Sauveterre (Sauvatèrra en gascon) est une commune française située dans le sud-est du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Savès, une petite province gasconne correspondant au cours moyen de la Save.
Pour les articles homonymes, voir Sauveterre.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Save, la Gesse, l'Esquinson, le ruisseau de Moysenne et par divers autres petits cours d'eau.
Sauveterre est une commune rurale qui compte 279 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 907 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Sauveterriens ou Sauveterriennes.
Sauveterre est une commune du Savès située à flanc de coteau dans un paysage très vallonné. L'habitat est assez dispersé et on trouve environ une maison sur chaque colline. Sauveterre est à quelques kilomètres de Lombez et Samatan où se trouvent les commerces, un boulanger passe deux fois par semaine.
Sauveterre est limitrophe de six autres communes.
La superficie de la commune est de 1 645 hectares ; son altitude varie de 170 à 311 mètres[2].
Au point le plus haut du village (le Tupet), la vue est dégagée par les vallées de la Save et de la Gesse et la situation est en recul perpendiculaire central par rapport à l'ensemble des massifs pyrénéens. Cette situation spécifique a permis l'installation d'une table d'orientation afin de situer (lorsqu'ils sont visibles) la plupart des sommets de plus de 2000 mètres d'altitude des Pyrénées : Canigou, Pique d'Estats, Mont Vallier, Aneto, Posets, Arbizon, Pic du Midi de Bigorre, Balaïtous, Pic d'Anie, Néouvielle, Maubermé, Tuc de Crabère, Pic Long, etc.
Sauveterre se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[3].
Accès avec la routes départementales D 149.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par la Save, la Gesse, l'Esquinson, le ruisseau de Moysenne, le Marcadau, le Marcadau, le ruisseau de Coutan, le ruisseau de Lédan, le ruisseau d'en Courneil et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 46 communes[6].
La Gesse, d'une longueur totale de 52,1 km, prend sa source dans la commune d'Arné et s'écoule vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Save à Espaon, après avoir traversé 21 communes[7].
L'Esquinson, d'une longueur totale de 13,8 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Save à Samatan, après avoir traversé 7 communes[8].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Isle-Jourdain », sur la commune de l'Isle-Jourdain, mise en service en 1967[14] et qui se trouve à 25 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 705,4 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 30 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[18] à 13,5 °C pour 1991-2020[19].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20],[21],[22].
Sauveterre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[23],[I 1],[24]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), forêts (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Sauveterre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Save, la Gesse et l'Esquinson. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[28]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009[29],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 152 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 152 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 2003 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[26].
La place publique est entourée par la mairie, l'école et l'église de Saint-Amat, l'ancien presbytère, la scolaire. Jusqu'en septembre 1990, date de fermeture de l'école, cette place tenait lieu de cours de récréation. De la place publique, un chemin appelé dans le temps "la rue des Nobles", conduit au sommet du coteau, localement appelé le Tupet. Par temps clair, de ce tumulus situé à 280 mètres, qui domine la vallée de la Save, on peut admirer la chaîne des Pyrénées sur une longueur de 300 km. C'est en ce lieu, qu'à l'époque de la féodalité, était érigé un château fort dont les derniers vestiges, un pan de mur, ont été démolis il y a quelques années. Autrefois, ce terrain appartenait à la famille de Résséguier (voir chapelle attenante au cimetière).
Sauveterre, commune la plus importante du canton de Lombez comptait 605 habitants (entre 1790 et 1793). Il y avait 3 cafés, 2 épiciers, 2 forgerons maréchaux-ferrants, 1 filature, 1 boulanger, 1 entrepreneur de battage. Sauveterre est une commune essentiellement agricole, vouée à la culture et à l'élevage[32].
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[33],[34].
Commune faisant partie de l'arrondissement d'Auch de la communauté de communes du Savès (Gers) et du canton de Val de Save (avant le redécoupage départemental de 2014, Sauveterre faisait partie de l'ex-canton de Lombez).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2014 | Jean Magnoac[35] | ||
mars 2014 | 2020 | Michel Zamuner | DVG | Retraité |
2020 | En cours | Bernard Lozes | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].
En 2019, la commune comptait 279 habitants[Note 5], en augmentation de 15,29 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
725 | 810 | 781 | 833 | 902 | 881 | 907 | 878 | 873 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
874 | 851 | 731 | 709 | 724 | 697 | 686 | 657 | 605 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
581 | 606 | 489 | 477 | 449 | 432 | 396 | 400 | 364 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
326 | 283 | 264 | 219 | 229 | 233 | 234 | 259 | 279 |
selon la population municipale des années : | 1968[40] | 1975[40] | 1982[40] | 1990[40] | 1999[40] | 2006[41] | 2009[42] | 2013[43] |
Rang de la commune dans le département | 120 | 105 | 127 | 139 | 130 | 154 | 168 | 163 |
Nombre de communes du département | 466 | 462 | 462 | 462 | 463 | 463 | 463 | 463 |
Sauveterre fait partie de l'académie de Toulouse.
La commune disposait d'une école primaire jusqu'en 1990.
La fête patronale a lieu pour la Saint-Amat, le . Pour cette fête, un bœuf était jadis tué et débité sur place.
Les bouilleurs de cru, Ariégeois, venaient trois semaines environ, début novembre, pour distiller.
Chasse, pétanque, randonnée pédestre,
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 115 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 255 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 500 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 3,8 % | 3,5 % | 5,8 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 165 personnes, parmi lesquelles on compte 83,3 % d'actifs (77,6 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs) et 16,7 % d'inactifs[Note 7],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 59 emplois en 2018, contre 60 en 2013 et 44 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 129, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,4 %[I 10].
Sur ces 129 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 34 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 78,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 4,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
17 établissements[Note 8] sont implantés à Sauveterre au [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,4 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 17 entreprises implantées à Sauveterre), contre 14,6 % au niveau départemental[I 14].
La production agricole est constituée de cultures de blé, de maïs et de tournesols, ainsi que d'élevage bovin.
La commune est dans l'Astarac, une petite région agricole englobant tout le Sud du département du Gers, un quart de sa superficie, et correspondant au pied de lʼéventail gascon[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 37 | 30 | 26 | 16 |
SAU[Note 10] (ha) | 1 512 | 1 612 | 1 801 | 1 304 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 37 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 30 en 2000 puis à 26 en 2010[46] et enfin à 16 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 57 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[47],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 512 ha en 1988 à 1 304 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 41 à 82 ha[46].
Sur les autres projets Wikimedia :