Sausses (en occitanSaussas) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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ruisseaux de Bez[7], de Champ Gras[8], de Clape[9],
ravins du riou, de la gourre, de la combe, des pourchiers.
Voies de communications et transports
Sausses et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Voies routières
La commune est traversée par la route départementale 2202 (tronçon historique de la route nationale 202).
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Un réseau des lignes de transport dessert régulièrement l'ensemble des communes des départements des Alpes-de-Haute-Provence - Alpes-Maritimes et Var[10],[11].
Gare de Pont de Gueydan, à 6 km[12], sur la commune de Saint-Benoît, desservie par la ligne de Nice à Digne du Train des Pignes.
Risques majeurs
La commune de Sausses est exposée à trois risques naturels[13]:
feu de forêt,
inondation,
mouvement de terrain: certains versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[14].
La commune de Sausses n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[15]. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[15] et le Dicrim existe depuis 2011[16].
La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle: en 1984 pour un tremblement de terre, pour des inondations et des coulées de boue en 1994 (deux fois: en hiver et à l’automne), ainsi que pour des glissements de terrain[13].
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Entrevaux auquel appartient Sausses est en zone 2 (sismicité moyenne, la plus élevée de France métropolitaine) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[17], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[13].
Toponymie
Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 (de Salsis), qui dérive de l’occitansausso, désignant une source d’eau salée, qui a été francisée par la suite[18].
Urbanisme
Typologie
Sausses est une commune rurale[Note 1],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20],[21].
La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (54,3%), forêts (35,1%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,6%), zones agricoles hétérogènes (3%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Histoire
Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Sausses dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[26].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes vers 1200[2]. Le nom vient d’une source salée située dans le lit du Var.
Au Moyen Âge, un second village était occupé sur le territoire de la commune, à La Bastide, et formait une communauté indépendante. Fortement dépeuplée par la crise du XIVesiècle (Peste noire et guerre de Cent Ans), elle est annexée par celle de Sausses au XVesiècle[27]. Les deux villages étaient des fiefs des Pontevès. Jusqu’en 1245, la communauté de Sausses relevait de la baillie d’Outre-Siagne, circonscription administrative du comté de Provence. Celle-ci est ensuite démembrée en plusieurs circonscriptions plus petites, et après une période de stabilisation, on sait qu’en 1264 Sausses faisait partie de la viguerie de Puget-Théniers[28]. Enfin, les deux paroisses de Sausses et de la Bastide relevaient de l’abbaye Saint-Dalmas de Pedona (aujourd’hui à Borgo San Dalmazzo)[29],[30]. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Les trois co-seigneurs de Sausses, Guigon de Roumoules, Eustache Isnard et Bertrand Giraud, soutiennent tous trois le duc d’Anjou dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine[31]. Le village de Sausses est néanmoins conquis par le parti angevin au début de la guerre (avant 1385)[32].
Après la guerre de Cent Ans et une fois la sécurité revenue, de 1442 à 1471, 20 familles quittent le village pour repeupler les communautés de Moustiers-Sainte-Marie, Peyrolles[Laquelle ?] et La Verdière[33].
L’ancien village de Sausses était auparavant situé à proximité du cimetière, mais un glissement de terrain ou un éboulement l’a enseveli[30].
À la fin de l’Ancien Régime, Sausses relevait de la viguerie d’Annot[30].
Durant la Révolution, l’archidiacre Raynard de l’ancien diocèse de Senez est arrêté en juin 1792 par la foule alors qu’il tentait d’émigrer vers Nice: il est lynché et jeté au Var[34]. La commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[35].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités. Dès 1818, le cadastre dit napoléonien de Sausses est achevé[36].
Comme de nombreuses communes du département, Sausses se soucie de l’instruction primaire de ses garçons bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, une école fonctionne déjà au village[37]. Aucune instruction n’est donnée aux filles: la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, et la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent pas Sausses[38],[39]. Si les subventions accordées par la deuxième loi Duruy (1877) permettent de construire une école neuve[40], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les petites filles de Sausses sont scolarisées.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Yves Durandy sauve des Juifs de la déportation, et a été pour cette raison distingué comme Juste parmi les nations.
Jusqu’au milieu du XXesiècle, un vignoble existait à Sausses, dont la production était consommée sur place et s’exportait. Il n’en reste plus rien aujourd’hui[41]. De la même façon, l’autre plante symbolique des régions méditerranéennes, l’olivier, était cultivée dans la commune au XIXesiècle. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres. Il n’est plus exploité actuellement[42].
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blasonnement: D'azur à un château d'or, accosté de deux lettres S, S, l'une à dextre et l'autre à senestre, de sable.[43],[44]
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[52]:
total des produits de fonctionnement: 183 000 €, soit 1 437 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 96 000 €, soit 755 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 394 000 €, soit 3 103 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 242 000 €, soit 1 908 € par habitant.
endettement: 322 000 €, soit 2 538 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 18,61%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 30,90%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 72,49%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017: Médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation: 18 430 €[53].
Intercommunalité
Sausses a fait partie, de 2008 à 2016, de la communauté de communes du Pays d'Entrevaux[54]; celle-ci a fusionné avec d'autres communautés de communes du sud-est du département pour constituer, le , la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.
Urbanisme
La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi)[55].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
En 2019, Sausses comptait 132 habitants. À partir du XXIesiècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2004, 2009, 2014, etc. pour Sausses). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
Évolution de la population [modifier]
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
281
286
289
319
277
344
307
383
401
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
367
344
289
327
306
302
337
234
235
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
205
209
176
194
158
147
130
142
104
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
87
76
71
33
79
65
65
87
89
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2009
2014
2019
-
-
-
-
-
-
117
122
132
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[56] puis Insee à partir de 2006[57].)
Évolution démographique avant 1793
1471
21 feux
(Sources: Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[27])
L’histoire démographique de Sausses, après la saignée des XIVeetXVesiècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXesiècle, est marquée par une période d’«étale» où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1906, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846[58]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la population a plus que triplé.
Commerces et services de proximité à Entrevaux, Annot[64].
Lieux et monuments
Le «château»[65], ou maison noble, situé au sommet du village, date du XVIIesiècle[66].
L’église paroissiale, placée sous l’invocation de saint Pierre et sous le patronage de saint Pons, de style roman, est construite en 1807[67], sur l’emplacement de l’ancienne chapelle castrale. La nef de trois travées, est accostée du clocher-tour. L’enduit extérieur bicolore a été refait en 1922 et orné d’un cadran solaire[68],[69],[70].
Chapelle Notre-Dame.
La chapelle Notre-Dame, ancienne église paroissiale abandonnée en 1807[71], s’était rapidement effondrée. Elle est reconstruite par un particulier en 1892[30]. Elle se trouve toujours au cimetière. La nef unique, voûtée d’arêtes, est précédée d’une façade simple à portail en plein cintre surmonté d’un œil-de-bœuf[72].
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Une étude préalable à la restauration de la chapelle Notre-Dame de la Délivrance a été réalisée par des stagiaires du «Centre européen de formation PARTIR (Au pied du mur, Éditions Eyrolles: Patrimoine Architectural Rural, Techniques d'Identification et de Restauration) dans le cadre de ses sessions de formations d'application organisées par l'antenne du Centre pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Références
Roger Brunet, «Canton d’Entrevaux», Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence: le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. «Villes et villages de France», 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
Notice noIVR93_20070401190NUC2A, base Mémoire, ministère français de la Culture Présentation de la commune de Sausses - Vue de la vallée du Var et du village de Sausses, prise de l'ouest
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 19 août 2012
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Brigitte Beaujard, «Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s.», Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p.199
Daniel Thiery, «Sausses», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 19 août 2012
Édouard Baratier, La démographie provençale du XIIIe au XVIesiècles, avec chiffres de comparaison pour le XVIIIesiècle, Paris: SEVPEN/EHESS, 1961. Collection «Démographie et société», 5. p.85
Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence: chroniques d’une cité épiscopale aux XVIIe – XVIIIesiècles, Les Alpes de Lumière, 2002, in Les Cahiers de Salagon no7, (ISBN2-906162-64-7), p.74.
Patrice Alphand, «Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p.296-298.
Alexeï Laurent, «Paysages ruraux de la première moitié du XIXesiècle dans le sud-est des Basses-Alpes», in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe – XXIesiècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains: Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN978-2-86004-016-7), p.10.
Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN978-2-86-004-015-0), p.9.
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