code postal | 89420 |
Code commune | 89377 |
Démographie | |
Population municipale |
70 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 29′ 16″ nord, 4° 06′ 36″ est |
Altitude | Min. 224 m Max. 324 m |
Superficie | 4,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Chablis |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Les habitants s'appellent les Beurnichons et les Beurnichonnes.[réf. nécessaire]
![]() |
Savigny-en-Terre-Plaine | ![]() | ||
N | Toutry (Côte-d'Or) | |||
O Sauvigny-le-Beuréal E | ||||
S | ||||
Saint-André-en-Terre-Plaine | Sainte-Magnance | Vieux-Château (Côte-d'Or) |
Sauvigny-le-Beuréal est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (70,6 %), terres arables (26,9 %), forêts (2,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Les ducs de Bourgogne, propriétaires du lieu, remettent le domaine de Sauvigny en fief à leurs vassaux, les Anséric de Montréal. Ceux-ci font construire un château sur le site de Beauvoir, un promontoire escarpé qui domine la rive gauche du Serein. Le fief passe à une branche cadette de la maison de Montréal : en 1190, Gui de Montréal en est le seigneur. Puis ses descendants quittent le nom de Montréal au profit de celui de Beauvoir, tel Gui de Beauvoir mort en 1305.
Tandis que la lignée des Anséric s'éteint à Montréal, la branche cadette des Beauvoir se développe et devient Beauvoir-Chastellux par alliance puis héritage en 1383.
Au début du XIVe siècle, Jean d'Auxerre devient seigneur de Beauvoir par mariage. Le fief reste entre les mains de ses descendants jusqu'en 1475, date à laquelle il passe à Jean de Ferrière, seigneur de Presle. Son fils épouse Catherine de La Magdeleine qui, une fois veuve, se remarie avec Claude de Rochefort seigneur entre autres de Vassy-sous-Pisy. Le fief restera dans cette famille jusqu'à la fin de XVIe siècle puis repassera aux La Magdeleine, seigneurs de Ragny.
Pendant les guerres de religion, en 1569 précisément, le duc de Deux-Ponts Wolfgang de Bavière mène une expédition militaire destinée à soutenir les protestants de Vézelay. Il ravage les villages entre Précy-sous-Thil et Guillon. Il prend et incendie le château de Beauvoir, qui est alors abandonné.
Les seigneurs du fief de Beauvoir n'avaient qu'une partie de Sauvigny-le-Beuréal.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Louis Gueneau | Rédacteur | |
mars 2008 | Catherine Ornella | |||
avant 2013 | Bernard Boudret[8] | |||
2014 | 2020 | Pierre Noirot |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2019, la commune comptait 70 habitants[Note 3], en augmentation de 7,69 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
196 | 205 | 181 | 194 | 218 | 223 | 203 | 199 | 172 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
176 | 177 | 186 | 172 | 174 | 189 | 180 | 202 | 212 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
224 | 192 | 206 | 183 | 172 | 164 | 170 | 152 | 132 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
107 | 82 | 99 | 101 | 79 | 66 | 63 | 62 | 62 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
72 | 70 | - | - | - | - | - | - | - |
Cette chapelle se trouvait sur le territoire de ce village. En 1666 on la dit "... entièrement abattue il y a plus de 40 ans..." et on la "croit avoir été fondée par les seigneurs de Beauvoir, alors leurs seigneurs en partie...". C'est probablement de là que vient la confusion avec l'église de la part de Courtépée.
C’est vraisemblablement à l’extrême fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle qu'est construite l'église Saint-André. À une date que nous ignorons, elle a changé de vocable pour celui de Notre-Dame puis de l'Immaculée-Conception. Cet édifice fut remanié au cours des siècles. Était-elle voutée en pierre à sa construction ? les culots anthropomorphes aux angles du chevet sont-ils la base d'une ancienne voûte ou du remploi ? Ce qui est sûr c'est que le faux plafond cache une magnifique charpente en berceau plein cintre (qui a dû être lambrissée) du XVe siècle. Le clocher, déjà "ruyneux" en 1666, et qui se trouvait au-dessus de l'avant nef et soutenu par deux petites chapelles, est abattu et reconstruit sur le côté nord en 1870. Cette église possède une statuaire intéressante, entre autres une "Vierge allaitante" et un "Saint-Beurnichon", saint spécifique à ce village. Y avait-il un cimetière sur la place entourant ce bâtiment ? On sait seulement que depuis la date des registres paroissiaux parvenus jusqu'à nous, soit 1627, les cérémonies religieuses ont lieu à Savigny-en-Terre-Plaine, et les morts sont inhumés dans le cimetière de ce lieu (peut-être à cause de l'état de l'église). Le cimetière actuel est édifié en 1848, car la municipalité de Savigny-en-Terre-Plaine refuse de continuer à recevoir les inhumations de Sauvigny-le-Beuréal[13].
Le château est édifié au XIIe siècle par les Anséric de Montréal, sur la rive gauche du Serein, dans un site particulièrement défensif. Voici ce qu'en dit l'historien Victor Petit en 1870 :
« C'est une construction peu étendue mais qui présente une assez bonne défense par suite de sa position isolée sur le sommet d'une roche dominant d'environ 45 mètres le cours du Serein, et aussi le revers d'un grand ravin rocheux au fond duquel coule un petit ruisseau. »
— Victor Petit[14]
Du côté de la plaine, le château est défendu par des douves sèches creusées dans le roc, qu'on franchit par un pont-levis. La porte est défendue par une herse. De plan carré, la forteresse comporte six tours carrées. Elle date du XIVe siècle.
En 1569, le château est pillé et démantelé par le duc de Deux-Ponts Wolfgang de Bavière. Les granges, les bergeries et un moulin sont complètement brulés. Le lieu est alors abandonné.
Sur les autres projets Wikimedia :